Let’s run away somewhere. Anywhere. Just the farther the better.

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La Golden Week commence aujourd’hui mais nous restons sur place pour le moment. Tokyo devrait se vider un petit peu, la foule se presse pour le rush du départ vers le furusato, le village d’enfance et la maison des parents. Les photos ci-dessus sont prises ces dernières semaines. Le casque « kabuto » de Zoa est de sortie à la maison en attendant le jour des enfants. Sur les trois premières photos, le city hall de Fussa par Riken Yamamoto. Découvert par hazard, mais déjà vu il y a quelques années dans un magazine d’architecture. J’ai regretté de ne pas avoir amené mon reflex ce jour là. Nous allons un peu plus souvent voir des expositions en famille ces derniers temps. Les deux photos d’architecture miniature dans des verres proviennent de l’exposition « Measuring » au 21_21 Design Sight dans le bâtiment dessiné par Tadao Ando à côté de Tokyo Mid Town. Nous sommes également aller voir l’exposition photographique « Self Image » de Mika Ninagawa au Hara Museum. Son style aux couleurs extrêmement vives et saturées sont très reconnaissables. Je connaissais son travail sur les fleurs et des séries de photographies de célébrités « pop » japonaises, mais la plupart des photographies de cette série m’étaient inconnues. Je remercie une nouvelle fois DaNIel pour son billet sur Katatsumuri.fr concernant Made in Tokyo. Les interprétations faites de ce « blog » sont toujours très juste et contribuent à ma propre réflexion sur ce qu’est Made in Tokyo.

Maison de Tokyo

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J’aime beaucoup me promener dans un quartier pour la première fois. Alors que je commence à bien connaitre le côté Uehara de la gare de Yoyogi-Uehara, je profite d’une petite heure de libre pour partir à la découverte du quartier de Nishihara. Il s’agit d’un quartier résidentiel et au hazard des rues, on peut tomber sur quelques maisons individuelles au design intéressant. J’aperçois assez vite une petite maison que j’ai déjà vu dans des magazines d’architecture ou sur internet, il s’agit de la maison I House de l’architecte Jun Aoki. De retour à la maison, je me souviens avoir également vu cette maison en photo sur le site de photographies de Jérome Souteyrat. Mon intuition était bonne et Jérome Souteyrat vient d’ailleurs de publier depuis septembre aux éditions Le Lézard Noir un livre de photographies intitulés « Tokyo no ie » (Maisons de Tokyo). On peut le trouver au NADiff de Ebisu, ce qui me donne un bon prétexte pour aller y faire un tour. J’aime beaucoup cette petite librairie car elle est très très bien cachée. Elle est encore plus cachée en ce moment par des travaux sur la rue qui nous amène vers la librairie.

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Une fois dans la la librairie NADiff A/P/A/R/T et avant de m’emparer de « Tokyo no ie », je fais un tour d’horizon des livres de photographies japonais, je monte ensuite à l’étage dans une des deux petites galeries. On y montre en ce moment dans la galerie MEM de la librairie des oeuvres très inspirantes de Yoshio Kitayama, intitulées Universe. 7 oeuvres y sont exposées, je me permets de montrer une d’elles sur la photo ci-dessus à droite. Il s’agit de dessins très minutieux à l’encre sur un papier japonais très grand format. On ne le voit pas de loin, mais la forme unitaire de ces dessins est une juxtapositions de petites formes rondes tantôt vides, tantôt pleines. L’agencement donne des vues lunaires, des formes qui nous font voyager dans l’Univers.

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Une fois de retour à la maison, je découvre « Tokyo no ie » qui nous montre à travers une série d’une soixantaine de photographies, des habitations à Tokyo à l’architecture remarquable. Toutes les photos représentent des vues extérieures de maisons individuelles d’architectes japonais reconnus, où l’accent est placé sur l’environnement qui entoure ces maisons et notamment sur la présence humaine (des passants, familles, contrôleurs de stationnement, …). Je reconnais quelques bâtiments déjà photographiés dans Tokyo, comme le Wood/Berg de Kengo Kuma, Moriyama House de Ryue Nishizawa, Reflection in mineral de l’Atelier Tekuto ou encore cette maison I house de Jun Aoki. Le livre se termine sur une postface de Kengo Kuma. C’est une belle oeuvre photographique que je recommande. Ca me donne d’ailleurs envie de me (re)pencher sur mon prochain photobook, qui contiendra certainement un mélange de mes formes dessinées futuro-organiques avec des photographies de Tokyo. Je n’ai pas encore trouvé quel sera le dosage adéquat entre dessins et photographies.

