your eyes are flashing like traffic lights

Je joue une fois encore avec le décor urbain tokyoïte en mélangeant et en superposant les images pour brouiller les pistes. Nous sommes bien à Tokyo sur toutes ces photographies mais à des endroits très différents et éloignés. De photographies prises à Shinagawa et à Haneda, nous allons ensuite sur les deux dernières photographies vers la banlieue de Tokyo près des montagnes, dans le restaurant japonais Toutouan de la petite ville de Akirunoshi あきる野市. Ça doit être la quatrième ou cinquième fois que nous y allons pour, à chaque fois, des réunions de famille après être passé au cimetière. Toutouan 燈燈庵 est un havre de paix. La vieille bâtisse du restaurant est entourée d’un jardin avec allées sinueuses et forêts de bambou. On y mange très bien, la cuisine y est très raffinée. A l’entrée du restaurant se trouve une petite boutique d’objets en porcelaine et en verre. On trouve également dans cette boutique quelques magazines ou livrets nous parlant du restaurant. Un classeur au format A4 posé sur la grande table en bois de la boutique m’intrigue un peu. En jetant un œil à l’intérieur, on découvre des photographies du restaurant à différentes saisons ainsi que des photographies des employés et cuisiniers à l’œuvre. Elles sont l’œuvre de Lionel Dersot. Il y a de cela plusieurs années, je suivais régulièrement son blog, attaché au journal en ligne lemonde.fr, qu’il appelait Journal de résidence. On le suivait dans ses déambulations dans Tokyo, mais il nous parlait surtout de cette ville d’une manière piquante, ce qui n’était pas très fréquent dans la blogosphère française au Japon. Il n’écrit plus sur ce blog depuis quelques temps. La plupart des blogs sur Tokyo ou sur le Japon que je lisais régulièrement il y a dix ou quinze ans sont malheureusement devenus inactifs ou ont tout simplement disparu. Les photographies à Shinagawa sont prises dans un restaurant de type izakaya dans un des buildings de la gare JR, au niveau des quais du Shinkansen. Nous sommes éclairés par une lune de papier japonais et avons une vue sur des rayons de bouteilles de saké, ce qui me laisse penser que la majorité de l’activité de ce restaurant doit être le soir lorsque les employés de bureaux des tours voisines d’Intercity terminent leurs longues journées de labeur. La photographie de la toiture courbe de l’aéroport joue comme un trait d’union entre ces deux mondes tokyoïtes. Toutes les photographies de ce billet, en plus du parasitage par superposition d’images des feux de la ville, sont légèrement teintées d’une couleur rose pour faire le lien avec la musique qui va suivre.

La chanteuse J-POP Kyary Pamyu Pamyu きゃりーぱみゅぱみゅ (de son vrai nom Kiriko Takemura 竹村 桐子), fer de lance du mouvement kawaii de Harajuku, n’est plus à présenter tant sa renommée dépasse depuis plusieurs années les frontières du Japon. On ne peut pas dire que je sois un fervent amateur ni que je suive sa carrière et ses disques avec attention, mais j’ai toujours gardé une oreille même distraite sur les créations pop électronique de Kyary, épaulée depuis ses débuts par le compositeur et producteur Yasutaka Nakata 中田 ヤスタカ, également aux manettes d’autres formations J-POP populaires comme Perfume. Autant je ne trouve pas beaucoup d’intérêt pour la musique sans profondeur de Perfume, autant certains morceaux de Kyary m’ont plu de manière ponctuelle au fur et à mesure des années. Je reconnais également une personnalité et une authenticité dans sa manière d’être, correspondant à sa musique. D’abord découverte dans les rues de Harajuku, elle n’était pas une pure création marketing. A ses débuts, il y avait quelque chose de novateur dans ce style, quelque chose d’un peu décalé, même dans la surdose générale de kawaii de cette musique. On remarquait parfois ce décalage dans sa façon de chanter ou dans l’imagerie utilisée. Malheureusement, ce décalage n’est pas constant et de nombreux morceaux sont je trouve assez peu intéressants. Son style ne s’est pas vraiment renouvelé d’où une certaine perte de popularité ces dernières années. Je pense que la machine marketing a poussé un peu trop loin les recettes des premiers morceaux à succès. Nous l’avions aperçu dans les rues de Omotesando pour un défilé d’halloween. C’était en 2012, la période de son pic artistique de l’époque de Fashion Monster ファッションモンスター.

