KOSATEN

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Je suis passé voir il y a quelques semaines l’exposition intitulée KOSATEN (交差展) faisant une retrospective sur la chaussure de sport Adidas. L’exposition se déroulait jusqu’à la fin de la Golden Week à la BANK Gallery, conçu par Tadao Ando, sur Cat Street à Harajuku. Stan Smith était passé pour cette occasion, mais j’y suis seulement allé quelques jours après. Les sneakers sont une de mes vieilles passions que je n’ai pas entretenu depuis de nombreuses années mais l’intérêt me reprend ces derniers temps. Quand j’étais plus jeune, je dessinais des modèles imaginaires de sneakers avec toutes sortes de technologies fantaisistes (il faudrait que je scanne tout ça un jour). A cette époque, j’avais des Nike Air Trainer TW II et ensuite des Reebok Pump Court Victory (celles de Michael Chang, si je ne me trompe pas), que j’adorais littéralement.

Plus récemment, j’aime beaucoup la collaboration de Yohji Yamamoto et de Adidas pour la marque Y-3. Par contre, comme c’est très cher, il faut attendre les soldes, ce que j’ai fait avec les Y3 Laver Low à un prix beaucoup plus abordable. Et je me mets même à suivre les nouveautés sur quelques comptes Instagram bien choisis comme celui du Nikelab, highsnobiety, sneakerboy ou celui de Y-3 dont je parlais juste avant. Ce que je ne soupçonnais pas, c’est le nombre important de modèles sortant en version limitée, comme la série NMD de Adidas qui était montrée à l’exposition KOSATEN. Si je comprends bien, les modèles se vendent au compte goute et il faut être bien informé.

J’avais pris connaissance de cette exposition KOSATEN et cette série NMD en suivant l’Instagram de l’artiste électronique Young Juvenile Youth, aka Yuki Matsuda, qui est apparemment une des figures portant cette nouvelle série. Bon, je n’en suis pas au point d’aller faire les files d’attente devant les magasins pour acheter un modèle en version limité, à moins que Nike ressorte l’Air Trainer TW II (ce qu’avait d’ailleurs fait Supreme il y a de cela quelques années mais avec des coloris un peu particulier et pas très attirant à vrai dire par rapport à l’original…).

Pour revenir à l’exposition KOSATEN, on pouvait donc y voir des prototypes (avec semelle imprimée en 3D par exemple), beaucoup de versions limitées comme des Stan Smith de toutes sortes, en version Captain Tsubasa ou Star Wars…, des modèles qui m’avaient marqués comme l’Adidas Torsion, ou les tennis Steffi Graf (que portait ma soeur à l’époque). C’est avec un regard amusé et nostalgique que je me replonge dans cet univers (je collectionnais même les publicités de sneakers à l’époque). Pendant que je visitais l’exposition, il y avait une petite équipe avec caméra pour ce qui semblait être un reportage depuis l’étranger.



キャアアア

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Une suite de photographies mélangées d’effroi. Les deux sculptures noires en cours de désintégration sont de Tomohiro Inaba, vues au Department Store Shibuya Seibu. En parlant de désintégration, j’écoute en ce moment avec passion le nouvel album de Oneohtrix Point Never (le nom de code du musicien expérimental Daniel Lopatin), intitulé « Garden of Delete », sur Warp. L’album est passionnant, parfois effrayant et tout en deconstruction et reconstruction. La « mise en oreille » peut prendre plusieurs écoutes si on n’est pas accoutumé à ce type de musique. J’aime le fait qu’à aucun moment on ne puisse prévoir la direction que vont pendre les morceaux, car il se reconstruisent et mutent sans arrêt à la recherche de nouveaux sons. Comme beaucoup, j’attends le nouvel épisode de Star Wars. On peut trouver des produits dérivés en vente un peu partout dans Tokyo. Sur la dernière photo, une maquette tirée de cet univers. en attendant, je me replonge dans les épisodes 4, 5 et 6.

Je tente de simplifier le site Made in Tokyo en ce moment, plus particulièrement les galeries de photographies. J’utilisais auparavant le software Indexhibit pour certaines galeries de photographies, notamment pour les versions web de mes photobooks In Shadows et Made in Tokyo Series. J’utilise maintenant la galerie de photographies intégrée dans WordPress (Carrousel) comme on peut le remarquer dans les billets précédents (Tokyo Motor Show 2015, les formes futuristes et organiques, …). Je commence aussi à migrer les galeries d’anciennes photographies (sous le Software Gallery), c’est un travail de longue haleine. J’avais aussi expérimenté l’utilisation du site de la communauté créative Behance, mais je l’ai supprimé car ça ne m’a rien apporté. Je cherche maintenant plutôt à consolider mon travail sur ce site.

