just outside the black hole

En hiver, la lumière du soleil est basse le matin et renforce les ombres se projetant sur les immeubles. C’est intéressant à observer mais c’est également difficile de rendre intéressant en photographie ces ombres imprimées sur les surfaces. Il faudrait que j’observe un peu plus les ombres, car je n’y portais pas grande intention jusqu’à maintenant. Certains photographes se font spécialistes dans la capture des ombres et des impressions qu’elles laissent sur le paysage urbain. Ce billet est d’ailleurs rempli d’impressions mais de styles très différents. L’immense graph représentant deux figures féminines très colorées à Daikanyama sur la première photographie vient comme contraster avec les dessins abîmés de personnages de cartoons sur un mur de jardin public sur la dernière photographie. J’aime toujours autant prendre en photo les stickers sur les murs ou sur les vitrages, surtout quand ils sont regroupés sur un petit espace et qu’ils se chevauchent parfois. C’est une bataille où chaque autocollant essaie de s’imposer sur les autres par des couleurs frappantes ou des illustrations parfois choquantes, le tout pour essayer d’attraper le regard des passants. Je me laisse volontiers attirer par cette forme d’art de rue, façon guérilla urbaine. Dans ce quartier de Naka-Meguro, je retrouve plusieurs fois un visage dessiné aux cheveux noirs courts, que j’avais déjà aperçu et pris en photo près de Ebisu. A Daikanyama, l’agressivité d’une enseigne sur une porte vitrée me surprend. Au Japon, on peut s’attendre à tout en terme d’enseignes écrites en anglais et en français. Le « Love » écrit à l’envers est évidemment un effet de style mais me rappelle également le titre Evol d’un des premiers albums de Sonic Youth. Le sous-titre est plus inquiétant par contre et on se demande si l’anglais utilisé est bien compris vu comme il est angoissant. S’il s’agit d’une entreprise installée derrière cette vitre, on doit moyennement apprécier d’y travailler, à moins d’être de ceux qui acceptent de se tuer à la tâche.

Depuis que je me suis mis à écouter d’un peu plus près la musique J-POP et le rock japonais à tendance alternative, j’ai entendu maintes fois parler de l’artiste musicienne et compositrice Seiko Oomori 大森靖子. Ça paraissait même tellement une évidence d’apprécier la musique de cette figure de la scène alternative, que je m’en étais volontairement éloigné. En fait, j’avais écouté quelques morceaux par-ci par-là au hasard de ce que l’on peut trouver sur YouTube, mais je n’avais pas été à cette époque particulièrement emballé par cette musique. À vrai dire, bien qu’alternative, je trouvais à priori cette musique comme étant trop proche de ce que l’on peut entendre chez les groupes d’idoles construits de toutes pièces. Je me suis quand même décidé à écouter un album, en l’occurrence celui qui est réputé comme étant son meilleur, TOKYO BLACK HOLE, sorti en 2016. À ma grande surprise, j’apprécie les morceaux que j’écoute au casque en me promenant dans les rues de Shibuya. Il y a beaucoup de morceaux très accrocheurs, à commencer par le premier prenant le titre de l’album TOKYO BLACK HOLE, et qui place tout de suite la barre très haute. Les morceaux jouent assez souvent sur les changements assez imprévisibles de rythme. Il y a ici un talent certain de composition. A vrai dire, les morceaux qui s’enchainent de manière très fluide sont très travaillés musicalement et forment une grande unité malgré leur variété. Le style est dans l’ensemble très pop mais la manière de chanter de Seiko Oomori, parfois un peu nonchalante, parfois enfantine, parfois en complainte parlée, parfois excitée, rend ces morceaux très intéressants à l’écoute et à la réécoute. Le deuxième morceau très théâtral Magic Mirror (マジックミラー) est certainement le morceau le plus abouti de l’album, notamment pour l’émotion crescendo qui s’en dégage, appuyée par un flot inarrêtable d’instruments à cordes. Presque tous les morceaux me plaisent à part ce morceau Dramatic Shiseikatsu (ドラマチック私生活) qui joue trop à mon avis sur le terrain de la pop song d’idole. Enfin, Seiko Oomori a un grand amour pour la culture des idoles, elle a même créé son unité récemment appelée ZOC, et c’est un peu ce qui me gêne car je trouve cette culture inintéressante et rétrograde. Mais Seiko Oomori mélange les styles et brouille les cartes sur cet album, ne serait que par le morceau qui suit Mushusei Romantic ~Encho-sen~ (無修正ロマンティック ~延長戦~), en duo, beaucoup plus mature. On croirait, avec beaucoup de plaisir d’ailleurs, entendre un ancien morceau de Sheena Ringo. Comme je le disais plus haut, cet album parvient à garder une unité, même en mélangeant les influences. La guitare acoustique côtoie des éléments électroniques, mais aussi des poussées de guitares comme sur le morceau ■Kkumi, ■Kkumi (■ックミー、■ックミー). On écoute Tokyo Black Hole dans son ensemble sans s’ennuyer, notamment par des morceaux ultra dynamiques voire un peu poussifs comme Nama kill the time 4 you ♥ (生kill the time 4 you ♡), des morceaux plus sucrés et amusants comme Aishiteru.com (愛してる.com) ou à la limite rappé comme l’excellent SHINPIN. Sur ce morceau, je comprends pourquoi on voit certains rapprochements entre le phrasé de Haru Nemuri 春ねむり et celui de Seiko Oomori. Cette inventivité tant dans l’approche musicale que dans l’interprétation que l’on sent très authentique de ces morceaux, rend cet album très attachant et a très certainement bousculé mes à priori. Ce que pensait être une curiosité se trouve être un excellent album selon mes standards personnels.