Kyary vient de sortir son nouvel album Japamyu じゃぱみゅ le 26 septembre et je suis agréablement surpris. Attention, en prélude à ce qui va suivre, la musique de cet album est dans la continuité du style ultra-pop avec voix aiguë et style kawaii de l’ensemble de son œuvre. C’est un style aux antipodes de la musique rock indépendante ou électronique que j’écoute d’habitude. Cet album Japamyu est d’ailleurs le premier album de Kyary que j’écoute en entier, donc je ne peux pas vraiment comparer avec ses autres albums. Japamyu commence avec un court morceau intitulé Virtual Pamyu Pamyu バーチャルぱみゅぱみゅ pratiquement instrumental ressemblant à la musique d’un jeu vidéo de style shoot them up et prend ensuite des sonorités un peu plus pop. A vrai dire, ce premier morceau me surprend, mais c’est moins le cas des suivants qui me donnent l’impression de déjà les connaître et qui sont beaucoup plus classiques du style electro-pop sucré qu’on lui connaît. En fait, ce sont des singles déjà sortis auparavant, il y a longtemps même pour Harajuku Iyahoi 原宿いやほい, que j’avais d’ailleurs acheté sur iTunes à l’époque de sa sortie. J’aime beaucoup ce morceau, notamment pour certains passages où elle semble chanter un peu faux dans les couplets. C’est ce style un peu « off », en décalage, qui m’attire dans certains morceaux de Kyary. Il y a un certain nombre de morceaux japonisants également sur cet album, assez concis dans l’ensemble d’ailleurs, ce qui est une bonne chose. Certains sons électroniques me rappellent un peu ce que pouvait faire Suiyoubi no Campanella sur certains de leurs albums. Il y a un côté très ludique dans les enchaînements électroniques et la voix de Kyary sur un morceau comme Oto no Kuni 音ノ国. Un des morceaux de l’album que je préfère est le morceau intitulé Enka Natorium 演歌ナトリウム pour ses couplets parlés-rappés et son refrain aux accents de musique traditionnelle mais modifié électroniquement. Je me suis dit en écoutant ce morceau qu’elle devrait explorer un peu plus cette piste musicale, différente de ce qu’elle fait d’habitude. Ce morceau et celui d’avant Chami Chami Chamin ちゃみ ちゃみ ちゃーみん m’ont convaincu que cet album valait le coup d’entrer dans cet univers musical. Ce sont les deux meilleurs morceaux de l’album, à mon avis. Même si je ne me sens pas vraiment à ma place dans cet univers musical, je ne peux m’empêcher de vouloir y retourner.