Les 500 Arhats de Takashi Murakami

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Je ne suis pas réellement admiratif du travail de Takashi Murakami ni vraiment compris son intrusion au Palais de Versailles, mais j’ai tout de même été attiré par la proposition qu’il nous fait en ce moment au Mori Art Museum (MAM) de Roppongi Hills. Murakami et Roppongi Hills sont liés depuis le début du complexe car il avait contribué à certaines imageries pour le lancement de Roppongi Hills, des petites fleurs gentillettes et sans grand intérêt, il faut bien l’avouer. L’exposition au MAM est beaucoup plus intéressante et ne passe pas du tout sur cette période fleurie. Le point central est organisé autour de quatre longues fresques de plusieurs dizaines de mètres représentants 500 « Arhats » (je n’ai pas compté cependant), des représentations de sages méritants et toute une faune et flore imaginaire et fantastique les entourant. La taille des fresques est impressionnante ainsi que les couleurs et la dynamique des dessins. Ces sont des versions modernes et colorés à l’excès de représentations mythologiques chinoises, de personnages mythiques comme les petits démons rouges et bleues, des monstres à quatre yeux à l’air nonchalant, des phénix étincelants, des dragons survolant les mers houleuses, des montagnes de paysages chinois montant jusqu’aux cieux… Bref tout un bestiaire magnifique à voir. On nous donne aussi de nombreuses explications de certains personnages des quatre fresques, ainsi que des vidéos sur la préparation. Takashi Murakami ne travaille pas seul et s’entoure dans son atelier de jeunes étudiants en Art. Il est très transparent sur ses méthodes de création, et il nous dit aussi très librement (dans une suite de vidéos rétrospectives) qu’il se considère à la fois comme un artiste et comme un marchand. Le côté marchand peut être un peu gênant quand on passe par la boutique en fin d’exposition, pleine à raz bord de produits dérivés sur l’exposition. Cependant, l’exposition nous montre les nombreuses recherches faites avant la création de ces fresques des 500 Arhats, qui m’amène à respecter ce travail jusqu’à l’apprécier énormément. On est à mi chemin entre Art et Manga, et l’incapacité de Murakami à dessiner des personnages de Manga semble être un des ses complexes. Il l’avoue aussi assez naturellement. Autour des fresques, Murakami nous montre d’autres oeuvres très souvent centrées sur son personnage fétiche Mr DOB. Il ressemble à une tête de Mickey, mais aux dents longues et aiguisées. Des fleuves de petites têtes de mort inondent aussi souvent les grands tableaux de Murakami. C’est un motif récurrent. De nombreux personnages fantastiques se répètent d’oeuvre en oeuvre. L’exposition se termine sur un court texte où il revient en accéléré sur 20 ans de carrière en nous donnant son point de vue critique sur l’état de la scène artistique japonaise. C’est finalement une exposition que je conseille.



Gehry has an idea

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Ce mardi 3 novembre était férié au Japon et c’était le jour de la Culture. J’en profite pour aller voir quelques expositions, notamment celle au 21_21 Design Sight (le bâtiment de Tadao Ando) à Tokyo Mid Town, consacrée en ce moment à l’architecte Frank Gehry. La Fondation Louis Vuitton à Paris, qu’on a pu admirer cet été pendant nos vacances en France, est peut être une des plus belles oeuvres architecturales que j’ai pu voir (quelques photos sur mon compte Instagram ici et ici), un mélange d’Art et d’Architecture. L’exposition au 21_21 Design Sight ne montre pas beaucoup la Fondation LV, mais nous explique le processus créatif de Gehry à travers diverses maquettes d’oeuvres architecturales à plusieurs étapes de la conception, en commençant par sa résidence personnelle (3ème photo), et son manifeste (2ème photo). Une video nous donne également un aperçu des outils de modélisation 3D conçu par Gehry, qui permettent de concevoir et réaliser ces formes si complexes. L’espace d’exposition du 21_21 Design Sight n’est pas très vaste malheureusement, mais vaut le détour. La dernière photo de ce billet nous montre des superbes photos de façades par Andrew Prokos. On retrouve ces photos et d’autres photographies d’architecture sur son site web (avec en plus des photos des oeuvres d’Oscar Niemeyer à Brasilia ou Niterói au Brésil).

