Underground discharge channel (2)

Continuons avec quelques autres photographies du gigantesque réservoir d’eau de Kasukabe constituant la pièce centrale du Metropolitan Outer Area Underground Discharge Channel. Cet ensemble utilisant des technologies d’ingénierie civile de premier plan a vu sa construction démarrer en 1993. Il aura fallu 13 années pour construire cet ensemble de sécurité destiné à atténuer les risques d’inondations dans le bassin des rivières Nakagawa et Ayase. Comme je l’indiquais dans le billet précédent, je ne me lasse pas de prendre l’intérieur du réservoir en photo. Je montre cette fois-ci quelques photos avec d’autres visiteurs pour donner un meilleur ordre d’idée de la taille de l’ensemble. Je montre également quelques autres photos prises à l’iPhone sur mon compte Instagram. L’iPhone se débrouille un peu mieux que mon appareil reflex (sans pied) pour prendre des photos en basse lumière. La cinquième photo du billet montre au loin le bâtiment principal où se trouvent les turbines de pompage. Le réservoir se trouve dessous le vaste espace vert devant ce bâtiment.

Avant de reprendre la route vers Tokyo, nous nous arrêtons à la gare routière Michi-no-Eki Showa pour déjeuner, puis nous ferons ensuite un petit détour vers Watarase Yusuichi (渡良瀬遊水地) aux limites des préfectures de Saitama (埼玉県), de Gunma (群馬県) et de Tochigi (栃木県). On y trouve un autre bassin de création humaine destiné à accueillir le surplus d’eau, d’une manière un peu similaire au complexe de Kasukabe mais de façon plus traditionnelle et certainement beaucoup moins efficace, car il s’agit seulement de lacs artificiels accompagnés de barrages. Nous n’aurons malheureusement pas assez de temps pour voir ce grand lac artificiel, car notre objectif était avant tout de voir le point où se découpent les trois préfectures mentionnées ci-dessus. Zoa voulait absolument voir cet endroit et on a donc profité de notre déplacement à Kasukabe pour filer un peu plus loin jusqu’à Watarase Yusuichi. Moi qui pensait être un peu trop spécifique et ’maniaque’ dans les choix de destinations du week-end, je me rends compte que mon fils me dépasse largement. Ce qui était étonnant, c’est que nous n’étions pas les seuls à venir voir ce point de jonction entre trois préfectures. Une dizaine de personnes incluant des enfants étaient là en même temps que nous. Il faut dire que l’endroit, entouré de rizières, est particulièrement agréable pour se promener. Il s’agit d’un des seuls points de jonction de trois préfectures facilement accessible car ceux-ci se trouvent en général plutôt à la pointe de certaines montagnes, et sont donc plus difficiles d’accès. Il nous fallait revenir à Tokyo avant 17h et le temps nous pressait donc un peu. Il nous faudra venir visiter cet endroit prochainement.

Underground discharge channel (1)

