Les murs monolithiques de béton de l’annexe de la galerie The Mass à Jingumae viennent refléter une forêt dense qui n’existe pas ici. Cette forêt, c’est celle de Yoyogi. L’envie m’est venu soudainement d’utiliser cette surface de béton comme un écran de cinéma retransmettant les images mouvantes d’un monde imaginaire. Ce n’est pas la première fois que je laisse mon empreinte virtuelle sur le paysage urbain tokyoïte mais je pratique malheureusement beaucoup moins ce genre d’expérimentations ces derniers mois. Je suis convaincu qu’il faudrait que je me laisse aller à construire plus souvent ce genre d’images, qui viendraient briser la monotonie des photos de ville qui s’entassent sans discontinuité dans les billets du blog. J’ai souvent eu ce dilemme sur ce blog entre représenter une version réaliste de Tokyo fidèle à ce que je vois (‘straight photography’), ou une version plus fantaisiste fidèle à ce que je ressens. Mon choix a toujours été de ne pas faire de choix et de montrer les deux styles en alternance. La première photographie de ce billet n’est par contre pas une photo composite. Ces nuages tourmentés reflètent l’ambiance de certains films de la sélection qui va suivre.
Silent Tokyo (サイレント・トーキョー)
Je me suis mis en tête ces derniers jours de regarder un peu plus de films japonais en cherchant ce qui est disponible sur Netflix. Mes choix ne sont pas aléatoires sauf peut-être pour ce premier film intitulé Silent Tokyo (サイレント・トーキョー) que j’ai choisi car il est récent (sorti en 2020) et parce qu’il se trouvait dans le classement journalier des 10 films les plus regardés sur Netflix Japon. Silent Tokyo est un film policier de Takafumi Hatano basé sur un roman intitulé And so this is Xmas de Takehito Hata. L’histoire est celle d’un terroriste menaçant de faire exploser des bombes dans Tokyo le soir de Noël s’il n’obtient pas un entretien avec le Premier Ministre. Dans le film, on entend le Premier Ministre japonais faire des déclarations sur la décision prise de donner au pays le pouvoir de faire la guerre, déclaration qui vient prendre écho avec des déclarations réelles du Premier Ministre japonais en 2016. On comprend assez vite que l’ultimatum du terroriste est lié à ces déclarations. La scène principale tourne autour du centre de Shibuya qui voit une explosion particulièrement bien représentée. A noter que ces scènes ne sont pas tournées dans le centre de Shibuya mais dans des studios à Tochigi contenant une reproduction du grand carrefour et des bâtiments tout autour (Cette même reproduction était utilisée pour la série Alice in Borderland de Shinsuke Sato). Le déroulement du film est plein de mystère car il ne révèle que peu de choses sur les intentions des protagonistes. On comprend assez rapidement que certains sont manipulés pour agir en fonction de ce que le terroriste dicte. Il faut attendre les scènes finales pour comprendre un peu plus clairement. Le personnage le plus mystérieux est joué par Tomoya Nakamura. Il parle peu, filme la scène de l’explosion mais n’a pas l’air d’être directement impliqué. L’inspecteur de police chargé de l’affaire est joué par Hidetoshi Nishijima. Il semble un peu dépassé par les événements mais a une intuition qui semble parfois proche de la télépathie. La scène avant l’explosion à Shibuya est particulièrement intéressante car, même s’ils sont prévenus de la possibilité d’un attentat, la jeunesse de Shibuya vient quand même se précipiter près d’Hachiko en pensant que rien ne peut leur arriver, qu’il s’agit certainement d’une fausse alerte et que la police est de toute façon là sur les lieux pour les protéger. On voit même des jeunes faire un décompte avant 6h du soir, heure annoncée de l’explosion, comme on pourrait le voir pour le countdown au passage à la nouvelle année. J’étais d’ailleurs amusé de voir Ano parmi la foule de Shibuya. On dirait qu’elle joue son propre rôle car son apparition rapide est fidèle à sa personnalité excentrique. Elle fait un selfie devant Hachiko juste avant de se faire pulvériser par l’impact de l’explosion. Pendant toutes ces scènes, je me suis posé la question de si c’était plausible que la jeunesse tokyoïte soit aussi peu disciplinée. Le film se veut réaliste, sans aucune fantaisie, mais je me suis plusieurs fois posé la question de la plausibilité du déroulement de l’histoire. Certains personnages et éléments de l’histoire se raccordent trop bien pour être réaliste à mon avis. Le contraste avec les films policiers américains est qu’il n’y a pas ou peu d’humour. L’attitude froide du personnage joué par Tomoya Nakamura, par exemple, en deviendrait même un cliché. Le film est dans l’ensemble bien foutu et intéressant mais j’aurais aimé y voir un petit brin de fantaisie. Je serais plus que servi sur les films qui vont suivre. Il y avait bien l’apparition d’Ano qui m’a amusé et rappelé en même temps d’écouter son nouveau single F Wonderful World.
