国立代々木競技場 (1)

Revenons sur ce lundi de décembre. Tôt le matin, j’avais pris la direction de Ana Hachiman à Waseda pou ensuite revenir vers Nishi Shinjuku pour voir d’un peu plus près la tour Cocoon. Comme troisième étape de cette matinée, je poursuis ma promenade architecturale vers un chef d’oeuvre de Kenzo Tange, peut être le point culminant de sa carrière: le Gymnase National des Jeux Olympiques de Tokyo (été 1964). Ce gymnase près du parc Yoyogi (国立代々木競技場 Kokuritsu Yoyogi Kyōgi-jō) est composé de deux stades construits entre 1961 et 1964. Le grand stade (en photos ci-dessus) est destiné à la natation, patin à glace tandis que le petit couvre le basketball, la boxe, les sports de lutte. Je reviendrais sur le petit stade dans un prochain billet.

La caractéristique la plus frappante de ce gymnase est son toit suspendu. Le stade est composé de deux demi-cercles décalés. Les décalages aux deux extrémités ouvrent les entrées principales avec accès aux guichets. Le toit suspendu est soutenu par deux piliers de béton armé et par un système de câbles d’acier permettant ces formes courbes. La forme courbe rend d’ailleurs le toit plus résistant aux intempéries, notamment aux typhons venant du Pacifique qui frappent régulièrement l’archipel.

L’ensemble du bâtiment allie élégance, force et légèreté, délicatesse et prouesse technique. C’est un parfait équilibre entre technologies modernes et formes architecturales traditionnelles japonaises. En 1964, pour les Jeux Olympiques, Tokyo devait montrer une image marquante et Kenzo Tange montra au monde entier une oeuvre profondément unique.

ktange-yoyogi-drawings

Pour terminer et donner une meilleure idée de la composition du grand stade, ci-dessus quelques schémas provenant du site Citylab.wikia.com: une vue du dessus montrant les deux demi-cercles décalés (1), une vue en coupe dans la longueur donnant une idée de la disposition du terrain de Jeu (2) et une vue en coupe dans la largeur montrant les élévations des bords donnant cette sensation de légèreté du bâtiment (3).

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