アサクラ

La demeure Kyu-Asakura est un havre de paix à Daikanyama. Pas que Daikanyama soit particulièrement bruyant, par rapport au centre de Shibuya qui se trouve à une seule station de train de là, mais cette maison et son jardin nous coupent complètement de l’ambiance de la ville. J’y vais tôt le matin après avoir déposé Zoa à son cours de danse. Il n’y a pas grand monde à part quelques touristes étrangers principalement. La demeure est peut être indiquée dans les guides de voyage. Elle n’est de toute façon pas très difficile à trouver, car on aperçoit sa toiture de tuiles depuis un parking du complexe Hillside Terrace. Elle est située sur le plateau de Daikanyama mais à la limite de la pente descendant vers la rivière de Meguro, au niveau de Naka-Meguro. Une route très étroite et en zigzag, bien connue des taxis entoure le terrain de la demeure. Je connais bien cette rue étroite et courbe pour l’emprunter plusieurs fois par semaines en voiture pour descendre jusqu’à Naka-Meguro. Une grande partie du jardin se trouve en pente. Il faut sauter de pierres plates en pierres plates pour en faire le tour. Ce domaine qui incluait le terrain de la demeure ainsi que l’ambassade danoise et Hillside Terrace juste à côté étaient au 19ème siècle la propriété de la riche famille de négociants en riz Asakura. La maison fut construite en 1919 par le fils, politicien local, Torajiro Asakura. Cette maison familiale de l’époque Taisho est classifiée comme une importante propriété culturelle nationale. L’ensemble de la maison est de style japonais, à part une petite pièce de style occidental à l’entrée de la maison. Cette anomalie de style est assez fréquente dans ce style de riches demeures. Cette petite salle de style occidental servait autrefois de lieu de réception pour gérer les affaires courantes. La maison est désormais administrée par la mairie de Shibuya et la visite ne coûte que 100 Yens. En ce matin d’octobre, la température était très douce et on avait ouvert quelques unes de portes coulissantes. J’aurais aimé m’asseoir sur le tatami dans une des pièces, histoire de m’imprégner des lieux, mais le temps me manquait. Deux jeunes femmes étrangères étaient assises à discuter dans un coin de la maison, sur le tatami donnant sur le jardin en pente. En les apercevant, je les envie un peu.