Shimotsuma Monogatari (下妻物語)
Je voulais voir le film Shimotsuma Monogatari (下妻物語) du réalisateur Tetsuya Nakashima depuis quelque temps déjà, tout en hésitant un peu car je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je me doutais qu’il y aurait de l’exagération à tous les étages, pensant que le film était tiré d’un manga. En fait, le film est tiré d’un roman de Novala Takemoto qui a également été adapté en manga, la même année que la sortie du film en 2004. Comme le titre l’annonce, l’histoire se passe dans la campagne de Shimotsuma dans la préfecture d’Ibaraki. Les deux personnages principaux sont Momoko Ryugasaki interprétée par Kyoko Fukada et Ichigo « Ichiko » Shirayuki interprétée par Anna Tsuchiya. Momoko s’habille à la mode Lolita dans le style Rococo français fait de robes à froufrou et de petits bonnets brodés, style qui contraste forcément beaucoup avec la mode vestimentaire d’Ibaraki où tout le monde semble acheter ses vêtements dans la chaîne de supermarchés Jusco (du groupe Aeon). Momoko fait la rencontre de Ichiko alors qu’elle essaie de revendre les faux vêtements Versace (appelé Versach) que son père (interprété par Hiroyuki Miyasako), petit mafieux sans envergure, avait essayé de vendre sur les marchés avant de se faire prendre. Ichiko est une ‘Yankie’ faisant partie d’un gang appelé Pony Tail. Ce type de gang est équivalent aux bōsōzoku pour les hommes, mais s’appelle plutôt ‘Ladies’ pour les filles. Les tenues et la violence sont par contre relativement similaires. Le style innocent de Momoko vient entrer en choc avec celui d’Ichiko, mais un attachement d’abord non réciproque se crée rapidement. Momoko vit une vie solitaire et n’a besoin de personne, même pas de sa mère (interprétée par Ryoko Shinohara) qui de toute façon a quitté le domicile pour refaire sa vie. Momoko reste avec son père et sa grand mère interprétée par Kirin Kiki. Comme pratiquement tous les personnages de ce film, la grand mère est très particulière et a des réactions hors du commun. Ce genre de personnages atypiques apportent un intérêt certain au film, car on se demande à tout moment la manière dont ils vont réagir et bousculer le rythme de l’histoire. Parmi tous les personnages du film, j’aime beaucoup Momoko. Momoko est loin d’être idiote et ce sont ses réflexions et ses remarques sans filtres à l’égard du monde qui l’entoure qui sont particulièrement amusantes et croustillantes. Elle rêve d’un autre monde mais n’est pas pour autant désabusée ou déprimée. Elle vit juste sa vie à son rythme sans rien demander à personne. Une jeune Momoko de moins de 10 ans intervient également pendant l’histoire. Malgré son jeune âge, elle semble déjà bien connaitre le fonctionnement des choses de la vie et vient même orienter la suite de l’histoire. La fantaisie colorée ambiante qui se dégage du film rend ce Shimotsuma Monogatari très attrayant. Il y a des longueurs mais aussi beaucoup de passages où on ne peut pas se retenir de sourire. Un autre intérêt que j’y vois est de pouvoir revoir les rues de Daikanyama du début des années 2000. La marque unique Baby, The Stars Shine Bright (marque qui existe réellement), où Momoko trouve ses robes rococo, a son magasin à Daikanyama et un voyage jusque là est à chaque fois une véritable expédition. Le film tient beaucoup au jeu des deux actrices. Je savais a quoi m’attendre pour Anna Tsuchiya car je l’avais déjà vu dans le film Sakuran de Mika Ninagawa, mais je suis beaucoup plus surpris par Kyoko Fukada que je n’avais vu jusqu’à présent que dans de nombreuses publicités. A noter finalement que ce film s’appelle Kamikaze Girls pour sa distribution internationale, titre trompeur et mal choisi qui n’a strictement rien à voir avec l’histoire du film.
