A la fin de notre première journée à Kyôto, on ne peut pas échapper à une pause thé et wagashi dans une très bonne maison conseillée, Kansyundo, sur la grande rue Shichijo. Au menu, une patisserie wagashi accompagnée de thé vert macha, d’haricots rouges et mochi, et du kuzukiri, des nouilles froides et transparentes à base de kudzu.
Nous finissons la journée par une longue promenade le soir près de la rivière Kamo, puis en longeant la rue Kawaramachi jusqu’au centre actif et animé de Kyôto: le Kawaramachi-Shijo. Du croisement, on peut joindre le quartier de Gion et ses petites rues animées ou plus calmes à l’écart, beaucoup de petits restaurants et de lumières.
Notre deuxième journée commence par un peu de marche à pieds tôt le matin jusqu’au temple Tofukuji. Il s’agit d’un grand complexe de temples au Sud Est de Kyôto, possédant de nombreuses annexes et dépendances. Il pleut un peu, ce temps est idéal pour aller observer les mousses des jardins. En chemin, on s’arrête dans une de ces annexes: le Reiun-In. Un groupe d’une trentaine de personnes est déjà installé sur le tatami du temple à chanter des chants religieux.
Tout comme dans un des temples précédents, le Yogen-In, la vue sur le jardin est magique. Ce jardin et le temple datent de 1390, mais malheureusement, comme beaucoup de lieux historiques à Kyôto, il a subit des incendies et mis en ruine pendant une longue période. Le célèbre paysagiste Shigemori Mirei le reconstruit en 1970 en suivant le modèle initial: une représentation de l’univers avec en son centre, une pierre sacrée (Iai Seki) représentant le Mont Shumisen, la montagne sacrée où vivait Bouddha. Après que le groupe ait quitté le temple, on est saisi par la tranquilité des lieux, et l’atmosphère légèrement humide du jardin. On s’asseoit sur le tatami, enfin seuls, pour regarder cette représentation divine.
Après la visite sommaire de l’intérieur du temple, nous repartons vers le Tofukuji.