une journée à Kobuchizawa: Keith Haring (1)

Cette journée à Kobuchizawa dans la préfecture de Yamanashi était à la fois superbe et éprouvante. Superbe car cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu l’opportunité de sortir de Tokyo et gagner les montagnes de Yamanashi sous un soleil et un air frais des plus plaisants. Éprouvant car le trajet en voiture pour se rendre à Kobuchizawa fut long et fatiguant, surtout la route vers Tokyo en fin de journée. Faute à ce week-end de trois jours quand la foule de retour vers Tokyo se concentre sur les autoroutes.

Comme souvent, nous nous sommes décidés au dernier moment à sortir de Tokyo, ce dimanche matin. Zoa n’avait pas son cours de programmation de robot et nous n’avions pas d’autres obligations. On se décide donc à aller à deux heures en voiture de Tokyo, dans la préfecture de Yamanashi, a Kobuchizawa. Mari avait entendu beaucoup de bien du musée dédié à l’artiste américain Keith Haring, qui se trouve là bas. Le musée appelé Nakamura Keith Haring Museum est situé dans les montagnes des Alpes du Sud, perdu dans les arbres qui commencent à rougir cet automne. L’emplacement dans la verdure et près d’un ruisseau est superbe et d’une grande tranquillité, mais difficile d’accès sans voiture. Le musée en lui-même est à voir. L’architecture irrégulière tout en angles est conçue par l’architecte Atsushi Kitagawara. Le musée a été établi en 2007 par le collectionneur Kazuo Nakamura, chef d’entreprise et passionné de l’art de Keith Haring depuis qu’il a découvert ses dessins de rues lors d’un voyage à New York dans les années 1980. Le musée qui fête cette année ses dix années d’existence est entièrement dédié à Keith Haring et c’est d’ailleurs le seul au monde à lui être uniquement dédié. On trouve bien entendu les œuvres de Haring parsemées un peu partout dans les musées et galeries du monde entier. On se demande au premier abord la raison de l’emplacement d’un musée sur un artiste américain prenant le milieu urbain comme espace de travail, au milieu de « nulle part » dans les montagnes japonaises. Il se trouve que le collectionneur Nakamura est natif de la région, riche culturellement pendant les premières ères de l’histoire de Japon, celle de Jomon en particulier. Nakamura dresse un certain rapprochement entre l’art primitif de la période Jomon et le formes simples et primaires de l’art de rue de Keith Haring. Ceci étant dit, pour peu qu’on puisse faire le déplacement jusqu’ici, découvrir ce bâtiment de béton et ces œuvres dans les montagnes denses en végétation est un véritable bonheur.

Climbing The FUJI

Fuji San, la montagne sacrée, le 24 et 25 Juillet 1999. Comme tout bon japonais qui se respecte, nous avons gravi le Mont Fuji (ou Fuji San et non pas FujiYama). C’était ma foi assez fatiguant, plus que je le pensais et plus que me l’avais dit les promoteurs belges de cette promenade de santé. En fait, la chaude ambiance (surtout au sommet), en plus du violent coup de soleil de fin de journée ont rendu ce séjour inoubliable.

(Ci-dessus à gauche) Avant de partir, dans le village de départ, tout le monde est content, tout le monde est joyeux. On se dit: « Bon allez, ça va être facile ». De gauche à droite, Hiroyuki, Laurent et son bâton, Benoît, Moi, Francesca, Eddie, Kasumi, Christian le danois, François l’organisateur belge et dans le coin Séverine (SeB prend la photo). (Ci-dessus à droite) François, SeB et Moi, les cheveux dans le vent glacé. Il est environ 4h du matin. Le soleil se fait attendre.

(ci-dessus) François et la foule. Eh oui, pas de doutes, on est bien au Japon. Y’a du monde partout même en haut du mont Fuji. Christian a repris la forme et s’apprête à franchir la porte (torii) finale.

(Ci-dessus à gauche) Le jour se lève mais je suis quand même gelé. Eddie, tranquille dans son petit pull simple épaisseur, Moi, Christian et Laurent. (Ci-dessus à droite) Dans le restaurant d’altitude. Un repas réparateur ne fera pas de mal, puis… ZzZzZzZz … dans le restaurant, avant de se faire virer (on est quand même resté plus d’1 heure).

(ci-dessus) Photos finales dans les hauteurs du FujiSan. On a quand même une belle vue de là haut. Bon, comme tout japonais, on peut se dire que, le Mont Fuji, on serait con de ne pas le grimper mais on serait encore plus con de le faire deux fois !!! Mais quand même, qu’est ce que la vue est belle de là haut. On croirait des vues d’avions. Deux petites vues par-ci, par-là pour le plaisir des yeux. La première photo c’est à 4h30 du mat, le soleil se lève et on en prend plein les yeux. Et la deuxième, vers 9h du matin.