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Ceci étant dit, je continue mes dessins en format A3. Chaque dessin me prend un peu de temps vu la taille, mais j’aime beaucoup construire petit à petit cette série de formes abstraites. Je les réunis maintenant dans un grand classeur A3 et j’aime de temps en temps, comme sur la photographie ci-dessus, les ressortir pour une photographie d’ensemble.

des machines et des formes

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Je dessine beaucoup en ce moment, enfin beaucoup, c’est un bien grand mot, disons que je ne photographie plus beaucoup ces derniers temps. Une des raisons de ce changement est que mon objectif photographique préféré, le grand angle Sigma 20mms, vient de rendre l’âme dernièrement. Après plus de 10 ans de service et des dizaines de milliers de photographies, il est bien amorti et peut mourir en paix. Le diaphragme à l’intérieur de l’objectif ne répond plus parfaitement à l’appareil et reste à moitié fermé. Il faut que je considère un remplacement. En attendant, je dessine des machines, des formes en même temps futuristes et organiques. Je commence à construire ma palette de couleurs et un style. Je ne sais pas encore ce que ça va donner, mais à priori je réfléchis à agencer ce type de dessins avec des photographies pour un futur photobook. Reste à définir l’idée générale de ce futur ouvrage.

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Il y a quelques semaines, j’ai été impressionné par le travail de Yasuto Sasada dont quelques unes des oeuvres étaient exposées en haut du Department Store Seibu à Shibuya. J’aime ce style futuriste et industriel qui mélange une ambiance très japonaise. Les quelques oeuvres exposées au Seibu étaient proposées à la vente, mais à des prix tout aussi impressionnant entre 3 et 4 millions de yens. Il faut dire que le détail des dessins est vraiment fascinant.

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Pour rester dans une tendance futuriste, je reviens en plusieurs photos sur le petit voyage sur le bateau dessiné par Leiji Matsumoto, qui nous amenait vers Odaiba. Nous sommes montés à bord du Hotaruna mais avons également croisé l’autre vaisseau de la flotte, le Himiko. Tous deux faisaient route depuis Asakusa vers Odaiba. Contrairement au Himiko, le Hotaruna possède une terrasse sur le toi. La vue panoramique faite à l’ipod a été prise depuis cette terrasse, à mi-parcours vers la baie de Tokyo.

Il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir de rencontrer l’équipe de Katatsumuri près de Harajuku.

URBANO-VÉGÉTAL (27) and somehow distorted

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Avec ces chaleurs estivales sur Tokyo, même les buildings partent en vacances vers les fraicheurs des montagnes et forêts. Je représente une nouvelle fois un de ces départs vers d’autres horizons, pour échapper à Tokyo pour quelques jours. Je me suis senti l’envie de reprendre ma série préférée urbano-végétale le temps de quelques épisodes. Avec 27 épisodes au compteur, je pourrais en faire un photobook dédié.

Tout en me demandant quelle peut bien être la source d’inspiration des ces structures architecturales vertes et flottantes, je tombe un peu par hasard sur des constructeurs de maisons dans les arbres. Je vois certaines similitudes entre ces maisons dans les arbres et mes constructions urbano-végétales, notamment ces deux concepts représentent une forme d’architecture détachée du sol et qui prend appuis sur le naturel, les arbres et les branches. Une forme de rêve également traverse ces deux concepts. Peut être qu’inconsciemment, je retranscris dans mes compositions un rêve d’enfant de maisons dans les arbres.

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La maison dans les arbres ci-dessus est de l’atelier Nendo et se nomme Bird Apartment. Comme son nom l’indique, cette maison comporte des appartements pour oiseaux. Elle est composée de deux parties, 78 nids d’oiseaux de différentes tailles d’un côté et une zone accessible à l’homme par une échelle de l’autre. Cet espace est comme un observatoire, on peut y voir l’intérieur des nids à travers des petits trous conçus à cet effet. La maison est dans une forêt de la préfecture de Nagano.

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Takashi Kobayashi et son agence Tree House People conçoivent aussi des maisons dans les arbres, bien que de format plus classique ou fidèle à ce que l’on peut imaginer. Cette agence construit des maisons dans les arbres depuis 1993. La maison en photo ci-dessus à gauche se trouve à Nasu. Un des principes de cette agence est de rapprocher l’homme de la nature tout en adoptant des techniques de construction préservant la croissance de l’arbre supportant la maison.

