Les quelques photographies ci-dessus sont prises entre Ebisu et Shirogane. J’ai en général une attirance pour les tuyauteries compliquées cachées à l’arrière des buildings, mais je ne montre pas toujours ce genre de photographies. A part l’apparition inattendue d’un puit dans une ruelle trop étroite pour les voitures dans un quartier de Shirogane, ces photographies n’engagent pas beaucoup aux commentaires. Il s’agit tout simplement d’un nouveau témoignage photographique de la complexité urbaine tokyoïte qui n’est pas toujours visible si l’on reste sur les grandes artères. Mais ces photographies ont au moins l’intérêt de me rappeler l’existence du blog de Jocelyn Prud’homme basé à Osaka, mais qui n’a plus l’air actif depuis deux ans. Montrer la complexité urbaine dans les moindres détails (les tuyauteries, l’acier, le béton des autoroutes) … est un des sujets de ses photographies et il le faisait très bien. C’était un de ces blogs sur le Japon qui ne ressemblaient pas aux autres et qui ne s’adressaient pas aux voyageurs, mais plutôt aux amateurs de la matière urbaine. C’est toujours dommage de voir un blog s’arrêter et il suffit parfois de peu de choses pour que ça arrive. Pour continuer, il faut se dire qu’avoir des visiteurs est un plus, mais pas une raison d’être. Un blog doit vivre pour lui même ou du moins pour son auteur.
Mais la réalité est que je regarde régulièrement le tableau de bord WordPress de Made in Tokyo pour voir dans les statistiques quels sont les billets les plus regardés. Il s’agit en général des derniers billets publiés sur le blog ainsi qu’un certain nombres de mes billets couvrant l’architecture tokyoïte. J’y vois régulièrement apparaître des billets plus anciens, ce qui m’amène souvent à les relire avec souvent un brin de nostalgie. J’ai toujours pensé que la raison principale pour laquelle je maintenais ce blog était de pouvoir revenir sur mes écrits et photographies plusieurs années après, pour me remémorer l’état d’esprit dans lequel j’étais à l’époque où je les ai écrit. Récemment, un ou plusieurs visiteurs ont consulté un ancien billet de Juillet 2004 sur lequel j’évoquais la musique d’Ajico sur l’album Fukamidori (深緑), sorti quelques années plus tôt en 2001. Je n’ai pas réécouté cet album depuis très longtemps et relire mon billet me donne envie de me replonger dans cette musique rock plutôt mélancolique. Je me souvenais bien qu’Ajico était un projet de UA, mais j’avais un peu oublié que Kenichi Asai (浅井健一) du groupe rock Blankey Jet City faisait également partie du groupe, à la guitare électrique et au chant. En fait, je savais que c’était un bon album mais j’avais oublié à quel point son écoute était prenante. Les accords de guitare purs comme du cristal sur le premier morceau prenant le titre de l’album restent très présents en tête après avoir écouté l’album en entier. Ce premier morceau est marquant mais on aurait tord de s’arrêter là, tant la totalité de l’album est riche en émotions. La voix très typée de UA y est pour beaucoup mais se complémente très bien avec celle de rockeur de Kenichi Asai. C’est également une voix très marquée que je découvre maintenant sous un autre jour et qui me plait vraiment beaucoup. En fait, les morceaux où ils chantent tous les deux en duo fonctionnent très bien comme le cinquième morceau Aoi tori ha itsumo fumange (青い鳥はいつも不満気). Le ton de l’ensemble de l’album est très mélancolique et il faut donc être dans de bonnes conditions pour l’écouter (j’ai l’impression que c’est un commentaire que je fais souvent). Je pense par exemple au deuxième morceau Suteki na Atashi no Yume (すてきなあたしの夢), qui s’avère être un des meilleurs morceaux de l’album. La manière de chanter de UA est particulièrement poignante et on ressent qu’elle vit les morceaux qu’elle interprète. Kenichi Asai a lui une voix plus torturée et je dirais même sauvage par moment. Mais si les voix des interprètes sont un des points d’accroche principaux du groupe Ajico, la qualité de la partition musicale, notamment des guitares n’est pas en reste. J’ai l’impression de redécouvrir cet album comme au premier jour.
De gauche à droite, les albums Fukamidori (深緑) d’Ajico (2001), Jet CD de PUFFY (1998) et C.B.Jim de Blankey Jet City (1993).
Le nom de Kenichi Asai m’est familier depuis un petit moment déjà. Lorsque j’ai fait en octobre 1999 sur mon site web Okaeri (l’avant Made in Tokyo) une petite liste sur la musique japonaise que je préfère, j’y avais inscris le groupe PUFFY et leur album le plus connu, Jet CD sorti en 1998, dont le titre est inspiré du nom du groupe de Kenichi Asai. Blankey Jet City est mentionné comme influence du côté rock d’Ami et Yumi sur PUFFY. Je ne réécoute pas très souvent Jet CD mais j’y reviens quand même de temps pour la bonne humeur qui s’en dégage (カニ食べ行こう🎶). On ne perçoit pas trop l’influence du son de Blankey Jet City sur la musique de PUFFY, mais parmi la multitude de morceaux pop, on y trouve tout de même un esprit rock, avec même des sons de guitares très lourds et sombres, comme sur Shoubijin (小美人) qui est le morceau que j’aime réécouter le plus souvent. En relisant cette page écrite en Octobre 1999 sur mes artistes japonais préférés, je me rappelle en lisant ce que j’écrivais sur PUFFY, qu’on avait même eu dans l’idée avec mon copain SeB d’écrire un morceau pour le groupe. Il faudrait que je retrouve une trace des paroles qu’on avait écrit à cette époque bien que je suis certain que ça ne devait pas être très brillant et hautement improbable. En réécoutant ces morceaux de PUFFY, me reviennent ces souvenirs d’il y a plus de vingt ans. Dans cette liste d’Octobre 1999, il y a des artistes que j’écoute encore maintenant comme Sheena Ringo (il me semble avoir déjà parlé de cette artiste récemment), Utada Hikaru ou LUNA SEA, avec une ferveur identique à celle d’il y a vingt ans, mais d’autres pour lesquels mon intérêt a complètement disparu. Je mentionnais par exemple L’Arc~en~ciel, Spitz ou Mr Children que j’écoutais beaucoup à l’époque mais que j’ai beaucoup de mal à ré-apprécier maintenant. Comme j’aime bien identifier les liens entre les artistes que j’apprécie et pour revenir à PUFFY, rappelons nous que Sheena Ringo a écrit un morceau pour le duo en 2009. Ce morceau intitulé Hiyori Hime (日和姫) est sorti en single et été ré-interprété par Sheena sur la première compilation Reimport, Gyakuyunyū: Kōwankyoku. J’aime d’ailleurs beaucoup la photo de la pochette de ce single de PUFFY car Ami et Yumi sont représentées comme des poupées Hina en kimono avec chacune une mèche blonde sur le côté. Je trouve dans cette image un lien certain avec l’univers de Sheena Ringo, notamment dans l’imagerie utilisée sur ces compilations de la série Reimport.