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Lors d’une courte promenade à Ginza, je découvre un nouveau building de verre en construction (3ème photo) tout près d’un autre bâtiment de verre, la Maison Hermès par Renzo Piano (1ère et 2ème photos), tout en petits carrés de verre comme des pixels. L’immeuble en construction sera un grand espace commercial et ouvrira en Automne cette année. Le design des vitres est intéressant, il prend apparemment pour influence le style Edo kiriko, une technique traditionelle japonaise de sculpture du verre. L’architecture est de Nikken Sekkei pour Tokyu. Au 6ème étage (sur 11 étages), il y aura une grande terrasse couverte qui semble assez agréable. Ce projet s’appelle Ginza 5 Chome Project.

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Je continue mes formes organico-futuristes, ou futuro-organiques (au choix) avec un troisième dessin en format A3 « véritable ». La vingtaine de dessins précédents était sur un format A3 légèrement sur-dimensioné, ce que j’ai découvert un peu tard. Ce format ne permet pas de le scanner facilement car trop grand pour les scanners standards. J’aime beaucoup le papier A3 que j’utilise actuellement, il est assez épais (1mm) et lisse. C’est le modèle S KMK Kent Board de Muse Paper. on peut le trouver au magasin Sekaido à Shinjuku. Pour le dessin à l’encre noire, j’ai maintenant pris mes marques avec le modèle 4600 For Drawing Technical Pen de Marvy Uchida, dont la pointe 0.1 est très fiable. Je complémente aussi avec des tailles plus petites comme le pigment liner 0.05 de Staedtler. J’avais un Rotring Isograph quand j’étais plus jeune en France, mais je ne le retrouve pas malheureusement. Pour la mise en couleur, je fais d’abord une première passe au Copic Marker Sketch. Les markers sont de bonne qualité avec une énorme palette, mais assez chers (environ 380 yens le marker…). Je construis donc ma collection de markers Copic petit à petit, en piochant dans la palette de couleur. J’utilise ensuite les crayons de couleur pour la dernière passe pour créer les reliefs, principalement des Faber Castell Polychromos et des crayons Karisma Color, plus tendres. Comme j’achète également les crayons à l’unité, j’ai un bon mélange de marque et de catégories. Le dessin ci-dessous s’inscrit dans la continuité de mes dessins précédents. Je ne me lasse pas de suivre cette piste depuis maintenant un an. Le style évolue petit à petit, mais je me laisse le temps de le construire. On verra où ça m’amènera.

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Lorsque l’on passe au Department Store Seibu de Shibuya, je m’arrête souvent voir la petite galerie au dernier étage d’un des deux bâtiments, au 8ème étage de l’Annexe B pour être précis. J’avais découvert les dessins tout en détails de l’artiste Yasuo Sasada l’année dernière, ce qui m’avait beaucoup plu pour le travail du détail et l’ambiance qui se dégage de ses dessins. La galerie montre actuellement des oeuvres digitales ainsi que d’étranges QR codes (qui fonctionnent vraiment) par l’artiste graphique japonais Houxo Que Seibu. Ces representations pixelisées me rappellent l’époque des jeux video 8 bits.

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En parlant de jeux video 8bits, j’ai depuis quelques temps une certaine nostalgie des jeux video de mon enfance et adolescence, les jeux de la Nintendo NES et un peu après de la Super Nintendo. Nous avons à la maison une Nintendo Wii U depuis plusieurs mois maintenant. Achetée principalement pour jouer à deux avec Zoa, il préfère finalement sa Nintendo 3DS et les jeux que les petits garçons de son âge adorent ici en ce moment, les Youkai Watch (je finis moi-même par bien connaitre les petits monstres de cette série car Zoa m’en parle très régulièrement). Je suis donc devenu par la force des choses, mais sans trop me forcer, le principal utilisateur de cette Wii U. Je choisis assez naturellement les jeux parmi les séries que j’ai vu naitre sur la NES. J’admire chez les jeux phares de Nintendo l’inventivité sans cesse renouvelée et apprécie le confort de retrouver des ambiances familières par la présence de nombreux éléments des premiers épisodes sur les consoles d’antan. Jouer à Super Mario 3D World ou New Super Mario Wii U mélange nostalgie et nouveauté. Cette sensation va d’ailleurs être exacerbée par la sortie prochaine de Super Mario Maker, que j’attends impatiemment, où l’on pourra créer soi-même des niveaux de jeux sur différentes versions du jeu Super Mario.

