暗い光の中トンボがブーンと飛ぶ

Au pied de la forêt cachant presque la pagode à cinq étages du gigantesque temple Ikegami Honmonji, un groupe de skaters investissent la rue presque vide. Je les regarde de haut et en CinémaScope depuis le jardin circulaire posée sur le toit du Hall d’Ikegami. Je vois beaucoup plus de skateboards dans les rues en ce moment, certainement parce qu’il a beaucoup moins de passants pour leur dire que c’est interdit ou dangereux. J’aurais aimé savoir faire du skate pour pouvoir glisser dans les rues, mais les quelques tentatives, quand on avait une planche à la maison, ne m’ont pas amené bien loin. À la réflexion faite, plutôt que de glisser, je préférais voler comme une libellule en zigzaguant à toute vitesse entre les maisons et les rangées d’immeubles. Lorsque la lumière s’assombrit et que les nuages sont denses, la ville prend une ambiance tourmentée et les couleurs de la végétation s’intensifient. Un peu plus loin dans les rues d’Ikegami lorsque l’on s’approche de la gare, j’aperçois une vieille résidence de couleur turquoise. Cette couleur inhabituelle et les formes angulaires des balcons me tapent à l’œil. C’était peut être dû à la lumière sombre du soir, mais j’ai trouvé une beauté certaine dans cette vieille résidence.

Depuis que j’ai écouté l’album Swimming Classroom du groupe electro-pop Macaroom, je suis leurs nouvelles sorties très attentivement car j’y ressens une inventivité qui me plait beaucoup, que ça soit dans les compositions musicales toujours impeccables de Asahi ou pour la voix de Emaru. Le groupe sort pratiquement à la suite deux nouveaux très beaux morceaux en single, qui sont en fait des collaborations. Kodomo no Odoriko invite Toshiaki Chiku, du groupe Tama (originaire de Saitama) comme interprète principal du morceau, avec Emaru en accompagnement vocal. J’aime en général beaucoup les morceaux chantés à deux voix, surtout quand elles sont très différentes. La voix de Toshiaki Chiku 知久寿焼 est très particulière et de ce fait accroche tout de suite l’attention. Sur la vidéo de Kodomo no Odoriko, les danses étranges de Emaru donnent quelque chose de magique au parcours de la petite fille dans la ville. Comme sur le morceau Tombi sur l’album Swimming Classroom, j’adore les danses libres et spontanées de Emaru. Le deuxième morceau récemment sorti le 15 mai s’intitule Body of water et est une collaboration avec le groupe électronique écossais Post Coal Prom Queen. Lily Higham chante d’abord en anglais dans une ambiance musicale brumeuse et elle est suivie par la voix rappée chuchotée de Emaru en japonais. C’est une jolie association. Ces deux morceaux me poussent à explorer un peu plus la discographie de Macaroom et je continue avec le morceau Mother sur la partie (a) d’un album en trois parties intitulé official bootleg. Comme sur les autres morceaux, la composition musicale de Asahi mélange élégance et sophistication. Les mouvements de voix en duo sur ce morceau et l’utilisation de mots qui semblent parfois inventés tout en étant proches du japonais sont très intriguants. Ce morceau prend tranquillement sa place dans notre cerveau lorsqu’on l’écoute. Maintenant, j’écoute les morceaux du mini album Cage Out qui transforme des morceaux de John Cage en des nouvelles versions pop, mais qui restent tout de même très expérimentales. Encore une fois, ces morceaux à deux voix sont très atypiques et ont quelque chose de très attachants.

Pour terminer, certains l’auront peut être déjà remarqué, j’ai créé une page enquête en lien ci-dessus dans la barre de menu. Il faut quelques minutes seulement pour y répondre. Cette enquête est un essai qui me permettra, je l’espère, de mieux connaître les visiteurs de Made in Tokyo. Elle reste anonyme et chaque champ ne demande pas une réponse obligatoire. On peut par contre laisser un surnom ou un nom de code si on le souhaite, mais ce n’est pas obligatoire. Si j’ai assez de réponse, je ferais certainement un compte-rendu dans quelques temps.