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Terunobu Fujimori est une figure connu de l’architecture japonaise. J’ai pu découvrir très régulièrement ses oeuvres architecturales atypiques sur les pages de Japan Architect ou autres revues d’architecture qu’elles soient locales ou internationales (Mark par exemple), notamment la petite maison de thé Takasugi-an Tea House (2004) (deuxième rangée de photos) perchée à 5 mètres en haut de minces troncs d’arbres. Cette architecture semble fragile, comme une fleur de cerisier, éphémère. J’aime d’ailleurs cette association de sakura avec une autre maison de thé, Tea House Tetsu. Fujimori va même encore plus loin dans le surréalisme avec flying mud boat, une maison volante, flottant au dessus du sol.

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Pour sortir du Japon, le designer Antony Gibbon a une approche beaucoup plus futuriste, je dirais même cinématographique pour le rapprochement avec des scènes du Seigneur des anneaux, de la maison dans les arbres. Les deux projets en images ci-dessus Embryo et Roost Treehouse sont superbes par leurs lignes géométriques et des formes qui se mélangent et se camouflent avec la nature. Je me demande s’il y a des projets de création pour faire vivre ces belles images.

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Pour continuer sur le rêve, voici un joli projet de livre avec illustrations et textes que je découvre sur katatsumuri.fr. Ce livre intitulé « La Ville est un rêve » est une collaboration entre 2 artistes: la dessinatrice Ai Akiyama et l’écrivain Jean-Philippe Lheureux. On peut découvrir quelques pages, illustrations et textes, mais le livre reste à paraitre au mois d’octobre et surtout à financer à travers la plate-forme ulule.com. J’ai décidé de soutenir ce beau projet, qui permettra de recevoir le livre si le projet atteint son objectif de financement. Je vous conseille de faire un tour sur la page du projet sur fr.ulule.com/ville-reve pour le soutenir. Je ne connais pas beaucoup ce principe de « crowdfunding » mais c’est intéressant pour se lancer, et ça a l’air de bien fonctionner comme système, vu l’avancement des fonds du projet de katatsumuri.

Continuons en photographie avec une série de 6 photos prises à Kamakura il y a quelques semaines.

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Le temple bouddhiste se trouve à Kamakura et il a été renouvelé assez récemment. On nous parle de la richesse de certaines des statues, pour leurs postures (à genoux) et instruments de musiques. Je suis assez surpris de voir à l’intérieur du temple des peintures qui ressembleraient presque à du manga. Ce n’est pas la première fois que je constate ce genre d’association atypique, comme à Kyoto au Chishaku-In.

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Pour terminer ce long billet aux multiples facettes, je partage un nouveau morceau fait maison dans un style assez similaire au précédent, par l’emploi de sample vocaux répétitifs créant avec les sons électroniques le rythme du morceau. Ce morceau s’appelle Somehow distorted, pour la distorsion volontaire du son dans la dernière partie. J’affectionne cette idée de distorsion, que j’essaie aussi d’appliquer d’une certaine manière à mes compositions photographiques, pour les éloigner du réel.

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Même si mes morceaux électroniques n’inspirent pas beaucoup de commentaires sur le blog, je continue tranquillement mon parcours semé d’embûches sur SoundCloud avec un 30ème morceau (déjà!) intitulé « Awake 6 days ». Je suis passé récemment sur un compte SoundCloud Premium car j’avais dépassé les 2 heures d’enregistrement. Le seul retour qui me soit donné de mes compositions musicales est le nombre d’écoutes enregistrées sur SoundCloud. J’atteins désormais 2,665 écoutes au total, ce qui fait une moyenne de 89 écoutes par morceau. En totalité, mes morceaux ont été téléchargés 92 fois, soit un peu plus de 3 fois par morceau. Le nombre de mes propres écoutes ne sont pas comptabilisées sur SoundCloud, mais je réécoute mes morceaux assez souvent sur mon ipod, avec une oreille critique bien sûr, mais pour mon plaisir personnel avant tout. Et l’Ipad est très bien foutu pour ses applications musicales, qui se multiplient petit à petit et donnent envie de continuer à créer de nouvelles choses en expérimentant avec de nouvelles applications musicales. Je dois avoir 25 applications musicales sur mon Ipad, je ne les utilise pas toutes bien sûr, mais une bonne moitié très régulièrement. Ma page A propos parle d’ailleurs un peu de mon environnement musical sur Ipad (déjà plus tout à fait à jour malheureusement).

