Il me semblait que Nintendo avait gagné son procès contre Maricar, l’organisateur de tours en kart dans Tokyo, sur l’utilisation illégale de l’image de la marque, en particulier les costumes de personnages emblématiques. Apparemment, ils s’affranchissent de cette décision de justice car on voit toujours des touristes déguisés en Mario et Luigi dans les rues de Tokyo. Je me demande d’ailleurs quel itinéraire les karts suivent, car je les vois ici passer dans un quartier très peu touristique entre Shinagawa et Tennozu Isle. On trouve par ici quelques canaux où sont stationnés des bateaux tout en longueur utilisés comme restaurant et appelés yakatabune. C’est une expérience agréable d’ailleurs de manger des tempura dans ces restaurants flottants, tout en naviguant sur les canaux et fleuves de Tokyo jusqu’à la baie. Juste à côté du canal, on tournait une scène de drama. Une jeune fille avec deux chiens étaient filmés, mais je ne reconnaissais pas l’actrice. Il faut dire qu’on regarde très peu de drama japonais à la maison. Je continue ma marche et traverse ensuite un des canaux pour arriver sur l’île de Tennozu. J’étais d’abord attiré par une nouvelle grande fresque peinte sur un immense hangar que l’on peut apercevoir depuis l’autre côté du canal. L’immense sumo Edmond Honda du jeu Street Fighter II était auparavant peint à cet endroit, mais il avait déjà été effacé lorsque j’avais voulu le voir l’année dernière. Il est maintenant remplacé par une vue en dégradé de Tennozu Isle et des bateaux yakatabune sous un soleil couchant. Tennozu Isle est agrémenté de plusieurs graphismes de ce style régulièrement renouvelés. Mais, ce que j’ai le plus apprécié de cette petite promenade du dimanche matin, c’est l’apparition inattendue d’une baleine au milieu d’un jardin public du quartier. Elle semble sortir d’un océan imaginaire. Je pense au cerceau magique de Doraemon et j’imagine cette baleine sortie d’un monde parallèle.