Made in Tokyo Series vol.10

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Le rythme de publication des épisodes de la série Made in Tokyo se régularise à 1 par mois et voici donc le volume 10. Dans ce volume, on pourra y voir des scènes de Matsuri (Photos 4, 5 et 6), celui d’automne autour du temple Hikawa à Higashi (entre Shibuya et Ebisu), quelques scènes de rue à Shibuya sous le soleil de midi (photos 13, 14) ou à Daikanyama. Cette série s’entrecoupe de scène à la mer à Hayama (photo 12), proche de Zushi et un retour en 2 photos sur Atami: une assiette de sashimi (photo 9) et une façade extérieure du musée MOA (photo 10). Il y a quelques éléments d’architecture également: une avancée sous le soleil couchant du Museum of Modern Art à Hayama par Axs Satow (photo 16), une façade de Hillside Terrace par Fumihiko Maki à Daikanyama (photo 10), un autre projet de Maki en cours de finalisation pour une institution juive (photo 3) et le bâtiment Laforet Harajuku datant de 1978 par Irie Miyake Architect Office qui participe d’ailleurs au design d’une grande partie des projets Mori. En regardant le site web, je remarque d’ailleurs que Irie Miyake a conçu l’ambassade de France à Tokyo en 1980. Cet épisode est très varié. Encore 2 volumes, et j’aurais terminé mon projet de réaliser 12 volumes à ce format (16 pages). Je vais ensuite penser assez vite à construire un photobook et le présenter sur Blurb.

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Parler musique sur ce blog devient chose récurrente ces derniers temps. Il faut dire que j’aime me promener sur Internet de liens en liens à la recherche de belles choses et j’ai envie d’en parler ici. Et j’en trouve beaucoup de belles choses, des morceaux originaux et inventifs comme 100000 thoughts par Tap Tap, un morceau à la dynamique contagieuse. Comme pour le groupe précédent, grâce au blog Word and Sounds, je découvre Andrew Bird avec ce morceau Heretics. Comme pour toutes promenades musicales, je fais toujours un détour vers Animal Collective avec un morceau plus ancien et comme toujours décalé par les distorsions vocales Leaf House. Je passe également écouter un nouveau morceau de Grizzly Bear, About Face. Je ne suis jamais déçu par la beauté des chansons de Grizzly Bear. Pour changer de style, je découvre la voix aiguë de la norvégienne Sissy Wish sur un morceau de l’album Beauties never die s’intitulant mystérieusement DWTS. J’ai découvert Why? récemment, comme beaucoup de groupes mentionnés ici, et j’apprécie l’humour particulier de morceaux comme The Hollows.

Pour continuer un peu la ballade musicale, Pitchfork nous présente régulièrement des nouveaux morceaux de Atlas Sound, projet solo de Bradford James Cox de Deerhunter (que j’apprécie énormément), comme ce morceau lent et entêtant Shelia. Découvrir Atlas Sound, c’est également l’occasion de bifurquer par Game of Diamonds de Deerhunter. Et de rester encore un petit peu sur du rock indé avec Shaking Hands par Women avant d’atteindre les inspirateurs Sonic Youth. J’hésitais un peu à écouter leur nouvel album The Eternal car je savais à quoi m’en tenir, au son Sonic Youth. Il n’y a pas de doute, Sacred Trixter ne dépareille pas. Rien de vraiment nouveau mais ça fait du bien de temps en temps de ré-entendre la voix à peine juste de Kim Gordon (quoique en amélioration). Dans cette promenade musicale, on pourra pousser un peu plus loin dans le rock noise à guitares omniprésentes de Japandroids avec un morceau météorite I Quit Girls. La liste de mes découvertes musicales est longue cette fois-ci et passe par quelques morceaux remarquables comme Km 43 des français de [Drive in] Static Motion, le flou et répétitif Tunnelvision par Here We Go Magic et le brillant instrumental Kennedy de Ratatat. Je termine mon périple par du Shoegazing. Je ne découvre que maintenant les morceaux de My Bloody Valentine alors que j’aurais du écouter cela il y a plus de 15 ans, mais j’étais certainement trop occupé à écouter intensément Trompe le Monde des Pixies sorti la même année en 1991. Je me rattrape donc maintenant en découvrant les nappes de guitares et la voix en retrain de Only Shadows. Dans le même esprit mais plus récent, terminons avec le morceau Thursday des new yorkais Asobi Seksu, à moitié japonais (Yuki Chikudate au chant) d’où le nom du groupe.