En fait, le nom de Kenichi Asai m’était surtout familier car il est mentionné dans les paroles de Marunouchi Sadistic, mais sous son surnom « Benji ». Dans les paroles de ㋚, Sheena nous dit que Benji la frappe avec sa guitare Gretsch (そしたらベンジー、あたしをグレッチで殴って). On imagine qu’il s’agit d’une expression imagée et qu’elle est plutôt frappée dans son fort intérieur par le son de la guitare de Kenichi Asai. Ils ne doivent pas être en mauvais termes, car ils ont interprété ensemble le morceau Kiken sugiru (危険すぎる) sur Ukina, morceau principalement interprété par Kenichi Asai mais sur lequel Sheena fait des interventions très contenues dans les chœurs. Tout comme Number Girl, je pense que Blankey Jet City a joué une influence sur l’approche agressive des morceaux rock de ses débuts. Ma curiosité grandissante m’a amené à découvrir la musique de Blankey Jet City en commençant par l’album C.B.Jim sorti en Février 1993. Je ne suis pas déçu. On y trouve une énergie rock assez folle et immédiate avec des guitares rapides et incessantes, techniquement très pointues. La manière de chanter de Kenichi Asai, ponctuant certains mots avec insistance, y est très incisive à la limite entre le punk rock et le rockabilly. Il y a un côté assez jubilatoire à écouter ses paroles nous parlant d’histoires de mauvais garçon. Je pense continuer encore un peu l’écoute d’autres albums du groupe, mais le choix semble difficile car ils ont sortis plus d’une dizaine d’albums. Je n’aime en général pas beaucoup les albums best off car c’est souvent en dehors des singles que je trouve les morceaux que je préfère, mais je vais peut être faire une exception cette fois-ci en écoutant la compilation Complete Single Collection, l’album avec un chat noir en couverture.
Deux images extraites de la vidéo du morceau Niji (虹) de AiNA The End (アイナ・ジ・エンド) sorti le 3 Décembre 2020.
Sur le site web Ringohan, une enquête est lancée depuis le 3 Décembre auprès des fans, comme l’année dernière, pour connaître notamment quels sont les morceaux ou les albums préférés de Sheena Ringo et Tokyo Jihen. J’y participe cette fois-ci, un peu par curiosité pour voir quels types de questions sont posées. Les résultats pour certaines questions sont mis à jour en temps réel. On apprend donc sans grande surprise que Marunouchi Sadistic (丸ノ内サディスティック) et Gunjō Biyori (群青日和) sont les morceaux préférés des fans pour SR et TJ respectivement. Dans les statistiques, je remarque également qu’il y a une majorité de participation féminine à cette enquête (de 60% à 70%), ce qui doit à mon avis représenter la proportion réelle des fans et ce qui ne m’étonne en fait pas beaucoup. Parmi les questions, Sheena demande aux fans leur avis sur les futurs collaborations qu’ils ou elles voudraient voir avec d’autres artistes, quels sont les artistes qui montent et ce qu’on a fait de particulier ou de différent pendant cette période de pandémie. Je ne vais pas donner toutes les réponses que j’ai personnellement donné à chaque question. Pour l’artiste en voie de reconnaissance, j’ai mentionné Shohei Otomo, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois ici, car je serais très curieux de voir une illustration de sa part adaptée à l’univers de Sheena Ringo. J’y vois une certaine comptabilité car elle a déjà utilisé des illustrations pour des couvertures d’albums (sur Ukina par exemple). Il y a également une question demandant notre avis sur l’artiste pour lequel ou laquelle on voudrait que Sheena compose un morceau. J’ai mentionné AiNA The End (アイナ・ジ・エンド) car je pense qu’elle a la capacité vocale adéquate pour chanter des morceaux à la structure complexe que pourrait lui créer Sheena. J’y pense aussi car AiNA a déjà fait une reprise assez convaincante de Tsumi to Batsu (罪と罰). Elle a d’ailleurs sorti un nouveau morceau en solo intitulé Niji (虹) qui sera inclus dans son futur album The End qui sortira le 3 Février 2021. Je trouve ce morceau, comme la vidéo d’ailleurs, impressionnant. Le morceau est très satisfaisant car il correspond exactement au style non-apaisé que je voulais entendre de sa part. Connaissant Wack, qui reste derrière cette entreprise solo, il est très possible que l’ensemble du futur album parte dans des directions très différentes, comme sur les albums de BiSH, mais on peut penser que ça restera résolument rock. AiNA joue bien les rôles tourmentés, comme on peut le voir dans la vidéo et l’entendre dans les paroles. J’imagine qu’elle signe les paroles et la chorégraphie, qui là encore reste bien dans la ligne de ce qu’elle montrait pour BiSH. Ce futur album est très prometteur mais il va falloir attendre presque deux mois avant de le voir arriver. J’imagine qu’il y aura d’autres singles en attendant. Quand à mes prédictions sur l’enquête SR/TJ, on verra bien si elles se concrétisent un jour. Je trouve en tout cas assez intéressant qu’un artiste demande l’avis aux fans sur ce genre de choses. Je pense que ça doit aider à la réflexion.
Bonjour à toi. ‘Fukamidori’ est un excellent album sur lequel j’aime revenir de temps en temps. Je me souviens avoir vu Shiina Ringo dans une interview (avant ou après son concert du Rising Sun Festival en 1999 si mes souvenirs sont bons) où alors qu’elle témoignait d’une profonde admiration pour Kenichi Asai à la camera, celui-ci apparait comme par hasard et elle devient toute folle.
Il est clair qu’elle lui a piqué sa façon de rouler les ‘r’, j’aime beaucoup la façon dont les vers ’ピザ屋の彼女になってみたい’ font clairement référence au ‘ピザの彼女、メキシカン DXパラピニオ ダッブルで’ de la chanson ‘ピンクの若い豚’ de Blankey Jet City, qui est par ailleurs une excellente chanson. Asai étant de Nagoya il est plutôt connu par ici et les collègues parlent de lui de temps en temps. A l’occasion de ton billet je viens de découvrir qu’il est toujours actif et a sorti un album en 2019, je compte bien y jeter une oreille.
Je prends également les tuyaux et autres en photo, mais difficile d’en faire un billet cohérent n’est-ce pas ? Je m’en vais voir le blog dont tu parles. Excellente continuation à toi !
