Bloc et Rock et Nakano

Ebisu, bloc d’immeubles situé à un des croisements pas très loin de la gare et en face de l’immeuble aux yeux noirs du dernier billet. Le batiment sur la mi-droite est recouvert de feuillages métalliques et surmonté de conduits d’aération compliqués.

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On peut dire que c’est une bonne nouvelle, Les Inrocks ont un podcast et je viens de m’en rendre compte. Toutes les semaines sont présentées les découvertes musicales (5 titres) de la rédaction, et il y a de vrais excellentes découvertes (et même parfois des artistes non encore distribués). Quelle plaisir de découvrir des nouveaux sons, je sens que cela va devenir mon podcast de chevet.

Parmi les découvertes des 3 premiers numéros, ce titre Let’s Make Love and Listen to Death From Above (téléchargeable sur Sub-Pop et disponible sur iTunes France) de CSS ou plutôt Cansei de Ser Sexy, ou encore « Tired of Being Sexy ». CSS est composé de 5 filles (et un mec) de Sao Paulo et joue dans l’urgence et le mouvement une musique assez indéfinissable à base électro (hot and wild) mais avec un esprit rock. Une vidéo sur YouTube peut donner une meilleure idée de l’énergie détonante qui s’en dégage.

Côté électronique aux machines déglingués et crachotantes, le titre We are Rockstars (téléchargeable) du groupe Does It Offend You, Yeah? est une bonne découverte. Là encore, ca décape et ca s’écoute sans arrêt. Les deux créateurs Sideshow et James sont anglais, de Reading, et apparemment ne sont pas encore distribués, mais ca ne devrait pas durer. A noter, le groupe semble avoir un intérêt pour le Japon, d’où ce titre Battle Royale avec des paroles du dit film et ce voyage d’un des deux membres du groupe au Fuji Rock Festival.

Le troisième morceau qui me colle aux oreilles en ce moment, c’est Busy Doing Nothing du groupe suédois Love is All. Je ne me lasse pas de ce rock indie et de la voix euphorique de la chanteuse Josephine, des rythmes entêtants de la basse et toujours cette même urgence d’une musique faite pour le Live.

Je suis vraiment enthousiasmé par le lancement du Podcast des Inrocks et par les belles découvertes qu’il nous présente. Vivement le prochain numéro après les vacances.

(Crédit photos ci-dessus. Love Is All sur This is fake DIY; CSS sur The Windish Agency; Does it offend you, Yeah? sur Anti-blog)

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Je viens d’avoir trente ans. Comme tous les ans, Mari m’offre comme cadeau d’anniversaire des livres de photographies.

Cette année, je recois deux livres de Masataka Nakano: Tokyo Nobody aux éditions Littlemore et le plus récent Tokyo Windows. Tokyo Nobody est relativement connu, du moins je le connaissais pour l’avoir feuilleté à plusieurs occasions dans le passé. Pendant 11 ans, Nakano va prendre en photo des scènes impossibles, un Tokyo où il n’y a personne dans les rues. Ca parait être de la science fiction sur les photos de rues de Shibuya ou Ginza, vides de monde. Mais il n’y a aucunes manipulations informatiques sur ses photos.

Le deuxième livre, Tokyo Windows, nous montre toujours des photos urbaines de Tokyo mais en suivant un autre concept: montrer des paysages urbains à travers les cadrages de fenêtres de maisons individuelles, d’immeubles de bureau ou de lieux publiques. J’aime cette photo (ci-dessus) prise dans l’intimité d’un apartement avec vue sur l’énorme flamme de Philippe Starck (Building de Asahi Beer). Là encore les photos sont superbes, et un peu plus d’actualité que sur Tokyo Nobody (où Odaiba est encore en construction, par exemple). Reconnaissant beaucoup des lieux pris en photos, je me sens bien commencer l’exercice d’identifier les points de vue et angles utilisés par Nakano.

(Crédit photos ci-dessus Masataka Nakano provenant de Tokyo Nobody et Tokyo Windows)

Dans les rues de Higashi (près de Ebisu), les voitures s’amusent avec mon appareil photo, à jouer à cache-cache avec l’objectif, à faire irruption au dernier moment devant l’apareil photo ou en bougeant au dernier moment lors de la prise. Cette dernière photo est prise dans un endroit très isolé de Higashi 4-Chome, une résidence classe mais excessivement chère d’apartements au mois nommé The Scape.

J’en avais parlé brièvement avant, la galerie d’exposition Paul Smith Space présente le travail de Kozue et Dan Kitchens (blog), couple de sorciers fous de l’illustration, exercant sous le nom de Kozyndan.

L’écume de cette fameuse estampe de Hokusai au centre de la salle, est matérialisé par des lapins blancs, les rues sont envahies de robots géants et de monstres gluants sans vraiment étonné la population, les vieux employés d’entreprise (salary man) s’habillent en tenue d’écolières

Cet univers un peu fou est présenté au dernière étage de l’agréable espace Paul Smith à Aoyama. On peut même sortir sur le balcon pour s’asseoir les pieds dans l’herbe, regarder les toits et imaginer sa propre composition urbaine. Mais pas trop longtemps, le soleil tape.

Nous continuons ensuite notre marche dans Aoyama, vers les petites rues où l’on trouve des batiments design un peu cachés, vers les grandes rues où l’on trouve des tournages de Drama (feuilletons télévisés) sous les yeux curieux des passants. Nous terminons par un passage devant les logements publics d’Aoyama, que j’avais déjà photographié plusieurs fois auparavant, en analog noir et blanc ou en numérique noir et blanc.

12 commentaires

  1. joyeux anniversaire!

    merci pour le tip du podcast inrock, je m »abonne de suite.

    Je suis pas fan de CSS (j’ai deja Vive la fete dans ce registre avec un cote plus rock) mais Love Is All c’est pas mal…une musique faite pour le live..ouai ben on aimerait bien les avoir en live les p’tits groupes indie ici.

  2. MP> Tu veux dire que tu as recu le même livre pour tes 30ans ?!? Ca serait un hazard vraiment bizarre en effet, ou alors les grands esprits qui se rencontrent …:-)

  3. « Pendant 11 ans, Nakano va prendre en photo des scènes impossibles, un Tokyo où il n’y a personne dans les rues. Ca parait être de la science fiction sur les photos de rues de Shibuya ou Ginza, vides de monde. Mais il n’y a aucunes manipulations informatiques sur ses photos. »
    Je ne vois pas de raisons de s’en ébahir. Il suffit de débarquer au petit matin pour trouver Ginza et compagnie vides en plein jour. C’est d’autant plus facile en été, avec la lumière et le soleil qui pointe à 4:30 et encore mieux un week-end ou un jour férié. Laisser passer le premier train qui évacue ceux qui n’ont pas pu rentrer avec le dernier, et le vide est pour un moment exemplaire. Dès lors qu’on s’écarte des quartiers convenus, des noeuds de communication et de circulation, Tokyo est largement vide de présence humaine visible – les quartiers résidentiels en particulier sont des mondes de silence, même en pleine journée. La foule tokyoïte est une donnée qui participe à la mythification d’une réalité plus complexe, dont la compréhension ne relève pas du mystère inaccessible mais de la simple observation des comportements, des règles de flux humains. Le photographe construit un mythe du vide miraculeux sur le mythe du plein. On peut apprécier le résultat tout en redescendant sur terre.

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