Le quartier résidentiel de Kugahara est immense quand on le parcourt à pieds. La plupart des maisons se ressemblent mais on aperçoit à certains endroits des bâtiments qui se font remarquer, comme la maison de béton de la première photographie. Le placement de l’étage en léger porte-à-faux est intéressant. Mais la maison qui m’intéresse le plus dans cette partie du quartier est celle en béton que l’on peut voir sur les deuxième et troisième photographies. Il s’agit de House in Kugahara II de l’architecte Kiyoshi Seike. Le bâtiment, datant de 1974, fut construit juste à côté d’une autre maison de Kiyoshi Seike, House in Kugahara, construite, elle, dix ans plus tôt. Ce bâtiment avec peu de fenêtres a des airs brutalistes par la force du béton, tout de même un peu adoucie par des murets de briques rouges et quelques incrustations de bois et surtout par un jardin très fleuri. Ces photographies datent du mois de Mars et les cerisiers étaient en fleurs dans ce quartier. A certains endroits, les pétales de cerisiers commençaient même à recouvrir le sol.
Catégorie : Architecture
Architecture en photos
お化けが見えないけど (3)
Ma promenade à Yanaka se termine par la rue commerçante Yanaka Ginza où il y a un peu plus de monde que dans le reste du quartier mais toujours pas de chats. Je m’attendais vraiment à en trouver à chaque coin de rues et dans l’enceinte des temples à dormir dans un coin. Outre les temples, on trouve de nombreuses anciennes maisons dans le quartier. Au hasard des rues, je tombe sur la galerie SCAI The Bathhouse que je n’ai jamais visité et que je ne visiterais pas cette fois-ci faute de temps. Je trouverais par hasard quelques bâtiments plus récents et intéressants, comme ce petit immeuble de la cinquième photographie avec ses fines plaquettes de bois me rappelant Kengo Kuma. La photographie suivante montre la maison Double Helix House par les architectes Yuki Hyakuda et Maki Onishi de o+h architects. Il s’agit d’une construction de béton couverte de bois avec deux escaliers en hélice autour de l’espace habitable, intérieur et extérieur. Du même groupe, j’avais également vu House H, découverte totalement par hasard comme Double Helix House à Yanaka. Je le dis très souvent mais j’adore ces découvertes architecturales inattendues. Sur la dernière photographie du billet, la maison complètement noire et angulaire m’intrigue aussi beaucoup mais je ne connais pas l’architecte. Cette visite de Yanaka à été assez riche en architecture récente, ce qui était assez inattendu, à défaut d’y voir des chats (🐈) ou des fantômes (👻). A ce propos, cette petite série se conclut aujourd’hui, le jour des fantômes au Japon (幽霊の日). Ce jour correspond à la première représentation il y a 195 ans de la pièce kabuki Yotsuya Kaidan, l’histoire du fantôme de Yotsuya, qui est basée sur l’histoire d’Oiwa dont parlait le 4ème épisode de la série d’Arte Tokyo Paranormal que je mentionnais dans le billet précédent. Pour ce jour des fantômes, je me décide à commencer à regarder Ju-on, le film de 2002 de Takashi Shimizu. Si je réussis à le terminer, il me faudra certainement voir la suite puis peut être la série Origins. Le tout est disponible sur Netflix.
