Animation urbaine

Il y a peut être un lien entre l’école Média アミューズメントメディア総合学院本館, touchant à l’animation, manga, jeux vidéo …, et certains décors urbains que l’on peut trouver à Ebisu et Daikanyama. Tout près de cette école, de l’autre côté de la voie férrée JR qui relie Ebisu et Shibuya, on tombe sur des grafittis et dessins ne demandant qu’à être animés: un gentil monstre yéti en devanture de magasin fermé, un autre visage de monstre en tête de proue d’un train lancé à toute vitesse, une scène jaune aux feuilles volantes. On se laisse aller à imaginer leur animation.

Toujours dans la jointure des quartiers de Ebisu et Daikanyama, quelques détails colorés attirent l’oeil: un sept vert sur une vieille baraque, une suite de portes bleues sous des balcons rouges, et une gigantesque paroi grise métallique à facettes. Ces détails sont parfois intriguants, on doit ces deux derniers à MTA Makoto Takahashi Architect: Daikanyama House et EMP Bldg

Tours et réflections

Les couleurs sont belles en ce moment en fin d’après midi, comme cette lumière orangée qui se pose sur les 2 tours parrallèles d’habitation de Roppongi Hills. Ca fait pratiquement 1 an que nous ne sommes pas monté tout en haut de la tour pour admirer le paysage. La ciel est relativement clair, on peut admirer la vue sur Tokyo. A coté de Roppongi Hills, le nouveau complexe concurrent Tokyo Mid-Town commence à prendre forme. Le dessin d’origine du projet annoncait un grand espace de jardins, je me demande ou ils auront la place de tout mettre.

La fin de l’année approche et les décorations pointent leur nez un peu partout en forme de sapin glacial ou de réflexions sur les vitres.

Hama-rikyu et la tour Dentsu

C’est la saison, on cherche les feuilles rouges et jaunes d’automne. Pour la première fois, nous allons dans le grand parc Hama-rikyu, près de Shiodome et pas très loin de la baie de Tokyo. C’est un grand parc dans le style du Parc Rikugien avec plusieurs étangs et une maison de thé (nakajima-no-ochaya) au bord de l’un d’entre eux. On peut y prendre le thé bien sûr, sur les tatamis à l’intérieur ou sur les bancs à l’extérieur en admirant le paysage et les canards qui se réveillent. C’est paysible et bien agréable, à part cette voisine hotesse de l’air (apparemment) qui n’arrête pas de bavarder très fort. Il faut faire abstraction.

Abstraction, tout comme la série d’immeubles en forme de barrière qui encercle la parc. En fait, j’aime beaucoup ce contraste et cela donne un aspect particulier à ce parc, presqu’irréel. Parmi les tours, une est remarquable, celle de l’agence publicitaire Dentsu, que l’on doit à l’architecte Jean Nouvel. C’est une grande tour massive de près de 50 étages, arrondie et anguleuse, recouverte d’une peau de verre dans les tons de gris (Atlas Phaidon Ref 174). Je reviendrais pour la voir d’un peu plus près et en faire le tour.

A l’entrée du parc, on pouvait assister à un petit spectacle en plein air. Un tigre-dragon portée par deux jeunes femmes vient mordiller gentillement les dessus de tête des spectacteurs, sur une musique tradittionnelle. C’est de bonne augure pour la nouvelle année, mais un peu en avance.

Autour de Aoyama

C’est presqu’une suite au billet précédent sauf que le quartier est différent. Après Shibuya, on se ballade près de Nishi-Azabu et Aoyama, par les petites rues qu’on ne connait pas. Je commence à bien connaître le quartier mais il y a toujours des recoins qui nous échappent: un bâtiment en pointes à Nishi Azabu, une statue de tête criante et encordée devant une résidence à Aoyama (Haruki Murakami habite dans le coin mais où?), un bolide dans un magasin de fringues en face du cimetière d’Aoyama, un oeuf en équilibre sur le bord d’une marche d’escaliers suspendues.

Une fois la nuit arrivée, on sort des rues sombres pour gagner les lumières: couleurs de quartier à Aoyama.

Autour et Au-dessus de Shibuya

Une serie de photos prises aux alentours et au-dessus de Shibuya: la pointe noire bleutée de la tour de la Kuwasawa Design School, l’association étrange de bois sur un immeuble à l’entrée d’un restaurant, l’espace étroit entre 2 immeubles relié par un fil électrique, une vue panoramique de Shibuya et de son centre nerveux depuis le dernie étage de la gare, un immeuble en demi-cercle rouge (Livest Aoyama, par Sakakura) et une résidence de bois et de blanc dernière les premières feuilles jaunies d’automne.

C’est un résumé en très peu de photos mais beaucoup d’heures de marche d’une belle journée froide sur Tokyo.