Tonde Saitama (翔んで埼玉)
Juste après avoir regardé Shimotsuma Monogatari, je me suis dis que j’allais continuer dans ce style d’humour se moquant gentiment des préfectures autour de Tokyo. Tonde Saitama (翔んで埼玉) est un film de 2019 réalisé par Hideki Takeuchi avec comme têtes d’affiche le chanteur aux airs gothiques Gakt et l’actrice Fumi Nikaidō. J’avoue qu’une des raisons pour lesquelles je voulais voir ce film était pour admirer la coupe de cheveux blonde au carré légèrement ondulée de Fumi Nikaidō. L’histoire est tout à fait improbable et on nous dit ironiquement qu’il s’agit d’un monde imaginaire n’ayant rien à voir avec la réalité. Dans ce monde, les gens des autres préfectures, notamment de Saitama, ne peuvent pas entrer dans Tokyo à part sous certaines conditions car ils n’en sont pas dignes. Une milice est même en place pour détecter les intrus et les neutraliser. On fait assez vite la connaissance de Rei Asami, personnage aux airs aristocratiques interprété sans trop d’efforts par Gakt, alors qu’il vient intégrer une grande école de Tokyo après avoir passé une partie de sa vie aux Etats Unis. Momomi Dannoura, interprétée par Fumi Nikaidō, est la fille du tout puissant gouverneur de Tokyo et règne d’une main de fer sur cette école. On comprend vite que Rei Asami est un espion à la solde de Saitama, et qu’il a pour dessein de libérer sa contrée de l’ignoble emprise et des règles de la capitale. Les relations entre Rei et Momomi sont d’abord difficiles, mais elle tombera malgré elle sous son charme mystérieux (comme toutes les autres filles de l’école) et se joindra, non sans mal, à la cause de Saitama. L’histoire se complique quand l’homme de main du gouverneur de Tokyo, Sho Akutsu (interprété par Yusuke Iseya), également grande ponte de la préfecture de Chiba vient essayer de barrer la route de Rei Asami. La bataille se transforme même en un conflit entre Saitama et Chiba. L’histoire tout à fait absurde tient la route car elle est racontée comme un drama écouté à la radio dans la voiture par un couple et sa fille alors qu’il se rendent à un mariage. Le film oscille donc entre les scènes réelles dans la voiture et les scènes de l’histoire racontée à la radio. Le principal intérêt du film est dans les représentations très moqueuses faites des préfectures autour de Tokyo. Saitama est montrée comme une contrée arriérée, restée bloquée au moyen-âge. Gunma, un peu plus haut sur la carte, est montré comme étant encore à l’âge de la Préhistoire, dans une jungle imprenable dans laquelle vivent des yétis. Cet humour omniprésent est en fait assez difficile à décrire et il faut assez bien connaître les spécialités de chaque préfecture pour comprendre l’humour. Par exemple, comme supplice pour faire parler Rei Asami alors qu’il est prisonnier des mains de Chiba, Akutsu utilise des cacahouètes qu’il lui met vicieusement sous le nez, les cacahouètes étant une spécialité de Chiba. Ou encore, pour prouver qu’il n’est pas originaire de Saitama, la milice de Tokyo demande pressement à Rei Asami d’écraser du pied un senbei avec un logo de pigeon symbole de Saitama, ce qu’il n’arrivera pas à faire. Je reconnais certains des aprioris énoncés sur Saitama (et notamment le jeu de mot Dasai-tama), mais comme la belle famille est de Kanagawa, je n’ai jamais trop pratiqué cet humour. En fait, Kanagawa est plutôt vu d’une manière positive du fait de la présence des plages de Shonan mais il ne faut pas oublier que c’est aussi le pays des Yankis. Le fait qu’il n’ait pas d’accès à la mer à Saitama est d’ailleurs mentionné plusieurs fois dans le film comme un point très négatif par rapport à d’autres préfectures comme Chiba qui est sa concurrente directe. Pour pallier à cela, l’histoire nous raconte même que Saitama aurait tenter de faire un long tunnel à travers Chiba pour amener la mer jusqu’aux territoires de Saitama. Ces petites querelles bénignes entre les préfectures sont forcément exagérées dans le film, mais partent tout de même d’une pointe de vérité. Bon, il y a beaucoup de subtilités qui ont dû m’échapper en cours de route pendant le film, mais je suis resté jusqu’au bout pour Momomi. Du coup, je me suis mis en recherche d’autres films où jouait Fumi Nikaidō. J’avais déjà dit avant que Fumi Nikaidō est fan de Sheena Ringo, mais ce n’est pas la raison pour laquelle j’aime son jeu d’actrice (enfin je pense). A noter finalement que Tonde Saitama a eu beaucoup de succès et qu’une suite est annoncée.
