Tokia et Tokyo

Le centre Marunouchi près de la grande Gare de Tokyo est en pleine ébullition. Un grand programme de redeveloppement lancé par Mitsubishi Estate Co, Ltd se concrétise dernièrement par l’ouverture le 11 Novembre 2005 du complexe Tokyo Building Tokia. Il s’agit d’un immeuble de 33 étages spacieux composé de 4 étages de zone commercial, le reste en espaces de bureaux. Le design de la zone commercial est apparemment assuré par Yasumichi MORITA, très en vogue en ce moment.

Notre ballade assez régulière du côté de Marunouchi nous amène d’abord au Marunouchi Building, le Maru Biru était plein à craquer samedi après midi vers 5h. Le groupe de Fumiya Fujii donnait un mini concert dans le hall de l’immeuble. Il était difficile de prendre des photos, les gardes sont omniprésents et prêts à faire des remarques aux porteurs d’appareils photo. Il était de toute facon impossible de s’approcher, et les quelques photos volées sont prises de loin, le chanteur n’est pas reconnaissable.

La deuxième étape est donc le Tokia. Les illuminations de Noel sont déjà en place sur la Naka Dori, des lumières rouges changeantes en bleu. Pas beaucoup d’originalité dans la décoration, même si ca fait toujours son effet. Revenons au Tokia, ouvert depuis ce vendredi. Ce n’était pas la grande foule dans le hall et les couloirs, tout le monde s’est déjà donné rendez-vous dans les restaurants. Les files d’attente y sont interminables devant les nouveaux établissements fleuris. C’est une pratique japonaise de décorer les entrées des nouveaux établissements par des bouquets de fleurs offerts par les magasins voisins ou amis.

Après quelques tours dans les couloirs de Tokia, dans un style définitivement très Marunouchi, on regagne gentillement la station de Tokyo. Le vieux batiment de briques rouges, datant de 1914, prend pour modèle la station d’Amsterdam, il est illuminée comme tous les soirs. A vrai dire, c’est la première fois que je rentre par une de ces 2 entrées principales couvertes d’une grande coupole.

Makoto Sei Watanabe

Je profite d’une journée de congé aujourd’hui pour faire un tour du côté de Iidabashi. Je suis parti avec un but dans la tête, trouver une sortie de métro, celle de la ligne Oedo. Je suis en fait à la recherche d’une création futuriste de l’architecte Makoto Sei Watanabe (Architects’ Office). Je connaissais déjà une de ces oeuvres, l’école Aoyama Technical College, pour l’avoir vu dans une petite rue perdue près de Shibuya. Cette école est asez difficile à trouver car en dehors des grands axes de circulations. J’avais pris une première photo en argentique noir et blanc à l’époque, je reviens régulièrement devant ce vaisseau de science fiction type Gundam, je ne me lasse jamais de le prendre en photo sans jamais vraiment trouver un angle satisfaisant.

Pour revenir à Iidabashi, j’ai cherché pendant un moment la sortie de métro Oedo où se trouve la création de Watanabe. Après avoir essayé toute les sorties de la station, pris les escalators dans tous les sens, j’ai finalement trouvé cette forme d’insecte à la sortie C3. La sculpture architecturale presque florale se trouve encore une fois à l’écart des grandes rues, dans une petite rue étroite à l’abris des regards. J’aime ce côté ludique de recherche au trésor.

Série de promenades

Aoyama Ebisu Series

La série de photos a été prise à différents endroits dans les quartiers de Aoyama, Ebisu, Akihabara et Kichijoji lors de promenades d’après midi, d’allés retour au bureau ou à l’hopital.

On commence par un immeuble du côté de Nishi Azabu, l’immeuble FujiFilm se détache du ciel bleu du dimanche de la semaine dernière. A deux pas du pied de cette tour plutôt ancienne maintenant, on trouve, comme perdue dans cette zone urbaine, une maisonette gagnée par la verdure. Elle aurait plutôt sa place à la campagne, au fond d’un jardin.

On continue par quelques photos prises dans les environs de Ebisu. La rivière de Shibuya suit les formes en S imposées par son guide de béton. Elle est située en parallèle de la voie ferrée toute proche. A quelques pas de la station de Ebisu, un petit immeuble stylisé attire l’oeil par son design de surface particulier et ses couleurs. Dans le même quartier, on retrouve ce genre de maisons attaquées par le temps ou par une très forte désorganisation.

On continue toujours avec une photo de la surface changeante de Akihabara en pur contraste avec la photo précédente.

On termine avec la promenade dominicale d’hier autour de Kichijoji: le parc de Inokashira, un de mes préférés, pour son animation du dimanche et le temple de Hachimangu, un nom similaire au grand temple de Kamakura, mais en version plutôt calme si on fait abstraction du concert des cigales.

Atago et de 1000

On continue avec le mélange des genres initiés par le billet précédent, avec les 2 tours Atago que l’on doit à l’architecte Cesar Pelli. Le complexe Atago se compose de deux tours assez semblables: les faces lisses sont réservées aux entreprises et espaces bureaux, les faces arrondies pour les apartements d’habitation. Rien de très inusuelle ici, Mori Building utilise le même modèle pour son Roppongi Hills. Ce qui est plus particulier, c’est le sanctuaire qui vient se planter entre les deux tours, dans un mini jardin aménagé de fontaines. Il daterait originellement de la période Edo. Certains éléments telles que les ailes au fond de la cour semblent avoir été retapées récemment (preuve par la porte).

La première photo du dessus en forme de navette spaciale Columbia (avec un peu d’imagination quand même) est également un clin d’oeil à Noguchi, dans l’espace depuis déjà quelques jours. On en parle beaucoup aux informations avec images de ses activités journalières à l’appui.

Une information d’importance toute aussi importante, la barre fatidique des 1000 commentaires postées vient d’être franchie… Il n’y avait rien de particulier à gagner, mais le 1000ème est de Bikoko de la Saga du même nom. Merci à tous …

Futuro-Médiéval

Un de mes immeubles préférés de Tokyo, le NOA Building de l’architecte japonais SHIRAI Seiichi, date de 1974 et se situe dans le quartier de Azabu-Dai.

Cette étrange tour noire semble imprenable, fortifiée par une base presque médiévale composée de briques rouges. Un matériau qui contraste carrément avec le reste formé d’un bloc futuriste oval et lissé. Ce contraste des matériaux, la presque absence de fenêtres et la présence des forces de la loi dans les environs renforcent le côté mystérieux et inapprochable de l’endroit. Un temple mystique et futuriste?

Quelques recherches sur Internet ont déjouées mon imagination, NOA s’avère plutôt être un immeuble de bureaux et la Police postée dans les environs est chargée de la protection de l’ambassade russe toute proche. Tant pis …

Non loin de la tour NOA, on trouve un autre bâtiment étrange, moderne lui aussi, mais reprenant les lignes d’un vieux temple. Peut être une salle de spectacle… à investiguer.

Après investigation, il s’agit d’un établissement religieux, le Reiyukai Shakaden(1975) concu par Takenaka Corp.