nakamebucks
En y réfléchissant bien, il y a quand même beaucoup de bâtiments de toutes tailles et fonctions conçus par l’architecte Kengo Kuma à Tokyo. Il a pris depuis quelques années le statut d’architecte incontournable au Japon et même à l’étranger. Il construit beaucoup au Japon et notamment à Tokyo, que ça soit le nouveau stade olympique, la nouvelle gare de Takanawa Gateway que je n’ai pas encore été voir, la tour Shibuya Scramble Square dont je parlais dans le billet précédent ou le vaste bâtiment en photos ci-dessus pour une modeste chaîne de cafés appelée Starbucks. Je suis déjà passé devant plusieurs fois, notamment en mars 2019 peu de temps après son ouverture. Je me souviens qu’à l’époque, je m’étais naïvement présenté à l’entrée pour y acheter un café à emporter tout en voulant faire un petit tour de l’intérieur, mais on m’avait gentiment dit qu’il fallait d’abord acheter un ticket dans le bâtiment annexe pour avoir le droit d’entrer à l’intérieur deux ou trois heures après. J’avais finalement fait demi-tour après avoir quand même pris quelques photos de l’extérieur. La situation a bien changé maintenant, car il n’était pas nécessaire d’acheter un ticket en avance ou d’attendre dans une file pour entrer à l’intérieur. Et comme j’y suis allé un jour de semaine pendant mes congés, il n’y avait pas foule. Le bâtiment a plusieurs étages avec des grandes terrasses donnant sur la rivière Meguro. J’imagine que la vue doit être superbe ici pendant la période des cerisiers en fleurs. J’évite quand même de m’asseoir en terrasse car il faisait chaud et humide cette journée. Je préfère m’asseoir le long des baies vitrées sur une chaise basse pour m’obliger à regarder en hauteur. Une chose est sûre, ces grands espaces s’apprécient mieux quand il y a peu de monde. Les deux rives de la rivière Meguro changent petit à petit avec des nouvelles constructions voyant le jour, comme celle de ce café ou un autre grand bloc de béton superbe juste en face sur l’autre rive. Naka Meguro est un quartier prisé depuis déjà un petit moment et ça ne va aller qu’en s’accentuant.
Shakujii Apartment par SANAA
J’ai déjà découvert, par hasard ou volontairement, un grand nombre de buildings et de maisons individuelles conçus par Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, soit individuellement ou ensemble au sein du groupe SANAA, sans pour autant avoir créer une liste facilement consultable de ce que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. Comme je le mentionnais dans les commentaires d’un billet précédent, ce blog est une forêt inextricable ramifiée sur 17 années de contenus organisés seulement de manière chronologique. Un novice arrivant à la lisière de cette forêt y réfléchira sans doute à deux fois avant de s’y enfoncer. Pourtant, cette approche plutôt déroutante et opaque me convient assez bien pour ce blog, car j’aime l’idée que l’on puisse découvrir les choses de fil en aiguille à mesure de son intérêt, plutôt que tout d’un bloc de façon organisée. Si on comparait cette démarche à de l’architecture, elle serait à l’exact opposé de l’extrême transparence de SANAA. Cette approche sans concession de l’architecture m’intéresse beaucoup et me pousse à la découverte progressive des créations architecturales de SANAA.
Cette fois-ci, je pars sur les traces d’un ensemble d’appartements dénommé Shakujii Apartment. L’adresse est facilement trouvable sur Internet. Ce petit ensemble se trouve à côté d’une rivière, la rivière Shakujii, et assez proche d’un grand parc, le parc de Shakujii, qui sous certains aspects me rappelle un peu le parc de Inokashira. Le parc Shakujii est desservi par une station du même nom sur la ligne Seibu-Ikebukuro, que j’emprunterais seulement au retour. A l’aller, j’emprunte une ligne parallèle à celle-ci, la ligne Seibu-Shinjuku, qui m’amène à la station Kami Igusa. Depuis cette station, il faut marcher une bonne dizaine de minutes dans une zone résidentielle, en se perdant un peu en court de route, pour finalement découvrir Shakujii Apartment au détour d’une rue. La zone résidentielle dans laquelle se trouve Shakujii Apartment est des plus classiques comme dans toutes les banlieues lambda autour de Tokyo, sans personne dans les rues.
