パビリオン②

Je l’ai appris juste après avoir publié mon billet précédent, les Jeux Olympiques de Tokyo se passeront finalement à huis clos. Je m’en doutais fortement mais c’est bien dommage de manquer cette chance de voir une compétition olympique depuis l’intérieur du grand stade olympique. Près du grand stade et devant les studios d’enregistrement Victor, une petite maison couverte de verdure est installée. Elle est conçue par l’architecte Terunobu Fujimori. Il s’agit d’une maison de thé appelée Tea House Go-an (茶屋「五庵」), faisant partie des installations architecturales et artistiques temporaires de Pavillon Tokyo 2021. C’est la première fois que je vois une œuvre architecturale de cet architecte, reconnu pour ce type de maison de thé en suspension ou perchée dans les arbres. La base pyramidale de Go-an est recouverte d’herbe pour son fondre dans une végétation qui n’existe malheureusement pas devant le grand stade olympique. J’imagine que cette petite colline pyramidale verte serait bien à sa place dans un parc, entourée éventuellement de cerisiers. On accède dans la base par une petite entrée ronde. Des escaliers donnent accès à l’étage où on peut s’asseoir pour boire du thé en regardant le grand stade. Les parois de l’étage sont faites de bois de cèdre carbonisé selon la méthode traditionnelle dite « yakisugi » qui permet de préserver le bois en lui apportant une plus grande résistance au feu. Il y a une approche très poétique dans cette architecture atypique qui me plait beaucoup et qui attire les passants.

パビリオン①

Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 approchent et nous ne savons toujours pas dans quelles conditions nous pourrons les suivre. Nous avons quatre billets pour une compétition d’athlétisme dans le grand stade olympique et je me faisais une joie de découvrir les lieux tout autant que d’assister à la compétition olympique. Les nouvelles loteries pour l’allocation des billets considérant les nouvelles limitations de spectateurs font qu’il y a moins en moins de chances qu’on puisse assister à cette compétition. En attendant d’y voir plus clair, je pars à vélo voir où en sont les préparations autour du nouveau stade conçu par Kengo Kuma. Les alentours sont maintenant barricadées et on ne peut pas approcher le stade comme c’était le cas avant, dans une certaine mesure car il y avait déjà des palissades blanches nous empêchant l’entrée. Les palissades sont toujours présentes mais portent désormais des affichages géants avec les écritures de Tokyo 2020. Le but de mon passage en vélo était également de découvrir les installations artistiques du festival Pavillon Tokyo 2021, installées provisoirement pendant la période olympique et paralympique du 1er Juillet au 5 Septembre, autour des principaux lieux de compétition. Sur la dernière photographie, on peut voir les installations de l’artiste Makoto Aida s’appelant Tokyo Castle. L’installation au premier plan est construite en papier carton tandis que le deuxième château est volontairement recouvert d’une bâche bleue. J’ai cru au début qu’il s’agissait d’un plastique de protection pour empêcher que l’oeuvre soit abîmée par la pluie, mais cette installation couverte de plastique bleu est bien l’oeuvre finale montrée au public. Les deux installations temporaires sont situées à l’entrée de l’avenue Ginkgo à Meiji Jingu Gaien. Il y a d’autres œuvres visibles actuellement dans cette série Pavillon Tokyo 2021. J’avais profité d’une journée de congé pour aller en voir quelques unes. Ça sera le sujet de quelques prochains billets.