Je voulais visité le grand réservoir à eau près de la ville de Kasukabe dans la préfecture de Saitama depuis un moment mais cette visite demande un petit peu de préparation car il faut réserver sa place quelques semaines à l’avance. J’ai assez facilement convaincu la petite famille de venir car ça fait un moment que j’en parlais. Il faut environ une heure d’autoroute depuis le centre de Tokyo pour s’y rendre. Je commence à bien connaître l’autoroute du Tōhoku qui est en train de devenir progressivement une de mes préférées, tout simplement parce que je n’y ai pas vu d’embouteillages jusqu’à présent. Nous arrivons environ une demi-heure avant le début de la visite ce qui nous laisse un peu de temps pour faire un tour du musée. Le grand réservoir à eau qui se trouve sous-terre et qui est surnommé sanctuaire souterrain est le point central de notre visite et l’élément clé du système de décharge d’eau. Le bassin formé par les rivières Nakagawa et Ayase dans cette zone de Saitama près de Kasukabe a souffert d’inondations répétées dans le passé, car il s’agit d’une zone basse formant un bol entouré de rivières importantes comme celles de Tone, d’Edogawa ou d’Arakawa. La configuration du terrain fait que l’eau s’y accumule facilement. Le système souterrain de décharge en eau (underground discharge channel) a été créé pour atténuer ce risque d’inondation. Il ne se compose pas seulement d’un grand réservoir, celui que l’on peut visité, mais de plusieurs gigantesques puits creusés aux bords de plusieurs rivières du bassin. Il y a en tout quatre puits de béton de 15 à 30 mètres de diamètres pour 60 à 70 mètres de profondeur installés au bord des rivières Ōotoshifurutone, Kōmatsu, Kurumatsu, Nakagawa entre autres. Ces puits viennent récupérer le surplus d’eau provenant des rivières lors de grandes pluies ou de typhons. Chaque puit est relié à un tunnel souterrain d’une longueur totale de 6.3kms par lequel l’eau circule jusqu’au réservoir de décharge. Le tunnel placé à 50m sous le sol fait environ 10m de diamètre et il est relié à son extrémité à un cinquième puit de 71m de profondeur relié au réservoir de décharge (Pressure-adjusting Water Tank). Le surplus d’eau vient ainsi s’accumuler dans le gigantesque réservoir de béton, un des plus grands au monde, pour être ensuite libéré progressivement grâce à un système de pompes dans la grande rivière d’Edogawa qui coule juste à côté. En résumé, le système de drainage vient pomper l’eau des rivières situées dans des zones susceptibles d’être inondées pour la déverser dans une autre rivière se trouvant en dehors des zones de terres basses à plusieurs kilomètres de là.

La visite guidée du réservoir souterrain se fait par groupe de cinquante personnes maximum. On y accède de l’extérieur depuis une ouverture en béton comme celle que je montre sur la première photographie du billet. Un escalier de plus de cent marches nous amène assez rapidement jusqu’au sanctuaire souterrain. On est tout de suite saisi par la fraîcheur des lieux, mais surtout par le gigantisme des lieux. Le réservoir fait 177m de longueur, 78m de largeur et 18m de haut. J’admire ces piliers massifs de béton. On est ici en pleine architecture brutaliste et j’ai une fois de plus tendance à penser que les plus belles architectures sont celles de l’ingénierie civile. Il s’agit en l’occurence ici d’un véritable chef-d’oeuvre. La sensation d’espace est saisissante mais je n’ai pas essayé d’y crier (« ya-hooo ») pour voir s’il y avait de l’écho. Le réservoir est bien entendu vide, à part quelques petites flaques d’eau résiduelles. Il serait bien entendu fermé en cas de typhon ou de pluies importantes qui pourraient amener son utilisation. On reverrait de voir ce dispositif en pleine utilisation, de témoigner des mouvements d’eau, mais ça voudrait dire que des inondations sont en cours dans le bassin. On souhaite donc plutôt que ce genre de dispositif de sécurité soit le moins utilisé possible.

