Pour la dernière partie de notre voyage de trois jours, nous restons encore un peu dans la préfecture de Aichi en passant visiter le temple Toyokawa Inari. Son véritable nom est Enpukuzan Toyokawa-kaku Myōgon-ji (円福山 豊川閣 妙厳寺) mais on l’appelle plus simplement Toyokawa Inari. Comme je le mentionnais récemment, nous allons régulièrement à la branche tokyoïte de ce temple, à Akasaka devant la pâtisserie Toraya. Le temple fondé en 1441 a la particularité, comme je l’expliquais dans un autre billet, de mélanger bouddhisme et shintoïsme. Le temple en lui-même est principalement bouddhiste mais on y trouve des symboles shintō comme un Torii et de très nombreuses statues de la divinité renard Inari. Des centaines de statues sont d’ailleurs regroupées dans une partie appelée Reiko-Zuka à l’arrière du temple. Ce foisonnement de statuettes me rappelle le temple Gōtokuji dans la banlieue de Tokyo mais avec des statuettes de Maneki Neko plutôt que des Inari. Le hall principal du temple sur la première photographie a été reconstruit pendant la période Tenpō (天保) entre 1830 et 1844. Sa taille et sa couleur noire m’impressionne beaucoup. Je ne sais pour quelle raison mais je lui trouve un côté rétro-futuriste comme un casque de Dark Vador.
Le chemin du retour sur l’autoroute Tomei me fait toujours peur pour ses bouchons le dimanche soir à l’approche de Tokyo au niveau de Ebina. On préfère stratégiquement s’arrêter avant, à Mishima puis Numazu pour passer la soirée dans le parc Kakitagawa traversé par une rivière d’eau claire provenant du Mont Fuji. Alors que le soleil se couche déjà, nous gagnons le port de Numazu avant 8h du soir pour du poisson en chirashizushi. L’autoroute a dû se dégager pendant ce temps là car le traffic était d’une fluidité parfaite. Le voyage a été court mais nous a bien aéré l’esprit, ce qui était l’objectif premier. On aurait envie de reprendre la route immédiatement. J’ai en fait énormément apprécié le fait d’avoir la voiture sous la main à tout moment ce qui donne une grande liberté par rapport au Shinkansen, qui était plutôt notre transport par défaut lors des quelques fois où on s’est déplacé vers Kyoto. Et pour le titre de cette série qui se termine avec ce billet, il s’agit bien évidemment d’une variation du nom du concert de Sheena Ringo Chotto Shita Reko Hatsu (ちょっとしたレコ発).
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