Une courbe mouvante sous les lignes de verre d’un immeuble de Omotesando, par Kenzo Tange.
Catégorie : Architecture
Architecture en photos
Courbes et Lignes
Quelques photos prises dimanche dernier lors d’une promenade dominicale dans Tokyo, du quartier d’Ebisu jusqu’à Aoyama.
- La porte principale du feux-restaurant Hanezawa Garden, près d’Ebisu. A notre grande surprise, il vient de fermer ses portes le 18 décembre 2005. Le cadre avait l’air vraiment parfait pour un déjeuné le midi dans le grand jardin, à l’ombre des arbres. Trop tard.
- Un bâtiment tout en courbes et lignes à Higashi. La photo du dessus en est une autre vue. Il s’agit de GUN-AN par Tadasu Ohe.
- Un bloc d’apartements publics à Aoyama, en contraste avec l’image qu’on se donne d’Aoyama. Chacun des immeubles est entouré d’herbe sauvage et d’un bazard indescriptible.
Tokyo2 et Sugimoto et Yamaguchi
Etant donné que la série de photos dans la rubrique Tokyo Photos commence à être bien longue avec plus de 300 photos, j’ouvre un deuxième album intitulé Tokyo2 qui regroupera les photos de Tokyo et de la région du Shonan (Kamakura, Enoshima, …) que je prends à partir de maintenant, ainsi que les nouvelles compositions graphiques. Je finissais par ne plus y voir très clair moi même entre photo et composition, donc je vais regrouper le tout sous la même bannière pour l’instant.
La première composition est un immeuble récent derrière le magasin Cartier et à côté du Prada, au dessous d’un ciel fleuri. La 2ème photo est prise dans l’entrée du nouvel hotel de luxe Mandarin Oriental à Nihonbashi.
Pour mettre un peu de musique sur Made In Tokyo, ca sera en ce moment et en boucle depuis plusieurs jours, la dernière chanson Passion de Utada Hikaru. Cette chanteuse déjà reconnue mais pas surmédiatisée me rappelle mon arrivée au Japon, c’était la sortie de son premier disque. Elle a depuis beaucoup pris en maturité, et j’aime beaucoup cette dernière chanson émotionnellement chargée.
Comme mentionné auparavant, je me devais d’aller voir l’exposition de Hiroshi Sugimoto « End of Time » au Mori Museum of Art (MAM). Ca tombe bien, Eddie me propose d’y aller pour la dernière journée d’exposition. Il s’agit en très grande majorité de photos Noir et Blanc basées sur un concept: des prises de vue de salles de théatre ou de cinéma drive-in en longue exposition de sorte que le film ou spectacle disparaisse de la photo en un éclat de lumière, des photos qui rendent réelles des scènes figées du musée américain d’histoire naturel, des photos d’objets représentant des formes mathémathiques jouant avec la géométrie de la pièce et de supports, des photos de tableaux de figures historiques prises dans les conditions d’époque (lumière) leur redonnent une seconde vie, … On a beaucoup aimé cette exposition. J’aime cette photographie basée sur l’expérimentation, sur l’utilisation du temps (les longues expositions). C’était la première retrospective de l’oeuvre de cet artiste photographe. Je crois qu’il était présent à la sortie de l’exposition, mais il était déjà sorti avant que je le réalise.
Comme mentionné auparavant, j’aime beaucoup le mélange de la composition traditionnelle de style Yamato-e (originaire de Kyoto) avec des éléments du Japon actuel ou même futuriste que nous donne à voir Akira Yamaguchi. Cela donne des des vues de Tokyo ultra modernes et grouillantes utilisant des éléments anachroniques du passé (des personnages en tenue d’autrefois se mélangent au salary man, des immeubles futuristes avec des toitures de temples shinto, des cavaliers sur des chevaux androides, …). La boutique en bas du MAM vend finalement un recueil des oeuvres de Yamaguchi sous le titre The Art Of Akira Yamaguchi. Je me suis précipité sur un exemplaire, qui est en plus signé par l’artiste.
Après la visite du musée, on ne peut pas manquer le tour rapide de la vue sur Tokyo du haut du 52ème étage de Roppongi Hills. Le temps était clair, on a même eu droit au couché de soleil.
Tokia et Tokyo
Le centre Marunouchi près de la grande Gare de Tokyo est en pleine ébullition. Un grand programme de redeveloppement lancé par Mitsubishi Estate Co, Ltd se concrétise dernièrement par l’ouverture le 11 Novembre 2005 du complexe Tokyo Building Tokia. Il s’agit d’un immeuble de 33 étages spacieux composé de 4 étages de zone commercial, le reste en espaces de bureaux. Le design de la zone commercial est apparemment assuré par Yasumichi MORITA, très en vogue en ce moment.
Notre ballade assez régulière du côté de Marunouchi nous amène d’abord au Marunouchi Building, le Maru Biru était plein à craquer samedi après midi vers 5h. Le groupe de Fumiya Fujii donnait un mini concert dans le hall de l’immeuble. Il était difficile de prendre des photos, les gardes sont omniprésents et prêts à faire des remarques aux porteurs d’appareils photo. Il était de toute facon impossible de s’approcher, et les quelques photos volées sont prises de loin, le chanteur n’est pas reconnaissable.
La deuxième étape est donc le Tokia. Les illuminations de Noel sont déjà en place sur la Naka Dori, des lumières rouges changeantes en bleu. Pas beaucoup d’originalité dans la décoration, même si ca fait toujours son effet. Revenons au Tokia, ouvert depuis ce vendredi. Ce n’était pas la grande foule dans le hall et les couloirs, tout le monde s’est déjà donné rendez-vous dans les restaurants. Les files d’attente y sont interminables devant les nouveaux établissements fleuris. C’est une pratique japonaise de décorer les entrées des nouveaux établissements par des bouquets de fleurs offerts par les magasins voisins ou amis.
Après quelques tours dans les couloirs de Tokia, dans un style définitivement très Marunouchi, on regagne gentillement la station de Tokyo. Le vieux batiment de briques rouges, datant de 1914, prend pour modèle la station d’Amsterdam, il est illuminée comme tous les soirs. A vrai dire, c’est la première fois que je rentre par une de ces 2 entrées principales couvertes d’une grande coupole.
Makoto Sei Watanabe
Je profite d’une journée de congé aujourd’hui pour faire un tour du côté de Iidabashi. Je suis parti avec un but dans la tête, trouver une sortie de métro, celle de la ligne Oedo. Je suis en fait à la recherche d’une création futuriste de l’architecte Makoto Sei Watanabe (Architects’ Office). Je connaissais déjà une de ces oeuvres, l’école Aoyama Technical College, pour l’avoir vu dans une petite rue perdue près de Shibuya. Cette école est asez difficile à trouver car en dehors des grands axes de circulations. J’avais pris une première photo en argentique noir et blanc à l’époque, je reviens régulièrement devant ce vaisseau de science fiction type Gundam, je ne me lasse jamais de le prendre en photo sans jamais vraiment trouver un angle satisfaisant.
Pour revenir à Iidabashi, j’ai cherché pendant un moment la sortie de métro Oedo où se trouve la création de Watanabe. Après avoir essayé toute les sorties de la station, pris les escalators dans tous les sens, j’ai finalement trouvé cette forme d’insecte à la sortie C3. La sculpture architecturale presque florale se trouve encore une fois à l’écart des grandes rues, dans une petite rue étroite à l’abris des regards. J’aime ce côté ludique de recherche au trésor.