Le samedi 15 août vers 3h de l’après midi, un chauffeur iranien nous conduit en 4×4 à travers les bois et collines de Nasu dans la préfecture de Tochigi. Ce chauffeur est en fait propriétaire et chef d’un restaurant atypique, Pershia no Kaze: un chalet alpin servant de la cuisine perse. Nous étions arrivés à la gare de Nasu Shiobara quelques heures auparavant. En direction d’un parc animalier où nous n’irons finalement pas pour cause de pluie inattendue, nous essayons par hasard ce restaurant perse, sans savoir à quoi s’attendre, ne connaissant pas du tout la cuisine iranienne. C’est en fait très bon et le couple-propriétaires, lui iranien et elle japonaise, sont très sympathiques et accueillant. Pendant notre déjeuner, il nous a montré des videos de paysages iraniens et fait écouter de la musique traditionnelle. Plutôt qu’un restaurant, il s’agit plus d’une chambre d’hôte avec le sens de l’accueil qui va avec. Le restaurant n’est ouvert que le week-end. Le propriétaire, en semaine, est apparemment journaliste. Nous étions un peu gênés, mais il a absolument tenu à nous amener en voiture jusqu’à notre hôtel vu que la pluie commençait à tomber.
Je dis hôtel, mais il s’agit plutôt d’un ryokan. Pas tellement dans la forme, mais plutôt dans l’esprit, le sens de l’accueil et de l’hospitalité que l’on appelle omotenashi. Niki Club est donc un ryokan moderne renommé. Pour mon anniversaire, nous avions décidé à la dernière minute, d’y passer une nuit et deux jours à Nasu.
Le ryokan est situé dans un parc forestier et se divise en deux parties: le honkan, ryokan « historique » datant de 1986 et l’aile Est, une partie plus récente datant des années 2000 à 10 minutes à pieds. Nous logions au honkan, dans une des petites maisonnettes placées en ligne sur une pente le long d’une petite rivière. Chaque petite maisonnette est de plein pied. L’entrée des chambres est à l’extérieur. Le bâtiment marquant, le symbole, est la bâtiment à l’entrée et en photo ci-dessus (deux premières photos) longeant un petit étang artificiel bordé de petits galets.
Akira Watanabe en est l’architecte. Ce bâtiment de 1986 est fait de pierre de Otani, provenant des carrières de la même préfecture de Tochigi. Cette pierre prend toute sa beauté avec l’âge, elle s’accorde avec l’humidité des lieux, avec l’environnement végétal débordant tout autour. Chaque mur de pierre semble surgir derrière les arbres, au dessus du terrain de mousses. C’est un très bel accord.
Les maisonnettes, ainsi que le bâtiment du restaurant, sont un peu plus récents, datant de 1997. Toujours de Akira Watanabe, ce ne sont cependant plus des murs de pierre, mais du béton dont le coffrage était en bois de cèdre. Le béton est donc subtilement imprimé.
Pour plus de photos, je vous renvoie (encore) vers les photos de Noaya Fujii. Je continuerais avec 2 ou 3 autres billets avec des photos supplémentaires du parc forestier et de l’aile Est, entre autres.
Surprenant, Il me semble l’avoir vu dans un JA, en tout cas il a bien vieilli.
L’intérieur du restaurant est magnifique. Les murs en béton me font toujours grande impression. Petite pensée pour Mies en regardant le bassin.
J’étais à Berlin en août, je suis allé rerevoir la Neue Galery, c’est toujours aussi bien, les nouvelles constructions de la Potsdamer Platz vont avoir beaucoup de mal pour vieillir aussi bien que ça. Même Piano que j’aime bien pourtant, à fait dans le gros lourd, quant à Arata Isozaki je n’en parlerai même pas!
Je suis allé voir les images de Noaya Fujii intéressant ! et toujours merci pour tes liens qui sont toujours bien passionnant.
Merci Christian pour tes commentaires qui m’envoient également faire des découvertes et des recherches sur internet: pas vraiment de mon environnement immédiat s’il s’agit de Berlin mais intéressant. C’est un vraiment un grand développement urbain, je vois.
Pour Niki Club, JA montrait en effet une petite partie: une scène appelée Kagami dans le numéro 68 de 2007. Ca ne m’étonnerait pas qu’il présente le bâtiment ci-dessus dans un numéro plus ancien.