Les Matsuri reviennent en force au début de l’automne. Nous étions à Kichijoji ce samedi et nous avons croisé plusieurs fois le Mikoshi, petit autel, porté et supporté par des dizaines de personnes motivées. Le cortège est imposant et se contient à peine dans les rues étroites de la shotengai (rue commercante couverte) de Kichijoji. Nous les suivons quelques minutes, les partcipants sont pour la plupart à fond dans le mouvement, c’est une vraie fête.
Aux abords de la rue commercante animée, on découvre une place vide entourée d’un sanctuaire et de ses dépendances. J’adore découvrir ces endroits paisibles si proches de la foule mais comme préservés. Un petit oasis de tranquilité et de verdure en plein milieu de Kichijoji. Devant les portes du sanctuaire, un petit diablotin essaie de nous faire peur, tout comme cette représentation divine sous le portillon d’entrée qui essaie de nous stopper.
De retour vers la partie marchande, un magasin de vêtements nous interpelle. Cette veste bleu foncée contient l’écriture Moe, signe de ralliement des Akibake, les otaku de Akihabara, lorsqu’ils veulent signifier discrêtement qu’une fille mignonne fait son apparition. Amusant, je prends ma photo après une autre photographe amateur, ce magasin est une véritable attraction.
Notre marche infatiguable nous amène à travers les zones résidentielles. On y croise toujours quelques originalités. Ici, il s’agit d’un îlot de verdure à peine contenu dans son espace réservé. Il s’agit en fait d’un petit hôpital qui semble avoir été bien abandonné. Les fenêtres sont noircies et ne laissent que peu entrevoir l’intérieur que j’imagine lugubre. Ailleurs, un relaxé nous fait part de sa vision du bien être, les pieds en l’air dépassant de la fenêtre.
Le Mikoshi pendant ce temps est toujours en ballade dans les quartiers de Kichijoji. Il revient finalement vers le centre, près de la gare. C’est le moment des adieux, nous allons dîner chez les grands parents de Mari, un dîner qui s’annonce bien arrosé comme d’habitude. Malgré ces 89 ans, le grand père me bat à plate couture pour ce qui est du Sake.
Notre retour passe par un parcours rapide du parc Inokashira, en activité même la nuit. Des gamins font des feux d’artifice sous le nez du poste de police tout proche. Il est évidemment interdit de faire des feux d’artifice en forêt. La gare de Inokashira est une de mes préférée la nuit, il n’y a pas un chat, la lumière est faiblarde et le joueur d’harmonica est toujours à son poste quelque part dans les bois. On entend sa musique de western par les fenêtres de la gare.
On continue toujours en musique. Le très bon point de iTunes, c’est la découverte musicale, une activité que j’aime à pratiquer. Même si le iTunes japonais est encore assez limité quant au nombre d’oeuvres présentes, du fait de sa relative jeunesse, ca ne m’empêche pas de traîner les oreilles par ci par là, plutôt du côté des musiques electroniques en ce moment. Je me suis arrêté sur quelques morceaux de Rei Harakami (Blog) provenant de son dernier album Lust (lien iTunes). En recommandation, le morceau titre Lust (lien iTunes), une électronique joueuse, minimaliste, atmosphérique et entêtante. Le second morceau Owari no Kisetsu (lien iTunes) est agrémentée de la voix de l’artiste. Je ne connaissais pas cet artiste originaire de Hiroshima et désormais installé à Kyoto. Il a sorti 4 albums et est présent sur les scènes japonaises et internationales. Il est sur le label Sublime Records qui compte déjà Ken Ishii.
Une autre petite découverte, c’est Hifana et le morceau Wamono (lien iTunes), une musique électronique jeune et amusante à base de folklore japonais et de voix légèrement « okinawaienne ». C’est très frais et ca nous vient de W+K Tokyo Lab, dont j’avais lu un interview récemment sur pingmag.