Petits moments d’architecture (7)

Je continue tranquillement ma ballade architecturale avec ce septième volet. Nous sommes à Harajuku, quelque part sur la rue Meiji entre le croisement et la building Iceberg. Les immeubles en photo sont tout ce qu’il y a de plus quelconques, des bâtiments lambda comme on en voit un peu partout dans la ville. Ce qui est intéressant dans ce quartier, ce sont les affiches publicitaires très grand format, format géant en fait car elles représentent environ deux à trois étages des immeubles qui les supportent. On y voit en grand des têtes connues, que ça soit le sportif Nakata Hidetoshi pour la marque TBC ou l’icône indémodable Kimura Takuya ici avec Beyoncé pour une marque de sac. En fin de journée, le ciel était un peu perturbé, ce qui donne une ambiance un peu tendue à cette photo.

En trois photos ci-dessus, il s’agit de la Maison Franco-Japonaise (Nichifutsu Kaikan). En passant à Ebisu, près de Yebisu Garden Place, j’aime regarder cet immeuble de béton. En fait depuis cette photo de 2005 d’un morceau de façade donnant sur la rue, je garde toujours à l’esprit l’élégance des blocs de vitres de verre sur le béton. Nous avons déjeuné à l’intérieur et brièvement fait le tour du rez de chaussée. Les grandes baies vitrées du rez de chaussée donnent sur la rue et plus particulièrement sur un petit bâtiment fait de béton et de rouge au croisement et sur un drôle d’immeuble surmonté par un dôme au toit rouge. Je me demande quelle peut bien être la fonction de ce dôme. La Maison Franco-japonaise était auparavant situé à Ochanomizu et a été déplacée à Ebisu en 1995. Le design architectural est de Nihon Sekkei, si je ne me trompe pas.

Terminons la promenade par Akihabara. Après avoir montré le ciel gris sur Akihabara, voici un détachement de lumière sur la tour FujiSoft ABC Akihabara Building du groupe Fujisoft Incorporated. Elle est récente, de 2007, et conçue par Kume Sekkei et Obayashi Gumi Corp.

Petits moments d’architecture (6)

Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait un billet de la série des petits moments d’architecture. Je regroupe dans ce billet des bâtiments aperçus à divers endroits dans Tokyo lors de mes vacances de janvier. Tout d’abord à Higashi-Ginza, l’immeuble du groupe PIAS, producteur de produits de beauté, joue sur les courbes en son extrémité. L’immeuble doit être assez récent, je ne l’avais jamais aperçu auparavant et Google Maps montre l’immeuble encore en construction. Le design architectural est de Kume Sekkei, et la construction par Kajima et Zenitaka. Le Pias Ginza Building vient rentrer en résonance avec les courbes du building De Beers, pas très loin à Ginza.

Déplaçons nous maintenant vers le quartier de Aoyama. En photo ci-dessus, l’immeuble SCENEAKIRA situé sur la Koto Dori. Je suis passé très souvent devant cet immeuble en deux parties sans pourtant le prendre correctement en photo. C’est sous un ciel bleu d’hiver qu’il se montre enfin. J’aime bien cette cassure entre les lignes courbes et droites. Je me dis toujours en passant que l’espace cubique doit être agréable à vivre avec ses baies vitrées et sa vue sur la Koto Dori, mais je ne suis pas certain que ça soit un appartement.

Passons maintenant aux lignes obliques avec en photo ci-dessus, le tout nouveau AO Building qui ouvrira ses portes fin mars 2009. Tout l’intérêt de l’immeuble vient d’une des arêtes oblique qui donne l’impression d’une tour penchée. L’effet est assez troublant en photo comme ici, et peut être plus qu’en réalité à mon avis. AO Building se trouve sur le terrain du supermarché international Kinokuniya, laissé longtemps inoccupé après le déménagement du supermarché un peu plus loin sur l’avenue il y a quelques années. Kinokuniya a réouvert au sous-soul. Une autre particularité de ce building est son apparence la nuit. La structure extérieure est couverte de petites flammes de lumière uniformément placées sur les vitres. Ces lumières changent de couleur selon les nuits: du vert, du rouge. Cela donne un effet assez particulier, un peu façon sapin de Noël. Cette décoration a le mérite de se voir de loin et positionner cet immeuble comme un landmark dans le paysage urbain. Le nom du building, AO, aurait deux sens: AO comme diminutif de Aoyama et AO dans le sens « Aou! » c’est à dire « rencontrons-nous, retrouvons-nous ».