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Je reprends mes mégastructures au dessus de la ville, ici à Shinjuku. Je n’avais pas construit de structures depuis un petit moment. Il s’agit ci-dessus de l’épisode « Megastruktur (4) », l’épisode 3 date de Mars 2013 et l’épisode 2 de Janvier. Une fois n’est pas coutume, j’ai maintenu la couleur. Cette composition tout en longueur entre en écho avec l’image de couverture du morceau électronique et le morceau musical, je pense, entre en écho avec ces deux compositions graphiques.

Continuons avec quelques images de villes par des artistes contemporains japonais tous affiliés à la Galerie Mizuma Art. Ceux qui sont un peu familiers de Made in Tokyo, on certainement déjà vu ces quelques noms d’artistes, mais je les remontre encore une fois ici, car j’ai fait l’acquisition de leurs Art Book récemment.

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J’ai découvert Akira Yamaguchi il y a environ 10 ans, en 2003, sur les étagères de la petite librairie du Musée Mori de Roppongi Hills. Quelques cartes postales étaient disposées dans un coin et montraient déjà des vues surprenantes de Tokyo, et notamment l’interprétation futuro-traditionnelle de la tour Roppongi Hills ci-dessus. 3 ans plus tard, en 2006, j’ai fait l’acquisition du premier Art Book de Yamaguchi, un petit format intitulé The Art of Akira Yamaguchi. Je l’avais trouvé une fois encore dans la librairie de Roppongi Hills après avoir visionné l’exposition photographique de Hiroshi Sugimoto (qui m’avait beaucoup marqué d’ailleurs). Le petit format du Art Book ne rendait malheureusement pas justice aux fourmillements de détails que l’on peut trouver dans les dessins de Yamaguchi. Les images montrées ci-dessus ne montrent d’ailleurs pas non plus toute la richesse et l’inventivité dont il fait preuve. Le livre plus récent intitulé The Big Picture dispose d’un plus grand format (A4) et permet d’apprécier son oeuvre. J’avais pu voir les formats originaux lors d’une exposition au Department Store Sogo à Yokohama. Les dessins de Yamaguchi s’observent longtemps pour bien comprendre la complexité des rues et des interconnections. Il montre, en vue de coupe, les intérieurs des immeubles où se mélangent personnages en kimono et en costumes-cravates, voitures des années 70 et chevaux robotisés. Les trains ont des toits en forme de pavillons, tout comme les grandes tours de Tokyo. Les dessins précis et détaillés sont entourés de nuages arrondis sortis de Ukyo-e. Tout ceci forme un ensemble urbain anachronique qui pousse à l’extrême certains paysages tokyoïtes ayant survécus les décennies.

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Manabu Ikeda nous montrent également des paysages extraordinaires. Tandis que Yamaguchi nous montre un mélange de futur et de passé, Ikeda nous montre un mélange de naturel et d’urbain enchevêtré dans une masse dynamique indescriptible. Il y a également une inspiration Ukyo-e chez Manabu Ikeda, comme cette vague ci-dessus qui dans son intégralité nous rappelle celle de Hokusai. L’ambiance y est violente, on a l’impression d’une grande vague de tsunami qui emporte tout sur son passage. Cette grande vague intitulée Foretoken est une oeuvre de 3m 40cms de long et date de 2008. Je n’ose pas imaginer le nombre d’heures, de journées, de semaines pour créer cet univers. J’ai découvert cet artiste en me procurant un de ses Art Book, en livret format A4 d’une quinzaine de pages cartonnées. Manabu Ikeda, tout comme Akira Yamaguchi, étaient également présent dans le livre inventaire Basara de Tenmyouya Hisashi, toujours chez Mizuma Art Gallery. Là encore, il faut se perdre dans les détails de l’oeuvre, et le format en livret A4 n’est pas forcément idéal.

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Pour terminer cette petite série, je découvre plus récemment le travail de Masakatsu Sashie, toujours chez Mizuma Art Gallery. Tout comme Yamaguchi et Ikeda, Sashie se joue des formes urbaines d’une ville trop dense. Il utilise souvent le concept d’une boule refaçonnant le décor urbain. On a l’impression que cet objet volant nait des rejets de la ville, qui seraient comme aimantés sur une surface ronde extraterrestre. On ressent chez ces trois artistes un besoin de reconstruire la ville à sa façon. C’est un sentiment que je partage et qui me parle beaucoup, et j’essaie à ma façon à travers la mégastructure volante ou la structure urbano-végétal de transformer cette ville.