« A blank page threatens the author with emptiness ». C’est une phrase de Bono extraite d’un magazine musical anglais retraçant 30 années de musique. Je ressens également régulièrement ce symptôme de la page blanche avant de commencer un nouveau dessin sur ma feuille A3. Mes formes organiques et futuristes sont de toute façon abstraites, mais ces derniers temps je me pose la question de la représentation de « formes reconnaissables », comme celles d’un dragon dans un de mes dessins précédents, ou celles d’un oiseau au repos sur le premier dessin de ce billet. Décider de ces « formes reconnaissables » suppose un temps de réflexion devant la feuille blanche. Lorsque je me lance dans des formes plus abstraites, comme les quatre autres dessins de ce billet, je me laisse guider par le crayon de manière spontanée. J’aime ce sentiment de partir de rien et de se laisser guider sur l’instant à construire des ensembles qui s’interconnectent.
Je parlais de densité urbaine dans mon billet photographique précédent, et je pourrais appliquer cette même sensation et approche en ce qui concerne mes dessins. J’aime répéter ces formes et me créer mes propres codes comme certaines associations de formes et de couleurs ou comme ces représentations de structures blanches et grises avec des pointes de couleur qui viennent se détacher de la masse structurelle. Si l’on fait un parallèle encore une fois avec le billet précédent, les structures blanches et grises représentent le bruit urbain des immeubles et des rues qui s’enchevêtrent et se superposent. Je me rends compte qu’à travers ces dessins, c’est une autre représentation de cette ville que j’essaie de créer.
Bonjour Frédéric, il m’est venue une pensée : ton blog n’est pas destiné aux français, ou du moins, bien évidemment il est passionnant pour les afficionados du japon dont je suis, mais je pense que tu devrais penser à t’adresser aux habitants de Tokyo avant tout (donc en japonais) cela me semble être une nouvelle dimension qui ouvrira des portes.
Merci daNIel pour ton message et désolé pour mes réponses tardives.
Je me suis aussi posé la question au fur et à mesure du temps de l’audience de ce blog. Je reconnais que la cible est assez mince et c’est assez volontaire. Je ne regarde pas beaucoup (ou même aucuns) de blogs estampillés « Japon », mais j’ai passé un peu de temps à regarder autour de moi ces derniers temps. Il semble y avoir une communauté blogs français au Japon mais qui me semble faire beaucoup d’efforts pour s’attirer les visiteurs (un peu format magazines avec des titres accrocheurs, ou des guides pratiques…) et avec certaines rivalités. Je suis assez loin de tout ça car ma démarche n’est pas du tout orienté « service » et n’est pas aussi structurée que ces blogs.
Je pense que le blog soit en français ou en japonais, la cible ne bougera pas beaucoup à moins de changer de style, mais je ne suis pas prêt à cela. Du moins, je ne veux pas tombé dans le mécanisme sans fin de la recherche de visiteurs.