(Re-)salut mahl, très interessant ce parallèle dans les paroles! Je ne connaissais pas ce morceau ‘ピンクの若い豚’ (je n’ai pour l’instant écouté que C.B.Jim et je me le passe en boucle), mais c’est vrai que le parallèle est plus que probable. En fait, je viens de voir après coup que c’est également mentionné sur la page Wikipedia de Marunouchi Sadistic. Ton commentaire m’a motivé (une fois de plus) à faire quelques recherches pour trouver la vidéo dont tu parles du Rising Sun Festival de 1999. J’ai bien trouvé cette vidéo (en lien ici) où on voit Sheena en interview et Asai arriver peu après d’une manière un peu nonchalante. Mais, je ne vois pas trop l’excitation dont tu parles et on a l’impression que ce n’est pas la première fois qu’ils se sont vus. Lui parle plutôt de ses lunettes de soleil qu’il a égaré, ce qui doit être assez dramatique vu qu’il écrit un morceau sur ses dites lunettes sur C.B.Jim (‘いいだろう オレのこのサングラス’ comme il écrit sur le 4ème morceau Shinigami no Sunglass). Elle parle plutôt du fait qu’elle s’est fait mal à la main à frapper dans du verre (pour la vidéo de Honnō), ce qui me rassure un peu car je me suis toujours demandé comment on peut ne pas se blesser en tournant une telle scène. Mais on note quand même une certaine appréciation de Sheena pour la musique de Blankey Jet City, car elle porte un T-shirt ‘DIJ’ que l’on voit à la fin du concert et dans une interview après concert (en lien ici). DIJ voudrait dire ‘ドキドキするようなイカれた人生’ (une vie folle et palpitante). Ce T-shirt reprend, en anglais à la place du japonais, le début des paroles du morceau ‘D.I.J. no Pistol’, le troisième et excellent morceau de C.B.Jim. Au final, je n’ai pas trouvé cette vidéo au Rising Sun Festival, par contre il y a une interview de Kenichi Asai par Sheena Ringo sur la radio TBS en 1999 (en lien ici). Je ne connais pas la date exacte de l’émission mais ça m’a l’air d’être leur première rencontre, parce qu’elle est toute émoustillée au point, nous dit-elle, d’en avoir les larmes aux yeux. Ça m’a l’air de correspondre un peu plus à ce que tu décris, mais j’aurais tendance à penser que ça se passe avant le Rising Sun Festival 99 et c’est seulement à la radio. Elle exprime très clairement son admiration pour Asai, comme une fan, et, lui, reste très cool et relax mais sympathique dans l’ensemble. Il n’est pas très bavard et va à son rythme dans la discussion, par rapport à Sheena qui remplit bien le temps de paroles. Mais ce qui est amusant, c’est qu’il y a aucun malaise dans cette discussion. Sheena lance tous les sujets les uns après les autres, un peu maladroitement comme toujours, et Asai répond très brièvement mais n’a pas l’air non plus de s’ennuyer. Dommage que le son de la radio enregistré soit si mauvais, on a un peu de mal à entendre par moment. Pendant cette interview, ils passent en fait le morceau ‘Pink no Wakai Buta’ car Sheena dit que c’est un morceau qu’elle adore. Il ne me semble pas, par contre, qu’elle mentionne le fait qu’elle y fait des allusions sur Marunouchi Sadistic qu’elle doit déjà avoir écrit à cette époque. Mais Sheena fait en effet une allusion au roulage de ‘R’ que fait Asai dans ce morceau, notamment pour le mot アバズレ (qui doit se traduire en ‘bitch’ apparemment). Ce mot et ce morceau sont peut être précisément à l’origine du roulage de ‘R’ de Sheena sur certains morceaux (!?!). Dans le reste de l’interview, ils parlent tous les deux de l’Angleterre où ils ont passé un peu de temps mais à des moments différents (Asai pour l’enregistrement du premier album de Blankey Jet City), évoque le processus de création musicale mais très succinctement car Asai n’embraye par vraiment sur le sujet. Sheena lui offre ensuite un appareil de tuning de guitares qu’il indique qu’il l’utilisera. Dommage qu’il n’y avait pas la vidéo.
(Re)salut ! Merci pour toutes ces précisions, comme on dit en japonais, ‘oku ga fukai’ ! Je me souviens très bien de la première vidéo au Rising Sun Festival, effectivement cela n’a pas l’air d’être leur première rencontre. Je dois confondre avec un autre passage, il faut dire que cela remonte aux années 2000-2005 alors que j’étais fan et je regardais et écoutais tout ce qui touchait de près ou de loin à Sheena Ringo.
Le passage radio sur TBS est une bien agréable découverte, d’autant que ce programme, bien qu’intitulé 椎名林檎のアップス ゲスト n’a pas l’air d’avoir été une émission régulière. Avec toutes ces histoires j’ai été hier au Tsutaya du coin et ai repris mon écoute des albums de Tokyo Jihen là où je l’avais laissée, c’est à dire à ‘Daihakken’. Encore merci !
Salut mahl, oui, j’ai aussi l’impression que cette émission ne devait pas être régulière car elle était déjà engagée à cette époque dans une émission radio régulière appelée Music Voice sur la chaîne de radio Cross FM diffusant à Fukuoka. Elle avait apparemment une émission radio d’une heure environ tous les lundi (ou dimanche) d’Octobre 1998 jusqu’au 27 Juin 1999 (9 mois en tout), avec des spéciales en 2000 également. Elle appelait son émission Shiina Ringo no Etsuraku Junkai (Patrol) (椎名林檎の悦楽巡回 (パトロール)). Un extrait de cette émission était inclus vers la fin d’un enregistrement audio du premier concert à Fukuoka de sa première tournée Senkō Xstasy en Avril 1999. Écouter cet extrait m’a donné envie de faire un peu plus de recherche sur cette émission (‘oku ga fukai’) et Sheena y avait invité comme guest Kenichi Asai une deuxième fois (la troisième fois serait au Rising Sun Festival au mois d’Août 1999, la première fois sur la radio TBS), car il était de passage à Fukuoka. Je n’ai pas trouvé de version audio, mais une retranscription dans le magazine RAT qu’on peut trouver sur le site Universal. Ce qui est amusant, c’est qu’elle lui mentionne le passage de son permis de conduire et l’achat de sa vieille Mercedes jaune (qui sera plus tard découpée dans Tsumi to Batsu). En fait, Sheena semble souvent mentionné Blankey et Asai dans cette émission radio. On peut trouver quelques épisodes de mauvaise qualité audio malheureusement sur le site Vidéo Niconico. Pour faire le lien avec le commentaire précédent et le roulage de ‘R’, je viens de remarquer qu’elle s’était d’ailleurs inscrit le mot ‘Abazure’ sur la main pendant un concert de Senkō Xstasy pendant cette même époque des émissions radio (photo à gauche), qui je suis sûr est une référence directe au morceau ‘Pink no Wakai Buta’ dont on parlait avant et sur lequel Asai exagère le ‘R’. Sur ces bonnes paroles, bonne réécoute de Daihakken !
fgautron > Resalut ! Mais quel régal ce ‘thread’, tout s’assemble bout par bout.
悦楽巡回 et Cross FM … J’étais persuadé d’avoir vu ces deux titres associés quelque part, en fouillant dans de vieux CD-R je suis tombé sur les mp3 d’assez bonne qualité de l’enregistrement audio du concert cité plus haut. J’ai également été stupéfait en écoutant les épisodes sur NicoNico, puisque c’est grâce à sa rubrique ‘Kaibun no Komichi’ que j’avais à l’époque découvert le fabuleux univers des palindromes japonais. Impossible de me souvenir par quel moyen j’ai pu tomber sur cette émission alors que je comprenais à peine le japonais.
