Cela faisait quelques temps que je n’étais pas parti à la recherche d’architecture remarquable dans le grand Tokyo. Dimanche dernier, j’ai recherché le temple Kannonji, auparavant découvert dans le numéro 65 de Japan Architect, PARALLEL NIPPON (Contemporary Japanese Architecture 1996-2006). J’avais cette visite en tête depuis plusieurs mois, mais jamais trouvé le temps d’aller au delà de Shinjuku, dans le quartier de Nishi-Waseda. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer pour un temple, Kannonji a une architecture moderne, réalisée par Osamu Ishiyama. Ce batiment aux parois de béton et aux cylindres rouges date de 1996, il est accolé à un cimetière et entouré de maisons basses et d’immeubles d’habitation de 5-6 étages dans une ambiance de banlieue tranquille.
L’emploi du béton et de formes aiguisées surprennent pour un temple boudhiste. Le temple prend parfois des airs de bunker avec meurtrières. Sur les murs de cette forteresse, on peut également apercevoir de petits trous ronds placés aléatoirement. C’est assez intringuant. L’entrée, la face avant, est elle très ouverte et invite à la visite. On passe sous un porche sur la droite du temple pour accéder à la face arrière et au cimetière. La face arrière du temple possède un long escalier coudé, bordé d’une palissade en bois, nous amenant à l’étage. Au passage, on apercoit les quartiers du moine, d’un style plutôt en contraste avec le reste du temple.
On aprécit le calme de ce temple et ses formes compliquées, les ouvertures en angle, les conduits de récupération d’eau à l’oblique. Sur le chemin du retour, je passe à moto par Shinjuku 7-Chome sans manquer de jeter un oeil au Sky Building au loin. Pour redecouvrir ce vaisseau fantôme mystérieux, allez voir les belles photos de nuit de Vision du monde.