Le style de Shakujii Apartment contraste fortement avec le reste des maisons individuelles de deux ou trois étages du quartier. Il s’agit d’un immeuble de taille basse tout en longueur, composé de huit unités d’habitation de tailles variables. Les unités sont construites en structures d’acier et sont couvertes dans leur quasi-totalité de vitrages. Elles sont composées de trois étages avec un rez-de-chaussée à moitié en sous-sol, et ne sont pas positionnées en alignement sur le terrain. Leurs dispositions sur le terrain laisse d’ailleurs place à des espaces verts qui sont parfois utilisés comme allées pour circuler ou comme petits jardins. Cette disposition semblant aléatoire me fait tout de suite penser à la disposition des blocs habitables de Moriyama House de Ryue Nishizawa à Kamata. Certains blocs de Shakujii Apartment sont surmontés d’une terrasse, d’autres sont utilisés au rez-de-chaussée comme place de parking couverte. Les configurations de chacune des unités sont toutes différentes en taille et en organisation. Les unités sont accessibles depuis un petit escalier menant à l’étage. Comme on peut le comprendre sur les diagrammes des étages, trois unités sont composées de deux blocs tandis que les cinq autres sont faites d’un seul bloc. L’apparence générale de l’ensemble est très agréable car ce petit labyrinthe de ruelles vertes est bien entretenu et la blancheur des surfaces et des piliers ne semble pas avoir été trop affectée par les 9 années d’existence du bâtiment (il date de 2011).
Mais, l’architecture de Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa a comme toujours le défaut de ses qualités. La transparence, la légèreté et la très grande délicatesse du bâti sont les points communs de l’architecture du groupe, mais l’espace qui est créé est-il réellement habitable à la manière dont les architectes l’ont conçu? Les façades de verre sur les trois étages me rappellent le bloc d’Apartment I conçu par Kumiko Inui à Hiroo, et comme c’est le cas pour Apartment I, les rideaux étaient tous refermés quand j’y suis passé. Les japonais n’ont à priori pas une nature exhibitionniste et j’imagine que ces rideaux sont fermés en permanence à longueur de journée. Il y a un fort vis-à-vis avec les autres maisons individuelles autour car les rues sont assez étroites dans ce quartier résidentiel tout à fait ordinaire. La situation aurait peut être été différente si la résidence avait été placée en bord d’un grand espace vert ou au bord de la rivière Shakujii à quelques mètres de là. Ce type de transparence me semble plus adapté pour un espace commercial plutôt que pour un espace habitable. Le problème se remarque aussi au niveau des terrasses et du vis-à-vis entre les unités elles-mêmes. Les habitants se protègent en ajoutant des toiles assez disgracieuses (ou du moins qui ne correspondent pas à l’esprit initial du bâtiment). Cette résidence de SANAA est dans son concept très intéressante mais, à mon avis, ne remplit pas complètement sa fonction primaire. Il manque une distance pour permettre à cet espace ouvert sur l’extérieur de bien fonctionner. Je ne suis d’ailleurs pas certain que l’ensemble de la résidence soit occupée. Seulement deux unités montraient des signes clairs d’occupation (des plantes sur la terrasse, une voiture stationnée, un vélo posé au bord d’un mur, et ces toiles accrochées en hauteur). C’était difficile de juger de l’occupation de l’ensemble car j’y suis passé en semaine plutôt que le week-end. L’environnement autour de Shakujii Apartment est très agréable par la présence du grand parc tout en longueur occupé en grand partie par un étang.
amor fati
Passage très rapide devant la gare de Harajuku. Cette partie du quartier change de visage petit à petit. Après la construction de la nouvelle gare, qui n’est pas très intéressante visuellement, un nouveau building appelé With Harajuku vient d’ouvrir ses portes en face. On y trouve principalement les magasins Ikea et Uniqlo, entre autres. Le bâtiment est assez élégant avec ses ouvertures serties de bois, mais on peut se poser la question de la pertinence d’un magasin Ikea à cet endroit et d’un nième nouveau magasin Uniqlo à Tokyo. D’autant plus qu’Uniqlo vient d’ouvrir un nouveau ‘flagship store’ à Ginza sur plusieurs étages de l’ancien building du Printemps, Marronnier Gate Ginza 2. Le design intérieur de ce magasin de Ginza est le travail des architectes suisses Herzog et De Meuron. Les architectes ont creusé dans les étages et laisser les poutres de béton apparentes. Ça semble très intéressant à voir, d’après les nombreuses photos que j’ai pu déjà voir sur Instagram. C’est d’ailleurs la course aux photos sur Instagram lorsqu’il s’agit d’architectes stars déjà très connus à Tokyo pour leur bâtiment de verre Prada à Omotesando. J’avoue que je suis aussi très curieux d’aller voir cela, mais je vais certainement laisser passer la vague pour éviter une possible foule. C’est très reposant de ne pas se sentir obligé d’y aller tout de suite, et d’attendre que cet intérieur de bâtiment soit déjà tellement vu sur le web qu’il finisse par ne plus intéresser grand monde.