Salut mahl, oui ce thread de commentaires devient même très pointu! Je me suis mis à écouter les épisodes radio de Cross FM les uns après les autres, épisodes qui valent le coup d’être écoutés rien que pour la manière dont Sheena prononce Cross FM et Etsuraku Patrol. Il y a en effet à chaque fois depuis Janvier 1999 cette partie des palindromes proposés par les auditeurs (encore et toujours cet intérêt pour la symétrie). Sais tu si elle a utilisé ces palindromes dans des paroles de morceaux? Parmi les épisodes, j’ai trouvé celui avec Kenichi Asai, le 13 Juin 1999, qui m’amuse beaucoup car il ne répond que par un seul mot en général. En fait, elle parle de Blankey sur pratiquement chaque épisode ce qui relève de l’obsession (enfin, je dis ça mais je n’arrête pas moi-même de parler de SR dans presque tous mes billets ces derniers temps). Cette émission de radio m’amuse beaucoup, notamment sa façon de parler très instinctive et assez brouillonne parfois. En fait, sa personnalité est très positive (du moins ce qu’elle cherche à montrer) et je trouve ça très communicatif pour les auditeurs. J’aurais aimé pouvoir écouter cette émission à l’époque sauf que j’y aurais certainement rien compris (pas sûr que l’émission était diffusée ailleurs qu’à Fukuoka ou autour, d’ailleurs). En tout cas, écouter cette émission est un super documentaire sur son début de carrière. Elle parle souvent des MVs et y donne pas mal d’importance dans les émissions en faisant appel aux auditeurs pour donner leurs idées. J’aime bien l’épisode où elle parle de son voyage à Londres et à Paris fin 1998 (je pense) pour un magazine et qu’elle appréciait se faire appeler ‘Madame’. Elle parle aussi de la période où elle avait son problème de santé, à l’origine ensuite de l’imagerie de Honnō, et elle a apparemment fait un malaise après avoir vu Benji sur l’émission de TBS dont on parlait avant. Bref, cette émission me donne l’impression qu’elle fonctionne comme une pile électrique, avec une énergie débordante de tous les instants, ce qui est en fait très différent de l’image beaucoup plus posée que l’on voit d’elle plus récemment en interview ou dans des émissions télé. Je me demande s’il y a eu un déclencheur ou s’il s’agit seulement d’une plus grande maturité avec l’âge.
Bonsoir ! A ce que je vois son émission était diffusée à partir de minuit … Je me suis un peu calmé ses derniers temps, mais pendant deux ou trois ans j’écoutais très fréquemment les émissions radio qui passaient après 22h sur ZipFM, la principale chaine musicale de Nagoya. Même des artistes dont les chansons ne m’intéressent guère (指田フミヤ, 吉田山田 … de la j-pop rose bonbon ) se révélaient être très intéressants dans leurs émissions, avec comme dans celles de Sheena Ringo, des rubriques diverses que je me mettais à attendre avec impatience. Je pense que comme ils diffusaient hors des heures de grande écoute, ils étaient un peu plus libres, plus ‘cool’ que si l’émission passait en plein après-midi. Leur côté brouillon donne une impression ‘fait-maison’ et un sentiment de proximité avec l’auditeur vraiment très agréable. Je me suis mis par la suite à écouter au hasard des radios japonaises locales (Kamakura FM, entre autre …) et le résultat était le même alors que ses personnes m’étaient complètement inconnues. J’avais même eu l’intention de me mettre au podcast haha.
Je suis très intrigué par cette histoire de palindromes. Il me faudra écouter toutes les émissions disponibles sur NicoNico, mais quand j’avais découvert les palindromes grâce à Shiina Ringo, il n’y avait pas encore ce jingle ‘Kaibun no Komichi’ que l’on peut entendre dans certains extraits. Peut-être ai-je à l’époque par hasard écouté la première émission où apparaissent les palindromes, ou alors s’agissait-il d’une autre émission ? Elle semble en avoir parlé de temps en temps à la télé … Pour ce qui est des palindromes dans ses textes, je m’étais posé la question autrefois, mais n’avais alors rien trouvé. J’ai eu le plaisir de retrouver sa symétrie dans les titres de ‘Daihakken’, peut-être s’y cache-t-il quelque chose.
Le personnage de Sheena Ringo à ses débuts est très intriguant. Je me souviens de videos (de son voyage à Londres et Paris il me semble) où dans la même séquence elle avait un rire nerveux, puis pleurait ensuite sans que l’on sache s’il s’agissait d’une mise en scène ou d’un véritable ‘pétage de plomb’ (j’exagère un peu). J’ai toujours été intrigué par sa manière de parler en utilisant des formules exagérément polies. Vu le faible nombre d’apparitions télévisées j’ai toujours pensé qu’elle avait de mauvais rapport avec les médias et que c’était là un moyen de se protéger – ou de gagner du temps afin de réfléchir à la meilleure manière de répondre aux questions pas toujours très courtoises. C’est ce qui expliquerait le décalage avec ses émissions radios, où elle se laisse complètement aller. C’est comme tu dis très agréable à écouter. Au plaisir de te relire !
Salut mahl, merci pour ton long commentaire ! Oui son émission était à minuit mais à priori pas en direct, car elle précise sur la dernière émission seulement, celle du 27 Juin 1999, que c’est en direct (elle appelle d’ailleurs des auditeurs). Je comprends tout à fait cette attirance pour les émissions de libre antenne la nuit. Je n’écoute pas beaucoup la radio japonaise, sauf quelques fois sur Yokohama FM le dimanche soir quand Haru Nemuri faisait son émission de radio (pas sûr qu’elle la fasse toujours) avec un peu ce même principe de carte blanche sur le programme. La liberté due aux horaires tardives est extrêmement rafraîchissante. En fait, j’avais l’habitude quand j’étais ado d’écouter les émissions de Skyrock ou Fun Radio de minuit à 2h du matin (ou quelque chose dans le genre, mais pendant les vacances ou le week-end à priori). Ça ne volait pas toujours très haut, mais la musique plutôt rock alternative qui y passait me plaisait bien (et je faisais des K7 comme toi). Il y a même un sentiment d’interdit, car on a l’impression qu’on est les seuls au monde debout à écouter cette radio alors que tout le monde dort. Il y a une proximité, une intimité même, qu’on ne trouve sous aucun autre médium (je pense). Je garde toujours cette affection pour la radio, mais au Japon je l’écoute principalement dans la voiture aux périodes de grande écoute (InterFM et J-Wave seulement) et au moment où on se déplace (donc sans essayer à tout prix d’écouter des émissions en entier). Ma femme me demande toujours pourquoi je tiens toujours à écouter la radio plutôt que de la musique. Il y a une part d’affect intérieur et j’ai l’impression que c’est que tu mentionnes.
