Quand arrive la période des sakura, je me pose toujours la question de comment je vais les représenter sur ce blog. L’année dernière était particulière car je n’ai pris que peu de photos des cerisiers en fleurs. Cette année marque un retour à la normale d’une certaine manière, car j’ai pris beaucoup plus de photos qu’il me faudra montrer petit à petit sur plusieurs billets. Nous avons volontairement évité les zones que l’on savait encombrées ou alors nous y sommes allés en dehors des heures de grande fréquentation. J’ai toujours trouvé difficile de rendre justice en photo à la beauté des cerisiers en fleurs car les voir en réalité donne un effet beaucoup plus saisissant que lorsqu’on les cadre dans une photo. C’est certainement dû au fait que cette beauté vient de la continuité des cerisiers posés les uns à la suite des autres, et cette continuité est difficile à retranscrire dans le format restrictif d’une photographie. Je m’y essaie tout de même en m’efforçant à les montrer en perpective, comme je le fais pour une photo d’architecture. C’est notamment le cas sur les photographies que j’ai pris à Meguro et sur la rue Meiji, que je montrerais plus tard sans d’autres billets. J’aime beaucoup représenter les cerisiers en milieu urbain pour le contraste entre la légèreté et l’éphémère du sakura et la massivité des buildings. En voyant la manière à laquelle ces fleurs si fragiles monopolisent toute l’attention de la population pendant quelques semaines démontrent une force beaucoup plus puissante que toutes ces encombrantes constructions humaines. Sur les quelques photos ci-dessus, nous allons à Akasaka autour de Ark Hills. C’est un de nos passages obligatoires tous les ans. L’année dernière nous n’y sommes passés qu’en voiture. Le tunnel de cerisiers a un peu perdu de sa splendeur au fur et à mesure des années, car des branches ont été coupées. Les cerisiers plantés plus récemment derrière Izumi Garden prennent maintenant la relèvent. Les deux dernières photos du billet sont prises ailleurs, autour du parc Inokashira à Kichijōji. J’aime beaucoup la manière par laquelle le cerisier de la dernière photographie impose sa présence sans laisser aucun choix aux habitants de cette rue. Je ne parle pas de musique dans ce billet mais elle m’accompagne pourtant pendant tout le développement numérique de ces photographies sur ordinateur.
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