« N’ayons l’air de rien, on nous espionne, n’ayons l’air de rien… »
Un dirigeable passe au dessus de nos têtes.
« N’ayons l’air de rien, on nous espionne, n’ayons l’air de rien… »
Un dirigeable passe au dessus de nos têtes.
Le Japon est un pays qui hésite sans cesse entre tradition et modernité, ou plutôt qui fait vivre les deux ensembles, même si l’ancien a de plus en plus de peine a survivre.
A côté, sur la photo, un petit temple près de Shibuya, entouré d’immeubles, au milieu d’un paysage urbain.
Il faut faire preuve de beaucoup d’imagination pour imaginer cette même scène autrefois.
Depuis très longtemps, j’ai toujours aimé, lors de visites de lieux historiques, imaginer les scènes autrefois dans les lieux que j’ai sous les yeux.
Comme j’en avais parlé auparavant (dans le Message Numéro 106, c’est un de mes petits plaisirs de trouver les temples aux detours des rues.
Dimanche 9 Mai 2004, premier jour en Amérique, après 11h de vol de Tokyo-Narita, jusqu’à Chicago, Illinois. Le taxi m’amènera jusqu’au Swissotel, à deux pas du grand lac Michigan. En chemin, pas de doutes, en apercevant la premiere barrière d’immeubles, c’est bien l’Amérique, comme je l’avais déjà tant vu dans les films. L’arrivée à l’intérieur des artères principales de la « City » (The Loop) ne changent pas mon impression: une structure simple, basée sur l’utilisation de l’automobile, des gratte-ciels impressionants (la Sears Tower et ses 110 Etages) et quelques bâtiments historiques par ci par là.
Malgré un bon repos dans l’avion, je lutte contre la fatigue. Il est presque 6h du soir, ce n’est pas le moment de succomber, il faut quand même aller voir d’un peu plus près à quoi ressemble cette ville. En voiture, c’est plus pratique, direction le port, aménagé en gigantesque lieu de promenade au bord de l’eau. On est dimanche, la foule afflue et s’arrête au bistrot en terrasse pour admirer le lac Michigan. Il est d’ailleurs gigantesque, presqu’un océan, pour preuve, on n’aperçoit pas l’autre rive au loin. Cette énorme réserve d’eau va bientot être malmenée par les orages et éclairs que l’on devine au loin.
Pas manqué, alors qu’on se dirige désormais à voiture sur le boulevard Michigan, l’eau commence à tomber, le vent commence à souffler. L’Avenue Michigan est l’artère principale de Chicago, traversant la ville de nord en sud; tout d’abord les boutiques de luxe du Magnificient Mile, effleurant le quartier des affaires de The Loop, bordant le parc GRANT et l’Institut d’Art de Chicago, l’un des plus grands musées mondiaux avec le Louvres, British Museum, …
Nous naviguons entrent les gratte-ciels pour un « Chicago by Night ». La ville, centrée sur la rivière Chicago, n’est pas très grande finalement. Mais considérant la taille et la densité des immeubles de bureaux, on peut deviner une banlieue gigantesque.
Je reprends le fil de l’histoire alors que je suis déjà de retour vers le Japon. Aujourd’hui, Mercredi 12 Mai, c’est l’avion pendant 12h environ. En comptant le décalage horaire, c’est plus d’une journée passée à voyager. L’itinéraire passe par le nord du canada (J’admire les territoires glacés au moment ou j’écris ces quelques lignes).
Après deux journées de labeur bien remplies, j’ai quand même profité d’une fin d’apres-midi ensoleillée, à Chicago pour prendre quelques photos et faire quelques courses, notamment du côté de Michigan Avenue. J’avais repéré le jour d’avant un magasin Apple qui pourra peut être présenter de l’intérêt s’il possède quelques iPod Mini en stock. Il en avait. Dans ces cas là, on réfléchit vite et on passe la main au porte-monnaie. Me voila propriétaire d’un iPod Mini vert Pomme (ça tombe bien, c’est Apple), objet petit par la taille mais assez grand par la taille du disque dur (4GB). Il a un tel succès aux US, qu’ils repoussent sans arrêt la distribution à l’étranger et notamment au japon.
De rues en rues, de magasins en magasins, je remarque quelque chose de bizarre: de la neige est tombée en plein centre de la ville, du moins, elle est deja tombée. Bizarre, en fin d’apres-midi avec plus de 20 degrés au compteur. Je ne me formalise pas et continue ma marche solitaire pour découvrir une réponse à mes questions. Une affiche de la Paramount indique que l’on va tourner un film ici. Et là, tout s’éclaire… Il s’agit de « The weather Man » avec notre ami Nicolas CAGE Je comprends mieux maintenant la foule qui s’entasse, je vais en faire autant, me rappellant qu’il y a de cela quelques années, j’étais moi aussi un otaku de cinéma (Pas forcément de cinéma américain cependant). C’est intéressant, un film d’Hollywood à Chicago, si j’avais demandé qu’on me montre quelques images-clichés d’Amérique, j’aurais pas eu mieux. Donc, après 30 min a poireauter sur le bitume devant le lieu de la scène (un croisement sur Michigan Avenue, devant la rivière de Chicago), il est là, le Nick Cage. Il porte un manteau épais hors-saison, comme les autres figurants, et un arc avec flèches (???). la scène va consister à traverser la rue en 2 prises, c’est tout. Entre les 2 dites prises, j’ai le temps de prendre quelques photos. Une fois la scène dans la boîte, il disparait rapidement… Et moi-de-même.
Derniere remarque pour les motards, dans l’Illinois, on peut apparemment conduire sans casque. C’était le mot de la fin. Toutes photos de Chicago sont dans la galerie ci-dessous.
La Golden Week s’achève malheureusement. Cette année, nous avons eu droit à 4 journees fériées réparatrices, mais sous un temps de chien. Pendant que certains dont je tairais le nom mais pas l’adresse Internet Shiromi.com se doraient au soleil, nous, nous avons évité de justesse un typhon (« évité », car il n’était pas si méchant que ça, finalement).
Bref, un résumé clair et précis avec images de la Golden Week:
– Acheter du Muguet, 1er Mai oblige.
– Assister à la 3 ou 4ème réunion pour la préparation du mariage qui commence à se faire très proche. 3 heures de discussion, épuisés.
– Aller réclamer au temple Hachimangu le texte du discours en japonais que j’aurais a lire brillament devant une assemblée attentive.
– Apercevoir un serpent d’1m30 (sans blagues) en plein Kamakura près d’un petit temple. Ca surprend, surtout aussi proche du centre ville. En attendant, ça porte chance et bonheur.
– Donner une petite prière devant Hachimangu (pour le mariage toujours).
– Conduire la Subaru Legacy de temps en temps, marcher par défaut.
– Jouer d’astuces pour prendre un photo le gros chat Miuko. Elle est fière comme un lion.
– Faire le tour en long et en large du dernier numéro de MacWorld et du premier des Inrockuptibles après re-abonnement (ça manquait).
– Se promener dans Kamakura, car il y a toujours des milliers d’endroits a découvrir.
Pour agrémenter le propos, voici quelques photos dans la galerie ci-dessous.
Les lampes japonaises de Isamu Noguchi. Ci dessus le style Akari.