La suite au prochain épisode, j’ai encore beaucoup de musique à mentionner ici. Les liens sur les morceaux dirigent vers iTunes. Les liens sur les groupes proposent parfois les morceaux cités en écoute.

Music and Signs

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En composition ci-dessus, des empreintes imaginaires se posent sur les surfaces rondes du Department Store Laforet à Harajuku. Les formes arrondies des empreintes font écho aux objets « sculptures » courbes Rin-Rin de Klein Dytham au pied du bâtiment.

Les découvertes musicales vont bon train en ce moment, grâce toujours aux blogs et webzines musicaux que j’épluchent avec plaisir ces derniers temps. Je fais des découvertes sur Pitchfork, site immense sans fin où l’on peut se perdre très facilement mais également y découvrir des merveilles. Des merveilles, j’en ai trouvé ces derniers jours en commençant par le morceau Atlas de Battles, morceau prog-rock de 2007 qui évolue à force de guitares comme une machine de construction incertaine qui se monte le long du morceau, entre en résonance pour finalement se désosser au final. Le morceau est ponctué de voix trafiqués étranges, c’est le cas sur un autre morceau de Battles que j’écoute aussi dernièrement Tonto. C’est un morceau plus abstrait, plus difficile d’accès mais qui possède une certaine attraction qui m’y fait revenir encore et encore. Peut être que ce sont ces associations de notes inhabituelles et cette apparente disharmonie… Je vais explorer l’album de Battles (Mirrored) un peu plus. Je suis à part ça complètement accroché aux musiques de Animal Collective sur Merriweather Post Pavillon que je découvre toujours un peu plus tous les jours (Brother Sport dernièrement), accroché également à Grizzly Bear sur Dory et surtout le sublime Cheerleader et au projet parallèle de Daniel Rossen (membre de Grizzly Bear) Department of Eagles (In Ear Park). J’apprécie également énormément Deerhunter avec quelques morceaux comme Nothing ever happened ou Oh, it’s such a shame. C’est vraiment brillant. Certains morceaux ne se laisseront pas apprivoiser à la première écoute, mais se révéleront au fur et à mesure.

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Le blog Words and sounds de Cécile me fait également découvrir plein de choses merveilleuses comme le groupe francais Centenaire avec le morceau à cassures Farmers Underground, le magnifique BMB (alternate version) de DM Stith, un morceau qui prend toute sa beauté lorsque la voix s’éteint pour une ambiance sombre et énigmatique (moment clé à la fin de la première minute pour être très précis).

A noter aussi dans le désordre, les sons électro agités avec voix lentes en contraste sur Boy from school par Hot Chip ou encore Spiders de Joakim, l’accent écossais et la voix prenante du groupe rock We were promised Jetpacks sur It’s thunder and it’s lighting, les voix tout en modulation qui peuvent se percher très haut sur Keep the Lights On de Wave Machines ou encore All the Kings Men de Wild Beasts, le rock noisy que j’aurais pu écouter il y a 15 ans mais qui fait toujours beaucoup de bien sur Young Hearts Spark Fire de Japandroids et les inclassables Rubber Traits de Why? et Ecstacy de JJ. C’est un petit tour d’horizon de ce que j’écoute intensément en ce moment, j’avais envie de partager ces découvertes. Je vous conseille d’explorer les blogs ou webzines musicaux mentionnés ci-dessus, on y trouve souvent les morceaux en écoute. Les liens sur les morceaux renvoient quant à eux vers le ITunes Store.

