Cocoon Tower (1)

Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps, ou plutôt pas eu le temps, d’une ballade d’architecture dans Tokyo. J’étais en congé lundi et la matinée s’est libérée pour me laisser quelques heures à me promener tranquillement avec Ipod et appareil photo. Tout en écoutant des numéros en retard en podcast de l’émission radio de François Chaslin, Métropolitains, je me promène vers Nishi-Shinjuku pour aller rencontrer l’immeuble futuriste Cocoon Tower. J’avais envie d’aller voir cette tour de forme biologique depuis longtemps, mais mes déplacements vers Shinjuku sont en fait assez rare. Je retrouve cette matinée l’excitation de la découverte d’une architecture nouvelle, surtout que cette tour là est vraiment enthousiasmante. Il s’agit de la branche de Tokyo de l’école de mode/stylisme/graphisme (entre autres) Mode Gakuen et ce design particulier est de Kenzo Tange Associates mené par le fils de Kenzo Tange, Paul Noritaka Tange.

Je vais consacrer plusieurs billets à cette tour car j’ai pris beaucoup de photos que je voudrais montrer ici. On voit la tour depuis la gare de Shinjuku, sortie Ouest. On peut y accéder depuis la longue promenade couverte qui mène vers la mairie de Tokyo. On accède ainsi directement aux premiers étages de la tour ouverts au public. Un escalier en colimaçon nous ramène vers la surface et nous fait découvrir les parois bombées de la façade.

Approche d’un espace réduit

Nous sommes à Nishi Azabu au milieu d’une rue étroite en pente que j’emprunte très souvent. En ligne de mire, une maison de béton construite sur un espace très réduit comme en en voit assez souvent à Tokyo. Je la regarde toujours en grimpant la pente en imaginant quel peut être l’aménagement intérieur. Je refais quelques pellicules d’argentique en ce moment contenant notamment ces deux photos et d’autres à venir bientôt.

Réflexions sur Intercity

Revenons à l’architecture, à l’urbain, au Tokyo des immeubles, ceux d’Intercity à Shinagawa. Derrière la gare, c’est un espace vide entouré d’une couronne d’immeubles. Ils se ressemblent tous, sans grand caractère, à part celui ovale à l’entrée du parc urbain. En cette journée dégagée et lumineuse d’hiver, les tours dialoguent entre elles à travers les réflexions sur leurs parois de verre.

Ascenseurs

Après les portes opposées, les escaliers de toutes formes et couleurs, voici un ascenseur très particulier aperçu à Ginza.

Après nos quelques heures à l’italienne en haut de la tour Dentsu, nous sommes passés en coup de vent à Ginza, devant la tour de 14 étages Nicolas G. Hayek Center du groupe Swatch. Je voulais voir depuis un petit moment cet immeuble de Shigeru Ban pour comprendre ce qu’il a de si particulier. Tout d’abord, les grandes devantures avant et arrière s’ouvrent sur quatres étages pour ouvrir complètement le building sur la rue des deux côtés. Cela donne une grande place intérieure ouverte dont un des murs est couvert de végétation, de plantes posées sur la paroi murale.

Les ascenseurs sont vraiment intéressants, plus que des ascenseurs, ce sont plutôt des élévateurs sur vérins. Chacun des 7 élévateurs, sous forme d’une mini salle d’exposition, dessert un des 7 magasins de montres positionnés sur quatres étages. Chaque ascenseur dessert seulement un seul étage et est dédié au magasin de l’étage. Par ces ascenseurs, on ne peut accéder qu’aux magasins, le reste de la tour se compose d’espaces bureaux.

Up in the sky, through the windows

Nous sommes ici au 47ème étage de la tour Dentsu. Dentsu, grande agence publicitaire, a fait appel à Jean Nouvel pour sa maison mère à Shiodome. La tour dans les tons gris est gigantesque et superbe. On peut en dire autant de la vue depuis son sommet, tout spécialement en cette journée de samedi extrêmement dégagée. C’est une journée idéale pour admirer la vue depuis les gratte-ciels. Depuis la tour Dentsu et confortablement installés à une bonne table du restaurant italien Bice Tokyo, nous savourons la bonne cuisine et la vue sur la baie de Tokyo, le Rainbow Bridge au loin et Odaiba, et à nos pieds Hama-Rikyu et Tsukiji. La vue nous éblouit et c’est accentué par le design intérieur clair de Klein Dytham. Nous sommes en bonne compagnie avec Hajime, Ema et le petit Jude qui s’amuse avec Zoa. Ils sont amis avec le chef Andrea qui nous prépare un menu spécial. On aurait pu se croire en Italie mais la vue nous ramène immédiatement à Tokyo. Pendant le temps d’un déjeuner, on a pu s’évader en haut dans le ciel, à travers les fenêtres.