The silence before

Crystal Castles et leur album du même nom fut une révélation par le pouvoir de fascination de ses sons électroniques comme organiques, sorties de vieilles machines et par la voix frénétique d’Alice Glass. Comme mentionné dans des billets précédents, cette musique en distorsion est source d’inspiration. Crystal Castles revient avec un nouvel album dans quelques semaines. On peut écouter par-ci par là quelques morceaux sur le net et notamment un premier morceau Doe Deer avec la satisfaction d’entendre qu’ils n’ont pas lâché prise, au contraire la voix saturée et transformée d’Alice Glass la transforme en furie sur une électro bruyante et stridente. D’autres très beaux morceaux comme Celestica ou Suffocation apportent un ton plus apaisé mais sombre, à l’opposé de Doe Deer et assez différent de ce qu’on peut connaître du premier album, avec une voix mise en avant de nappes électroniques mais toujours avec le parasitage sonore et les incursions vocales mystérieuses.

Et pendant ce temps là, Health sort un titre de leur prochain album intitulé Usa boys, morceau plus mélodique et accessible que ce que je connais sur leur album précédent Get Color. Enfin, Health ne s’empêche pas pour autant les décrochages sonores.

Mais entre deux bouffées de sons, respirons un peu le silence du bord de mer à Hayama.

Made in Tokyo Series Vol.14

En publiant régulièrement de nouvelles photos, j’avais fini par oublier d’annoncer un nouvel épisode de la série Made in Tokyo. J’en suis maintenant à l’épisode 14 avec toujours 16 photos dont la majorité a déjà été montrée ici. Retour à l’architecture sur de nombreuses photos notamment celle, agressive de la photo ci-dessus. Moins impressionnant, le bâtiment ci-dessous est de l’architecte Kazuyo Sejima, pour la boutique Carina Shop à Aoyama.

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J’ai pris l’habitude de mettre quelques liens musicaux donc je continue encore un peu avec la musique qui m’accompagne beaucoup dernièrement et que je recommande chaudement. Enfin, je commence un peu froidement avec l’electro sombre de Moderat (combinaison de Modeselektor et de Apparat) sur quelques morceaux comme Seamonkey, A new Error ou Les grandes Marches. Ces morceaux m’amènent vers ceux de l’album Orchestra of Bubbles de Apparat et Ellen Allien: Leave Me Alone et Jet. Du label BPitch Control, passons ensuite écouter du côté de Kitsune, les morceaux High Together et Nights Off de Siriusmo. Sans changer de label, je voyage du côté du pop rock formidable de Two Door Cinema Club (ils vont faire beaucoup parler d’eux, si c’est pas déjà le cas) avec quelques morceaux impeccables: Undercover Martyr, Cigarettes in the Theatre. On trouve beaucoup de bonnes choses sur Kitsune et notamment le rock post new wave de The Drums sur I feel stupid (photographié par Hedi Slimane d’ailleurs) et l’electro pop de Delphic sur Doubt. En passant sur Warp, je découvre les musiques « orientisantes » de l’américain Gonja Sufi sur Ancestors. Et en vrac, pour compléter le voyage musical, Complexity Reducer des espagnols de Delorean, Tornado de l’islandais Jonsi de Sigur Ros, le nouveau morceau assez bizarre Flash delirium de MGMT, les contre-pieds de Bet des toulousains The Dodoz, le morceau à deux voix The Blues de Primary feat. Nina Persson, la jolie Song X de Kyrie Kristmanson et des morceaux de Shearwater à donner des frissons: The snow leopard, Landscape at speed

Made in Tokyo Series Vol.13

Continuons tranquillement avec l’épisode 13 de ma série Made in Tokyo. Cet episode est assez graphique sur certaines des photos images. Le temps d’une matinée, j’ai retrouvé l’excitation de la promenade et recherche architecturale à Shinjuku. Je suis entré dans Kabukichō à la recherche de deux immeubles de Minoru Takeyama, l’architecte de la Tour 109 à Shibuya, aperçus en photos seulement dans des guides et livres d’architecture. Il s’agit, en photos ci-dessous, du Ichiban-Kan et du Niban-Kan. Les bâtiments datent de 1970 et sont perdus dans les petites rues du quartier. Les formes sont futuristes et l’apparence graphique (lignes, bandes, cercles de couleur). Les bâtiments ont malheureusement bien souffert en 40 ans, les façades sont délavées et bien endommagées dans l’ensemble.

Sur d’autres photos, on trouvera de la neige à Ebisu (une journée de neige sur Tokyo récemment) et une escapade involontaire à Numazu. La grand mère de Mari repose maintenant tout près de l’océan à Numazu.

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Côté musique, ça faisait longtemps. Ca fait maintenant quelques mois que je suis en recherche active de nouvelles musiques, un petit peu tous les jours, ça devient une vraie addiction: l’électro de Four Tet sur Love Cry et Sing, celle précise et abstraite de Pantha du Prince sur Stick to My Side avec Noah Lennox à la voix, toujours le même Lennox échappé en solo en Panda Bear sur le morceau à rallonge Good Girl/Carrots, un autre prince ou plutôt une princesse française Le Prince Miiaou sur Our Tale, le pop-rock désorientant des norvégiens de Serena-Maneesh sur I jut want to see Your Face, l’électro-pop poussive de Basement Jaxx sur Scars et Raindrops, celle encore plus poussive de Capsule et la voix robotisante de Toshiko Koshijima sur Jumper, celle plus fine et légère de Jonsi échappé lui de Sigur Ros sur Go Do, le rock quasi moyenâgeux et étrange de These New Puritans sur We Want War… Entre autres.

MP et moi nous sommes rendus à l’exposition groupée de Toshiya Watanabe, Thomas Orand, Dairou Koga et Jon Ellis. J’avais rencontré les 4 en Septembre 2008 à Ueno lors d’une réunion Flickr (que je n’utilisais pas à l’époque et plus maintenant d’ailleurs). Leur première exposition s’intitule Fragments of Tokyo et se déroulait pendant une semaine jusqu’au 14 février à la galerie Place M près de la station Shinjuku-Gyoen. Comme le titre peut l’indiquer, l’exposition montre 4 points de vue sur Tokyo, assez différents d’un photographe à l’autre d’ailleurs mais, à mon avis, avec l’humain comme point d’accroche: Toshiya Watanabe montre des paysages urbains dans le quartier désert et en construction de Ariake, on est proche de l’humain mais maintenu à distance par le taille des constructions. Thomas Orand propose une approche plus intime, plus proche du lieu du vécu sans pourtant apercevoir l’humain que l’on effleure. Jon Ellis montre le centre de Shibuya, dense en population et activités, mais détourne le regard vers les vitrines et flaques d’eau pour éviter tant que possible la présence frontale. Dairou Koga, lui par contre, montre la présence humaine en situation, d’une manière plus directe, à la découverte de la ville. Il aurait été intéressant à mon avis de construire cette liaison dans l’exposition, peut être dans la disposition des photographes / photographies. Toujours est-il, que c’était vraiment un plaisir de découvrir imprimés et affichés les travaux de photographes que je suis depuis un plus d’un an et demi. Ils ont beaucoup de talent, je leur souhaite une prochaine exposition prochainement et beaucoup de succès.