Ces gigantesques piliers de béton m’impressionnent vraiment. On pense tout de suite à un temple de l’antiquité gréco-romaine où le gigantisme était la norme. On ne peut malheureusement pas marcher à sa guise dans l’ensemble de l’espace, car la zone visitable est limitée par une petite corde au sol. Je ne l’avais d’abord pas vu et je me suis aventuré quelques mètres en zone interdite avant de me faire gentiment rappeler à l’ordre par une dame de la sécurité accourant vers moi. Je comprends tout à fait l’aspect sécurité mais on aurait aimé pouvoir marcher un peu plus au fond du réservoir. Je ne pense qu’on puisse se perdre à l’intérieur du réservoir. On peut également apercevoir le grand puit (shaft n.1) de 31m de diamètre pour 71m de profondeur qui relie le tunnel au grand réservoir. C’est par ce puit que remontent les eaux provenant des autres rivières du bassin. Je me suis rendu compte qu’un autre tour permettait de marcher autour de ce grand puit par groupe de 20 personnes (pour un prix de 3000 yens par personne). Notre visite se limitait en fait au réservoir, soit 1000 yens pour 1h de visite en tout. Si c’était à refaire, on tenterait également la visite du puit bien que les réservations semblent un peu plus compliquées à obtenir. En 1h, on a largement le temps de profiter de l’intérieur du sanctuaire souterrain et j’en profite pour prendre beaucoup de photos qui finissent d’ailleurs par toutes se ressembler. Mais je ne me lasse pas de prendre ce béton en photo sous tous les angles possibles. Je continuerai avec d’autres photographies dans un prochain billet. Comme je le mentionnais au début du billet, on peut également visiter un petit musée qui a le mérite de montrer visuellement l’agencement des puits, tunnel et réservoir sur une carte de la zone. On peut également voir le centre de contrôle du drainage par pompes (sur la deuxième photographie du billet). Elle contrôle les quatre gigantesques pompes en mesure de drainer 50m3 d’eau par seconde, soit l’équivalent d’une piscine de 25m de longueur remplie d’eau (200m3 donc). Ces pompes utilisant des turbines à gaz sont les plus grandes du Japon. Là encore, un autre tour permet la visite de cette machinerie. Cette salle de contrôle a été utilisée plusieurs fois pour des drama télévisés, comme récemment Captured Hospital (大病院占拠) avec Sho Sakurai (櫻井翔) et Fuma Kikuchi (菊池風磨), My Family (マイファミリー) avec Kazunari Ninomiya (二宮和也) et Mikako Tabe (多部未華子), mais également pour un des films de la série Ultraman. On imagine assez bien, comme pour les carrières souterraines de pierre d’Oya, le potentiel cinématographique de ce genre d’endroits. Et sur la photo du centre de contrôle, on ne manquera pas de remarquer la présence de Kobaton, la mascotte en forme de pigeon de la préfecture de Saitama.

そうだ、東北へ行こう!❻

Lorsqu’on s’intéresse à l’architecture japonaise, on ne peut pas ne pas remarquer une étrange pagode appelée Sazaedō située dans périphérie de la ville d’Aizu Wakamatsu car elle est si unique et particulière qu’on la voit souvent en photo dans les livres d’architecture. Je pense l’avoir aperçu pour la première fois en photo en 2010 car j’en parlais dans un billet à cette époque là et j’ai eu depuis une grande envie d’aller la voir. L’occasion ne s’était pas présentée jusqu’à maintenant, car je ne souhaitais pas non plus faire déplacer toute la famille jusqu’à Fukushima pour l’unique raison d’aller voir cette structure aux airs difformes. Elle se trouve sur le Mont Iimori mais est très facilement accessible, au bout d’un long escalier de pierre. Elle n’est par contre pas très bien indiquée depuis la route et nous avons fait quelques allés et retours avant de la trouver. Voir cet objet architectural devant moi pour la première fois a provoqué une émotion forte et j’en avais presque les larmes aux yeux. Mais ce sentiment s’est vite transformé en une excitation certaine de découvrir l’intérieur de la pagode.

Aizu Sazaedō (会津さざえ堂), de son vrai nom Entsū Sansōdō (円通三匝堂), a été construite en 1796 par le moine Ikudo. L’architecture de l’édifice est très particulière car elle se compose d’une double hélix dans une structure hexagonale mesurant 16.5 mètres de haut, faite entièrement de bois. Un peu comme l’escalier à double révolution du château de Chambord, les pèlerins qui monte l’escalier interne du Sazaedō ne rencontrent pas ceux qui descendent. L’intérieur de la pagode-temple n’est en fait qu’un long escalier qui monte jusqu’au sommet et redescend ensuite jusqu’à la sortie à l’arrière du bâtiment. Il n’y a aucun salle à l’intérieur, à part peut-être le dernier des trois étages placé juste au dessous du toit. Le terme Entsū Sansōdō utilisé pour nommer cette pagode signifie en fait de faire trois tours entiers. Marcher à l’intérieur de cette spirale qui monte et descend est une expérience en elle-même car on ressent l’âge du bâtiment, le bois craquant sous nos pas. On avance doucement en ayant un peu peur que tout s’effondre. Il y a heureusement assez peu de visiteurs. Je me dis qu’une structure pareille doit être impossible à restaurer.