un nid de pigeons à Okutama

Les fameuses feuilles rouges et jaunes des forêts japonaises sont un peu en retard cette année. Heureusement, car on aurait loupé le coche cette année, car les dimanches du mois d’octobre et de novembre étaient relativement bien occupés. Nous partons donc très tôt le matin ce premier dimanche du mois de décembre vers les montagnes de Okutama. Nous sommes toujours dans la préfecture de Tokyo mais très à l’Ouest, dans la région des origines de la rivière Tama. En sortant de l’autoroute au niveau de Hinode, près de la petite ville de Fussa, nous partons vers Ome et longeons les courbes de la rivière de Tama qui nous amène au lac Okutama. Nous n’irons pas jusqu’au lac et nous nous arrêterons plutôt en route à Hatonosu keikoku 鳩ノ巣渓谷, signifiant la vallée du nid de pigeons. L’histoire dit que deux pigeons avaient élu domicile dans un sanctuaire du village et que les villageois protégeaient ces oiseaux « spirituels ». Le petit sanctuaire est perché sur un grand rocher au bord de la rivière. On l’aperçoit depuis un pont suspendu au dessus de la rivière. Comme je l’indiquais au tout début du billet, en cette saison, les arbres prennent de belles couleurs et les rouges semblent même exagérés. On peut escalader gentiment quelques rochers pour descendre vers le cours de la rivière, histoire de vérifier avec les doigts la température de l’eau. La vue sur les falaises creusées par la rivière est très belle depuis ce point. Le barrage que retient et régule l’eau depuis le lac Okutama-ko tient bon heureusement, mais il est indiqué qu’il est fortement déconseillé de s’approcher de la rivière pendant les périodes estivales. Près de la rivière, se trouve un vieil hôtel vide. Ce bâtiment de béton, construit avec plusieurs dépendances au bord de la falaise à quelques mètres de la rivière et près d’une grande cascade, semble être complètement abandonné. On peut apercevoir l’intérieur à travers les baies vitrées, notamment une grande salle en tatami qui devait servir pour des célébrations. Je ne sais pas pour quelle raison les opérations de cet hôtel se sont arrêtées, l’endroit est pourtant assez bien desservi par une ligne de train avec une station à quelques pas de là et par une route avec arrêt de bus. L’hôtel est tout de même situé dans un creux assez sombre qui n’est pas des plus agréables et il a dû subir les conséquences de la construction d’un hôtel plus grand et plus récent un peu plus en amont de la rivière, près du pont suspendu. Autour du vieil hôtel, tous les petits commerces se sont également éteints. On croirait un village fantôme. Ce style de constructions bétonnées venant gâcher une partie du paysage qu’elles veulent desservir n’est pas rare au Japon. Accéder à la beauté des paysages japonais passent par l’abstraction, extraire de son champ visuel tous les éléments perturbateurs pour se concentrer sur les éléments de beauté. La photographie le permet très bien, d’une manière très superficielle d’ailleurs, car elle efface tout ce qui fait la « beauté triste » de ces paysages.

Nous remontons ensuite vers le pont suspendu. Il faut le traverser pour atteindre un petit chemin longeant la rivière offrant un joli point de vue sur les feuilles d’automne. Le pont suspendu n’a absolument rien de dangereux mais je ne fais pas le fier en le traversant. J’ai le vertige et Zoa est d’ailleurs malheureusement comme moi, ce qui n’est pas le cas de Mari. Nous traversons donc, Zoa et moi, au milieu du pont étroit sans trop s’approcher des bords, pendant que Mari rigole doucement derrière. Ce n’est pas le fait que le pont bouge sous nos pas qui me donne le vertige, c’est la potentialité de tomber dans le vide. Je n’ai aucune sensation de vertige en haut de la tour Tokyo Skytree pourtant beaucoup plus haute que ce petit pont de rien du tout, car l’espace y est confiné. Bref, nous réussissons bien sûr notre traversée « périlleuse » et accédons à une très belle vue de la rivière et des feuilles rouges depuis un terre-plein sur les rochers. Depuis le pont suspendu que l’on aperçoit depuis la rivière, on attend soudainement un faible bruit de moteur. Un jeune couple avait sorti d’une grosse boîte en forme de valise un drone qu’ils font décoller à la verticale depuis le pont. Le drone part ensuite en reconnaissance au dessus de la rivière. L’objet est en fait assez bruyant. Des gens à côté de nous sur le terre-plein chuchotent en se demandant si c’est bien autorisé de faire voler des drones à cet endroit. En dehors des villes, je me dis qu’il ne doit pas y avoir de problèmes. Mais je m’imagine dans quelques années quand l’objet sera devenu plus populaire et se démocratisera, les paysages seront peut être envahis par ces frelons motorisés.

