Les voies sont toutes tracées, il suffit de les suivre. On les suit jour après jour, du matin au soir, comme une mécanique bien huilée qui ne prend pas d’avance ni de retard. Les bifurcations sont peu nombreuses et pré-établies, on ne peut les changer qu’à ses risques et périls. On y pense de temps en temps mais on n’en fait rien, le chemin est déjà là, emprunté des milliers de fois sans incidents de parcours. La nuit, lorsque les machines mécaniques s’arrêtent, on est libre d’explorer d’autres lieux par l’esprit, de s’égarer dans les espaces inconnues de la ville, jusqu’au petit matin où il faut se remettre dans le rail, prêt au départ.