La structure du Sazaedō formant un chemin hélicoïdal qui monte jusqu’au sommet et redescend ensuite jusqu’à la sortie sans que les pèlerins se croisent a une fonction bien précise. Il s’agit en fait d’une retranscription dans un unique bâtiment du pèlerinage de Chūgoku Kannon composé de 33 temples bouddhistes des préfectures d’Okayama, Hiroshima, Yamaguchi, Shimane et Tottori. On retrouve 33 statues de la déesse Kannon le long du chemin à l’intérieur du bâtiment. Le Sazaedō est donc conçu comme une version miniature de ce pèlerinage. Les statues originales ont par contre été enlevées au moment de la restauration Meiji. Nous prenons notre temps pour faire ce pèlerinage à notre façon, et je ne me lasse pas de prendre des photos de l’intérieur et de l’extérieur. L’entrée du Sazaedō est particulièrement étrange et détaillée avec une figure de dragon venant se faufiler dans le fronton de bois sculpté. Un petit temple se trouve à proximité de la pagode et on peut bien sûr y récupérer un sceau goshuin que je suis bien content d’ajouter dans ma collection. Les cerisiers nous font le plaisir d’être en fleurs à notre passage, et je tente bien entendu quelques photographies superposant Sakura et Sazaedō. D’autres sont visibles sur mon compte Instagram. Mais les cerisiers seront beaucoup plus nombreux lors de notre prochaine étape au château Tsurugajō d’Aizu Wakamatsu.

泣いてるのは空

Cette série photographique est la continuation et la conclusion de celle commencée sur plusieurs billets précédents entre Shibuya et Shinjuku. Je m’approche cette fois-ci de la rue Takeshita à Harajuku et ça faisait plusieurs années que je ne l’avais pas traversé dans toute sa longueur. La foule oblige à marcher au pas et ça doit être la raison pour laquelle j’essaie en général de bifurquer dans une rue perpendiculaire quand la circulation piétonne devient vraiment trop difficile. Les photos ci-dessus ont été prises avant la levée officielle des masques mais cela ne change pas grand chose car une grande majorité de personnes le garde même à l’extérieur. Personnellement, je suis contraint de le remettre à l’extérieur en raison de mon allergie au pollen, comme une très grande partie de la population en cette période. Même en prenant des médicaments tous les jours, je trouve l’allergie plus pénible cette année par rapport aux deux années précédentes. J’en viendrais même à souhaiter des jours de pluie car ils sont synonymes d’accalmie. Elle s’est soudainement déclenchée pour moi il y a dix ans et ne me lâche malheureusement pas encore.

Les quatrième et cinquième photos du billet sont prises après Kita-Sando sur l’avenue Meiji. La façade du building de béton COOP Kyosai Plaza conçu pour la Japan Co-op mutual aid Consumers’ Co-operative Association (日本コープ共済生活協同組合連合会) par Nikken Sekkei en 2016 est intéressante car elle laisse progressivement pousser la végétation sur les balcons. Cette progression végétale est facilitée par des câbles métalliques verticaux permettant aux plantes de grimper jusqu’à l’étage du dessus. Le bâtiment, malgré sa taille, finira peut-être par disparaître complètement sous la végétation, comme ça peut être parfois le cas mais de manière involontaire pour les petits maisons laissées à l’abandon. Lorsque je passe à cet endroit, j’aime vérifier l’avancement de l’invasion verte. En presque sept ans, elle a bien avancé. Sur la photographie qui suit, je montre des nouvelles toilettes publiques du projet The Tokyo Toilet de la Nippon Fondation. Il s’agit des quatorzièmes toilettes publiques de ce projet, sur les dix-sept prévues au total. On les trouve situées à Sendagaya, au bord de l’avenue Meiji après Kita-Sando et dessous l’autoroute surélevée Shuto de la route numéro 4 de Shinjuku. Elles ont été conçues par le designer d’origine australienne Marc Newson. Ce petit bâtiment de béton au toit pyramidal de cuivre ressemble à une cabane au bord de la route, mais qui serait très élégante et bien finie. A mon retour de Shinjuku, la nuit est déjà tombée et je me replonge une nouvelle fois dans les rues d’Ura-Harajuku. Les illustrations de la dernière photographie proviennent d’une galerie à cet endroit.

