Les Moutons

En chemin pour diner à Azabu Juuban avec Fuku San et Naoko San, on tombe nez à nez avec une troupe de moutons à Nishi Azabu. J’ai pu de justesse les prendre en photos avant qu’ils s’échappent (sauf ceux accrochés au plafond). Cet endroit est bien sympa, il s’agit de la Galerie Le Bain, un espace d’exhibition entouré de boutiques et d’un restaurant-patissier japonais.

N’oublions pas, sur un autre sujet, de souhaiter beaucoup de bonheur à la princesse Sayako, fille de l’empereur du Japon Akihito, ainsi qu’à son époux Yoshiki Kuroda. Ils se mariaient aujourd’hui et il le montre non-stop su la NHK.

Katsushika Hokusai

Exposition Hokusai

Le jeudi 3 novembre, c’était la journée de la Culture et c’était donc férié. Vu cet appel évident vers les musées (qui ne sont pas moins chers pour autant pendant cette journée), on choisit une exposition qui nous tentait beaucoup, au Tokyo National Museum (Ueno), celle du maître de ukiyo-e, Katsushika Hokusai (1760-1849). L’exposition se déroule dans la relativement nouvelle succursale Heiseikan du musée, jusqu’au 4 décembre, et regroupe 500 pièces de Hokusai à différentes période de ces 90 années de vie. Il ne s’agit pas d’une petite entreprise de réunir toutes ces oeuvres, pour la plupart éparpillées de part le monde, à Berlin, New York (MoMA) ou Paris (Guimet) entre autres …

Le point fort de l’exposition est bien entendu l’oeuvre maitresse de Hokusai, les 36 Vues du Mont Fuji. C’est devant cette série d’ukiyo-e que se concentrait la foule. Jour de la Culture oblige, la foule répondait présent en masse. Il était difficile de se frayer un chemin entre les différentes parties chronologiques de l’exposition. Il est intéressant de constater que Hokusai changeait de nom à chacune des étapes de sa vie. Les 36 vues du Mont Fuji sont dessinées pendant la période où il se nommait Litsu, à partir de ses 61 ans. Un autre très grand de l’ukiyo-e Ando Hiroshige est également auteur de 36 Vues du Mont Fuji. Le Fuji San est un symbole très fort et forcément un sujet incontournable d’inspiration.

De retour du musée, alors qu’une pluie désagréable commencait à nous agacer, voilà qu’un nouveau pépin mécanique pointe son nez sur la moto. Cette fois si, c’est l’embreillage qui nous joue des tours. Le dépanneur de service JAF nous dépannera encore une fois. On se retrouve à pied à Akasaka. Pour se venger du mauvais sort et de cette journée qui se termine mal, on se jette sur la série de gateaux japonais proposé au Kyoto Kan, comme son nom l’indique on y trouve des spécialités de Kyoto, quelques dorayaki et des gateaux au marron, saison oblige. Une bonne nouvelle quand même pour la moto, une fois sortie du garage, elle sera au chaud au sous-sol de notre immeuble. La place de parking gratuite a été négociée jusqu’à épuisement avec l’agence.

Dimanche encore, le temps est capricieux et mon inspiration photographique passe à presque zéro. Faute de sortie, je me replonge dans l’esprit compliqué de Mizoguchi, le personnage principal du Kinkakuji de Mishima. C’est une bonne occupation de week end en ce moment, tout en jetant un oeil ou deux à la série de films populaires japonais Tora San. Il a une tête sympathique.

Je laisserais quand même les trois photos de Tokyo ci-dessus à différents endroits, différents jours.

Dual Tone

Ci-dessus, la composition Dual Tone, objet coloré non identifié flottant au dessus de Shibuya. Si on devait y coller une bande son, j’y mettrais volontiers le titre 40 -Forty- de Boom Boom Satellites, groupe japonais électro-rock. Le morceau est choisi certainement pour l’ambiance de science fiction de la pochette de l’album Photon (pas de liens iTunes, car ils sont chez Sony. A quand la discothèque Sony sur iTunes …?).

Que faire quand on est obligé de passer un week end pluvieux? Rien de grandiose en fait. On se contente d’aller faire un tour au Bunkamura pour l’exposition de Gustave Moreau, deux billets gratuits en poche (une fois de plus). Son oeuvre présentée reprend des éléments de la mythologie grecque. Chaque tableau est souvent accompagné d’études crayonnées, ce qui nous donne une idée des étapes de la création. Je n’y ai pas trouvé d’oeuvres qui m’ont réellement marquées, chaque tableau donne l’idée d’inachêvement comme s’il s’agissait seulement d’une étude (visages non représentés ou seulement crayonnés). Cette idée de non accomplissement définitif est intéressante en fait.

On passe de Department Store en magasins de rue en fuyant les gouttes de pluie pour finalement attérir au HIS de Shibuya, histoire de prévoir d’un peu plus près notre bref voyage d’agrément à Hong Kong et notre futur voyage de noces à Mexico (après presque 2 ans de discussions). A propos, une adresse pour trouver des hotels et consulter les tarifs sur GTA Travel.

En bande sonore du week end, on se passe la très bonne chanson hip-hop rock Palmas Rock feat. UZI-ONE de Dragon Ash du nouvel album Rio de Emocion. Le vendredi soir tard sur TV Asahi, Mr Tamori, adepte des bizarreries musicales dans son émission Tamori Club que nous suivons régulièrement, nous présente la cithare électrique. C’est la première fois que je vois un instrument pareil. Le maître de cithare japonais fait quelques demonstrations, on voyage en Inde en quelques notes. Il terminera avec les premières notes de Love You To des Beatles sur Revolver. C’est intéressant la cithare, ca me rappelle que je n’ai toujours pas essayé la cythare classique gigantesque que Mari a ramené d’Inde. A penser également, faire réparer ma Gibson, et reprendre mes expérimentations sonores (je ne joue aucun air connu…).

