un automne à Nagano (4)

Le matin à notre réveil, une neige fine tombait sur les montagnes de Tateshina (蓼科) mais les températures n’étaient pas assez froides pour que celle-ci se conserve sur le sol. La première étape de notre programme de cette deuxième journée à Nagano est la visite de l’étang Mishaka (御射鹿池) situé à une altitude de 1500 mètres. Cet étang pittoresque a une surface d’eau qui agit comme un miroir venant refléter le paysage de chaque saison. Il est devenu célèbre à travers une œuvre intitulée Échos verts (緑響く) du peintre de Kaii Higashiyama (東山魁夷). La forêt de mélèzes aux alentours vient se refléter sur la surface de l’eau lorsque celle-ci est calme, passant du vert profond en été aux couleurs jaunes en automne. En hiver, les arbres et l’étang se couvrent de neige. On dit que l’ambiance des lieux change en fonction de l’heure de la journée. Malgré de nombreuses tentatives, je n’ai pas vraiment réussi à bien saisir les reflets des arbres sur l’étang. La lumière matinale était un peu trop forte. On s’attendait également à voir des couleurs plus profondes, mais on s’est peut-être laissé un peu trop influencer par la peinture de Kaii Higashiyama. L’étang se trouve au bord d’une route et on ne peut pas s’approcher du bord, ce qui est dommage mais permet en même temps de préserver les lieux. Cet étang n’est en réalité pas naturel car il s’agissait d’un réservoir agricole construit au début de l’ère Showa pour conserver de l’eau froide du mont Yatsugatake (八ヶ岳) pour la culture du riz. On s’en doute un peu car un des rebords de l’étang a une bordure très uniforme. Cela n’enlève pourtant rien à la beauté du lieu.

L’étape suivante de notre petit périple est d’emprunter une portion de la longue route touristique Venus Line (ビーナスライン) pour admirer le paysage de montagne et les couleurs d’automne. La route Venus Line s’entend sur 76 kms de la ville de Chino par laquelle nous sommes arrivés jusqu’au plateau Utsukushigahara Kōgen (美ヶ原高原) dans la ville d’Ueda, toujours dans la préfecture de Nagano. Notre destination suivante étant les sanctuaires de Togakushi (戸隠), nous ne parcourons pas la Venus Line dans sa totalité mais bifurquons un peu avant le lac de Shirakaba (白樺湖). En chemin, on s’arrête bien entendu à un des points de vue pour admirer le paysage, que je montre sur les troisième et quatrième photographies de ce billet. Nous quittons la Venus Line sans vraiment nous en rendre compte au niveau du lac Megami (女神湖). La route préfectorale 40 (県道40号) que nous suivons ensuite est également remarquable. En chemin, nous observons un phénomène que je n’avais jamais vu jusqu’à présent, les premières neiges couvrant les feuillages jaunes et rouges d’automne. Le mélange des couleurs est vraiment beau et étonnant, mais il est difficile de s’arrêter à cet endroit pour prendre des photos. Nous nous arrêtons un peu plus loin au bord du parc Asahi no oka (朝日の丘公園) pour observer un autre paysage étonnant, que je montre par contre sur les deux dernières photographies du billet. Le contraste entre la neige tombée sur un flanc de montagne et le vert préservé du parc est magnifique, surtout quand les nuages au loin viennent ajouter un peu de mystère à l’ensemble. Nous regardons tout cela tranquillement en dégustant une petite glace, avant de redescendre des montagnes en direction de Tomi. De là, une portion d’autoroute nous amène vers la ville de Nagano, pour ensuite remonter en altitude vers Togakushi où nous passons le reste de la journée.

un automne à Nagano (3)