following some dance of light

Deux morceaux de Dream Pop accompagnent dans ma tête ces quelques images de Omotesando et de Harajuku: le morceau The Trip par Still Corners sur l’album Strange Pleasures (2013) et le morceau It’s late par A Beacon School sur l’album COLA (2018). Je n’écoutais pas ces deux morceaux pendant que je marchais dans ces rues, mais lors du développement des photographies de retour à la maison. Les photographies que je montre sur mes billets ne sont en général qu’une petite portion du total des photographies que je prends dans la journée, peut être moins de dix pour cents. J’aime à penser que la musique que j’écoute au moment du développement des photographies conditionne leur traitement et la sélection de celles que je montrerais ensuite sur Made in Tokyo. Ces deux morceaux se basent sur des motifs musicaux qui se répètent sans arrêt et deviennent entêtants. Ces motifs viennent comme s’imprimer dans le fond du cerveau et finissent par se faire oublier car il deviennent omniprésents. J’écoute encore ces deux morceaux dans la voiture à Karasuyama, la montagne des corbeaux même s’il n’y en a aucun cette nuit là. J’attends alors qu’il pleut dehors, sans arrêt presque depuis plusieurs jours qui doivent maintenant être des semaines. J’écris ces lignes assis sur le fauteuil du conducteur dans un parking lambda à 300 yens la demi-heure. J’écris en regardant ces images sur l’iPad et en réfléchissant à ce qu’on peut bien écrire sur ces photographies, sur des lieux pris maintes fois en photographies, même si chaque photographie est différente de la précédente et que l’on découvre toujours de nouveaux lieux, ou des lieux qui ont changé. Certains lieux ont disparu ou été transformés car ils n’avaient pas fait leurs preuves. Ce sont souvent les couleurs et la lumière qui attirent mon œil photographique. Par exemple, quand la lumière est claire et océanique comme sur la première photographie. Quand des couleurs dorées viennent contraster avec les murs grisâtres. Quand les dégradés de couleurs se mélangent sur les Nike Air More Uptempo alignées sur la devanture d’une énième boutique de sneakers. Quand le rose devient excessif à l’intérieur d’une boutique de Ura-Harajuku 裏原宿. Quand les lumières le soir viennent danser entre les buildings de verre. Quand les buildings de verre viennent exagérer leurs couleurs et reflètent sur leurs surfaces les lumières dansant entre les nuages. Il pleut toujours dehors sur le parking. La Dream Pop passe maintenant le relai aux morceaux Shoegaze de Yuragi 揺らぎ sur le très bel EP night life (2016). Je dirais même que la beauté de ce mini-album est saisissante. La voix frêle de la chanteuse Mirai Akita venant se confronter à la dureté du son des guitares. Les guitares sont parfois accueillantes mais la tension est toujours palpable avant les déchaînements d’électricité. La vie la nuit devant ce parking est celle d’un bureau du journal Asahi Shinbun. Trois hommes semblent occupés à l’intérieur. Une dizaine de mobylettes sont garées devant le bureau, prêtes à être utilisées. Elles partent et reviennent les unes après les autres pour ce qui doit être la livraison de l’édition du soir. La pluie fait enfin une trêve et c’est enfin l’occasion de sortir de la voiture pour marcher un peu dans le quartier. Je remets la musique de Yuragi dans les écouteurs cette fois-ci. J’ai amené mon appareil photo comme pratiquement tout le temps, mais je ne l’emporte pas avec moi pour cette courte marche. Pourtant des photographies de nuit aurait pu bien correspondre avec la musique de ce EP appelé night life. Je me dis qu’aucune photographie prise ce soir ne viendra égaler le moment passé à écouter ces morceaux dans le noir en marchant parmi les quelques autres personnes qui rentrent chez eux à pieds, à vélo ou attendent le bus.

combat perpétuel

Il y a des périodes où l’envie de casser les images prend le dessus, de les noircir pour en faire disparaître le sens et la représentation. J’ai eu maintes fois l’envie de montrer sur un billet de Made in Tokyo des photographies complètement noires. Pas de simples rectangles noirs créés de toute pièce mais des photographies de rues complètement noircies pour donner une matière homogène noire. J’arrive ici, comme à chaque fois que je travaille les images, à retenir le cri, mais c’est un combat perpétuel. Il en reste trois images de rue en interférence.

Photographie du groupe Kinoko Teikoku tirée du site internet du groupe à l’occasion de la sortie de leur nouvel album. La photographie est prise sur le pont reliant Namikibashi à Daikanyama, près de la sortie Sud de la station de Shibuya.