Passage très rapide devant la forêt. Je ne veux pas parler de la forêt de Yoyogi assez proche, mais du Department Store Laforet dont je montre une photographie de la façade courbe tout en haut de ce billet. Les affiches publicitaires montrent d’étranges vêtements rouges. Ces tenues avant-gardistes me rappellent les photos de jeunes créateurs ou créatrices à Harajuku, qui rivalisent d’originalité dans leurs tenues et que l’on peut voir sur le compte Twitter Tokyo Fashion. Je n’ai aucune connaissance dans le domaine de la mode, mais j’apprécie regarder les photos qui y sont publiées. Certains créateurs nous montrent des vêtements à tendance cyberpunk que je trouve très en avance sur leur temps. Je ne marche pas souvent sur la grande avenue d’Omotesando ou dans les rues de Harajuku et je n’aperçois que rarement ce genre d’excentricités vestimentaires. J’associe la photo de ce personnage rouge un peu bancae avec la vue oblique de rue sur la deuxième photographie du billet.
Passage très rapide devant la galerie GA. J’aime beaucoup le bâtiment de béton de GA Gallery situé près de la station de Kitasando et que je montre ici sur la troisième photographie du billet. GA Gallery date de 1974 et fut conçu par Makoto Suzuki et Yukio Futagawa. Rien qu’en regardant le bâtiment de l’extérieur, on se rend compte de suite qu’il a vécu. La marque du temps est venue s’imprimer sur la surface du béton, ce qui lui donne une beauté certaine. La rudesse et la brutalité du béton se trouve amenuisée par la verdure dense de cet arbre posé au milieu d’une petite cour intérieure. Je suis déjà venu voir des expositions dans cette petite galerie qui est exclusivement consacrée à l’architecture, mais cette fois-ci, je passe rapidement faire un tour d’horizon de la librairie au premier étage. J’y cherche distraitement le livre Encounters and positions: Architecture in Japan, dont je parlais précédemment dans mon billet sur Azabu Edge de Ryoji Suzuki. Distraitement, car j’étais pratiquement certain de ne pas le trouver en vente ici, mais le chercher était un prétexte pour venir revoir cette galerie que j’ai déjà pris plusieurs fois en photo. Cette galerie est affiliée au magazine sur l’architecture contemporaine GA (Global Architecture). Du photographe Yukio Futagawa, je possède un livre de photographies de sa série Residential Masterpieces (le 12ème) sur deux résidences dessinées par Tadao Ando: House in Sri Lanka et House in Monterrey. Il s’agit d’un photo book de grande taille permettant d’apprécier à la fois la qualité architecturale des oeuvres de béton de Tadao Ando et la qualité photographique du rendu que Yukio Futagawa en fait. Tout près de GA Gallery, un peu plus bas sur la pente, on trouve une petite maison biseautée en béton près d’un minuscule jardin public. Plutôt que d’essayer de prendre l’ensemble en photographie, je me concentre plutôt, une nouvelle fois, sur le contraste entre le vert des quelques plantes posées au pied des marches, et l’uniformité grise du béton. Un peu plus loin encore, en direction de Harajuku, je tombe par hasard sur les bureaux de Wonderwall du designer Masamichi Katayama. La porte d’entrée noire est surdimensionnée et on ne voit rien de l’intérieur. Il s’y cache pourtant un immense ours blanc, qu’on pouvait voir dans une exposition dédié au designer à Opera City à Shinjuku en Avril et Juin 2007. Je n’avais pas pu voir l’exposition, mais je me souviens bien de cet ours et de quelques autres objets que Katayama collectionne, comme par exemple une guitare d’Ichiro Yamaguchi.
