En fin de journée, dans une petite rue de Hiroo, devant l’école primaire Rinsen, le matsuri d’automne du quartier touche à sa fin. Des tables basses sont dressées sur des toiles bleues temporaires pour les porteurs de mikoshi qui ont parcouru les rues du quartier pendant les deux jours du week end. On les a croisé plusieurs fois à divers moments de la journée, au hasard de nos déplacements du week end. On les entendait également au loin depuis le balcon de notre appartement. Il y a d’abord le premier cortège le matin avec un mini mikoshi porté par les enfants, et ensuite celui porté par les adultes jusqu’à la fin de journée. Je n’ai pas pu l’observer cette fois-ci, mais je me souviens il y a quelques années avoir assisté à un rassemblement de plusieurs cortèges sur la grande avenue Meiji, près du centre de Shibuya. Les mikoshi de plusieurs quartiers limitrophes se regroupaient sur l’avenue en fin de journée pour former une espèce de danse. Les cortèges se tournaient autour en chantant au croisement de Namikibashi. Il y a deux ans, j’avais sorti l’appareil photo argentique pour prendre en photo le cortège du quartier de Daikanyama. Ces matsuri d’automne ayant lieu à la mi-septembre sonnent la fin de l’été.
Je viens enfin de terminer une opération de longue haleine dans les coulisses du blog. Il s’agissait de supprimer l’utilisation du software de galerie de photos nommé Gallery, qui était devenu obsolète. J’utilisais Gallery depuis les débuts du blog en 2003 jusqu’à l’année 2008. A cette époque là, je partageais mes photographies principalement sur Gallery et je les montrais en lien sur le blog sous WordPress (ou Movabletype avant) sans les uploader directement sur WordPress. Elles étaient en version grand format de 900 px ou 1000px sur Gallery tandis que je montrais des versions réduites de 600px sur le blog WordPress pour des raisons de bande passante. Depuis 2009, j’ai commencé à montrer directement les photographies en grand format sur le blog et l’utilisation de Gallery était devenu par conséquent redondant et j’ai stoppé son utilisation. Il me restait à migrer toutes les photographies de 2003 à 2008 de Gallery vers WordPress. C’est un travail qui m’a pris des années (en discontinue bien entendu) car il fallait mettre à jour chaque billet un à un dans WordPress en uploadant les photos correspondantes au billet. J’ai enfin terminé cette opération le week end dernier et mettant à jour les derniers billets des années 2007 et 2008. Du coup, toutes les photos du blog sont centralisées dans WordPress qui devient l’unique software utilisé sur ce site web, et j’ai supprimé les pages de Gallery. Tout comme la suppression de mes comptes Tumblr ou Instagram, la suppression du software Gallery vient simplifier un peu plus ma présence Internet et la représentation de mes photographies.
Dans la série des excellents albums que je ne découvre que 15 ans après, il y Turn On the Bright Lights des new yorkais d’Interpol. J’aurais certainement adoré découvrir cet album en 2002 au moment de sa sortie, mais je ne le fais que maintenant. J’aime la force qui se dégage des guitares et ce ton de voix désespéré du chanteur Paul Banks. Sur le morceau « The New », il y a une sonorité de guitares tout en puissance et en distorsions passagères qui me rappelle avec bonheur le son de Pixies. Mais Interpol garde un style bien personnel et on ne peut pas dire que le disque respire la joie de vivre. Pour ceux qui pourrait se demander quel est mon état d’esprit à l’écoute de ce type de musique sombre et désespéré ces derniers temps (après Vulnicura de Björk dans un tout autre style), disons que ça a, en fait et heureusement, l’effet totalement inverse sur moi. Et je vais même enchainer avec Closer de Joy Division. Mais avant cela, il faut que je creuse un peu plus la musique de Interpol avec l’album sorti juste après Antics. Je n’arrive malheureusement pas à le trouver au Disc Union du coin.
Pour terminer le billet, les quelques photographies ci-dessus montrent des vues du Mont Fuji et de la côte du Shonan depuis Enoshima, mais encombrées par des obstacles (en référence indirectes à deux titres Obstacle 1 et 2 de cet album d’Interpol).