Après notre visite des maisons de thé en l’air de Terunobu Fujinori, nous allons déjeuner au restaurant Clasuwa au bord du grand lac Suwa (諏訪湖). Ce restaurant qui semble récent nous donne une très belle vue sur le lac, qui a été une des inspirations du film d’animation Your Name (君の名は) de Makoto Shinkai (新津誠). Depuis le toit du restaurant, on aperçoit les premières feuilles rouges, malheureusement un peu gênées par les fils électriques qu’on aurait préféré voir enterrés à cet endroit. Nous continuons ensuite vers le grand sanctuaire Suwa Taisha (諏訪大社) que l’on dit être un des plus anciens sanctuaires du Japon, car il était déjà mentionné dans les textes anciens du Kojiki (古事記), datant de l’an 712, narrant les histoires, traditions et légendes du Japon. Suwa Taisha est en fait un groupe de sanctuaires. Le Kamisha Honmiya (上社本宮) se trouve au sud du lac Suwa, tandis que le Shimosha Akimiya (下社秋宮), que nous visitons et que je montre en photo ci-dessus, se trouve au Nord Est. Tout comme Izumo Taisha (出雲大社) dans la préfecture de Shimane, Kashima Jingū (鹿島神宮) dans la préfecture d’Ibaraki et Katori Jingū (香取神宮) dans la préfecture de Chiba, Suwa Taisha est désigné comme sanctuaire impérial Kanpei Taisha (官幣大社), parmi 67 autres dans une liste désormais défunte. En haut de cette liste, on trouve le grand sanctuaire Ise Jingū (伊勢神宮). Nous ne sommes pas encore allés à Izumo, même si c’est un endroit que je souhaite visiter depuis longtemps, mais je vois quelques similitudes entre Izumo Taisha et le grand sanctuaire de Suwa, notamment son épaisse corde sacrée Shime-nawa (注連縄) qui orne un des bâtiments. Après cette visite, nous remontons vers les montagnes de Tateshina, vers notre hôtel pour y passer la nuit. La nuit tombe vite dans les montagnes, tout comme les températures.

memory leak

Juste à côté de Sekiguchi Bashoan (関口芭蕉庵), l’ancienne maison du poète haïku Matsuo Bashō (松尾芭蕉) que je montrais dans un billet récent, se trouvent les jardins d’Higo Hosokawa (肥後細川庭園). Ces lieux étaient la résidence secondaire du clan Hosokawa, seigneurs du domaine de Kumamoto pendant la période Edo, ensuite devenus la résidence principale de la famille Hosokawa. Ces jardins ouverts au public prenaient auparavant le nom de Parc Shin-Edogawa (新江戸川区公園) mais ils ont été renommés en 2017 suite à d’importants travaux de rénovation. Les jardins sont particulièrement agréables, notamment par le dénivelé qui donne une belle vue d’ensemble du domaine. On peut accéder par l’arrière des jardins à un musée appelé Eisei Bunko (永青文庫) qui regroupe des œuvres d’art de la famille Hosokawa. La porte de pierre ronde permettant le passage des jardins vers le musée est étonnante, comme si elle nous permettait de remonter dans le temps et dans les mémoires.

Les esprits les plus attentifs se souviendront peut-être de mon évocation passionnée de la musique de l’artiste Tomo Akikawabaya sur une compilation sortie en 2016 intitulée The Invitation of the Dead qui regroupait des EPs de l’artiste sortis dans les années 1980. J’avais été complètement fasciné par cette musique obscure et étrange. Lorsque l’artiste annonça la sortie d’un deuxième album intitulé The Castle II regroupant d’autres de ses créations datant de ces mêmes années 1980, je n’avais pu m’empêcher de mentionner mon enthousiasme sur un des billets de son compte Instagram. Cet album The Castle II a une ambiance tellement unique qu’il en est inclassable. L’artiste, de son vrai nom Tomoyasu Hayakawa, m’avait contacté peu de temps après en message privé pour me faire part qu’il avait parcouru Made in Tokyo et apprécié les photographies et les textes que j’avais écrit au sujet de sa musique. Une conversation, certes discontinue, s’est instauré entre nous car il a des liens avec d’autres artistes que j’apprécie, du label Flau notamment. Il me recommande récemment la musique de Caterina Barbieri, artiste électronique italienne basée à Berlin, qui doit d’ailleurs passer prochainement à Tokyo pour une performance organisée par Mutek Japan. J’apprends également qu’elle sera la future directrice artistique musicale de la Biennale de Venise pour les deux années 2025-2026. Tout ceci m’intéresse beaucoup et je me plonge dans l’album Ecstatic Computation que Caterina Barbieri a réédité en 2023 sur son label Light Years. L’album est disponible sur Bandcamp tout comme son suivant intitulé Myuthafoo que je découvre juste après. J’ai été tout de suite très impressionné par l’atmosphère profonde et hypnotique qu’elle crée. J’y ressens une sorte d’instabilité qu’elle arrive à contrôler et, en même temps, à laisser aller comme si la machine avait également son mot à dire dans ses compositions. J’y ressens une harmonie subtile et éphémère qui apparaît pendant les morceaux qui se finissent parfois en crash. Cette musique est dense et complexe mais démarre souvent sur des motifs simples qui se mélangent ensuite pour créer des méandres dans notre cerveau. Cette musique a une très grande force d’évocation notamment le morceau Myuthafoo de l’album du même nom, qui a une profondeur qui me laisse sans voix. Le morceau Fantas long de plus de 10 mins démarrant l’album Ecstatic Computation est également assez fantastique dans sa composition. C’est le genre de morceau qu’on écoute sans bouger, comme si on était paralysé par cette atmosphère musicale et l’émotion forte qui s’en dégage. Le pouvoir d’évocation de cette musique est même parfois tellement puissante qu’elle pousse vers une introspection vers laquelle on ne souhaite pas toujours allé. Ce n’est clairement pas une musique inoffensive.

