Kuria Memo

Mon inspiration musicale ne tarit pas en ce moment au détriment de mon inspiration photographique. Pour ce nouveau morceau intitulé Kuria Memo, j’essaie un nouvel instrument Sunrizer et dans une moindre mesure DM1. Je mélange les sons de ces deux instruments avec les désormais classiques (en ce qui me concerne) iMS20, Animoog et iKaossilator. Je suis content de pouvoir tenir ce rythme de création. A vrai dire, dès que termine un morceau que je publie sur SoundCloud, j’en commence un nouveau de suite (ou après quelques jours). A pour accompagner la création de ce morceau, j’avais en tête et en images les créations de Lee Bul.

Je suis allé voir vendredi soir dernier l’exposition de l’artiste coréenne Lee Bul au Mori Art Museum de Roppongi Hills. L’exposition s’appelle « From Me, Belongs to You Only » et on peut la voir jusqu’au 27 mai 2012. Je vous recommande très vivement. J’ai beaucoup aimé cette exposition, son oeuvre est fascinante, mélange de rêves, de représentations futuristes parfois humaines et monstrueuses et quelques formes architecturales désorientées. J’aime beaucoup ce paragraphe écrit sur un des murs de l’exposition:

I actually think this is an inherent condition of utopia – to always give us the feeling that it’s getting closer. So human beings are always fated to dream of it and to plan it. And yet we’re also fated to be disappointed by those inevitable realization that it’s unreachable. Still we dream. I’m fascinated by those failures, as well as the dreams that the dreamers know could never materialize.

Dans une des salles, une version de l’atelier de Lee Bul est reconstitué. On y voit de nombreux sketches et maquettes de futures oeuvres, les nombreuses étapes et essais avant d’arriver à la sculpture finale. C’est très intéressant de pouvoir retracer le processus créatif de l’artiste. L’atelier est au milieu du parcours et on y revient volontiers. J’ai acheté le bouquin de l’exposition pour me plonger un peu plus dans cet univers.

triennales

Dans cette série de 20 photos, 2 triennales: celle d’architecture à Tokyo et celle d’art à Yokohama. Je découvre une petite partie de ces deux triennales un peu par hasard. La triennale d’architecture se déroulait du 25 septembre au 1 octobre. Il s’agissait du UIA2011 Tokyo, le 24ème congrès mondial d’architecture. Quelques événements satellites se déroulaient à Marunouchi et Nishi Shinjuku (et peut être ailleurs également). A Marunouchi, on pouvait voir notamment quelques visions pour Tokyo en 2050: Tokyo2050 // 12 visions for the Metropolis. J’y découvre une version mise à jour du Tokyo FiberCity de Hidetoshi OHNO: fibercity / Tokyo 2050 version 2. Et une nouvelle utopie sur la baie de Tokyo (plutôt autour) de Hajime YATSUKA Lab avec son Tokyo plan 2010. Au passage d’ailleurs, je n’ai pas manqué l’exposition à Roppongi Hills: METABOLISM, THE CITY OF THE FUTURE: Dreams and Visions of Reconstruction in Postwar and Present-Day Japan, très intéressante notamment pour la mise en animation en trois dimensions des chefs d’oeuvre d’anticipation de Kenzo Tange, Kisho Kurokawa, Arata Isozaki ou Kiyonori Kikutake. C’est jusqu’au 15 janvier 2012. Dans la tour Shinjuku Park Tower (celle du Park Hyatt), un espace est consacré aux maisons individuelles et on pouvait voir quelques maquettes dont deux en photos ci-dessus: Crossed House de Etsuyasu Hirano et Roofbath de Mario del Mare à Numazu.

L’autre triennale est celle de Yokohama 2011 (jusqu’au 6 novembre): Our Magic Hour. Elle se déroulait dans 2-3 musées, halls d’exposition à Minato Mirai. Je suis passé devant le Yokohama Art Museum mais finalement poussé la promenade jusqu’au vieil entrepôt BankART Studio NYK. Je n’ai pas spécialement été captivé par ce que j’ai pu y voir. Rien de renversant à part cet arbre penché occupant toute une pièce de l’entrepôt.

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J’aime beaucoup le morceau d’électro immédiate, comme une petite addiction passagère, de Daisuke Endo, alias De De Mouse, Baby’s Star Jam, surtout pour cette voix dans un dialecte que je ne connais pas, peut être d’Okinawa comme on semble dire. Je suis assez (même très) impatient d’aller voir l’exposition sur le mouvement métaboliste au Mori Art Museum de Roppongi Hills. Ca commence le 17 septembre. Il y a des conférences avec F. Maki, F. Kikutake, Rem Koolhaas mais malheureusement déjà complètement réservés. J’imagine que tout a du déjà être réservé avant même que les réservations commencent. 320 places seulement, c’est bien dommage.

なん階立て?

Dans cette nouvelle petite série, nous passons par le parc Shinjuku-gyoen pour un pique-nique en famille, par Marunouchi et quelques autres endroits par-ci par-là. Je suis allé à l’exposition à laquelle participait MP à Meguro, d’où la photo de l’hôtel Gajoen en passant et sous la pluie. Très belles photos présentées à l’exposition No Print, No Life à la galerie Cosmos. Ca faisait plaisir de voir celles de MP en version imprimée, dans un assez grand format. Il s’agissait de quelques photos de sa série à Moynaq. Musicalement, je suis plongé en ce moment dans l’electro assez « agressive » de Clark et j’aime beaucoup quelques morceaux comme Future Daniel, Growls Garden et des morceaux plus anciens et plus abstraits comme les magnifiques Herzog et Ted. Sur ma lancée, je pars vers du plus abstrait encore avec Autechre et le très beau morceau Rae sur LP5. Et pour ne pas rester sur de l’electro et revenir un peu sur de la musique rock tendance pop japonaise, je suis content de retrouver Tokyo Jihen sur un bon morceau The Reverberation. J’avais un peu délaissé le groupe ces dernières années car ils étaient partis vers une inspiration jazz qui me plaisait moyennement. Sur ce morceau, Sheena Ringo revient un peu vers ses premiers amours entendus sur ses albums solo et sur le premier de Tokyo Jihen. Au passage, un autre groupe japonais que je découvre au hasard de Ping, le réseau musical sur iTunes, Heavenstamp avec le morceau Hype. Mon profil sur Ping est à ce lien à propos.