Je me souviens d’ailleurs d’une émission interview de Sheena Ringo par Yoshioka Riho sur J-Wave. Je mentionne Yoshioka Riho parce que sa voix est agréable en radio comme tu le mentionnais, il me semble, il y a un petit moment de cela sur un de tes billets. Et parce qu’elle est fan de Sheena Ringo et son excitation non dissimulée au passage de Sheena sur Music Station s’était fait remarquer. J’y repense car elle était invitée dans une émission comique de Tunnels cette semaine (celle avec une trappe qui s’ouvre sous les comédiens) et une des comiques invitées s’était gentiment moquée d’elle en imitant sa réaction sur Mステ à la fin du morceau.
Le phrasé très poli de Sheena est en effet assez intriguant. Je pense aussi que c’est une manière de se protéger. Étant très instinctive dans sa façon de parler à la radio, et assez directe pour dire qu’elle aime quelque chose ou quelqu’un, ça peut créer je pense des malentendus. La politesse remet un écart entre ce qu’elle dit et ce qu’elle pense. En fait, je pense qu’elle a un coté obsessionnel et qu’elle le sait et essaie de se maîtriser. Dans une des émissions de Cross FM, elle nous parle de sa fascination pour Nausicaä et sa manière quand elle était petite de s’identifier au personnage et de connaître tous les textes par cœur. Rien de forcément très étonnant, mais je pense que c’est un peu le même schéma obsessionnel pour Blankey. Ce qui est intéressant également, c’est qu’elle mentionne beaucoup, dans les émissions de radio que j’ai pu écouter, ce qu’elle aime sans forcément expliquer de manière rationnelle les raisons pour lesquelles elle aime telle ou telle musique. Ce qui me fait dire qu’elle a un rapport passionnel avec les choses, jusqu’à s’en rendre malade. Mais je pense que c’est cet état d’être qui rend son approche musicale si particulière. On peut voir ce côté passionnel dans les concerts sur certaines interprétations, dans ses yeux et la tension du visage.
Encore bonjour ! L’émission radio présentée par Haru Nemuri sur FM Yokohama, Nemuisu (ねむいっす), semble encore exister, mais je ne parviendrais pas à l’écouter. L’appli Radiko est payante pour les stations hors de la préfecture, et les applis gratuites ne la ‘captent’ pas. C’est dommage car j’aurai bien aimé voir à quoi ressemble sa voix quand elle ne chante pas, dans ces chansons certaines intonations et fins de syllabes me plaisent beaucoup. Par contre, j’espère qu’elle est un peu moins énervée que sur son compte Instagram …
Je me suis souviens très bien de l’émission de Sheena Ringo avec Yoshioka Riho ! Nous étions en vadrouille en voiture et j’étais tombé dessus par hasard. Comme ma femme à horreur de Ringo j’avais du zapper et écouter la rediffusion ‘en cachette’. Yoshioka Riho a une voix qui va très bien à la radio mais ses interviews ne sont pas toujours interessantes, ces derniers temps je lui préfère la voix d’Aryu Urara, une actrice peu connue, mais qui collabore de temps en temps avec le chanteur de Sakanaction, Yamaguchi Ichiro dans son émission (Nightfishing radio, une excellente émission que je ne peux que te conseiller par ailleurs.
La radio dans les environs de Nagoya est vraiment de très mauvaise qualité, ce qui fait que je passe généralement de la musique en voiture. Quand je n’écoute pas Radio Nova à la maison pour faire des découvertes, j’écoute généralement la radio au retour du travail quand je suis du soir, autour de 23h, et ce sont généralement le genre d’émissions ‘intimistes’ qui gardent mon attention. J’ai l’impression en écoutant de participer à une conversation entre copains !
Je ne suis pas du genre à chercher des videos de clashs d’artistes, mais j’étais tombé par hasard sur un extrait d’interview où Sheena Ringo est visiblement très énervée après le présentateur. J’avais, et suis toujours d’ailleurs, impressionné par le façon dont elle le cloue sur place de son simple regard (j’ai beau écouter une dizaine de fois ce qu’essaie de nous dire le MC, c’est juste incompréhensible) et ce sans même hausser le ton. Je me suis souvenu de cette video en lisant dans ton commentaire précédent ‘je pense qu’elle a un coté obsessionnel et qu’elle le sait et essaie de se maîtriser.’ Il est clair dans cette video, et dans ses interviews en général que c’est le cas. Je me demande si elle est aussi ‘intraitable’ avec ses collaborateurs, au vu de ses concerts elle me semble être très perfectionniste, pour notre plaisir cela dit.
Encore merci pour ces commentaires, ce genre de discussions me manquent terriblement. Avec les réseaux sociaux tout le monde se contente de publier mais les réactions sont moindres, encore moins les réactions constructives. Je regrette la bonne époque des forums de discussions. J’espère ne pas t’empêcher de publier ton article sur Electric Mole, que j’attends d’ailleurs avec impatience. -Et j’ai d’hors et déjà une question à te poser à son propos. Si tu préfères poursuivre cette discussion par mail ou autre, ce sera avec plaisir. Cela dit, ce thread donnera peut-être l’envie à l’un ou l’autre lecteur de laisser un commentaire, continuer sur ce billet est tout aussi attrayant.
Bonsoir! Il y a tellement de sujets sur lesquels rebondir dans ton message que je ne sais plus par où commencer :-) Désolé également, ton dernier commentaire ci-dessus s’était mis automatiquement en modération par WordPress, certainement en raison des liens.
Sur la vidéo de l’interview, j’étais aussi tombé dessus par hasard il y a quelques mois et j’avais été assez surpris car c’est la seule interview que je connais où elle réagit de cette manière. Je me souviens l’avoir regardé plusieurs fois pour bien comprendre, car son attaque est très subtile, je trouve, face à ce présentateur qui n’a absolument rien à dire et aucun avis construit sur l’invitée qu’il a devant lui. Sa réaction est un peu en dehors des normes convenues, je trouve, mais je trouve aussi qu’il le ‘méritait’ bien. Je ne connais pas cet interviewer mais il est apparemment arrivé les mains dans les poches et elle a dû le percevoir comme un manque basique de respect. Le regard est foudroyant mais sa manière d’expliquer que les réponses qu’elles donnent sont automatiques face à la faiblesse d’argumentation du présentateur, enterre toute continuation possible de cet interview. Il essaie de s’en sortir mais c’est trop tard. Ça m’a fait penser au jeu de shōgi ou la seule manière de s’en sortir est de quitter le jeu, quand on n’a plus aucune option de jeu.