Je continue mes expériences d’utilisation de ChatGpt en le questionnant cette fois-ci sur moi-même. Si les versions précédentes de l’outil ne reconnaissait heureusement pas mon nom, celle actuelle semble avoir beaucoup d’informations à mon sujet, qui sont, il faut bien le dire, en grande partie fausses. Ça démarre pourtant à peu près bien car l’outil arrive à mettre un lien entre mon nom et le blog Made in Tokyo et parvient à en comprendre les thèmes principaux. Ma présence internet est presque entièrement sur ce blog, donc le fait qu’il l’évoque n’est pas du tout étonnant. Mais ChatGpt s’emballe en mentionnant de nombreuses activités qui me sont complètement étrangères, comme la tenue de conférences et d’ateliers, l’écriture de livres et d’articles dans des magazines. Ce qui est vraiment fascinant est que l’outil donne des informations qui semblent très précises avec des noms de lieux, d’editions, de magazines connus avec des dates. Cette fois-ci, je ne l’ai pas poussé dans ses contradictions car la tâche paraissait trop grande, mais cet outil me paraît en fait dangereux.

Après avoir lu toutes ces « informations » énoncées avec un certain aplomb, on en viendrait presque à douter de soi-même, comme si cette version de ma vie était celle que j’aurais dû avoir. C’est comme si l’outil déduisait automatiquement que la masse d’information que j’écris sur Tokyo et son architecture voulait forcément dire que je l’ai exposé dans des conférences et des ateliers, et non « gratuitement » dans un blog. On pourrait presque se convaincre d’avoir fait toutes ces choses, et d’avoir en quelque sorte perdu la memoire. Je me demande quels sont les gardes-fous pour ce genre de choses. J’ai essayé des questions similaires sur Gemini, l’outil AI de Google, et il est heureusement beaucoup plus mesuré dans ses réponses en rappelant régulièrement qu’une recherche directe sur internet permet d’avoir des informations plus précises. Parmi les réponses de ChatGpt, j’ai cherché à savoir si les livres mentionnés existaient bien aux éditions données, en pensant que mon nom y avait été associé par erreur, mais je n’en ai trouvé aucune trace. ChatGpt invente donc toutes ces fausses informations. Je n’ai pas essayé Grok, l’outil AI de la plateforme X, car je n’y ai pas accès. Je ne publie de toute façon plus beaucoup sur X Twitter. Il y a quelques jours, mon article sur le building Arimaston avait reçu beaucoup de visites depuis Twitter, car une ou deux personnes avaient posté un lien vers mon article dans les réponses à un Tweet au sujet de cette maison publié par un autre français à Tokyo. En lisant les réponses souvent violentes au Tweet en question, on peut se demander si le monde n’est pas devenu fou (plusieurs personnes clament qu’il faut tout simplement raser cette maison). La leçon de l’histoire est qu’il ne faut jamais lire les réponses aux Tweets sous peine d’entrer dans un tourbillon de violence verbale qu’on ne préférait pas voir. Je me dis que ce blog est un petit havre de paix et j’espère qu’il le restera ainsi.