Nous reprenons la route du retour en fin d’après-midi mais pas trop tard pour éviter les inévitables bouchons sur l’autoroute Chuo qui nous ramène vers Shinjuku. Avant cela, nous prenons un café dans une maison de bois peinte de noir près de la station de Hatonosu. Des groupes de promeneurs en montagne y font également une escale avant de prendre le train du retour. Ils doivent revenir du mont Mitake tout proche. La prochaine fois, nous irons peut-être au mont Mitake ou vers le lac Okutama.


Je n’écoute en général pas les podcasts sur le Japon ni ne regarde les chaînes YouTube de français ou d’étrangers au Japon, car je ne pense pas y apprendre grand chose de nouveau. J’ai tout de même découvert deux podcasts francophones que j’aime beaucoup et que j’écoute épisode après épisode depuis plusieurs semaines déjà. Il s’agit des podcasts Gaijinsan et Yabai, démarrés il y a quelques mois de cela cette année. Gaijinsan est un podcast mené par Vince, Mat et Nico. Précisons que le san du titre du podcast fait référence au nombre d’intervenants, 3 personnes donc, plutôt qu’au suffixe de politesse pour les personnes. Le podcast aborde divers sujets de l’actualité au Japon, à travers bien entendu le prisme de l’expérience personnelle de chacun des intervenants. Le ton est assez sérieux, documenté et très agréable. Beaucoup des sujets abordés me sont très familiers, mais j’y apprends tout de même de nombreuses choses. Surtout, le podcast ne lance pas des opinions définitives sur les sujets qu’il aborde. C’est un travers de beaucoup d’étrangers au Japon que d’établir des vérités définitives sur ce pays en généralisant une expérience personnelle qui est de toute manière limitée. On échappe à cela sur ce podcast, peut être parce qu’il y a une bonne balance entre des intervenants ayant vécu depuis plus de 10 ans ici, et d’autres arrivés plus récemment. On retrouve ce même équilibre sur le podcast Yabai, qui personnellement me fait beaucoup rire. Il couvre également des sujets divers d’actualité japonaise, mais souvent des choses un peu plus futiles, des anecdotes parfois. En fait, il y a un mélange avec d’autres sujets plus sérieux et encore une fois bien documentés, mais les deux intervenants Remka et Ludo enregistrent leurs podcasts dans des bars ou cafés en terrasse à divers endroits de Tokyo, donc l’ambiance y est beaucoup plus relaxée et nonchalante. Et même bruyante parfois, mais ça contribue à l’ambiance générale du podcast qui me rappelle mes premières années à Tokyo, car je vais beaucoup moins souvent dans les bars de Tokyo maintenant. Il y a, à chaque fois, un invité au podcast, souvent un pote d’un des deux intervenants, qui nous raconte son expérience de vie au Japon. On passe bien entendu par la question du pourquoi être venu au Japon, qui est toujours la question la moins intéressante de l’interview. On me pose également très souvent cette question et je me prends souvent les pieds dans le tapis avec une explication bancale que personne ne semble croire (ou à moitié). Ces derniers temps, je finis par répondre à l’interrogative quand on me pose la question, genre: « Et bien oui, qu’est qui a bien pu me faire venir vivre au Japon? ». Si je le savais moi même … De toutes façons, c’est désormais de l’ordre de l’inconscient.


des formes enchevêtrées

Je revisite rapidement les formes enchevêtrées du Sunny Hills de Kengo Kuma. Rapidement car je suis en vélo et je ne perds pas de temps pour faire un détour vers Jingumae pour aller voir une fresque murale aperçue rapidement en voiture un peu plus tôt dans la journée. Il faisait un temps des plus agréables pendant le long week-end dernier pour se promener en vélo. La fresque murale est de Zio Ziegler, artiste peintre et sculpteur américain vivant actuellement à San Francisco. Elle se trouve sur un des murs du magasin BEAMS à Harajuku et vient apparemment accompagner une série de chaussures Vans reprenant ces motifs graphiques.