Made in Tokyo Series vol.9

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Après une petite pause estivale de quelques semaines, revenons sur les séries Made in Tokyo avec l’épisode numéro 9. Comme d’habitude, la plupart des photos sont prises à Tokyo, à part deux photos dans cette série prises à Atami, sur la péninsule d’Izu. Nous y avons passé quelques jours de vacances fin août. La grande partie des photos sont prises à Shibuya, il n’y a aucune composition graphique (à part le titrage de la couverture) dans cet épisode 9. On y verra de l’architecture, des textures murales et d’étranges pandas hantant les rues de Harajuku…

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Depuis l’écoute des morceaux de Phoenix sur leur dernier album Wolfgang Amadeus Phoenix, l’envie m’a repris de partir à la découverte de nouvelles musiques. Je me contentais jusqu’à présent des découvertes faites en écoutant le podcast des inrocks, mais en période estivale, les podcasts se taisent et prennent 2 mois de congés. Je trouve finalement mon inspiration en découvrant toute une série de blogs musicaux français très pointus. On y parle musique avec beaucoup de sérieux et d’érudition. Playlist Society est mon point de départ. J’y découvre un groupe que je connaissais seulement de nom depuis longtemps: Animal Collective. Deux morceaux ouvrent une grande porte vers une musique différente et originale, que je n’avais jamais entendu auparavant: My Girls et Summertime Clothes. J’adore ces deux morceaux de l’album Merriweather Post Pavillon, qu’on nous promet être le tout meilleur de cette année en musique. Je crois facilement cette affirmation. C’est bon de découvrir de nouvelles choses. Ces morceaux m’accompagnent en grande partie pendant la promenade photographique de l’épisode 9 ci-dessus. En écoutant ces morceaux, j’ai eu envie de photographier la faune urbaine et j’ai trouvé ces pandas sur les murs (un des membres de Animal Collective est Panda Bear d’ailleurs). Dans un autre genre, plus rock indé, j’écoute aussi Arctic Monkeys dont le nouvel album Humbug vient de sortir, quelques morceaux comme Crying lightning, Potion Approaching ou le plus ancien Brianstorm. Ils sont jeunes et doués ces Arctic Monkeys. Bien que de style différent, Animal Collective me prépare les oreilles pour un voyage musical avec un autre animal de compagnie: Grizzly Bear. Annoncé également comme un des grands albums de cette année, je découvre sur Veckatim quelques morceaux superbes: Two Weeks, Ready, Able et While you wait for the others. Je découvre également DeerHunter avec le morceau Never Stops étrange et entêtant par la voix du chanteur. J’étais prêt à découvrir d’autres morceaux de DeerHunter, mais le disque a mystérieusement disparu de iTunes Japon (et en fait vient juste de réapparaître).

Les découvertes en amènent d’autres et les webzines musicaux Pitchfork et Mowno sont de vrais mines d’or: Moth’s Wings de Passion Pit, Island IS de Volcano Choir, Deadbeet Summer de Neon Indian, et l’estival et espagnol Seasun de Delorean. Je découvre également un nouveau morceau de HEALTH que j’avais découvert il y a quelques mois avec Die Slow. We are Water est tout aussi décalé et j’attends leur album Get Colors. A vrai dire, je trouve plus de plaisir ces derniers temps dans les découvertes musicales que dans la photographie…

Sur le miroir sous le casque

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Ca faisait très longtemps que je n’avais pas mentionné sur ce blog quelques liens musicaux, ceux qui inspirent, ceux qu’on écoute en boucle, ceux dont on ne se lasse pas. En ce moment, c’est Phoenix, j’avais démmarré avec le titre 1901 qui était en libre écoute/téléchargement sur leur site il y a de cela quelques mois. Ce titre est épatant mais la version remixée par The Teenagers l’est encore plus à mon avis (j’aime beaucoup les parisiens Teenagers également). J’avais un peu loupé la sortie de l’album Wolfgang Amadeus Phoenix au mois de mai. Je le découvre donc maintenant avec le premier titre Lisztomania. Le morceau est vraiment bien foutu, notamment la voix de Thomas Mars qui fait des méandres. Je suis assez impressioné, ils sont forts les francais. Je vais continuer tranquillement avec les autres morceaux de l’album.

