Septième et dernier épisode de cette petite série de photographies sur film prises avec un EOS10. J’aime m’écarter volontairement du digital de temps en temps et c’est ce que je fais de plus en plus avec le dessin. Mais je sens toujours le besoin de montrer des choses sur ce site web, malgré les nombreuses années d’existence, que je ne prends même plus la peine d’énumérer tous les ans (on en est à 12 années d’existence de Made in Tokyo, non-stop, sans trêves malgré l’envie parfois). Construire ce site doit avoir des vertus d’apaisement que je recherche inconsciemment, ou peut être cherche t’il à compenser une vocation manquée. Côté musique, j’écoute beaucoup le superbe EP de Kelela sur Warp intitulé Hallucinogen. J’adore cette voix et la construction des morceaux.
Catégorie : Musiques
city scape with film 7
Surrounded by cold seasonal rain
J’aime beaucoup et j’ai été surpris de découvrir ce panneau publicitaire revisité sur la première photographie. En pleine urbanité à Shimo Kitazawa, retrouver un petit moment de paysage dégagé et tranquille fait un peu de bien. On retrouve cette tranquillité contenue chez les deux personnages aux poissons sur la deuxième photo, dessinés sur une devanture. Cet air serein et détaché, ainsi que les deux poissons rouges sont intriguant. Peut être profitent ils du calme du matin avant le brouhaha de la journée et du soir dans les petits rues animées par la jeunesse de Shimo Kitazawa. On retrouve une ambiance marine sur la troisième photographie. L’ambiance y est aussi assez étrange. Je ne me souviens plus s’il s’agit d’un bar ou d’un restaurant, mais il est situé à quelques pas des personnages aux poissons. Si on continue un petit peu sur la même rue, le regard est attiré par une autre devanture fermée aux couleurs vives. On y devine une autre forme de poisson, mais cette fois-ci accompagnée de visages d’autres animaux comme ce singe sur la quatrième photographie. Les dessins s’improvisent ensuite en graffiti sur la cinquième photo et se transpose en formes viscérales sur le papier pour ma nouvelle forme organico-futuriste. Cette forme ressemble un peu plus à une forme vivante, une sorte de coeur avec toute sorte de tubes se mélangeant.
Je suis pris de passion soudainement pour quelques morceaux de rock par le groupe japonais 凛として時雨 (Ling Toshite Sigure), en découvrant un premier morceau intitulé SOSOS. je suis saisi par le rythme complexe des guitares, l’urgence que se dégage des morceaux de ce groupe indie. J’apprécie assez peu de rock japonais mais j’aime beaucoup celui-ci, notamment pour ce mélange des voix, masculine et féminine, frêles ou fortes comme des cris et même légèrement dissonantes.
Send the moon through the skylight
Parmi les photographies de ce billet, on retrouve la boite entrouverte du magasin Miu Miu par les architectes Herzog et De Meuron, juste en face de l’immeuble Prada aux faces de verres du même duo d’architectes. Sur le magasin de vêtements agnès b. les graffitis sur les parois vitrées sont organisées et changent un peu tous les jours. Ils ont finalement été complètement effacés aujourd’hui.
Je me replonge intensément dans la musique rock alternative de Sonic Youth en ce moment. Je me suis rendu compte que je ne connaissais bien que quelques albums comme Daydream Nation, Goo, Dirty, Experimental Jet Set, Trash and No Star que j’avais découvert au début des années 90 et que je continuais à écouter très régulièrement depuis, et Sonic Nurse un peu plus tard. Mais je connais assez peu le reste de l’immense discographie du groupe. Je comble ce manque petit à petit en découvrant Evol, Murray Street et quelques chansons de rather Ripped, notamment Reena avec Kim Gordon au chant. C’est un peu une « re »-révélation de ré-écouter la musique de Sonic Youth. Depuis ma première découverte du groupe, je me reprends de passion pour cette musique 25 ans plus tard. Et pendant que j’écoute cette musique, je dessine …
an empty space in consciousness
Nous sommes ici en quelques photographies entre les stations de Tachiaigawa et Aomono-Yokochō. Comme d’habitude pour mes promenades urbaines, je marche au hasard des rues en essayant de trouver des choses particulières, comme ces têtes d’éléphants aux portes d’un temple. En parlant d’univers particulier, je viens de voir le fascinant film de Quentin Dupieux Réalité, vraiment bizarre et passionnant. Je viens de le regarder deux fois de suite et le range parmi les films cultes. Je connaissais Quentin Dupieux à travers sa musique électronique sous le nom de Mr Oiso et quelques très bons morceaux comme Positif ou Steroids, mais j’apprécie encore plus son cinéma.
Can’t you see the walls are closing in
Après quelques années, je repasse dans ce quartier de Shibuya pour constater de l’état des fresques murales que j’avais pris en photos en 2007. Je ne sais pas combien de temps va survivre ce vieil immeuble rougeâtre à Udagawa-Cho sur la première photo, mais je ne lui prédis pas de longues années. Derrière cet immeuble en remontant un peu la rue, je revois la même longue fresque murale prise en photo à l’époque (Street Art 1 et Street Art 3), mais désormais recouverte en partie pas d’autres graffiti sans intérêt, ce qui est bien dommage, mais c’est la loi de la jungle dans ce mini-quartier « préservé » des graffeurs.
Musicalement, je n’étais pas parti à la recherche de nouvelles musiques depuis longtemps et ça fait du bien de s’y remettre un peu. Ce ne sont pas vraiment de nouvelles découvertes, mais je redécouvre Moderat avec un morceau de leur album II intitulé Bad Kingdom et Ultraίsta avec le morceau Bad Insect, deux très beaux morceaux que j’écoute sans fin en ce moment. Je continue avec un morceau encore plus particulier de Holden The Inheritors qui a un petit côté Autechre par la désynchronisation des sons qui tendent vers une harmonie qu’ils n’atteignent pas complêtement (V-proc de Autechre sur Draft 7.30 comme référence dans le domaine). Je continue avec un morceau électronique plus classique Zoetrope par Kings of the Mountains. Et pour terminer, et en plus calme, j’aime beaucoup le morceau électro japonais et la vidéo de Young Juvenile Youth (YJY) intitulé Animation. En faisant quelques recherches, il s’agit au chant de la soeur de l’acteur Shota Matsuda et donc fille de l’acteur Yusaku Matsuda que l’on pouvait voir dans le rôle de Sato dans le film Black Rain de Ridley Scott (que j’ai vu il y a pas longtemps d’ailleurs). Yusaku Matsuda est d’ailleurs mort jeune à l’âge de 40 ans et je découvre avec surprise qu’il est enterré dans le même cimetière que le père de Mari à Nishitama Reien près de Fussa et du mont Takao.