J’écoute maintenant l’album Eureka ユーリカ de Kinoko Teikoku きのこ帝国 sorti en 2013. Certains des morceaux, ceux que je préfère, sont parlés plutôt que chantés, sur le bruit des guitares qui finit parfois par prendre le dessus, comme sur le premier morceau de l’album Yotaka 夜鷹. Mais les guitares sont parfois claires et étincelantes, ce qui fait un joli contraste avec la voix volontairement monocorde de la chanteuse (également actrice apparemment) Chiaki Satō 佐藤 千亜妃. Le troisième morceau Haru to Shura 春と修羅 (tiens, le même titre que l’album de Haru Nemuri) est certainement mon préféré, pour la phrase qui envoie tout balader なんかぜんぶめんどくせえ (qu’on pourrait traduire par: tout est chiant). Ce titre Haru to Shura renvoie en fait à une collection d’un poète japonais nommé Kenji Miyazawa et Shura pourrait se traduire par « bataille incessante », qui correspond à la brutalité certaine des paroles de cette chanson évoquant un certain printemps 2009 pendant lequel la chanteuse évoque le dégoût d’une personne qu’elle aurait envie de dégommer avec une batte de baseball. On n’en saura pas plus et on espère que ces paroles de chanson ne sont que fiction. Le Shura dont parle le poète Miyazawa dans ses œuvres fait référence à des divinités bouddhistes appelées Asura, qui sont en combat perpétuel. Quelques morceaux de l’album, comme le quatrième morceau Kokudou Slope 国道スロープ ont un son très rock indé 90s ce qui n’est pas pour me déplaire, mais d’autres prennent une ambiance beaucoup plus particulière, comme le morceau reprenant le titre de l’album, qui est assez fascinant et me rappelle un peu un ancien morceau de Radiohead à l’époque où ils ne fonctionnaient qu’avec guitares et batterie. L’album m’intéresse moins par contre quand il part sur des tendances pop rock dans la deuxième partie de l’album avec les deux morceaux Fuukasuru Kyoushitsu 風化する教室 et Another World. Ils ne sont pas désagréables à l’écoute mais amenuisent un peu la force de l’ensemble de l’album. Je préfère les deux morceaux qui terminent l’album, Musician ミュージシャン, beaucoup plus sombre jusqu’à un final en décrochage, et Ashita ha subete ga owaru toshite 明日にはすべてが終わるとして qui termine l’album. Ce morceau m’évoque le plaisir des derniers instants avant que tout se termine, c’est le sens du titre du morceau.

永遠の門

Les photographies ci-dessus sont prises à Shinjuku mais à des endroits différents. Ce n’est pas la première fois que je prends en photographie cette dépendance du temple Taisōji 太宗寺, situé dans une rue parallèle au parc Shinjuku Gyoen. J’aime les formes courbes blanches de ce bâtiment que l’on peut observer depuis l’intérieur du cimetière. J’hésite toujours un peu à rentrer dans les cimetières mais il n’y a personne cette matinée là, donc je me permets d’y entrer discrètement sans faire un bruit. Le nombre des années vivant au Japon n’autorise pas l’irrespect des lieux. L’autre photographie est prise sur un petit parking en face d’un vieux restaurant italien où je suis entré une fois avec des amis photographes amateurs qui avaient exposé à Shinjuku à la galerie Place M. J’ai depuis perdu leurs traces. Plutôt que de prendre le vieux restaurant en photographie, j’étais plutôt intéressé par le mur végétal.