C’est une bonne surprise de retrouver soudainement Smany même s’il ne s’agit que d’un EP de deux nouveaux titres et pas d’un album. Si je ne me trompe pas, elle n’a pas sorti de nouveaux morceaux depuis son album Illuminate de 2020, dont j’avais déjà parlé sur ces pages car il était superbe, notamment le morceau Usagi. Elle a dû, ceci étant dit, participer à des collaborations avec d’autres artistes, comme World’s End Gitlfriend. Cet EP sorti le 3 Mars 2023 s’intitule Nagisa (渚). Il s’agit également du titre du premier morceau. Le deuxième morceau s’intitule 1st March (3月1日). L’approche musicale de ces nouveaux titres est plus minimaliste que l’album Illuminate, car ils se composent principalement du chant de Smany accompagnée d’un piano. Le ton général est par contre très similaire et me fait penser à des réadaptations actuelles de contes ancestraux. Le titre de ce billet qui signifie « c’est le ciel qui pleure » est tiré des paroles du deuxième morceau 3月1日, et accompagnerait bien une journée de pluie dans les rues désertes d’une ville quelconque très tôt le matin ou très tard le soir. Ce morceau en particulier possède une évidence et une beauté apaisante qui me plaisent beaucoup. En fait, j’aime le ton de ses morceaux qui ne cherchent pas à impressionner ni à se faire apprécier à tout prix. Cet EP est sorti sur le label Virgin Babylon Records qui avait récemment ressorti le superbe album de Mutyumu (夢中夢) intitulé – il y a – (イ​リ​ヤ) dont j’avais également déjà parlé sur ce blog.

L’approche musicale du nouveau titre solo de SAI intitulé Hirokō (広高) est complètement différente et même opposée musicalement. Ce titre a une ambiance sombre et mystérieuse plutôt proche du hip-hop car la voix de SAI évolue à la limite du parler et du chanter. Le rythme se répète et la voix de SAI passe d’une version modifiée vers une plus naturelle. Le morceau fait environ 2mins 30s, et j’aurais aimé qu’il dure le double pour se laisser imprégner par cette ambiance entêtante. Je parle régulièrement sur ces pages de SAI car elle chante dans le groupe Ms.Machine (ミス・マシーン) tout en évoluant en parallèle en solo. Les trois membres Ms.Machine sont d’ailleurs très actives car Mako, la compositrice et guitariste du groupe, crée également des morceaux à l’ambiance électronique witch house sous le nom de code 1797071 et est membre d’un autre groupe appelé SOM4LI avec également Risako, la bassiste de Ms.Machine. J’avais déjà parlé de ces deux formations, et à ce propos, en lisant une interview récente de Mako par SAI, je viens de comprendre le sens du nom 1797071 qui veut dire Inakunaranai (イナクナラナイ), ce qu’on peut traduire en « ne disparaît pas ». J’aurais dû m’en douter plus tôt.

naviguer les rues d’Harumi (2)

Le Harumi Passenger Ship Terminal, que je montre sur les premières photographies du billet, se trouve juste à côté du parc Harumi Futō Kōen. Il est actuellement en cours de destruction. En m’approchant du terminal, je n’avais dans un premier temps pas remarqué les échafaudages. La structure quadrillée blanche du terminal, ressemblant à une maison accueillant les voyageurs, se confondrait presque avec la forme des échafaudages grimpant aux pieds du bâtiment. En faisant le tour du terminal, je me rends rapidement compte que les machines ont déjà attaqué l’édifice. Minoru Takeyama en est l’architecte (il a également conçu la fameuse tour 109 à Shibuya). Ce terminal pour passagers de croisières domestiques ou internationales a ouvert ses portes le 23 Mai 1991 et les a fermé un peu plus de 30 ans plus tard le 20 Février 2022. Il a été remplacé par le Tokyo International Cruise Terminal placé dans le district d’Aomi sur la baie de Tokyo devant le Rainbow Bridge, car la taille des bateaux de croisière actuels ne permettait plus leur passage sous le pont pour atteindre le terminal d’Harumi. Je n’ai pas de souvenir particulier de ce terminal car on n’y a jamais embarqué. Je suis plutôt familier de celui de Takeshiba (竹芝客船ターミナル) près d’Hamamatsuchō (浜松町) que nous avons utilisé plusieurs fois.