Je n’ai pas vraiment l’impression qu’elle soit intraitable avec ses collaborateurs, du moins ça ne transparait pas du tout dans les documentaires des concerts. Mais comme elle a les idées très claires sur ce qu’elle veut faire, je pense que ça doit engendrer des attentes très fortes auprès des gens autour d’elle. Je me suis toujours demandé si elle était ‘control freak’ ou pas. Je me dis que oui car comment peut on arriver à construire une œuvre musicale aussi unique quand on est entouré par autant de personnes différentes (les groupes successifs, les formations orchestrales, les gens d’EMI) sans maitriser tout ce qui se passe pour y arriver. En même temps, le fait qu’elle construise un groupe comme Tokyo Jihen où chacun des membres écrit des morceaux, fait que ce ‘contrôle’ musical est par conséquent réparti. Elle donne en effet l’impression très claire d’être perfectionniste (du moins, c’est ce que son œuvre musicale nous suggère) et je pense qu’il s’agit aussi d’un souci de ne pas décevoir son public.
En regardant le documentaire Dynamite In du premier concert de Tokyo Jihen, j’étais très attentif aux relations entre les membres du groupe car je voulais comprendre pourquoi Hiizumi et Hirama n’étaient pas restés. Mais on ne remarque aucune friction particulière à part peut être un moment où Sheena reprend Hiizumi avec un sourire un peu forcé. En fait, je pense qu’Hiizumi est un électron libre et n’a peut être pas forcément envie de faire exactement à la manière de Sheena. La vidéo du documentaire ne nous montre pas vraiment cela, mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser. J’ai un peu le même sentiment avec Izawa, je ne sais pas pourquoi (ou peut être que c’est une impression que j’ai car il n’a pas accepté de changer son nom de famille, contrairement à Ukigumo ou Hata). Elle n’est pas vraiment facile à décrypter en fait et je m’égare peut être dans mes réflexions. Je me dis quand même qu’il faut avoir un sacré tempérament pour évoluer dans le monde rock d’il y a vingt ans, principalement masculin et masculin à la japonaise en plus. Je pense qu’elle a un certain talent pour influencer son environnement, les formes poussées de politesse aidant certainement dans ce sens. En fait, sur le fan club Ringohan, il y avait une enquête comme je le mentionnais plus haut et il donnait une vue sur la participation dans les résultats. Il se trouve que la majorité des participants (75% environ) étaient des femmes, ce qui ne m’étonne pas vraiment. Je trouve qu’elle donne l’image d’une femme plus forte que ce qui l’entoure et qui va au bout de ses convictions artistiques, sans se laisser influencer même si elle a de nombreux doutes. Ça doit à mon avis inspirer pas mal de jeunes femmes (une grande majorité de Ringohan est dans les 20-30 ans).
Pour l’émission de Haru Nemuri, je n’ai écouté que les premières émissions et elle était plutôt posée et pas du tout énervée. J’ai vu aussi qu’elle commençait par être de plus en plus énervée sur Instagram et ça m’a un peu fatigué, en fait. Pour Ichiro Yamaguchi, je vais essayé d’écouter. Le personnage m’intrigue assez en fait, car il a aussi l’air d’avoir les idées très claires sur son univers musical. Sur l’enquête de Ringohan, il y avait une question qui demandait de donner le nom d’une personne avec qui Sheena pourrait avoir un interview croisé, et j’avais donné le nom de Yamaguchi, sans vraiment savoir pourquoi, mais son nom m’était venu en tête immédiatement.
Du coup, ce thread de commentaires est même plus intéressant que mes billets :-) Forcément, ça retarde mon billet sur Electric Mole que j’ai à peine commencé à écrire d’ailleurs et que je ne suis pas sûr de terminer ce week end (C’est très mal parti). Je me dis aussi que ce genre de thread peut intéressé quelqu’un car on y met plein d’infos. Personnellement, j’adorerais tomber sur ce genre de thread :-) Je suis par exemple un groupe Discord consacré à SR/TJ, mais il n’y a pas grand chose d’intéressant qui s’y dit. Ce forum est même assez bizarre car il y a un ou deux ‘haters’ qui attirent toute l’attention et on se demande même pourquoi ils persistent à écrire sur ce groupe (enfin, j’arrête là car je n’aime pas trop parler des choses que je n’aime pas).
Bonjour ! Me revoici après une petite pause, la semaine a été chargée.
C’est très amusant car lors d’un Live Instagram de Yamaguchi où il demandait aux fans qui ils voudraient voir apparaitre dans une prochaine émission, j’avais nommé Shiina Ringo. Yamaguchi ayant lui aussi les idées très claires sur son univers musical et étant perfectionniste dans tout ce qu’il entreprend, je m’étais demandé comment cette interview se déroulerait. Je n’étais pas le seul à l’avoir nommé, mais il semblait plutôt perplexe, ou disons peu enthousiaste (あー、椎名林檎ねぇ、うんうん。) Je suis un peu obsédé par Sakanaction et surtout Yamaguchi cette année, mais il est vraiment très calme et posé, que ce soit à la radio ou dans ses émissions il est fréquemment entouré de gens qui lui ressemblent (le chanteur de Qururi Kishida Ishida, l’acteur Satoshi Tsumabuki etc …) . A voir sa réaction lors du live je m’étais dis que même s’il respectait sans doute Shiina Ringo sur le plan créatif, il lui apparaissait sans doute comme une ‘folle-furieuse’, il se ferait dévorer tout cru (j’exagère largement, toute interview n’a pas besoin de finir en confrontation) Je me demandais à l’inverse, ce qu’elle penserait de lui. Je ne me souviens pas les avoir déjà vus sur le même plateau télé, les deux n’étant pas systématiquement médiatisés.
Dans la première formation de Tokyo Jihen j’avais été très impressionné par H Zett M. Le définir comme étant un ‘électron libre’ convient tout à fait, ce type est un génie, il suffit de voir l’aisance avec laquelle il gère sa place sur scène. Il m’avait fallu un certain temps pour faire le rapprochement avec son groupe PE’Z dont il était membre, et que j’écoutais pourtant déjà à l’époque. Pour être tout à fait franc, plus j’écris sur ce billet et moins je comprends pourquoi j’ai cessé d’écouter Tokyo Jihen à l’époque.
Joyeuses fêtes !
Salut mahl, joyeuses fêtes également !
J’ai eu aussi un peu moins de temps cette semaine pour le blog. En fait, je suis toujours en train d’écrire mon billet sur Electric Mole, mais il s’allonge sans cesse et j’ai du mal à le terminer rapidement. Je pense la même chose d’Hiizumi et dans le billet que je suis en train d’écrire, je lui donnais le qualificatif de prodige au piano. Je découvre d’ailleurs avec plaisir qu’il fait partie des groupes accompagnant Sheena sur ces derniers concerts, notamment Ringo Expo 18 et le concert de 2015 (c’étaient mes cadeaux de Noël à moi-même). C’est amusant qu’on ait eu la même idée sur une possible interview croisée. J’ai plutôt l’image de Sheena étant calme et posée sur les interviews que j’ai pu voir à la télé ou sur YouTube, par rapport à l’époque de ses 20 ans. Je ne sais pas par contre si ils sont sur la même longueur d’onde, mais je pense qu’ils ont des artistes qu’ils aiment en commun. ils se connaissent peut être déjà bien que je ne les ai jamais moi non plus vu ensemble dans une émission. Qui sait, peut être que nos messages seront entendus ! Je ne connais pas encore beaucoup Sakanaction mais j’ai l’intention de m’y pencher un peu plus, même chose pour Quruli. As tu un conseil d’album pour commencer sur Quruli? Zukan est souvent cité comme leur meilleur, mais Sheena conseille fortement Sayonara Stranger dans une des émissions Etsuraku Patrol et je ne connais que quelques morceaux de Team Rock.
