Allez savoir pourquoi, l’envie m’a pris soudainement d’écouter Paul’s Boutique des Beastie Boys, un album datant de 1989. Je ne connaissais pas vraiment cet album jusqu’à maintenant, alors que je me décide finalement à l’écouter d’une oreille attentive. Je connais les Beastie Boys à travers différents morceaux comme Sabotage ou Intergalactic que J’écoutais à l’époque, respectivement en 1994 et 1998. J’avais même acheté l’album Hello Nasty en 1998, peu de temps avant de bouger à Tokyo (rassurons nous, ce n’est pas le clip de Intergalactic qui m’a poussé à venir habiter à Tokyo). Je n’ai pas une oreille très propice au Hip Hop mais je savais que cet album Paul’s Boutique était une pièce clé du Hip Hop américain pour la densité de ses samples, sur lesquels vient se superposer le flot des voix aiguës et inarrêtables. C’est un disque que j’aurais aimé découvrir il y a 25 ans, mais mon ouverture à la musique alternative ne s’est fait que quelques années après au tout début des années 1990. Je le découvre maintenant et cette écoute m’est passionnante.
Photographer Shatan about Paul’s Boutique (Monowolf | Lo and Behold!)
Le son Hip Hip inspire ma marche dans les rues de Daikanyama. Je dirige l’appareil photo vers les murs, panneaux, lampadaires propices aux autocollants en tous genres. On voit les mêmes autocollants et dessins un peu partout dans les rues du quartier, notamment cette petite tête blonde en jupe bleue. Il y a aussi ces tracés rouges et noirs sur le béton de Chemetov. En y regardant d’un peu plus près, j’y vois presqu’un visage. En observant ces amas de stickers à certains endroits, je me suis souvent dit que je fabriquerais bien mon propre sticker basé sur Made in Tokyo pour le coller à un endroit de Daikanyama ou Shibuya (plutôt Daikanyama), histoire de voir combien de temps il reste en place. Sur la troisième photographie, on devine devant le photographe en ombrage une fresque au sol, malheureusement presque effacée. Sans surprise, on trouve cette fresque devant un magasin de Skate Board. La première et la dernière photographies montrent deux intéressants moyens de locomotion. Le vélo de piste posé juste devant les studios du samurai designer Kashiwa Sato doit certainement appartenir à un des créatifs du studio. La Renault Alpine de la dernière photographie est plus rare. Elle était stationnée non loin de la gare de Ebisu.