Eloignement passager de la musique japonaise. Pendant ma petite semaine de congés sans aller nullepart ailleurs que Tokyo, nous avons quand même fait un passage rapide au magasin géant Ikea de Kohoku. Rien de tel comme exercice de ‘zenitude’ que de marcher pendant deux heures en zigzag sur les deux étages du magasin en voyant toujours les mêmes objets se répéter sans cesse. Au bout d’une heure de marche, on arrive à se déplacer dans un état d’abstraction qui nous extrait de l’environment qui nous entoure. En fait, je me mets à rêver à divers choses tout en poussant machinalement le caddie, mais en faisant parfois quelques pauses en touchant aux choses (et en se désaffectant les mains immédiatement après avec une solution hydro-alcoolisée portable). Comme le magasin reconstitue souvent des modèles de pièces toutes équipées suivant un style particulier, je m’imagine souvent y vivre pendant quelques minutes. Dans plusieurs des ces pièces, on pouvait trouver une petite enceinte digitale proposant 4 ou 5 morceaux se jouant en continu en démonstration. Par curiosité, je sélectionne le morceau Freelance de Toro y Moi qui se joue très fort dans la pièce. On pouvait régler le son mais je le laissais fort car il n’y avait pas foule dans le magasin. A chaque fois que je tombais sur cet appareil dans un autre coin du magasin, je rejouais ce morceau qui a fini par se graver dans ma mémoire. C’est un morceau de synth-pop très ludique et accrocheur. En revenant à la maison, je me décide à écouter l’album entier Outer Peace de Toro y Moi, alias Chaz Bear, sorti en Janvier 2019. Dès le premier morceau, j’y trouve une ambiance estivale qui me console un peu des vacances qu’on ne passera pas en France cette année faute de ne pas pouvoir sortir du territoire japonais. Je suis surpris par la qualité générale de cet album que j’avais complètement loupé à sa sortie. La plupart des morceaux sont interprétés par Chaz Bear, dont j’aime beaucoup le chant plutôt nonchalant (matérialisé par la dernière phrase des paroles du troisième morceau Laws of the Universe), mais on y trouve également plusieurs invités que je ne connaissais pas, notamment une certaine ABRA sur le superbe quatrième morceau Miss Me. J’avais déjà un morceau de Toro y Moi de son premier album de 2010 dans ma librairie musicale iTunes, mais je n’avais pas suivi sa musique jusqu’à ce dernier album de l’année dernière. En parcourant sa fiche sur Wikipedia, j’apprends que ce musicien californien est proche d’un autre musicien américain, Washed Out alias Ernest Greene, dont je connais quelques morceaux qui m’avaient marqué à l’époque: Eyes Be Closed et Amor Fati de son album Within and Without de 2011. Le premier morceau a beaucoup de volume, on a l’impression de survoler une plage sud asiatique comme dans le film The Beach (mais sans Moby). Le style chillwave de l’album dans son intégralité me plait beaucoup, tout autant que la couverture de l’album. J’y trouve également un petit quelque chose d’estival qui me fait un peu oublier la pluie incessante qui commence à nous taper sur les nerfs. J’utilise le titre du troisième morceau de l’album, Amor fati, comme titre de mon billet. Ce sont des mots latins introduits par le philosophe allemand Nietzsche qui signifient l’amour du destin ou plutôt l’acceptation de son propre destin. Ces termes font d’ailleurs échos à la série allemande Dark dont je dévore actuellement les trois saisons sur Netflix. L’acceptation du destin est certainement le thème principal de cette série complexe qui nous trimballent entre les époques. On essaie de ne pas se perdre en route. C’est une tache ardue mais passionnante. J’en suis à la moitié de la troisième et dernière saison.