Je découvre l’atmosphère instrumentale post-rock de World’s End Girlfriend ワールズ・エンド・ガールフレンド, projet musical solo de Katsuhiko Maeda 前田勝彦, sur l’album The Lie Lay Land sorti en Février 2005. Tout comme pour l’album Pink de Boris sorti cette même année 2005 et que je ne découvre que maintenant plus de 10 ans après, j’ai l’impression d’être passé à côté de beaucoup de bonnes musiques indépendantes japonaises à l’époque. Le premier morceau de l’album The Lie Lay Land que j’écoute avec passion en ce moment s’intitule Phantasmagoria Moth Gate. Comme son nom l’indique, il ressemble à une porte, mais qui parait d’abord infranchissable, comme une épreuve d’initiation, pour protéger un trésor ou bien un lieu où il ne faut mieux pas aller. Le titre du deuxième morceau We are Massacre n’est pas beaucoup plus accueillant mais le morceau en lui même est beaucoup plus mélodique avec instruments à cordes et batterie lente. L’ambiance n’en reste pas moins sombre et inquiétante avec de nombreuses incrustations de voix qui semblent être tirées d’un film, d’épouvante peut être. Mais ces voix ne prennent pas le dessus sur la musique qui domine le tout, comme si cette musique s’imposait volontairement au dessus de souvenirs qu’on aimerait oublier, de mauvais rêves qu’on voudrait repousser au fin fond du cerveau mais qui essaient pourtant de resurgir. Cette musique est très cinématographique et hantée. Elle est très attirante également. Elle est superbement exécutée et dense. Me vient parfois en tête la musique post-rock de Godspeed You! Black Emperor mais avec ici moins de guitares. L’atmosphère de ce disque est très changeante allant au sein d’un même morceau de l’acoustique ou du violon vers des sons plus électriques ou même des passages électroniques. On dirait que la musique est enregistrée par temps d’orage où des bourrasques de vent viennent parfois bousculer le morceau vers d’autres cimes. C’est tout cela que l’on retrouve dans le troisième morceau au titre encore plus inquiétant Satan Veludo Children. Ce morceau se termine même avec des cuivres pour achever ce mélange sonore atypique. Cet univers onirique continue sur les autres morceaux de l’album. Avec Garden in the ceiling, on a l’impression de pénétrer dans un grenier peuplé d’objets étranges, une ancienne chambre d’enfant dans laquelle les ombres et le souvenir des voix resteraient encore imprimées sur les murs et les objets. The Owl of windward revient vers les cuivres qui mènent subtilement le morceau au dessus de toutes sortes de bruits aux airs diaboliques. On devine les cris d’un chat noir et des mouvements de balançoire. On essaie de deviner dans cet univers sonore des scènes de films aux coloris sépia d’une fin d’après midi. Avec Scorpio Circus, commencent ensuite une série de morceaux monumentaux par leur longueur de plus de dix minutes. Ils reprennent les éléments précédents dans une interprétation fleuve, alternant les moments d’accalmie et les chutes dans les précipices. Des décrochages sonores viennent également perturber le morceau. Song cemetery est un morceau plus court construit d’une mélodie calme et délicate, avant de reprendre un long morceau atmosphérique de 14 minutes. L’album se termine ensuite sur une mélodie apaisée comme une fin de film, une fin de rêve.

何とかくんは知らない

Ce dessin par Zoa date d’il y a plusieurs années. Nous l’avons retrouvé récemment déplaçant toutes sortes de livres et de cahiers dans sa chambre, cette petite feuille quadrillée recto-verso tombant soudainement sur le sol. J’aime beaucoup les têtes un peu inquiètes de ces trois petits personnages qui semblent se demander ce qui va bien leur arriver.

En alternance avec la musique sur-électrisée de Boris et avant de m’y replonger, je ressens le besoin d’alléger un peu la barque en se laissant amarrer à d’autres courants musicaux plus doux aux oreilles. J’écoute de temps en temps, mais assez régulièrement ces derniers temps, le morceau Turn up the music par Shachi. C’est un joli morceau d’électro pop avec quelques brins hip hop, dans l’ambiance urbaine de Shibuya pour ce qui est de la vidéo. La voix de Shachi ne force pas le trait mais sait se faire changeante dans le rythme, ce qui rend le morceau intéressant. La mélodie n’est pas spécialement des plus originales mais fonctionne bien avec cette voix et ce rythme. C’est une musique qui s’adapte bien à une petite promenade ponctuelle dans les rues de Tokyo par temps clair.