Un des objectifs de mon passage récent dans le quartier de Nishi-Shinjuku était d’abord de passer une nouvelle fois devant le hall bouddhiste futuriste près de la sortie Sud de la gare de Shinjuku. Il s’agit du Rurikōin Byakurengendō (新宿瑠璃光院白蓮華堂) conçu en 2014 par Kiyoshi-Sei Takeyama (Amorphe). Ce building de couleur blanche craie est un hall bouddhiste comprenant un cimetière intérieur où sont déposées les cendres des défunts et où ont lieu des cérémonies. Il s’agit d’un établissement de la branche bouddhiste Jōdō Shinshū. Le temple Komyoji (光明寺) se trouvant à Kyoto est le temple principal gérant le Rurikōin Byakurengendō. Sa forme très particulière évoque une fleur de lotus blanc sur le point d’éclore. Une autre particularité est la présence aléatoire d’ouverture sur les façades courbes laissant traverser la lumière à certains endroits. Le bâtiment de béton blanc mélange une image de délicatesse et de solidité. La structure anti-sismique assure qu’il peut résister à un tremblement de terre important d’une intensité sismique de 7 ou plus, et que la durée de vie du bâtiment est estimée à plus de 300 ans. C’est ce qu’indique du moins le site web du temple, mais on peut bien comprendre que pour un cimetière, la longévité est un point primordial.
J’avais déjà montré ce bâtiment dans un billet d’Avril 2018, mais je voulais y revenir pour essayer de mieux le saisir en photo. Le problème est que l’allée pavée qui le dessert est plutôt étroite et on n’a pas beaucoup de recul pour pouvoir le saisir dans sa totalité d’une manière correcte. Ce grand hall futuriste est vraiment encastré dans le milieu urbain et, en y repensant maintenant, les ouvertures des façades ressemblent à des meurtrières de forteresse, comme s’il fallait absolument protéger les cendres des défunts d’un environnement extérieur hostile. C’est la remarque que Wakametamago m’avait fait sur la photo que je montrais sur mon compte Instagram qui m’a donné cette image.