Je tente très peu les photographies de nuit à part cette fois à Kabukichō avec Eddie. Et quand je me lance dans les photographies urbaines de nuit, c’est plutôt en noir et blanc. Des photographes de rues comme Lukasz Palka et Masashi Wakui sont vraiment excellents pour leurs photographies prises dans le Tokyo nocturne, notamment dans les quartiers lumineux et animés de Shinjuku. Il y a très certainement un travail de post-production important sur le rendu des couleurs, pour cet effet bleuté notamment sur les photographies de Masashi Wakui. Ce type de filtres rend très bien quand on n’en abuse pas et qu’il y a un bon équilibre, ce qui est le cas à mon avis sur les photographies de Masashi Wakui. Sur son blog, Lukasz Palka publie un article intéressant sur un sujet que je mentionnais dans certains de mes billets précédents, à savoir « photographies et médias sociaux », ou comment éviter la course aux « likes » en restant authentique. Il y a une comparaison bien vue qui m’a bien amusé entre le nattō et le popcorn, où le popcorn serait bien entendu ce qui s’apprécie dans son immédiateté et rapidement comme les photographies que l’on trouve en masse sur les réseaux sociaux (attention à l’indigestion) et le nattō, plus difficile d’accès et complexe. Bien que l’auteur ne dise pas clairement dans quelle catégorie il souhaite appartenir, on devine fortement un attrait pour le nattō, bien qu’il semble difficile de s’échapper de l’eye candy. C’est d’ailleurs un peu la limite de ce genre de démonstrations. Une chose est sûre en ce qui me concerne, je ne sais pas faire de l’eye candy, tout simplement car je ne m’y connais qu’assez peu en techniques avancées photographiques et je ne me verrais pas attendre dans une rue, avec un trépied, le moment décisif. Je préfère le mouvement. Mais ceci étant dit, j’apprécie l’approche suivie par Lukasz Palka, notamment cette série sur les toits des buildings. À vrai dire, je me fais du mal en regardant ces photographies, car ça donne envie de rechercher la photographie « marquante », dont on se souviendra. Je n’ai malheureusement pas ce talent ni le sens de la dedication nécessaire à ce genre d’exercice. À vrai dire, un certain nombre des photographies de Lukasz Palka montrent un Tokyo actif et animé, tandis que mes photographies montrent un Tokyo ennuyeux et sans éclats. Ou plutôt, l’éclat est presqu’indicernable à moins qu’on y regarde bien. Je discute, je discute, mais c’est déjà l’heure de dîner et je reprendrais bien un peu de nattō ce soir.

why can’t we look the other way

C’est un sentiment assez étrange de passer autant de temps sur Made in Tokyo, sans que ça soit visible puisque je nettoie, corrige mes anciens billets, le format, les fautes d’orthographe parfois ou des liens erronés. Je fais des sauvegardes du contenu du blog en cas d’incidents, des actions élémentaires qu’il faut penser à effectuer régulièrement. Les espaces Gallery et une ancienne Gallery privée sont également supprimés du site web, ce qui allège grandement la configuration de mon espace internet. Allégé est un bien grand mot car 14 années d’activités internet m’amènent à presque 5 Giga de contenu, en très grande partie les photographies montrées sur le blog.

Le fait de se consacrer au blog plutôt qu’aux réseaux sociaux que j’ai pratiquement abandonné semble à contre courant. Mais pourquoi ne pourrait on pas regarder dans l’autre direction, à contre courant. Cet article lu récemment sur le journal en ligne Huffington Post français intitulé « Les réseaux sociaux sont en train de mourir » me rassure un peu. On y décrit ces réseaux sociaux comme « une fenêtre sur le bruit du monde » où l’on y recherche « au milieu d’une montagne d’ordures le petit caillou qui brille ». Il y a une certaine exagération dans ces mots, mais cette image est cependant très véridique. On nous dit ensuite « ce manège creuse peu à peu notre mésestime de nous. Nous savons que nous perdons du temps [sur les réseaux sociaux] mais au fond, nous n’avons peut être rien de mieux à faire ». C’est cette prise de conscience personnelle qui m’a fait m’écarter d’Instragram par exemple. Je me suis dit que j’avais certainement mieux à faire que de feuilleter les pages Instagram de manière passive et machinales, sans que cela m’apporte grand chose en terme d’inspiration personnelle.