Himizu (ヒミズ)
Après avoir vu Forest of Love de Sion Sono, film qui m’avait traumatisé, je ne pensais pas revoir de si tôt un autre film de ce réalisateur. C’est en fait l’actrice Fumi Nikaidō qui me pousse vers le film Himizu (ヒミズ) sorti en 2011. Je me suis dis que si elle jouait dans ce film, c’est qu’il devait être regardable voire même appréciable. En fait, je suis déjà convaincu que Sion Sono crée des œuvres fortes mais il a pour moi une tendance systématique à aller (beaucoup) trop loin dans l’outrance. Il y a de l’outrance et de l’exagération dans Himizu qui fait ressembler le film à une fable, mais la qualité première du film vient des deux acteurs Shōta Sometani et Fumi Nikaidō. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi impressionné par un jeu d’acteur et d’actrice. La force de leurs interprétations d’écorchés vifs nous prend au cœur. Comme toujours chez Sion Sono, les protagonistes sont confrontés au pire que l’on puisse trouver dans le genre humain, dans un monde où la violence physique et verbale est quasi omniprésente. Yuichi Sumida interprété par Shōta Sometani a un père petit mafieux en manque d’argent qui le bat et le renie même. Sa mère n’est elle jamais à la maison. Il est obligé de prendre en charge le petit parc de barques de plaisance de sa mère, perdu au milieu de nulle part, aidé par trois ou quatre exclus de la société vivant sous des tentes juste à côté. Le film est entrecoupé de scènes post-tsunami de 2011, ce qui nous laisse penser que ces personnes vivant sous des tentes sont des rescapés du tsunami ayant tout perdu. Parmi eux, il y a Shozo, un vieil homme généreux mais un peu simplet interprété par Tetsu Watanabe que l’on a déjà vu dans les films de yakuza de Takeshi Kitano comme Sonatine et Hanabi. Les rôles secondaires sont également excellents, même Megumi Kagurazaka (épouse de Sion Sono) qui ne parle jamais mais est toujours là souriante et n’ayant l’air d’avoir besoin de rien sous sa tente. Il y a même une mini-apparition de Yuriko Yoshitaka dans le rôle de la copine d’un voleur de rue. Je me demande toujours comment ces actrices ne prennent pas peur de jouer dans des films de Sion Sono (je pense à Hikari Mitsushima dans Love Exposure par exemple), mais en même temps, ce type de rôle est une opportunité de partir dans les extrêmes, comme un test personnel. Les extrêmes sont nombreux dans Himizu et il faut partir dans le film avec cette idée en tête. Par exemple, Keiko Shazawa, brillamment interprétée par Fumi Nikaidō, semble vivre dans une maison typique de banlieue. Mais on comprend vite qu’il n’y a rien de normal dans cette maison quand on voit que sa mère et son père préparent avec beaucoup d’attention une corde de pendu, avec un cadre de bois entouré de guirlandes dans le salon, pour leur fille. Il n’y a aucun moment de répit dans le film car les emmerdes s’enchaînent pour Sumida qui a du mal à s’accrocher à la vie. Shazawa joue le rôle d’ange gardien, malgré le fait que Sumida la repousse sans cesse. Sion Sono met volontairement ses personnages dans des situations extrêmes pour voir comment ils vont réagir. Ce film ressemble parfois à une expérience de vie dans un monde hostile qu’on ne préférait pas connaître. Himizu n’est clairement pas à mettre devant tous les yeux, mais il m’a personnellement beaucoup impressionné, au point de changer un peu d’avis sur le réalisateur. En fait, les acteurs et actrices ont toujours été excellents dans les films de Sono, il faudrait juste qu’il n’aille pas trop loin. A noter finalement que le film était présenté en compétition à la Mostra de Venise en 2011 et que Shōta Sometani et Fumi Nikaidō ont tous les deux reçus le Prix Marcello-Mastroianni du meilleur jeune interprète.