la brutalité architecturale de la jonction de Hakozaki

J’ai toujours considéré l’infrastructure autoroutière intra-muros de Tokyo comme la plus impressionnante œuvre architecturale de la ville. Ces embranchements prennent parfois des allures de monstres à plusieurs têtes. On dit de la junction de Hakozaki qui fait se rejoindre l’autoroute métropolitaine 6 de la ligne Mukojima et la 9 de la ligne Fukagawa, qu’elle évoque le légendaire dragon à huit têtes Yamata no Orochi (八岐大蛇). J’ai beau compter plusieurs fois le nombre de voies, je n’en dénombre que six, mais je pense que l’on saisit bien l’image lorsqu’on se trouve au pied de la jonction comme sur la deuxième photographie. Les voies partent dans tous les sens et sur trois niveaux dans une utilisation optimale de l’espace. Elles sont certes brutales, mais il y a une élégance certaine dans ces formes courbes s’échappant comme des tiges végétales. L’ensemble est massif mais n’exclut pas une impression de légèreté lorsque l’on regarde en l’air au dessus de nos têtes ces lignes suspendues dans les airs. Cette jonction a ouvert le 5 Février 1980 et date donc de plus de quarante ans. Elle est venue compléter le réseau autoroutier intra-muros de Tokyo qui s’est principalement développé en 1964 avant les Jeux Olympiques de Tokyo et qui continue encore de se développer. L’approche des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 dans moins d’un mois m’avait donner envie de venir voir cette intersection spectaculaire. Ce n’est pas la seule jonction remarquable de Tokyo. Elles sont nombreuses mais ma préférence reste tout de même pour celle d’Ikejiri Ohashi que j’avais pris en photo pour la première fois en Octobre 2012 alors qu’elle était toujours en construction. Cette jonction a une forme très différente de celle de Hakozaki car elle forme une spirale couverte de béton. La brutalité architecturale, que j’affectionne particulièrement, est bien présente sauf qu’elle est recouverte d’un improbable parc. Ces structures qui semblent exagérées leur complexité nous rappelle que le cyberpunk que l’on mentionne régulièrement au sujet de Tokyo existe vraiment, même sans lumières bleutées à la Blade Runner. J’écris cela avec une plume un peu piquante mais certains photographes saisissent des vues intéressantes de Tokyo la nuit avec une vision bleutée. C’est le cas de la série Nihon Noir 2099 du photographe australien Tom Blachford, que je découvre sur le site web de la version internationale du magazine japonais Pen. À travers leur newsletter à laquelle je me suis abonné, le site web de Pen me fait souvent découvrir de très belles choses. Je vous conseille fortement la visite car il y a peu de site web de cette qualité, d’autant plus en français. Un des articles récents du site nous parle de la photographie de Masahisa Fukase et me rappelle qu’il faudra bien un jour que je me procure un de ses ouvrages, même si c’est un peu compliqué de dépenser dix milles yens pour le livre Ravens, qui m’impressionne pourtant énormément. Pour revenir et terminer sur l’autoroute intra-muros de Tokyo, c’est loin d’être la première fois que je la prend en photo, parfois en lui imaginant des voies fantaisistes ou d’autres fois en essayant de saisir sa mécanique en gros plan. Ce dernier billet pris la nuit près d’Akasaka en Juin 2008 pendant la saison des pluies, me rappelle que les commentaires étaient nombreux à cette époque sur chaque billet de ce blog. Ce genre d’interactions me rend un peu nostalgique car ils s’agissait souvent de personnes qui ont fait un long chemin en suivant ce blog et en commentant régulièrement, mais qui se sont éloignées à un moment donné. J’ai parfois le sentiment que ce blog est un hôtel tokyoïte où les voyageurs virtuels viennent s’installer quelque temps pour discuter de cette ville, puis repartent après quelques semaines ou plusieurs mois vers d’autres horizons. Je me demande parfois ce que certains ou certaines de ces visiteurs deviennent. Cette époque me paraît malheureusement bien loin maintenant et n’est en rien remplacée par les réseaux sociaux.

色々ウォーク❸

Ma série de quatre épisodes continue mais change légèrement de titre car je m’écarte de Shibuya tout en restant dans le centre de Tokyo. Les deux premières photographies sont prises à Shinjuku, la même journée que ma visite au Tower Records près de la gare où se déroulait l’exposition de costumes de Tokyo mentionnée précédemment. L’exposition se terminait le 28 Juin donc j’imagine que les affiches que l’on pouvait voir à l’extérieur de l’immeuble Flags ont toutes été enlevées. Cette même journée ensoleillée, j’avais fait un tour à Kabukichō pour y voir l’exposition murale de photographies de Daido Moriyama. Sur le retour vers la station de Shinjuku, on fait face à l’immeuble tout en courbes Yunika et sa série d’écrans. A la sortie du DVD/Blu-ray de News Flash de Tokyo Jihen, des vidéos extraites du concert étaient montrées sur ces écrans à certains moments de la journée pendant quelques jours. Je n’avais pas eu le courage ni le temps d’aller voir aux heures de diffusion. Les deux photographies suivantes sont prises le soir à Aoyama un peu avant le couché de soleil. Les surfaces en ondulation sont celles du petit building Dear Jingu-mae rénové en 2014 par Amano Design Office. Le trait lumineux rouge sur le bâtiment de la photographie suivante m’intrigue beaucoup. On dirait un rayon de sabre laser du côté obscur de la force. Le mur noir sur lequel il est posé et le reflet sur la surface lisse perpendiculaire renforcent cette impression presque futuriste du lieu. La cinquième photographie est une vue des plus classiques de Tokyo qu’on est souvent tenté de prendre lorsqu’on lève un peu les yeux. La photographie de câbles électriques et transformateurs prise par Daido Moriyama sur le mur de Kabukichō est beaucoup plus impressionnante que ma photographie ci-dessus. Je me demande d’ailleurs s’il y a un site ou un compte Instagram répertoriant les arrangements électriques les plus compliqués et les poteaux électriques les plus beaux. Il y a bien des comptes Instagram répertoriant les conduits de ventilation des buildings tokyoïtes ou les maisons et immeubles envahis par la végétation. Ce sont des comptes que j’ai découvert récemment sur Instagram et que je suis distraitement depuis. Sur la dernière photographie de cette série, il s’agit de la zone de bureaux de Shinagawa Inter-city, vue depuis la passerelle reliant les deux parties principales du complexe. La passerelle passe au dessus du parc intérieur et on a l’impression de survoler une mer verte. On obtient un contraste intéressant entre les contours irréguliers de cette végétation dense et l’uniformité des buildings de verre qui limitent l’espace du parc. Je viens souvent à cet endroit mais ça faisait assez longtemps que je n’y avais pas pris de photos.

