Après les deux photos 雪へ (vers la neige), ces deux autres photos 雲へ (vers les nuages) annoncent comme le début d’une nouvelle série: une intéractions entre les éléments naturels et le construit. Je cultive la photo sombre et décalé en ce moment, je devrais revenir vers la couleur dans peu de temps.
Catégorie : Computer Graphics
Compositions Graphiques
雪へ
En été, on rêve de neige et vice-versa… Ces deux compositions sont prises à Akasaka alors q’une avalanche de neige impromptue vient brouiller les saisons. On rêve bien sûr, mais une petite tempête de neige ferait beaucoup de bien en cette saison.
Côté musique, j’ai parfois des envies de radicalité électro, je me dirige donc vers Mr Oizo (je ne peux pas m’empêcher de la prononcer à la japonaise, alors qu’il faut le dire à la française comme un oiseau). J’écoute Positif, ou encore Half An Uff, une version de Half an Edit avec l’américaine installée à Paris Uffie du même label Ed Banger à la voix. C’est insolent dans les paroles et reste à la limite de mes goûts musicaux, mais j’aime beaucoup comment ces morceaux brouillent les pistes. Ils semblent parfois tourner à l’envers, s’emballer, casser le rythme de manière imprévue comme si la machine reprenait la main sur le compositeur et agissait à son rythme en tentant de parasiter le morceau. C’est assez particulier, un peu comme Siriusmo dont j’écoute également deux morceaux en ce moment: Einmal in der Woche schreien sur son dernier album et Diskozizin, avec toujours cette musique parasitée, puissante parfois et, tout comme les voix, totalement décalée.
Et de 1000
Et de 1000 billets sur Made in Tokyo ! Je n’ai pas le courage d’en écrire des tonnes sur le sujet, mais ça en fait quand même des photos, ça en fait du texte, et surtout du temps passé. Il y a des hauts et des bas, des périodes de motivation ou de creux, mais une chose est sure, j’aurais du mal à me passer de publier des billets sur ce blog. De l’architecture, Tokyo, des photographies, des photobooks, des liens et inspirations musicales, des compositions graphiques et des utopies urbaines, des mélanges de végétation dans l’urbanisme tokyoïte, des métaphores et ombres humaines dans les rues, quelques excursions à la campagne ou sur le bord de mer de Shonan, des revues d’expositions, des livres photographiques marquants, quelques livres d’auteurs japonais que j’ai aimé lire, du digital (beaucoup), de l’argentique parfois… beaucoup de sujets jetés sur ce blog sans séquencements logiques, au fil des envies, des besoins et de l’inspiration. Merci beaucoup à tous les visiteurs et aux messages d’encouragement, en commentaires ou par emails, qui permettent de continuer à avancer, tranquillement mais sans trébucher.
Encercler
J’étais en vacances la semaine dernière, une petite semaine trop courte bien entendu, mais on en a quand même profité pour faire quelques balades. J’y reviendrais en quelques photos plus tard. La chaleur est presque insoutenable en ce moment, on peine à se rafraîchir. A l’intérieur de l’appartement, on allume l’air conditionné en intermittence et les plantes ont du mal à gérer. C’est peut être cette situation de non-aise que j’essaie de représenter dans la composition ci-dessus de plantes vertes plaquées contre les vitres d’un cinéma de Shibuya. Ce cinéma, c’est le Rise de Atsushi Kitagawara, bien entendu. Il encercle une forêt intérieure imaginaire. Il s’agit d’un cinéma après tout, pourquoi ne pas faire place à l’imaginaire. J’aime beaucoup ce bâtiment et ne perds donc jamais une occasion de le photographier.
Pour sortir de Tokyo, vers des espaces ouverts, je vous conseille d’aller découvrir la série d’une vingtaine de photos de Brasilia de Cyrille Weiner. Cette série s’intitule Brasilia, en dehors du plan. Elle montre quelques uns des magnifiques bâtiments d’Oscar Niemeyer mais également et surtout la nature et les espaces vides qui encerclent la ville. Cyrille Weiner marche aux limites de cette ville construite sur un site initialement vierge, en dehors des plans de Lucio Costa. On y voit souvent la terre rouge et les terrains vagues et on approche parfois des constructions-symboles. Ces photos qui insistent sur les distances sont très belles. Pour donner une suite à cette visite, je me replonge dans le livre de photos de Yukio Futagawa, Form and Space pour revoir de plus près l’oeuvre de Niemeyer à Brasilia.
Walking short distances between buildings
Sous le soleil, à Shibuya. Sans aucuns liens, mais en musique, j’écoute la très belle musique et voix de S.Carey sur In The Stream, comme un cours d’eau tranquille, et un morceau plus en méandres de l’américain Benoît Pioulard intitulé RTO. J’aime beaucoup cette voix en équilibre subtil et ce genre de morceau à l’harmonie pas forcément évidente ou parfois instable. J’aimerais pouvoir retranscrire ce genre de limite dans mes photos, compositions.