Pour changer un peu de Tokyo, nous allons voir en ce lundi ferié du côté de Yokohama. Il pleut toujours malheureusement mais par intermitence. Nous débarquons du côté des polders de Sakuragicho, la station au pied de la grande tour Landmark dans la zone Minato-Mirai. Cela fait bien un an que je ne suis pas venu par ici et c’est le première fois que je mets les pieds aux hangars rouges au delà de la grande roue et du parc d’amusement. Ces batiments rouges plus ou moins préservés des années 1910, entrefois des entrpots près du port, sont reconvertis en centre culturel et commercial. Entre autres festivités du moment, un festival de la bière attirait les foules. On passe assez rapidement vers l’exposition vente de voitures importées: de la Lamborghini jaune (17 millions de Yens) au 4×4 extra large Hummer (8 millions de Yens), très à la mode en ce moment dans le paysage montagneux et escarpé de Tokyo. On y trouve également des automobiles moins extrêmes, rassurons nous.

La pluie commence a être forte, on repasse devant la grande roue pour se perdre dans l’immense centre commercial Queen’s Square.

Car Crash

Une vielle voiture usée par une non-utilisation au bord d’une rue résidentielle de Kamakura Yama, fait echo à cette photo d’une vielle américaine prise à Aoyama. C’est assez étrange de trouver une épave pareille dans un quartier résidentiel propre et net.

En revoyant les similitudes entre cette photo à Kamakura et celle de Aoyama, il me manque une troisième photo pour composer un triptyque. Un certain nombre de photos que j’au pu pendre durant ces deux dernières années semblent se faire echo pour constituer des pairs (par exemple les deux compositions: Shiro et Kuro Hana), il me resterait à trouver l’élément manquant.

L’été joue les prolongations aujourd’hui dimanche, le ciel bleu est plus que jamais bleu en haut des collines de Kamakura. Cet arbre est au point culminant de la colline que nous visitons aujourd’hui. Il y avait très certainement une maison ici autrefois, mais il n’en reste que des herbes mortes vivant sur les murets de la propriété. D’ici, nous voyons loin, jusqu’à la presqu’île de Enoshima presque dissimulée par les nuages et les collines. Pourquoi pas une maison de vacances ici? Je m’imagine sur la terrasse à fixer la mer jusqu’à la rendre floue. Ca se sera pour bien plus tard, peut être…

Au bords des routes du Kamakura champêtre, une petite fleur pointe son nez et chatouille le mien.

Pour revenir à la mer floue, il s’agit d’une des photos de Hiroshi Sugimoto présentées à l’exposition Hiroshi Sugimoto End of Time au Mori Art Museum. L’exposition présente également les photos de ces théatres pris en très longue exposition, le temps de la durée du spectacle; une longue exposition gommant tous les détails et préservant les effets lumineux. A voir, très certainement.

Energy Void

Aujourd’hui est la deuxième journée de congé de cette semaine assez spéciale où les jours travaillés sont en minorité. Cela nous donne un peu de temps libre pour aller au MOT. MOT est le diminutif pour Museum of Contemporary Art Tokyo, le cousin du MOMA de New York en quelques sortes. L’exposition du moment est celle de Isamu Noguchi, artiste touche à tout.

Isami Noguchi Enegy Void

L’exposition célèbre l’ouverture du dernier projet de Noguchi, le Parc Moerenuma à Hokkaido, ouvert en Juillet 2005, et regroupe un grand nombre d’oeuvres sur le thème du terrain de jeu. L’oeuvre majeure et la plus impressionante est Energy Void, une énorme sculpture symbolique en granite lissé (17 tonnes), déplacée pour la première fois hors du Isamu Noguchi Garden Museum. La sculpture est magnifique et fascinante, elle est particulièrement bien à sa place dans le grand espace ouvert du MOT. (les photos ci-dessus sont tirées du site officiel de Isamu Noguchi).

Le Musée propose également une salle de repos à l’ambiance tamisée avec du mobilier (sofa) et des lampes Akari concues par Isamu Noguchi. Nous sommes très fans des lampes Akari. Nous terminons la visite par les couloirs en admirant le design des murs.

On continue la journée avec la Shita Machi de Monzen Nakachou, un quartier populaire près de Kiba. La rue principale est bordée par un porche rouge et déssert une kyriade de petits magasins, beaucoup de vendeurs de gâteaux japonais. Nous avancons jusqu’au temple boudhiste au bout de la rue. Il est accueillant, presque trop, il invite les gens à le visiter gratuitement. Le lieu est étrange, principalement en l’honneur d’une divinitée boudhiste que je ne connais pas. Etrange quand l’on voit une des salles remplies de dizaines d’effigies de la divinitée sur papier fluo jaune et violet sous un plafond etoilée et une musique shamanique. Nous resortons très vite après cette vision assez grotesque.

La moto aidant, nous arrivons rapidement sur le front de rivière de Tsukishima. Dans ce coude de la rivière Sumida, les immeubles géants de résidences ont grandi comme des champignons. Ce sont des logements très prisés et chers en raison de la proximité et la vue sur la rivière. Ce lieu m’avait choqué l’oeil lors de notre passage un peu plus tôt dans la journée.

Sur la rivière Sumida passe un bateau mouche assez particulier, très futuriste. Il s’appelle Himiko. C’est le bateau designé par le mangaka Leiji MATSUMOTO. L’objet flottant est fabuleux.

On termine ce billet avec deux compositions basées sur des photos du week end dernier.

Hokaiji, le temple à Kamakura. A l’entrée du temple, on amène l’encens à soi pour se purifier.

Femme et la Tour.