En écrivant mon billet sur l’émission spéciale de KanJam avec Tokyo Jihen, je m’étais demandé quels pouvaient être les liens entre Sheena Ringo et King Gnu, le groupe de Daiki Tsuneta. Parmi les liens identifiés, l’emission nous mentionnait le fait que Sheena avait assisté à un concert de Daiki Tsuneta à Tokyo, quelques années avant la formation de King Gnu. On sait également que Tokyo Jihen a déjà été invité à l’émission Music Station en même temps que King Gnu (le 25 Décembre 2020). On a également déjà vu une photo réunissant Sheena et Tsuneta, photo qui a dû être prise au moment de l’émission KanJam bien que j’ai le sentiment qu’elle soit plus ancienne. En cherchant un peu plus, je vois que Sheena Ringo et King Gnu ont participé au même album hommage au chanteur et compositeur Inoue Yōsui (井上陽水), figure importante de la scène musicale japonaise. Le morceau Shōnen Jidai (少年時代) de Inoue Yōsui est tellement connu qu’il est en quelque sorte entré dans l’inconscient collectif japonais. Utada Hikaru interprète d’ailleurs ce morceau sur la compilation hommage. A vrai dire, ce genre de morceaux ne m’intéresse pas beaucoup et l’interprétation qu’elle en fait est plutôt peu inspirée. Je préfère à la rigueur la version plus récente de Suis du groupe Yorushika pour le nouveau film d’animation Luca produit par Pixar. L’album hommage à Inoue Yōsui s’intitule Inoue Yōsui Tribute (井上陽水トリビュート) et est sorti en Novembre 2019. J’y sélectionne trois morceaux que j’aime beaucoup, dont Kazari Janai no yo Namida ha (飾りじゃないのよ涙は) interprété par King Gnu. Le morceau original fut écrit et composé par Inoue Yōsui pour la chanteuse Nakamori Akina (中森明菜) en 1984. Inoue interpréta également lui-même ce morceau sur un album de reprise sorti la même année. Ce morceau sortit également en single beaucoup plus tard en 2002. L’interprétation par Daiki Tsuneta et Satoru Iguchi est très personnelle et on reconnaît tout de suite l’approche musicale de King Gnu, ce qui me plait beaucoup.

Le quatrième morceau de la compilation, qui suit celui de King Gnu, s’intitule Wine Red no Kokoro (ワインレッドの心) et est interprété par Sheena Ringo. Inoue Yōsui a écrit les paroles de ce morceau datant de 1983 mais la musique est composée par Tamaki Koji du groupe Anzen Chitai (安全地帯). Ce groupe qui accompagnait Inoue sur scène se fait connaître du grand public grâce à ce morceau. L’interprétation de Sheena Ringo est magnifique. Elle ne chante pas ces paroles à la légère et on sent que le ton de chaque mot est mesuré. J’aime beaucoup cette tension qui nous accroche à l’écoute. Ce morceau me refait penser à l’album de reprises Utaite Myōri: Sono Ichi (唄ひ手冥利 ~其ノ壱~) qu’elle avait sorti en 2002 juste avant KSK. Je me souviens avoir été assez déconcerté par cet album quand je l’avais acheté à l’époque, certainement un peu déçu du fait que ce n’étaient pas des morceaux originaux qui le composaient. Il y a tout de même de nombreux excellents morceaux, comme Haiiro no Hitomi (灰色の瞳) ou Momen no Handkerchief (木綿のハンカチーフ), mais également des choix plus discutables. En fait, j’aime beaucoup quand Sheena Ringo reprend des morceaux du répertoire populaire japonais. La reprise du morceau Kurumaya-san (車屋さん) de Misora Hibari par Tokyo Jihen sur la tournée Dynamite! de 2005 reste pour moi une des meilleures reprises qu’elle ait faite. Comme l’album Utaite Myōri de 2002 était le premier volume et qu’il n’y a jamais eu de deuxième volume, je me demande si elle a en tête de sortir une nouvelle compilation de ce style. Je me suis mis à réécouter Utaite Myōri il y a quelques mois et je l’apprécie beaucoup plus qu’avant. Dans l’enquête du fan club Ringohan (celle de l’année dernière que je mentionne sans arrêt), la question était posée de suggérer un ou une artiste dont Sheena pourrait reprendre un morceau. J’avais suggéré Jun Togawa sans grande conviction car cette possibilité me paraît plutôt improbable, mais pas totalement impossible. La réalisatrice Mika Ninagawa du film Sakuran dont Sheena a écrit les musiques a déjà signé une compilation de morceaux de Jun Togawa (elle assurait la sélection des morceaux) et je vois donc là un lien qui ouvre des possibilités.

