De retour de Hong Kong où nous avons passé quelques journées en compagnie de Thierry et de Junko. Nous logions chez eux sur l’île de Hong Kong, c’était vraiment parfait. Le séjour a été rapide car les journées étaient bien occupées à hummer l’air et l’ambiance des rues de Hong Kong et de Macao.
La première journée, nous faisons nos premiers repérages des lieux dans Central. Le bouquet de grattes-ciel nous fait tourner la tête, des tours dans tous les sens et de toutes les formes. La grande tour de la Banque de Chine se fait remarquer par ses angles pointus. Le design de la ville suit les principes du Feng Shui. La tour de la Banque de Chine concue par I.M. Pei (créteur de la pyramide du Louvre) serait cependant légèrement divergente de ces principes.
Nous nous écartons à pied pour commencer à gravir la colline. De rues en rues, nous traversons les boutiques en plein air jusqu’à Hollywood Road. Dans ce coin de ville règne un joyeux bazard assez différent du postmodernisme lisse de Central. Après un longue ballade vers le quartier de Soho, l’oeil attiré par les couleurs dans tous les coins, nous redescendons par escalator géant vers les bords du port, du côté de l’énorme centre commercial IFC2 (International Finance Center) dominé par la tour la plus haute de la ville. La pause café chez Bernardaud est salvatrice, un interlude exotique entre les séries de repas locaux chinois, sélectionnés avec précision par Junko et Mari. On se régale de Dim Sum, de tranches de porc facon barbecue, et de pleins d’autres petits plats que l’on fait tourner sur la table.
Pour la deuxième journée, nous prenons le large pour Macao et son ambiance portugaise. Munis de notre passeport, nous prenons le ferry pour une heure de voyage entre deux ports. On évite la tentation du casino (apparemment un sport national ici) pour les rues de la vieille ville. Après ravitaillement en soupe de nouilles Wan-Tan, nous arpentons les rues montantes en prêtant l’oeil par ci par là sur les intérieurs de monuments, les devantures de magasins de mode chinoise et les boutiques d’antiquité bon marché (à moins que ce ne soit pas vraiment de l’antiquité authentique). Les rues sont étroites et chargées de détails. Je me demande au passage comment tout ne se casse pas la gueule. C’est une réflexion tokyoite de toujours réfléchir à ce que les immeubles deviendront en cas de tremblements de terre. La région ne doit pas présenter ce genre d’inquiétude. Après quelques erreurs de navigation, nous arrivons finalement vers la facade de la cathédrale Saint Paul, des ruines conservées, un héritage mondial Unesco. Le monument est placé en haut d’une colline, on profite pendant quelques minutes de la vue sur la ville surchargée avant de reprendre la route (et le taxi) pour le temple Ma Kok Miu.
Le temple Ma Kok Miu est à l’autre bout de la presqu’île de Macao et aurait donné le nom à la ville. Il est situé en bord de ville et de mer, construit sur le roc et dans la végétation. Les couleurs sont rouges auxquelles on doit ajouter le jaune des tourbillons d’encens. Je gravis les escaliers jusqu’à cette statue d’une déesse aux billets au pied d’un immense rocher gravé. Il se fait un peu tard malheureusement, nous regagnons le port pour prendre le ferry du retour, et admirant les deux ponts se perdant vers l’horizon. Ils joignent Macao à l’île de Taipa.
Macao est bien différente de Hong Kong, du fait de son passé portugais, mais présente la même caractéristique d’un gap tranchant entre les nouvelles constructions modernes, propres et carrés et les immeubles d’habitation tout autour, dupliqués à l’identique, souvent à l’apparence sale ou douteuse, mais bourré de vie dans tous les coins.
Pour la dernière journée de vacances, nous sommes de retour vers Hong Kong, dans les quartiers de Kowloon, un quartier animé et vivant. Les rues se croisent et se ressemblent, on se perdrait bien vite. L’odeur de bouffe chinoise est omniprésente. Pendant que Mari et Junko se font lisser les pieds chez un practicien chinois, je me perd volontairement dans les dédales pour prendre les lignes de trams en photo. Le soir tombe déjà, tant mieux la multitude de pancartes et panneaux d’affichage commencent à s’éclairer. Si l’on s’efforce à faire abstraction du bruit du traffic, on entend le bruit grépitant des néons fatigués.
Hong Kong est une ville dense, nous nous sommes efforcé de la pratiquer par tous les moyens de locomotion possibles, à pieds principalement en passant par le métro MTR dans la foule de la station Central, en taxi à peine vitesse dans les rues sinueuses de colline vers Happy Valley, ou en bus à deux étages à la place avant, en raz-plafond dans le tunnel Hong Kong – Kowloon. Le dernier soir, un peu de tourisme vers le Pic Victoria, la vue y est splendide le soir, les immeubles illuminés font la compétition de la hauteur. Vue d’ici, IFC2 est toujours le plus haut.
Merci à Thierry et Junko encore une fois pour l’accueil plus que chaleureux et pour le guidage d’expert.
De retour à la maison, je me repasse le film Made In Hong Kong de Fruit Chan pour boucler la boucle. J’avais choisi le titre de mon weblog en référence au titre de ce film.