Peut être que le morceau de Health Die Slow m’a inspiré pour la série précédente tellement les bruits métalliques sont présents. Des bruits métalliques comme ceux du rail, d’un train poussé à toute allure. C’est un morceau assez envoûtant et noir, comme peut l’être aussi Warrior, la version par The XX du morceau de Magic Wands. J’avais d’ailleurs découvert et beaucoup apprécié le morceau Crystalised de The XX, beaucoup plus calme et reposé.

Sous le miroir sous le casque tracé d’un trait blanc, je prends la photo. Et pendant ce temps, on a typhons et tremblements de terre sur Tokyo, c’est pas drôle.

Sarugaku

Sarugaku est une série de six petits immeubles commerciaux à Daikanyama. A mi-chemin entre le quartier et l’immeuble, Sarugaku reprend le modèle de l’îlot ouvert de Portzamparc. La parcelle de terrain desservie par un petite rue et entourée d’immeubles ou de maisons individuelles, se compose de blocs blancs de toute forme. Chaque bloc contient des magasins sur 3 niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée et étage) desservis par des escaliers extérieurs de métal. Les blocs sont organisés le long d’une allée principale et l’image que l’architecte, Akihisa HIRATA, souhaitait véhiculer est celle d’un paysage de petites montagnes plantées aux bords d’une vallée. J’avoue qu’il faut pousser l’imagination assez loin pour arriver à cette image et côté « petite montagne », celle de Starck à Shirogane me convient mieux.

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Le point le plus intéressant de ce complexe est la disposition des ouvertures. Comme le montre le schéma de droite, l’emplacement des ouvertures sur un bloc et sur les blocs alentours est habilement pensé pour laisser la lumière pénétrer. Cela explique les nombreuses baies vitrées de taille apparemment aléatoires. Ce n’était malheureusement pas une journée ensoleillée et je serais curieux de voir l’effet avec une belle lumière. Sarugaku apparaît dans le numéro 72 de The Japan Architect dans la sélection des architectures remarquables de l’année 2008. Dans ce numéro et du même architecte, on peut également découvrir la maison biscornue IENOIE.

Ces quelques photos sont prises avec un Canon 50D qui vient remplacer mon Canon 10D vieux de 6 ans. J’avais envie de le remplacer depuis quelques temps, pour mes dix ans de Japon. Il était grandement amorti et sa lenteur commençait à me frustrer un peu. La décision s’est précipitée quand j’ai eu le geste malheureux de le faire tomber alors que d’une main je retenais Zoa qui voulait courir dans les prés de Tokyo Mid-Town et de l’autre j’essayais de mettre ma veste. Ca sentait un peu l’acte prémédité mais il n’en était rien. J’ai eu quand même peur pour mon objectif 20mm, qui est sorti sauf de cette histoire (j’ai quand même recollé un pas de vis). J’ai maintenant hâte de pouvoir profiter d’une belle lumière. Avec 15Megapixels, mon Mac commence par contre à ramer un peu. Ca sent l’autre renouvellement à planifier. Mon Ipod Mini acheté à Chicago (c’est pratiquement un modèle vintage maintenant) commence aussi à battre de l’aile. Mais cela ne m’empêche pas pour le moment de découvrir, un peu sur le tard, l’instrumental Fields Storelines and Hunters de M83 sur Before the Dawn Heals Us, un objet musical non identifié comme une plaque de métal fondant dans l’atmosphère. Remarquez que comme Hirata, j’ai l’imagination bien aiguisée.