Pour revenir à la compilation Inoue Yōsui Tribute, le troisième morceau que j’apprécie beaucoup est une reprise de Higahi he Nishi he (東へ西へ), écrit par Inoue en 1972, et interprété par iri. Elle a une voix remarquable et laisse vraiment son empreinte sur ce morceau en lui donnant un rythme très accrocheur. Je suis toujours très curieux d’écouter ses nouveaux morceaux. Il se trouve qu’elle vient de sortir un nouveau single intitulé Uzu (渦), qui a l’air de bien fonctionner au niveau des ventes, si on en croit le classement Hot 100 de la radio J-Wave. Ce morceau est excellent et je l’écoute très régulièrement dans ma playlist personnelle. J’ai le sentiment qu’elle mériterait d’être un peu plus reconnue car on ne la voit pas beaucoup dans les émissions musicales télévisées, comme Music Station ou Music Day hier Samedi. Enfin, on pourrait aussi comprendre l’envie d’éviter le tourbillon des apparences médiatiques.

l’intemporalité du Mingeikan

Nihon Mingeikan (日本民藝館) se trouve dans un quartier résidentiel à Komaba dans l’arrondissement de Meguro, près d’un des campus de l’Université de Tokyo. Il s’agit d’un musée sur l’artisanat folklorique japonais, établi en 1936 par Yanagi Sōetsu également nommé Yanagi Muneyoshi. Yanagi était un écrivain, penseur et critique d’art, fondateur en 1925 du mouvement Mingei qui a revalorisé l’artisanat populaire japonais et coréen. Ce mouvement Mingei a mis en lumière l’artisanat des objets de tous les jours, principalement des objets en céramique mais pas uniquement, conçus par des artisans dévoués à leur tâche, perpétuant une longue tradition en répétant les mêmes gestes jusqu’à arriver à une certaine perfection. Wikipedia donne une explication du style Mingei sur lequel Yanagi a théorisé: « Il doit être modeste mais non de pacotille, bon marché mais non fragile. La malhonnêteté, la perversité, le luxe, voilà ce que les objets Mingei doivent au plus haut point éviter : ce qui est naturel, sincère, sûr, simple, telles sont les caractéristiques du Mingei ». Je comprends de cela qu’il s’agit d’objets fonctionnels possédant une beauté qui relève plus de leur qualité de fabrication que sur des fioritures inutiles.

On trouve à l’intérieur de Mingeikan une partie de la collection de Yanagi. La beauté des lieux, du musée en lui-même, contribue de moitié à l’interêt de la visite. Le bâtiment était fermé pendant quelques temps pour rénovation et a réouvert récemment. On ne constate pas vraiment les rénovations à l’intérieur du musée, mais c’était de toute façon la première fois que je m’y rendais. Il y a bien une dépendance plus récente à l’arrière, mais à part cela, on a vraiment l’impression de changer d’époque lorsqu’on parcourt les pièces en parquet du musée. Ces lieux sont comme une échappée temporelle dès qu’on entre à l’intérieur. On ne pouvait malheureusement pas prendre de photos à l’intérieur du musée. Il faut mettre des petits chaussons en entrant après avoir poussé les portes coulissantes en bois. On remarque tout de suite le grand escalier se divisant en deux jusqu’à l’unique étage. On apprécie l’espace ouvert depuis l’étage et j’aurais voulu pouvoir m’asseoir quelques instants pour m’imprégner un peu plus de l’ambiance des lieux, et imaginer la vie des propriétaires. Yanagi ne vivait pas dans ce bâtiment qui sert de musée, mais dans une autre demeure construite en partie dans le même style, de l’autre côté de la rue. Je la montre sur la troisième photographie. On ne peut malheureusement pas visiter ce bâtiment là, mais une émission télévisée montrait l’intérieur récemment. Il me semble qu’elle sera ouverte quelques jours seulement aux visiteurs. Je pense que j’ai d’autant plus apprécié le musée qu’il n’y avait pas grand monde à l’intérieur, moins d’une dizaine de personnes en tout pendant notre visite. Je pensais qu’on l’avait visité en semaine mais la mémoire de mon iPhone me dit qu’il s’agissait plutôt du dernier dimanche du mois de Mai, en milieu d’après-midi. Ces photographies datent déjà d’il y a plus d’un mois et j’approche déjà à la limite de mes souvenirs. L’intemporalité des lieux a dû affecter ma mémoire.