Une silhouette pressée s’extrait de la foule près la gare de Shibuya. Le zigzag entre les personnes dans la foule est un exercice intéressant près de la gare. Dans la série Rush, déjà commencée il y a longtemps.
Mois : octobre 2008
3 formes et des photoblogs
3 formes en noir et blanc juxtaposées et en transition: celle courbe d’une branche végétale, celle floue en forme de nuage sur une porte coulissante traditionnelle, celle structurée sur un noeud d’architecture moderne en haut du Park Hyatt à Nishi Shinjuku.
Pour s’évader un peu de Tokyo, je vous conseille fortement d’aller voir les photos de Jonathan Hillhouse, un anglais vivant sur l’île de Tanegashima au sud du Kyushu dans la préfecture de Kagoshima. Je luis trouve beaucoup de talent, les photos qu’il montre sur son site ou sa page flickr Minamitane sont magnifiques. J’aime beaucoup ses photos prises avec un Mamiya Universal Press d’objets placés en désordre dans ce qui ressemble à des ateliers ou sa série au КИЕВ 60, apparemment un appareil moyen format ukrainien. J’aime beaucoup son travail de composition, la couleur et lumière sont surperbes. A voir également les explosions de Hanabi et les photos vivantes de rue pendant un matsuri de campagne. Un jour, je me procurerais un moyen format …
Pour revenir vers Tokyo, ou plutôt Kawasaki, je vous conseille d’explorer les photos mystérieuses de Mamoru Hosaka sur son site DiveShore daysPhoto ou sur sa page Flickr (décidément, on ne peut plus se passer d’une page flickr de nos jours). Il prend des photos urbaines très granuleuses assez souvent de nuit. On s’interroge souvent sur ce que l’on voit ou ce que l’on devine. C’est très beau avec souvent beaucoup de force. Les photos de Hosaka me rappelle celle de Yamasaki Koji. Il est d’ailleurs dans les liens du site d’Hosaka, lien vers un mini-site que je ne connaissais pas, se nomment L.T.E.D.. De toutes ces photos, il se dégage une sensibilité très personnelle qui les rend remarquables et une émotion qui ne laisse pas le visiteur indifférent.
Gone
Ce n’est pas sans une pointe de tristesse que j’ai vendu ma moto dimanche dernier. Après de longues réflexions de plusieurs mois, je me suis enfin décidé à m’en séparer. La raison l’a emporté. Il fallait se rendre à l’évidence, je ne l’utilisais plus beaucoup, voire plus du tout ces derniers mois, surtout depuis la naissance de Zoa. Je me remettrais peut être à la moto plus tard, dans quelques (dizaines) d’années.
La photo ci-dessus est argentique et a été prise en 2004 dans les rues de Daikanyama. En cherchant une photo à montrer sur ce billet, je replonge avec nostalgie dans les quelques excursions touring au Japon que j’ai pu faire il y a de cela quelques années. Un des premiers longs voyages était Hokkaido avec Pierre. Nous partions de Tokyo pour prendre le ferry à Mito jusqu’à Hokkaido. C’était début septembre et il faisait un temps de chien pendant tout le voyage. C’était dur la pluie, mais on se réconfortait dans les « bikers house » toujours très chaleureuses, surtout celle de Wakkanai, le point le plus au Nord. Nous y avons découvert de superbes paysages tout en déroulant les routes sinueuses au bord des falaises à l’Ouest de Hokkaido. Au retour, nous débarquions du ferry à Niigata pour reprendre une petite route agréable le long d’une rivière jusqu’à la ville de campagne Aizu Wakamatsu. Après un dernier onsen, nous regagnions déjà Tokyo.
Comme autres voyages, plus courts, sur un week end, il y a également eu cette virée avec Sylvain et Pierre vers Shirakawa-Go. Nous passions une nuit dans le village même sous une toiture de chaume. L’ambiance y était très agréable et calme. C’était un autre monde. En fin de voyage, sur le retour, nous nous étions fixés rendez-vous avec deux « bikeuses » dont ikuko et son monstre Vmax. Ou cette autre petite virée sur les circuits de course moto de Motegi pour apprécier le hurlement de bolides Moto GP. Pierre et moi étions seulement spectateurs bien entendu.
Mais le voyage le plus long et le plus marquant était la découverte du Sud-Ouest à moto. Pierre, Laurent, Sylvain et moi partions de bon matin pour une longue journée vers Osaka. Après la découverte rapide du centre ville le soir, nous étions bien fatigués et il fallait reprendre la route tôt le lendemain direction Shikoku. Je garde un excellent souvenir de Shikoku, des routes sinueuses et étroites bordées d’arbres dans la montagne, les longues lignes en courbes le long de la rivière Shimanto, les arrêts pour dormir sous la tente dans la nature avec vue sur une petite baie paisible au petit matin, ou encore les falaises accidentées des presqu’îles. En descendant vers Kyushu, nous posions notre tente pratiquement sur les plages de sable blanc de Miyazaki, explorions les petits izakaya de campagne tout en goûtant aux spécialités du coin (l’alcool de pomme de terre …). Notre voyage de 10 jours nous fit remonter ensuite vers le mont Aso pour d’autres paysages magnifiques, pour ensuite rejoindre Oita, un peu triste, car nous devions déjà regagner Tokyo. Des souvenirs inoubliables …
Blocs lumineux du Shin Maru
J’aime beaucoup le Shin Maru car il est assez atypique par son aspect rétro futuriste brut dans le paysage en re-développement de Marunouchi. Après les prises de vue de jour il y a plus d’un an, une photo pleine de petits blocs lumineux prise le soir.
Au dessus de la photo du Shin Maru et comme pour le billet précédent, je m’essaie à des jeux de lettres et de mots qui se lient entre eux pour former un ensemble en équilibre. La page sommaire de mon photobook est d’ailleurs construite de cette façon. J’aime beaucoup m’amuser à ces jeux de construction.
Strange machine
Je continue ma série sur les machines étranges greffées sur les immeubles. Les deux conduits sur-dimensionnés et tenus en cage ci-dessus sont implantés sur une voie ferroviaire près de la gare de Tokyo. Encore une fois, ces deux éléments dépareillés d’infrastructure sont mystérieux, on se demande quel est le rôle de ces immenses conduits. On imagine une énorme machine à gaz à l’intérieur.