Et je ne sais pas pourquoi, mais l’envie me prend en écrivant ce billet d’écouter L7, l’album Bricks Are Heavy sorti en 1992.

fin de matsuri

En fin de journée, dans une petite rue de Hiroo, devant l’école primaire Rinsen, le matsuri d’automne du quartier touche à sa fin. Des tables basses sont dressées sur des toiles bleues temporaires pour les porteurs de mikoshi qui ont parcouru les rues du quartier pendant les deux jours du week end. On les a croisé plusieurs fois à divers moments de la journée, au hasard de nos déplacements du week end. On les entendait également au loin depuis le balcon de notre appartement. Il y a d’abord le premier cortège le matin avec un mini mikoshi porté par les enfants, et ensuite celui porté par les adultes jusqu’à la fin de journée. Je n’ai pas pu l’observer cette fois-ci, mais je me souviens il y a quelques années avoir assisté à un rassemblement de plusieurs cortèges sur la grande avenue Meiji, près du centre de Shibuya. Les mikoshi de plusieurs quartiers limitrophes se regroupaient sur l’avenue en fin de journée pour former une espèce de danse. Les cortèges se tournaient autour en chantant au croisement de Namikibashi. Il y a deux ans, j’avais sorti l’appareil photo argentique pour prendre en photo le cortège du quartier de Daikanyama. Ces matsuri d’automne ayant lieu à la mi-septembre sonnent la fin de l’été.

Je viens enfin de terminer une opération de longue haleine dans les coulisses du blog. Il s’agissait de supprimer l’utilisation du software de galerie de photos nommé Gallery, qui était devenu obsolète. J’utilisais Gallery depuis les débuts du blog en 2003 jusqu’à l’année 2008. A cette époque là, je partageais mes photographies principalement sur Gallery et je les montrais en lien sur le blog sous WordPress (ou Movabletype avant) sans les uploader directement sur WordPress. Elles étaient en version grand format de 900 px ou 1000px sur Gallery tandis que je montrais des versions réduites de 600px sur le blog WordPress pour des raisons de bande passante. Depuis 2009, j’ai commencé à montrer directement les photographies en grand format sur le blog et l’utilisation de Gallery était devenu par conséquent redondant et j’ai stoppé son utilisation. Il me restait à migrer toutes les photographies de 2003 à 2008 de Gallery vers WordPress. C’est un travail qui m’a pris des années (en discontinue bien entendu) car il fallait mettre à jour chaque billet un à un dans WordPress en uploadant les photos correspondantes au billet. J’ai enfin terminé cette opération le week end dernier et mettant à jour les derniers billets des années 2007 et 2008. Du coup, toutes les photos du blog sont centralisées dans WordPress qui devient l’unique software utilisé sur ce site web, et j’ai supprimé les pages de Gallery. Tout comme la suppression de mes comptes Tumblr ou Instagram, la suppression du software Gallery vient simplifier un peu plus ma présence Internet et la représentation de mes photographies.

Dans la série des excellents albums que je ne découvre que 15 ans après, il y Turn On the Bright Lights des new yorkais d’Interpol. J’aurais certainement adoré découvrir cet album en 2002 au moment de sa sortie, mais je ne le fais que maintenant. J’aime la force qui se dégage des guitares et ce ton de voix désespéré du chanteur Paul Banks. Sur le morceau « The New », il y a une sonorité de guitares tout en puissance et en distorsions passagères qui me rappelle avec bonheur le son de Pixies. Mais Interpol garde un style bien personnel et on ne peut pas dire que le disque respire la joie de vivre. Pour ceux qui pourrait se demander quel est mon état d’esprit à l’écoute de ce type de musique sombre et désespéré ces derniers temps (après Vulnicura de Björk dans un tout autre style), disons que ça a, en fait et heureusement, l’effet totalement inverse sur moi. Et je vais même enchainer avec Closer de Joy Division. Mais avant cela, il faut que je creuse un peu plus la musique de Interpol avec l’album sorti juste après Antics. Je n’arrive malheureusement pas à le trouver au Disc Union du coin.

Pour terminer le billet, les quelques photographies ci-dessus montrent des vues du Mont Fuji et de la côte du Shonan depuis Enoshima, mais encombrées par des obstacles (en référence indirectes à deux titres Obstacle 1 et 2 de cet album d’Interpol).