En composant ce billet de photographies volontairement floues en noir et blanc, j’ai en tête un billet de Septembre 2017 intitulé we are walking in the air, qui me sert en quelque sorte de maître-étalon ou plutôt de référence. Ce billet de 2017 m’avait d’ailleurs inspiré le billet de Septembre 2018 intitulé we speak silence, faisant intervenir cette fois la couleur. Ces billets sont construits de la même manière, que ça soit le flou des photographies, l’abstraction du texte accompagnant les images et le titre volontairement incohérent. Ces billets ont pour moi une importance certaine et j’y reviens de temps en temps pour me souvenir de la direction que doit garder Made in Tokyo. Je m’en éloigne malheureusement petit à petit, car un grand nombre de mes séries de photographies tendent vers le descriptif plutôt que vers l’abstraction. C’est un débat interne que j’ai longtemps eu sur ce blog, à savoir montrer de la photographie directe, comme je le fais en très grande partie maintenant, ou montrer une photographie altérée, faite de superpositions et de parasitages. La deuxième catégorie m’apporte le plus de satisfaction mais l’inspiration ne se commande pas, et se fait malheureusement de plus en plus rare ces dernières années. Fut une époque où je créais des megastructures et des formes urbano-végétales voguant au dessus de la ville. Cette forme de poésie urbaine me manque parfois même si j’ai un peu tourné la page. La série de photographies ci-dessus n’est pas aussi intéressante que celles de Septembre 2017 ou 2018, mais je ressens depuis quelques temps le besoin de retourner vers ce type d’abstraction de l’image, suite aux deux billets du mois de Septembre: will you watch petals shed from flowers in bloom? et D1$4PP34R1NG 1N c̶̳͚̈́͌̿͋̔ͅL0VDZ 4n̶͓͉̣͉͚̂̏͐D SK4𝖗Z. Je n’ai jamais voulu choisir une direction unique, mais il faut que je me souvienne de garder une bonne proportion entre photographies directes et photographies altérées.
Nous sommes ci-dessus au sanctuaire d’Hikawa à Shibuya à l’occasion du matsuri d’automne (j’y reviendrais un peu plus tard), tout comme sur les deux billets de 2017 et 2018. Certaines des photographies ont par contre été prises autour du sanctuaire.
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