Ce matin dans les couloirs du métro de la gare de Omotesando, une dame d’un certain âge plutôt forte marche sans dévier son chemin parmi la foule et bouscule volontairement sans s’excuser ou se retourner une autre dame plus âgée. Ce n’était pas un effleurement mais une bousculade manifeste de l’épaule. La dame bousculée reste stupéfaite tandis que l’autre bulldozer continue son chemin et bouscule une autre personne pour finalement disparaître dans les escalators. Personne n’est tombé à terre de par ce passage en force mais ce comportement est des plus rares. Il n’est pas rare de voir des gens se bousculer ou forcer le chemin dans le métro, mais l’attitude ici était des plus inquiétantes. Mari me dira plus tard, quand je lui raconte cette épisode de la matinée, que la police a déjà arrêté des personnes avec un comportement similaire en gare de Shibuya. La même matinée, alors que je monte dans le wagon moyennement plein du métro à cette même gare de Omotesando, deux personnes assises sur la même banquette parlent tellement fort que je les entends par dessus le son du podcast que j’écoutais avec des écouteurs. Par curiosité, je baisse un peu le son du podcast pour me rendre compte que le jeune adulte assis avec son ordinateur portable sur les genoux et la dame un peu plus âgée à côté étaient en train de s’engueuler, pour je ne sais quelle raison. Peut être que l’homme ou la dame avait poussé l’autre du coude. Cette discussion houleuse ne prend pas fin rapidement et je me demande s’ils ne vont pas en venir aux mains, sous les regards un peu gêné des gens autour. Mais le ton finit par redescendre et j’entends le jeune homme s’excuser d’une manière non convaincue et mécontente pour terminer cette dispute. Ils resteront assis silencieux l’un à côté de l’autre pendant le reste du voyage. J’imagine le bouillon dans leurs têtes qui ne demanderait qu’un petit mouvement de travers de l’un(e) ou l’autre pour éclater une nouvelle fois. C’est rare d’être témoin de ce genre de scènes au Japon, car en général, on prend sur soi pour ne pas déranger les gens autour et la collectivité de manière générale. C’est d’autant plus étonnant d’être témoin dans une même journée de deux scènes relativement atypiques. Debout dans le métro, je pense soudainement aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Je me demande comment la population japonaise va gérer l’afflux de personnes venues assister aux Jeux, dans les rues et dans les moyens de transport. J’imagine que ce genre de frictions seront plus fréquentes, quand le stress de la congestion devient trop grand et insupportable. La machine japonaise tient son équilibre de règles strictes, je me demande comment elle va gérer cette « épreuve ».

終わらない迷路

Dans le labyrinthe sans fin des rues tokyoïtes, je pense aux plages du shōnan vers lesquelles nous iront bientôt et tout d’un coup les images commencent à se mélanger dans ma tête. Aux photographies de rues du quartier de Daikanyama, se superposent celles de Enoshima, l’île accrochée par un pont aux plages de la petite ville de Fujisawa dans la préfecture de Kanagawa. Le regard inquisiteur d’un guerrier mythique me réveille de mes songes et mon attention se re-concentre sur la musique qui se joue en ce moment dans mes écouteurs.

Je consulte régulièrement le blog musical Make Believe Melodies et j’y découvre de temps en temps de très belles choses, comme cet EP intitulé Paranoia par une jeune compositrice interprète originaire de Kanagawa appelée Araki Takara 荒木宝. Les morceaux sont atmosphériques à l’ambiance sombre voire même à tendance gothique. Le ton de la voix de Araki contribue à cette ambiance musicale crépusculaire qu’on pourrait même imaginer être associer à un film d’angoisse (ce qui est fort à propos en cette fin de mois d’octobre). Le premier morceau Paranoia me fait un peu penser aux morceaux de trip hop que j’écoutais il y a bien longtemps, avant de venir vivre au Japon. Sur Paranoia, il y a notamment un certain son que j’aurais du mal à décrire mais que j’imagine comme une lumière trouble un peu cosmique. Ce son me rappelle des sonorités similaires entendues sur le morceau Black Coffee chanté par Martina Topley-Bird sur Nearly God, le deuxième album de Tricky. Le quatrième morceau Speechless est un autre très bon morceau de cet EP. A la moitié du morceau, on attend un brouhaha de rires en fond derrière la voix, très belle d’ailleurs, de Araki. Ce brouhaha me fait penser à celui du morceau Pornography de The Cure sur l’album du même nom. Il n’y a pas spécialement une ressemblance forte mais une même ambiance torturée. Pour continuer avec les rapprochements qui me viennent en tête les uns après les autres, la rose et la main que l’on voit sur la pochette du EP m’amène à penser à la rose qui transperce la main de Alice Glass sur le morceau Without Love du premier EP de sa carrière solo post-Crystal Castles. Je ne dirais pas qu’il y a une ressemblance entre ce morceau d’Alice Glass et ceux de Araki Takara, mais cette ambiance m’amène ces images en tête. Les morceaux de cet EP sont tous très beaux et gagnent en intérêt à chaque nouvelle écoute. Le EP Paranoia est disponible sur Bandcamp depuis sa sortie le 18 Octobre 2018 et est même proposé en téléchargement gratuit par le label Tanuki Neiri Records.