Terminons ce billet avec deux intérieurs de restaurant et café à Omotesando. Le premier intérieur est bien entendu de style français, une reproduction de bistrot pour le restaurant Le Pré Verre dans l’immeuble Gyre (un bâtiment que j’aime beaucoup, mais je l’ai déjà dit). L’ambiance y est agréable et la cuisine bonne (quoiqu’un peu trop cher pour la quantité, Omotesando oblige), avec même une photo de Louis de Funès au dessus du comptoir.

L’intérieur du Toraya Café de Omotesando Hills est moins chaleureux, plus spatial dans son design, ce qui est assez osé pour une pâtisserie japonaise qui a une histoire longue de plus de cinq siècles. Je montre ci-dessus, une photo d’un hublot mural. Il s’agit en fait d’un miroir reflétant les parois de verre et les lampes Isamu Noguchi aux formes asymétriques.

The sky is reaching us

The sky is reaching us, c’est un titre à la Mogwai que j’utilise comme légende sur cette photo de nuage proéminent couvrant la ville. Dans un style très différent de celui de Mogwai d’ailleurs, en plus dynamique et spontané, je suis vraiment accroché au rock alternatif des américains The Von Bondies dont je viens juste de découvrir deux morceaux pressés. Trop jeune pour moi, pourrais-je dire, mais j’apprécie toujours autant, de temps en temps, des morceaux rock de moins de 3 minutes, pour alterner avec les 8-10mins des morceaux plus noirs de Mogwai. En écoute donc en ce moment, Pale Bride et le plus ancien C’mon C’mon.

Pour rester dans les airs, des liens aériens que l’on trouve plus particulièrement entre les department stores. Que ça soit au Seibu de Shibuya ou sur les deux exemples ci-dessus, ces liens relient le bâtiment principal d’un grand magasin aux dépendances. Pour des raisons pratiques, on peut trouver ces liens sur plusieurs étages comme sur la photo ci-dessus du Matsuzakaya Ueno Store. J’aime particlièrement cette passerelle du Odakyu Department Store à Nishi-Shinjuku, building par Junzo Sakakura. A vrai dire, je ne sais pas si on peut l’emprunter, mais elle me parait bien frêle par rapport à la taille des deux buildings qu’elle relie.

国立代々木競技場 (2)

Continuons la visite du gymnase de Yoyogi de Kenzo Tange par le deuxième stade, le plus petit dédié notamment aux sports de lutte. J’ai toujours cru que l’entrée dans l’enceinte du gymnase n’était pas libre à moins d’avoir un billet pour un match ou pour une activité sportive dans les stades. Ce lundi matin de décembre, je suis passé près du garde à l’entrée l’air de rien en pensant qu’il allait me stopper pour vérifier que la raison de ma visite était bien légitime. Finalement non, et j’ai l’impression que l’enceinte du gymnase est libre d’accès, mais peut être seulement ouvert au public aux horaires des compétitions sportives. Par chance, il y avait en effet une compétition de jeunes lutteurs dans le petit stade qui m’a permit d’y entrer pour visiter l’intérieur.

En levant les yeux au plafond, on peut admirer la charpente d’acier tubulaire, ancrée au sommet du pilier central de béton et qui vient se dérouler en colimaçon autour de celui-ci. Un système de câbles vient ensuite supporter le toit et donner une forme arrondie similaire au grand stade. Que ça soit en vue extérieure (les lignes du pilier central) ou intérieure (la mécanique supportant le toit), c’est un travail d’art vraiment impressionnant.

Je fais le tour des gradins en admirant l’édifice plus que la compétition qui se déroule, mais je suis content de découvrir cet espace en utilisation. J’aurais retrouver pendant cette courte matinée de décembre l’enthousiasme et l’excitation de la découverte architecturale, une escapade trop courte qui se termine déjà sur ces quelques photos.