Sur la Wii U, la nostalgie ne s’arrange pas vraiment avec la Virtual Console qui permet d’acheter des anciens jeux pour y jouer sur écran de télévision ou directement sur le pad, ce qui est très pratique car je peux rarement monopoliser l’écran de télévision. J’y redécouvre certains de mes classiques sur Super Nintendo comme le shoot’em Up Axelay, le jeu d’action Contra III: The Alien Wars ou Super Mario World évidemment. Le manque de temps ne me permettra pas de redécouvrir les RPG comme Zelda 3 ou Secret of Mana, mais de toute façon le Nintendo e-Shop ne propose bien évidemment que les versions japonaises, et je ne pense pas que l’on puisse changer de pays sur le Nintendo e-Shop (comme pourrait le proposer Apple sur iTunes). J’utile également sur mon iMac l’émulateur multi-platforme Open Emu, qui fonctionne vraiment très bien à condition de télécharger les bons modules pour chaque console et les roms. On peut configurer très facilement un pad USB (J’ai une version USB de celui de la Super Nintendo / Super Famicom), ce qui rend l’expérience de jeu très similaire à ce que j’avais connu il y a des dizaines d’années. Je préfère quand même l’expérience sur la Wii U à l’émulateur, et j’essaie en ce moment quelques jeux que je ne connaissais pas comme Metroid Zero sur GBA. L’ambiance sonore y est superbe, et me rappelle les heures passées sur Super Metroid à l’époque.

En fait, je me rends compte maintenant que mon goût se porte principalement pour la 2D. D’ailleurs, pour faire un parallèle avec le dessin, je pense plutôt en 2D lorsque je dessine mes formes futuro-organiques. Je possédais les 8 bits NES et Gameboy et ensuite la 16 bits Super Nintendo, mais je ne suis pas passer par Sega (sauf à jouer chez des amis). J’ai toujours rêvé de NEC PC Engine / Turbographx ou de SNK Neo Geo. A cette période, je me nourrissais de magazines video ludiques que je lisais de la première à la dernière page. L’époque 16 bits était mon apogée. J’ai suivi l’évolution 32 bits avec la Playstation, mais le coeur y était déjà moins (malgré quelques classiques comme Wipeout 2097), ayant un peu de mal avec cette 3D balbutiante et de qualité moyenne. Ensuite, à mon arrivée au japon, assez contradictoirement, mon intérêt pour les jeux video s’est un peu tassé. Je suis passé à côté de la N64, pour me rattraper quand même sur la GameCube. Je suis tout de même passé par la PS2 et l’excellente Sega Dreamcast, qui a fait renaitre en moi une certaine flamme (genre aller acheter la console à la sortie en magasins). A vrai dire, les productions de cette époque n’avaient pas ce supplément d’âme qui nous fait y revenir avec nostalgie. Après la mort de la Dreamcast, j’ai complètement arrêté les jeux video et je suis resté complètement indifférent aux PS3, PS4, Xbox, Call of Duty, GTA. Jusqu’à la Wii U.

Au hazard d’Instagram et de ses liens, je découvre le podcast de The North American Rétro Collective, que je suis avec beaucoup d’intérêt, de nostalgie et amusement. Ce podcast me fait découvrir une communauté de collectionneurs (principalement de jeux NES) et me fait réaliser toute la valeur de cette culture populaire. C’est ce que je réalise également en me rendant au National Art Center Tokyo (superbe musée dessiné par Kisho Kurokawa). On y montrait jusqu’au 31 août une exposition sur la culture Manga, Anime et Jeux Video de 1989 à nos jours. J’étais loin d’imaginer qu’on puisse exposer un jour dans un musée des anciennes consoles de jeux video.

En dernière note pour terminer ce long billet, j’ai créé récemment une page sur la communauté créative Behance. Je sentais le besoin de regrouper mes principales compositions graphiques sur un site externe pour tenter d’accroitre un petit peu la visibilité de mon travail. J’y regroupe pour l’instant mes compositions Urbano-végétales et les Megastruktur. J’aimerais y publier plus tard mes dessins futur-organiques. En fait, c’est un essai et tout dépendra de l’activité que j’en retire. Comme pour Flickr, il est fort possible que je me retire si je n’y trouve une motivation suffisante.