un automne à Nagano (2)

Alors que nous redescendons en direction de la maison de thé Flying Mud Boat (空飛ぶ泥舟), nous apercevons un petit groupe s’apprêtant à la visiter. Ce groupe de deux personnes est accompagné d’un guide et d’une assistante, car il faut bien un peu d’aide pour grimper en haut de la maison de thé. L’échelle est montée et le guide passe en premier pour aérer la petite cabine suspendue dans les airs. La porte qui permet l’accès est étroite mais il ne semble pas avoir de mal à entrer. On le voit ensuite ouvrir les petites fenêtres et accueillir les deux visiteurs qui montent lentement l’échelle. Nous avons eu de la chance d’avoir pu assister à cette petite scène, même si nous ne sommes pas montés nous-mêmes. Nous redescendons ensuite la petite route pour atteindre le petit musée historique Jinchokan Moriya (神長官守矢史料館) également conçu par Terunobu Fujimori. On se rend compte que la visite du site aurait en fait dû commencer par le musée. On peut le visiter mais les accès à l’intérieur sont assez limités. On ne peut par exemple pas monter à l’étage. Une partie de l’escalier montant à l’étage se compose d’une sorte de pont-levis qui était en fait remonté, comme pour éviter toute attaque extérieure imaginaire. Après avoir fait le tour du musée, on peut remonter à travers les champs en direction des trois maisons de thé. La route qui nous y amène n’est pas très bien définie et on a un peu peur de traverser des endroits non autorisés. Il n’y avait heureusement aucun piège tendu sur notre chemin, à part peut être une poignée de châtaignes posées sur un rondin de bois sur lequel il fallait bien évidemment éviter de s’asseoir. En remontant vers la voiture pour reprendre la route en direction du lac de Suwa, je jette un dernier coup d’oeil vers Flying Mud Boat et Takasugi-an en me disant que j’ai enfin accompli une mission, celle de voir de mes propres yeux les fameuses maisons de thé volantes de Terunobu Fujimori. J’en avais parlé pour la première fois sur Made in Tokyo en Juillet 2013. Je me rends d’ailleurs compte en parcourant ce billet, qu’il y a plusieurs autres tea houses créées par l’architecte. Je connaissais celle nommée Go-an (五庵) qui avait été installée de manière temporaire devant le stade olympique de Tokyo pendant l’été 2021 à la période des Jeux Olympiques. Il y a une autre très belle maison de thé conçue par Terunobu Fujimori s’appelant Ichiya-Tei, mais on ne peut malheureusement pas la visiter car elle est située à l’intérieur de la résidence secondaire de l’ancien premier ministre japonais Morihiro Hosokawa (細川護煕) à Yugawara-machi dans la préfecture de Kanagawa. C’est un grand amateur des arts et, coincidence intéressante, j’avais justement vu au printemps dans le temple Ryōan-ji (竜安寺) à Kyoto des superbes fresques de dragons peintes par le même Morihiro Hosokawa. Et de l’architecte Terunobu Fujimori, on ne peut pas oublié la formidable Collina Omihachiman dans la préfecture de Shiga. C’est un endroit tout simplement inoubliable.

un automne à Nagano (1)