Salut à toi ! J’ai beaucoup de choses à dire sur ton excellent billet sur Electric Mole, mais je vais attendre un peu avant de commenter, tes lecteurs vont se dire ‘encore lui ?!’.
Pour Quruli, j’ai eu la mauvaise (?) idée de commencer leur discographie par leur double Best Off ‘Tower of Music Lover’ sorti en 2006. Ce Best-Off est tellement parfait que je n’ai jamais vraiment eu le courage d’écouter consciencieusement les albums qui le précèdent, de peur presque d’être déçu. Le premier album que j’aie vraiment découvert est donc ‘Tanz Walzer’ (2007), mais celui-ci marque une rupture avec les albums précédents dans sa composition, le groupe s’étant exprès déplacé en Autriche pour le produire de manière plus orchestrale (Ichiro Yamaguchi parle fréquemment de l’influence qu’a eu sur lui cet album lors du processus de création du sublime ‘Me Ga Waku Aiiro’) Les albums suivants sont très beaux mais moins ‘spontanés’, presque plus folk que rock, je pense qu’il y a clairement un avant et un après ‘Tant Walzer’. Cela dit, parmi les fans de Quruli les avis sont effectivement partagés entre Zukan et Team Rock. Désolé pour ce commentaire qui ne fait guère avancer le schmilblick !
Je me demande si je ne vais pas passer en revue les albums et concerts de Sakanaction comme tu le fais dans tes billets, l’exercice a l’air très intéressant pour approfondir sa compréhension d’un artiste.
Salut mahl, merci pour tes conseils sur Quruli, je pense que je vais essayer d’écouter d’abord des morceaux que je trouve sur YouTube avant de voir quels albums je vais écouter. Je retiens celui que tu me donnes. Bon courage dans ta revue des albums et concerts de Sakanaction! Je serais intéressé de te lire et c’est en effet un bon moyen d’approfondir mais en même temps ça peut devenir rapidement très consommateur de temps. Il faut savoir où s’arrêter, mais personnellement, j’aime bien aussi partir dans des digressions en cours de billet. Le fait d’écrire dessus nous fait écouter la musique d’une manière différente, je pense, surtout quand il s’agit d’albums que l’on connait déjà très bien. Pour laisser un commentaire sur Electric Mole, n’hésites surtout pas :-) ce n’est pas non plus la foule qui se bouscule pour commenter sur mes billets, et surtout sur ce genre de sujet. Merci!
Bonjour à tous les deux, c’était un sacré échange que vous nous avez proposé ! Merci !
Vous me laissez avec le regret de ne pas pouvoir partager avec vous la compréhension de ces émissions de radio : »( ça a l’air tellement sympa. J’en discutais justement avec ma compagne qui retournait hier soir un peu plus le couteau dans ma plaie en m’apprenant que Kameda san aussi anime/animait une radio le week-end…
Mais que ça ne m’empêche pas de vous souhaitez une excellente nouvelle année ! あけおめ!
(Frédéric pardon pour le smiley qui n’a plus aucun sens une fois retranscrit dans le police du blog, c’était un smiley qui pleure avec deux larmes dessinées avec deux apostrophes…)
Salut Nicolas,
Bonne heureuse année à toi et tes proches ! Pas de soucis pour le smiley, je pense en fait que n’ai pas activé les emoticons sur le blog. Merci pour ton commentaire !
Oui, c’était en effet et c’est toujours un sacré thread qu’on écrivait tout en pensant que ça pourrait être intéressant à lire pour quelqu’un. Je me disais bien que ça t’aurait également intéressé. Merci d’y contribuer! A vrai dire, je l’ai déjà relu plusieurs fois car il y a beaucoup d’information dans ces commentaires. Sur l’émission radio Etsuraku Patrol de Sheena Ringo, l’idée m’a effleuré d’écrire un petit résumé de chaque épisode disponible sur le site Niconico, du moins d’écrire les choses intéressantes ou même anecdotiques qu’on peut y apprendre, mais c’est un sacré boulot. J’ai toujours en tête de le faire, mais peut-être après la revue des concerts (chaque chose en ce temps). J’ai recherché un peu sur l’émission de Kameda mais je ne pense pas que c’était régulier. Je n’ai en fait retrouvé qu’une émission qu’il animait en 2014, mais je ne suis pas sûr qu’elle soit disponible à l’écoute. J’avais vu dernièrement une vidéo interview de Kameda sous-titrée en anglais où il parle notamment de ses débuts avec Sheena et Tokyo Jihen, qui était intéressante pour comprendre un peu mieux son état d’esprit (très positif).
J’ai aussi vu récemment il y a une semaine que Toshiki Hata avait une chaîne YouTube où il joue notamment seul à la batterie des partitions de morceaux de Tokyo Jihen. Sur la dernière vidéo, il interprète brillamment Kenka Jōtō, dont je parlais d’ailleurs récemment lors de ma revue du concert Just Can’t Help It car la version qu’on y trouve est somptueuse. Hata fait toujours intervenir son chat noir sur les vidéos, ce qui est à la fois bizarre et assez amusant. En fait, dès que je vois ce chat noir apparaître sur ces vidéo YouTube, je ne peux m’empêcher de penser qu’il représente Sheena d’une manière imagée car le chat a l’air de chanter. Il interprète aussi seul à la batterie Killer Tune, et c’est vraiment excellent!
La vidéo où il joue Nōdōteki 3punkan (能動的3分間) est aussi assez amusante car, tout d’abord, Hata porte un t-shirt de ‘Nirvanya’ (Nya pour le cri du chat car le t-shirt représente la pochette de Nevermind de Nirvana mais avec un chat qui nage à la place du bébé). Pendant cette vidéo, il essaie de mesurer s’il pourra vraiment jouer le morceau en 3 minutes pile, tout en se plaignant un peu du fait que le morceau doit toujours faire 3 minutes et qu’il aimerait un peu plus de liberté…
Bonjour Frédéric,
J’ai regardé les vidéos hier soir et j’ai adoré ; ça donne vraiment envie d’intégrer leur bande, que ce soit Kameda ou Hata, les deux sont passionnés et super sympas. Si Tokyo Jihen était une famille, Kameda me donne l’impression d’être la figure paternaliste, il semble très bienveillant et, comme tu le dis, très positif. Hata, avec son petit gabarit, ses vêtements un peu plus exubérants que Kameda et le fait qu’il déborde d’énergie me fait dire qu’il pourrait être le petit dernier, l’enfant terrible. Sheena serait la grande soeur, Ukigumo le cadet. Pour Izawa, je cerne moins sa personnalité…Bref je m’égare.
