Hama-rikyu et la tour Dentsu

C’est la saison, on cherche les feuilles rouges et jaunes d’automne. Pour la première fois, nous allons dans le grand parc Hama-rikyu, près de Shiodome et pas très loin de la baie de Tokyo. C’est un grand parc dans le style du Parc Rikugien avec plusieurs étangs et une maison de thé (nakajima-no-ochaya) au bord de l’un d’entre eux. On peut y prendre le thé bien sûr, sur les tatamis à l’intérieur ou sur les bancs à l’extérieur en admirant le paysage et les canards qui se réveillent. C’est paysible et bien agréable, à part cette voisine hotesse de l’air (apparemment) qui n’arrête pas de bavarder très fort. Il faut faire abstraction.

Abstraction, tout comme la série d’immeubles en forme de barrière qui encercle la parc. En fait, j’aime beaucoup ce contraste et cela donne un aspect particulier à ce parc, presqu’irréel. Parmi les tours, une est remarquable, celle de l’agence publicitaire Dentsu, que l’on doit à l’architecte Jean Nouvel. C’est une grande tour massive de près de 50 étages, arrondie et anguleuse, recouverte d’une peau de verre dans les tons de gris (Atlas Phaidon Ref 174). Je reviendrais pour la voir d’un peu plus près et en faire le tour.

A l’entrée du parc, on pouvait assister à un petit spectacle en plein air. Un tigre-dragon portée par deux jeunes femmes vient mordiller gentillement les dessus de tête des spectacteurs, sur une musique tradittionnelle. C’est de bonne augure pour la nouvelle année, mais un peu en avance.

Autour de Aoyama

C’est presqu’une suite au billet précédent sauf que le quartier est différent. Après Shibuya, on se ballade près de Nishi-Azabu et Aoyama, par les petites rues qu’on ne connait pas. Je commence à bien connaître le quartier mais il y a toujours des recoins qui nous échappent: un bâtiment en pointes à Nishi Azabu, une statue de tête criante et encordée devant une résidence à Aoyama (Haruki Murakami habite dans le coin mais où?), un bolide dans un magasin de fringues en face du cimetière d’Aoyama, un oeuf en équilibre sur le bord d’une marche d’escaliers suspendues.

Une fois la nuit arrivée, on sort des rues sombres pour gagner les lumières: couleurs de quartier à Aoyama.

Autour et Au-dessus de Shibuya

Une serie de photos prises aux alentours et au-dessus de Shibuya: la pointe noire bleutée de la tour de la Kuwasawa Design School, l’association étrange de bois sur un immeuble à l’entrée d’un restaurant, l’espace étroit entre 2 immeubles relié par un fil électrique, une vue panoramique de Shibuya et de son centre nerveux depuis le dernie étage de la gare, un immeuble en demi-cercle rouge (Livest Aoyama, par Sakakura) et une résidence de bois et de blanc dernière les premières feuilles jaunies d’automne.

C’est un résumé en très peu de photos mais beaucoup d’heures de marche d’une belle journée froide sur Tokyo.

Black ON

Une série de 3 compositions en mode Noir avec tendance florale. Une première composition florale avec une surface du grand musée Edo Tokyo, une deuxième avec structures métalliques. Les fleurs ont été glanées à différents endroits de Tokyo. La dernière ci-dessous se passe à Shibuya.

Un commentaire de l’éditeur de egodesign laissé sur un des billets de Made in Tokyo m’a fait découvrir un magazine très bien fait dédié au design global (en francais et en anglais). Dans le contexte de l’exposition Archilab d’Orléans (qui était venue à Tokyo l’année dernière), egodesign nous fait faire un petit tour en images de l’architecture contemporaine japonaise imbriquée des villes, à travers le dossier Eloge du minimalisme japonais.

En guise d’ouverture, on pourra en savoir un peu plus sur quelques unes des équipes sélectionnées d’Archilab à travers des interviews sur DesignBoom: Hitoshi Abe, Yasuhiro Yamashita / atelier tekuto, kazuyo sejima et ryue nishizawa ou encore Kengo Kuma. Il y a même un certain Makoto Sei Watanabe.

Après lecture, je retourne écouter ma chanson du moment, Tooku (iTunes japon) de ASIAN2.

Nippon parallèle

Les rues de Shibuya avec une sensation de parasitage électrique. Des mouvements électriques dans toutes les sens sous un bleu nuit.

Le mouvement rapide d’une ombre sur le grand croisement de Shibuya la nuit.

Les doubles tours de Kenzo Tange (Tokyo Metropolitan Government Offices) à Nishi Shinjuku avec une sensation de flou. Nishi Shinjuku est blindé de tours, près de la mairie, on peut découvrir le centre creux de l’une d’entres elles.

Dimanche, il faisait un soleil merveilleux mais un froid de canard. Bien couverts, on part en moto vers Toyosu. Nous étions passé à Toyosu auparavant un peu plus tôt cette année en mai. Le complexe Lalaport était encore en construction. Ca me rappelle un peu Yokohama Bay Quarter pour la lumière et la proximité de l’eau, sauf qu’ici l’intérieur n’est pas ouvert sur l’extérieur. L’extérieur est fait de terrasses ondulées avec un dock, un mini port pour le bateau Himiko, le fabuleux bateau de Leiji Matsumoto. On n’a pas eu la chance de le voir cette fois-ci. Autour de Lalaport, c’est toujours en construction, les grues pointent leur nez comme dans beaucoup de lieux à Tokyo en ce moment.

Sur les terrasses de Lalaport, on peut apercevoir un complexe industriel assez difforme, et plus près du sol des formes arrondies que l’on dirait alien.

Sur le retour, nous passons par le centre en construction Tokyo MidTown à Roppongi, pour constater qu’il est toujours en construction et que l’on ne peut toujours pas apercevoir le batiment de Tadao Ando (mais on a regardé très rapidement). Nous reviendrons. Nous tombons un peu plus tard sur le Georgian Club à Nishi Azabu, un de ces batiments hors sujet par rapport au reste du décor de Nishi Azabu.

syabi-expo

L’affiche ci-dessus est une composition avec une photo d’immeuble à l’horizontale de moi-même et des affichettes provenant de deux expositions en ce moment au Musée de la photographie à Ebisu: Mother’s, Miyako Ishiuchi expose sur sa mère disparue à travers objets, vêtements et parties du corps touchées par la vieillesse. Parallel Nippon est une retrospective de l’Architecture Contemporaine Japonaise de 1996-2006. Plus que la photographie, c’est l’architecture qui y est intéressante à découvrir. Je connaissais déjà beaucoup des créations japonaises présentées ici, par mon Atlas Phaidon d’architecture dont je ne me sépare pas (facon de parler, il fait au moins 5 kilos). Quand j’aurais le temps, je m’amuserais à trouver le Natural Ellipse de Masaki Endoh présenté à l’expo et dans le Phaidon, depuis le temps que j’ ai envie de le voir.