Expo Jean Nouvel a Tokyo Opera City

jean-nouvel.jpgDe retour d’une exposition intéressante du Tokyo Opera City, à Hatsudai, près de Shinjuku. L’exposition du moment, on la doit à l’architecte francais Jean Nouvel. Il présente à travers des installations vidéo et des diapos grand format illuminées, quelques projets de sa compagnie et des réalisations existantes (Fondation Cartier à Paris, …). Il fait souvent intervenir la végétation naturelle dans ses designs et créations, ce qui me plait beaucoup. J’aime également beaucoup son concept d’hôtel à New York avec une vue imprenable sur les tours jumelles, ou plutôt une horizon de grattes-ciel (photo de l’hotel Brooklyn ci-dessous).

C’est du 1er Novembre 2003 jusqu’au 25 Janvier 2004. Il ne reste plus beaucoup de temps, il faut se dépêcher un peu.

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Pour plus d’info, le site Officiel de Jean Nouvel. Une très belle interface de navigation vous emmène à travers les projets du créateur (dans la partie géographique).

Sophie Calle Douleur Exquise

sophiecalleJe suis en ce moment plongé dans le bouquin/Oeuvre d’art/journal intime/livret de photos de l’artiste Sophie Calle, que m’a donné Mari. Le livre, « Douleur Exquise » (aux Editions Actes Sud) donc, est sorti peu de temps avant son exposition « M’as Tu Vue » à Paris, Centre Pompidou (Du 19 novembre 2003 – 15 mars 2004).

Il s’agit d’un exercice d’exorcisme d’une épreuve douloureuse de sa vie, une séparation, sous forme d’un compte a rebours de quatre-vingt-douze jours passés entre Paris et le Japon, et d’entretiens avec d’autres personnes ayant connues la souffrance. Ce n’est pas très gai, je sais, mais très poignant sur le fond, et très intéressant sur la forme.

« J’ai reçu en 1984 une bourse de trois mois pour le Japon. Je suis partie le 25 octobre sans savoir que cette date marquait le début d’un compte à rebours de 92 jours aboutissant à une banale rupture que j’ai vécue, alors, comme le moment le plus douloureux de ma vie. J’ai tenu ce voyage pour responsable. De retour en France, le 28 janvier 1985, j’ai décidé, par conjuration, de raconter ma souffrance plutôt que mon périple. En contrepartie, j’ai demandé à mes interlocuteurs, amis ou rencontres de fortune : « Quand avez-vous le plus souffert ? ». J’ai décidé de faire durer cet échange de récits jusqu’au jour où j’aurais, soit relativisé ma peine face à celle des autres, soit épuisé ma propre histoire à force de la raconter. La méthode a été radicale : trois mois plus tard j’ai cessé de souffrir. L’exorcisme réussi, dans la crainte d’une rechute, j’ai délaissé mon projet. Quinze ans plus tard je l’exhume. » –Sophie Calle

Hyppo d’AS’ART

hyppoNotre appartement devient petit à petit une vraie jungle, après les hibous, voici deux hippopotames qui viennent crécher depuis peu chez nous. Nous les avons ramené de Paris (c’est de la pierre de Kisii, bonjour le poids), plus précisément de la boutique ethnique afriquaine As’Art (3 passage du Grand-Cerf, 75002 Paris). La boutique offre toutes une collection d’objets principalement pour la décoration avec des designs de surface pratiquement tous differents ce qui donne des pièces uniques. Si vous avez l’occasion de passer par la bas, n’hésitez pas.

Ci dessous une présentation par le site Africultures: « Créée en 1991 par Danielle Bastelli et Jean-Paul Merlin, AS’ART parcourt l’Afrique Noire  » d’Est en Ouest  » en tentant d’en saisir la diversité, les contrastes et les harmonies avec une sensibilité nouvelle et très personnelle. AS’ART s’intéresse autant à l’Afrique de l’Est (Kenya, Ethiopie, Tanzanie, Egypte) qu’à l’Afrique Australe (Mozambique, Afrique de Sud), Centrale (République Démocratique du Congo) ou l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali, Niger, Mauritanie, Ghana, Nigeria). Nichée sous la verrière du passage du Grand Cerf, dans le quartier piétonnier Montorgueil Saint-Denis, AS’ART vous invite à venir découvrir ses travaux de création et ses sélections originales et rigoureuses d’objets contemporains ou ethnographiques dans un espace chaleureux de 200 m2. »

Les Bijoux de Victoire

dior-vdcVoilà, c’est fait, nous nous sommes enfin décidés pour les bagues de mariage, autrement appelées Alliances. Ce sera donc pour Mari une double bague « coquine » et « Gri-gri Muguet ». On adore tous les deux les créations de Victoire de Castellane (c’est elle sur la photo). Victoire de Castellane est depuis quelques années la directrice artistique de la Haute Joaillerie Christian Dior. Elle crée ses bijoux par amour et poésie, ainsi qu’une inspiration féerique. Le bijou devient en même temps ludique et rigoureux, toujours très féminin et profondement irrésistible. A noter que le Muguet est également l’emblème de la marque et la fleur fétiche de la créatrice.

Mori Museum: Happiness

26jakuchu.jpgNous nous sommes finalement arrêtés au tout nouveau Musée Mori (au 52 et 53 èmes étages de la tour Roppongi Hills). L’exposition du moment s’appelle « Hapiness: A survival Guide for Art and Life », et regroupe des genres très différents allant de statues de la periode de Kamakura, en passant par des tableaux d’art abstrait, des sculptures d’art moderne, des expositions video. C’est assez déconcertant de passer du coq a l’âne d’un bout de pièce à l’autre, mais c’est également le thème de l’exposition, une réflection du monde actuel et ses différences et particularités. Parmi les artistes représentés: Ito Jakuchu, Claude Monet, Paul Cézanne, Henri Matisse, Pablo Picasso, Andy Warhol, Louise Bourgeois (également, l’araignée au pied de Roppongi Hills), Kusama Yayoi, Yoko Ono, Araki Nobuyoshi, Murakami Takashi and Jeff Koons. L’oeuvre qui m’a le plus impressionné est le ITO Jakuchu ci-dessus, une oeuvre ancienne (1716-1800) et moderne à la fois, magnifique. Par contre, je ne suis pas un expert, mais on se demande ce que les « pikachus » de Murakami font dans ce musée…

yamaguchiA.jpgLe musée est assez immense, sur deux étages, offrant des vues sur Tokyo par endroits. Dans les boutiques seulement, qui parsèment le musée, on peut trouver toutes sortes de Goods et notamment des cartes postales assez sympas d’ Akira Yamaguchi, du style de celle ci-contre. Il offre des représentations du Tokyo moderne sous un format traditionnel d’Ukyo-e. Un mélange de robotique de Manga et de représentation de samourais d’antant.

La place achetée pour le musée donne également droit à l’entrée à l’observatoire, avec notamment un espace ouvert sur l’extérieur. Bonjour le vertige, c’est pire que Rocamadour… mais là, c’est encore une autre histoire.