Une fois n’est pas coutume, nous sommes partis quelques jours au début du mois de Novembre dans les montagnes de la préfecture de Nagano. Je n’ai pas l’habitude de prendre des congés à cette période de l’année, et je ne suis pas sûr qu’on pourra renouveler cette expérience automnale l’année prochaine. Toujours est-il que cette période est idéale pour observer les changements de couleurs des feuillages dès qu’on monte un peu en altitude. Les feuilles rouges, jaunes et oranges se montrent en général au mois d’Octobre mais cette année a été particulièrement chaude au delà de la période estivale. Notre séjour de trois journées seulement nous fait passer en voiture par le grand lac de Suwa, puis vers Tateshina pour remonter ensuite vers le centre de Nagano et redescendre finalement vers Karuizawa. Notre première étape est la petite ville de Chino (茅野) au bord du lac Suwa. Avant de nous approcher du lac, j’insiste pour passer voir les fameuses et excentriques maisons de thé construites par l’architecte et professeur historien de l’architecture Terunobu Fujimori (藤森照信). Il est né dans cette petite ville de Chino et on peut y voir naturellement plusieurs de ses créations architecturales particulièrement originales ayant la particularité de s’intégrer pleinement dans l’environnement naturel. Dans un espace naturel perdu entouré de jardins potagers, on découvre trois maisons de thé et un musée appelé Jinchokan Moriya Historical Museum (神長官守矢史料館). Ce musée construit en 1991 est la premier bâtiment du site et la première construction architecturale de Terunobu Fujimori. Les trois maisons de thé du site sont: la maison de thé trop haute appelée Takasugi-an (高過庵) construite en 2004, le bateau de boue volant appelé Soratobu Dorofune (空飛ぶ泥舟) ou Flying Mud Boat construit en 2010 et la maison de thé trop basse appelée Hikusugi-an (低過庵) construite en 2017. La petite route qui monte vers ces édifices très particuliers est étroite et n’est pas facile à trouver, mais on devine rapidement qu’on approche du but en trouvant sur le chemin une autre création architecturale de Terunobu Fujimori, le Centre communautaire de Takabe (高部公民館). La petite route monte entre quelques maisons pour finalement donner accès aux jardins où se trouvent les maisons de thé. Il n’y a pas de parking alors on s’arrête le long d’une rivière près d’un petit cimetière en bord de forêt. Nous apercevons d’abord avec émerveillement la maison de thé Flying Mud Boat. Elle ressemble en effet à une petite barque couverte d’un toit accrochée par quatre câbles tenus par des piquets. On y monte grâce à une échelle posée sur le côté près de l’entrée du jardin où elle se trouve. On ne peut pas la visiter à moins de s’enregistrer pour une visite guidée de trois heures pour environ 19,800 yens pour deux personnes. On s’est contenté de les admirer de l’extérieur. Les trois premières photographies montrent Flying Mud Boat. Elle bouge un peu avec le vent et on sent une certaine précarité liée à sa légèreté. On se demande vraiment comment plusieurs personnes peuvent tenir à l’intérieur. En remontant un peu le jardin, on découvre rapidement l’autre maison de thé nommée Takasugi-an, posée elle en haut d’un arbre. On ne peut également seulement y accéder par une échelle. Cette petite maison a l’air très fragile et à la merci du premier coup de vent ou typhon venu, mais elle a quand même été construite il y environ vingt ans et a tenu tout ce temps là. Au pied de Takasugi-an, la maison ce thé trop haute, se trouve Hikusugi-an, la maison de thé trop basse. Je la montre sur la dernière photographie du billet. Elle ressemble à un toit sans murs posé à même le sol, mais elle est se trouve au bord d’une zone de terre surélevée. Une porte d’entrée se situe dans le dénivelé mais on devine également une trappe d’entrée cachée dans le toit. Ce toit se compose en fait de deux parties. La partie haute peut coulisser en arrière sur un rail pour ouvrir le toit, d’une manière similaire à un toit ouvrant sur une voiture. On peut donc imaginer prendre le thé dans cette petite maison à ciel ouvert. Elle était cependant fermée à notre passage et on ne pouvait pas entrer à l’intérieur. L’ambiance bucolique tranquille des lieux est particulièrement agréable. Nous ne sommes pas les seuls curieux à venir voir ces maisons de thé, mais seulement trois ou quatre autres personnes étaient présentes sur le site. C’est particulièrement intéressant de voir ces petits bâtiments flottant dans les airs et se détacher des potagers alentours. On trouve un petit quelque chose de merveilleux et de magique, comme si ces maisons étaient sorties d’un manga ou d’un film d’animation. J’apprécie tellement ce moment que le prochain billet continuera à montrer cette architecture unique, élégante et particulièrement inspirante. Je montre également quelques autres photos sur mon compte Instagram, pour continuer la visite avant le prochain billet.