Ryū to Sobakasu no Hime (竜とそばかすの姫)
Pour terminer cette sélection cinéma plutôt éclectique, je passe maintenant à un film d’animation. Je ne vais pas souvent au cinéma et d’autant moins en ces temps de crise sanitaire, mais je ne voulais pas manquer le nouveau film d’animation de Mamoru Hosoda, Ryu to Sobakasu no Hime (竜とそばかすの姫), sorti le 16 Juillet. Un peu comme Summer Wars du même réalisateur, l’histoire oscille entre le mode réel et un monde virtuel digital (le réseau social U) dans lequel évoluent des milliards d’avatars, parmi lesquels Belle, une représentation de l’adolescente Suzu. Le mot japonais suzu veut dire clochette, qui se traduit également en Bell en anglais d’où le nom de son avatar. Suzu se bat tant bien que mal contre ses tourments et ses peurs, et se trouve la mission dans le monde virtuel U de venir en aide à un autre avatar, la bête Ryū, une représentation digitale d’un autre jeune être en souffrance. A travers son personnage de Belle, Suzu se découvre une capacité à chanter qui devient même un pouvoir pour guérir les âmes souffrantes. En plus de la beauté visuelle (Belle chantant sur une baleine volante portant des milliers de haut-parleurs), ce film d’animation est chargé d’émotion et m’a donné les larmes aux yeux lors de certaines scènes finales. La musique est très présente et est justement un des vecteurs qui nous poussent vers cette émotion. Le morceau titre intitulé U est d’ailleurs composé par Daiki Tsuneta sous la formation Millenium Parade avec Kaho Nakamura au chant. J’en parlais dans les commentaires d’un billet précédent, mais j’aime beaucoup ce morceau notamment la voix de Kaho Nakamura. Elle donne également sa voix au personnage de Suzu et c’est une véritable révélation de ce film d’animation. En petit détail à noter, Shōta Sometani (du film dont je parlais juste avant) interprète la voix d’un des personnages du film d’animation, l’unique membre du club de canoë de l’école, également responsable d’un des petits moments comiques du film pour sa timide déclaration d’amour au milieu d’une gare de campagne. Toujours pour les voix, la meilleure amie de Suzu est quant à elle interprétée par Ikura du groupe électro-pop Yoasobi. Le monde virtuel de Ryu to Sobakasu no Hime me fait un peu penser à celui de Paprika de Satoshi Kon, car on y trouve un foisonnement similaire bien que les histoires soient très différentes. Le réalisme graphique n’atteint pas les niveaux des films de Makoto Shinkai, mais j’aime beaucoup le style Hosoda. Comme sur son film précédent Mirai no Mirai (未来のミライ), il met l’accent sur les comportements des personnages que je trouve très réalistes. Du coup , il va falloir que je découvre les films de Mamoru Hosoda que je n’ai pas encore vu comme Bakemono no Ko (バケモノの子 – Le Garçon et la Bête). Il y a encore de nombreuses lacunes que je dois combler dans ma connaissance des films d’animation japonais.
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