J’ai demandé à ma compagne plus de précision sur l’émission de Kameda. A priori ça pourrait être Behind The Melody ~ FM KAMEDA sur la radio J-WAVE. ce qui m’étonne c’est que la capture d’écran qu’elle m’a envoyé indique du lundi au jeudi, ce qui n’est pas ce qu’elle m’avait expliqué la première fois (elle me disait l’écouter le dimanche après midi). Désolé on est pas plus avancé…
En regardant la video Just Can’t help It, j’ai retrouvé une quête que j’avais mise de côté, celle d’identifier les sangles de guitares de Sheena Ringo et Ukigumo pour les commander ou les acheter lors de mon prochain passage au Japon. Ce n’est pas la première fois que je les vois porter ces sangles – et sur le live on les voit relativement bien avec cette succession de petites pyramides – et j’avais essayé de les trouver sur le net, mais je n’y arrive pas. A tout hasard, as-tu des infos sur le sujet ?
Salut Nicolas, oui je suis bien d’accord, Kameda est pour moi la figure protectrice, certainement parce qu’il était au côté de Sheena Ringo depuis ses débuts et qu’il a toujours un air bienveillant et posé (même avec sa coiffure en iroquois). C’est peut être aussi dû à son âge, 14 ans de plus que Sheena. J’aime beaucoup voir Kameda dans les documentaires accompagnant les concerts car il a toujours le sourire aux lèvres. Je vois bien Sheena dans le rôle de la grande sœur, comme tu le dis. J’adore Hata car il est imprévisible et je sens que Sheena s’inquiète toujours un peu quand il prend parole sur scène. Pendant les concerts, je ressens aussi souvent dans le regard de Sheena envers Hata ce rapport grande sœur / petit frère. On ressent une certaine attention dans le regard en fait. Pour Ukigumo et Izawa, c’est moi clair pour moi. Izawa est plus détaché dans l’ensemble. J’avais lu dans une interview du groupe que Hata plaisantait en disant qu’il était le demi-frère de Izawa. Je pense que le groupe doit devenir comme une deuxième famille après le nombre d’années où ils jouent ensemble, même en dehors de Tokyo Jihen.
Pour l’émission de Kameda, j’avais vu qu’elle s’appelait en effet Behind The Melody ~ FM KAMEDA sur la radio J-Wave mais il ne me semblait pas qu’elle était régulière et elle datait d’il y a quelques années (2014-2015). Peut être existe t’elle encore. J’écoute régulièrement J-Wave mais je ne suis jamais tombé dessus par hasard. Enfin, j’écoute la radio principalement le week-end et très peu en semaine. En cherchant un peu sur Internet, je n’arrive pas à trouver des émissions récentes, ce qui me fait dire qu’il ne doit plus l’animer.
Pour les sangles de guitares, je vois bien ce que tu veux dire, mais ce sont à priori des modèles customs à la demande de Sheena Ringo et je ne pense pas qu’on les trouve dans le commerce. Désolé de réduire tes espoirs de les trouver. Ce sont celles sur cette photo en version blanche pour Kameda, c’est ça? C’est vrai que c’est ce même modèle mais en foncé sur Just can’t help it. J’ai vu que Sheena les avait en version noire dernièrement lors du passage de Tokyo Jihen dans l’émission FNS pour leur interprétation télévisée de Gunjō Biyori. Elle avait d’ailleurs la même guitare que Ukigumo, la Vox Phantom en noir et avec ces sangles. J’avais d’ailleurs pensé que c’était très classe avec ces sangles.
Ils sont tous sur vox phantom ma parole !! Ce n’est pas une guitare si répandue, en voir 3 sur la même scène, c’est assez unique…S’agissant des sangles, c’est bien de celles là que je te parlais. Ce que tu m’apprends me complique la tache. A moins d’être d’intégrer la famille Tokyo Jihen Phase 3, ou autre solution qui tiendrait du miracle, mon rêve en restera là. J’essaierai quand même d’en discuter dans un magasin de guitare sur Tokyo, en croisant les doigts, j’y apprendrai que le merchandasing de Tokyo Jihen a sorti quelques sangles en série limitée et par miracle il en aura une à un prix pas trop prohibitif…
Concernant l’émission de Kameda, l’époque où Rie l’écoutait semble correspondre à ce que tu indiques. A tout le moins, elle est venue vivre en France depuis l’été 2016, donc ce serait avant.
Sinon je repensais l’autre soir à Hata. Je suis toujours autant impressionné par la place que tiennent les chats au Japon, je pense que c’est assez unique par rapport au reste du monde (les nekocafé, les chaines youtube dédiées aux chats que ma compagne raffole…). Je ne serai pas surpris que c’est ce phénomène qui a poussé Wes Anderson à faire son film « L’île aux chiens » où on y voit une suprématie sans partage des chats. Mais pour en revenir à Hata, je percutais qu’à la première et unique occasion à ma connaissance où il avait écrit une chanson pour TJ, celle qui clôt l’EP Color Bars, Hata avait choisi pour sujet son chat « うちの猫が鷹に喰われたんだ ». A supposé que ce soit vrai et que son chat soit mort, ce témoignage de l’amour qu’il porte à son compagnon disparu est parfaitement cohérent avec ce qu’on devine de lui dans les vidéos récentes (et renforce la thèse que les chats ont complètement « gagatisé » le Japon, ce qui n’est peut être qu’une première étape avant de prendre d’assaut le reste du monde…voilà encore une vaste théorie du complot !!)
Salut Nicolas, oui, j’avais été assez surpris de voir Sheena avec la même guitare que Ukigumo (dans une autre couleur ceci-dit). Cette guitare a une forme atypique facilement reconnaissable. Bon courage pour trouver cette sangle, ou peut-être une qui lui ressemble. Ce design en petites pyramides de cuir me dit quelque chose, mais je n’arrive pas à me souvenir de ce que c’était et où j’ai déjà vu ce design. Pour Hata et les chats, je m’étais aussi souvenu de son unique morceau écrit pour Tokyo Jihen lorsque j’ai vu toutes ces références à son chat dans les vidéos YouTube qu’il montre sur sa chaîne. Comme il était un peu forcé à écrire un morceau comme tout le monde sur Color Bars, voir ces vidéos YouTube m’a fait réaliser que son morceau ne pouvait que parler de chats. Je me dis aussi que c’est certainement les chats qui ont rapproché Hata et Sheena. Je me suis même dis à moi-même en rigolant qu’aimer les chats étaient peut-être un pré-requis pour intégrer Tokyo Jihen. Tiens, sur son message de bonne année sur Twitter, Sheena montrait d’ailleurs une photo de son chat, qui n’est pas noir (comme Kronekodow) mais qui est très mignon. C’est vrai que les chats sont très appréciés au Japon en effet. Il y a apparemment 11 îles au Japon où la population de chats est plus importante que celle des humains… c’est un sujet qui mérite d’être creuser. .