how are youth

Daikanyama est un quartier que j’aime et que je connais bien, pour y avoir marcher plusieurs dizaines de fois avec un appareil photo en mains. En fait, je m’attends toujours à trouver du changement dans ce quartier, comme par exemple un nouveau bâtiment au design intéressant ou des décorations murales qui attirent l’œil. C’est le cas sur quelques-unes des photographies que je montre ci-dessus. Le quartier avait subit une transformation assez importante au moment de la mise sous terre de la ligne de train Toyoko, libérant de l’espace pour des nouveaux commerces. La petite gare construite sur une pente a un certain charme. Elle reste inchangée mais les vieux bâtiments autour par contre disparaissent petit à petit. J’intercale ces photographies de rues à Daikanyama avec des images de différents styles extraites des murs d’une même rue. La dernière photographie s’éloigne un peu de Daikanyama pour rejoindre Yebisu Garden Place. Devant le château français reconstitué, un marché de fruits et légumes s’est installé de manière temporaire. Juste à côté, on construit déjà le chandelier géant Baccarat contenu dans un bloc de verre, qui s’illuminera le soir à l’approche des fêtes de fin d’année. Nous sommes presque déjà à cette période.

Je continue l’écoute de la musique rock du group japonais Supercar スーパーカー avec un autre album intitulé Highvision. Par rapport au premier album Three Out Change, cet autre album sorti quatre ans après en 2002 prend des accents plus électroniques. J’étais en fait prévenu de ce changement de direction musicale entrepris par le groupe, et je ne suis en fait pas déçu. L’électronique n’est parfois qu’un élément musical qui vient s’ajouter parmi les guitares, mais prend nettement le dessus sur certains morceaux comme Strobolights, qui doit être le morceau que je préfère pour sa composition en répétition de mots courts et pour la manière dont Miki Furukawa chante les mots « – sunset ». Ça peut paraître être un détail mais j’aime souvent des morceaux pour ce genre de détails dans les manières de chanter, dans les distortions inattendues de la musique, quand le chant ou la musique placent soudainement une note un ton au dessous de ce qu’on attendrait, faussant une apparente fluidité d’un morceau. Les morceaux de l’album, alternant toujours les voix entre Nakamura et Furukawa, sont souvent très accrocheurs, comme Aoharu Youth, ou Yumegiwa last boy prenant une approche plus pop. Comme le disait mahl dans les commentaires du billet précédent, ce sont certainement des morceaux vers lesquels je reviendrais régulièrement.

une calamité

Nous sommes ici, sur la première photographie, à proximité de la station de Ebisu, derrière les immeubles donnant sur la rue principale, la rue Komazawa passant devant la station. Derrière la barrière d’immeubles, se cache un espace urbain à l’écart: un petit jardin public où se sont regroupés quelques adolescents pour s’entrainer à la danse ou pour jouer à voix haute une scène dans l’espoir d’une célébrité future. A côté du parc, un large parking ressemble à un terrain laissé en jachère. Le vaste espace creusé derrière la barrière blanche d’immeubles, les plantes vertes sauvages qui investissent le terrain du parking, mais surtout cette lumière forte attirent mon regard photographique. Un peu plus loin, au croisement de Yarigasaki près de Daikanyama, j’aperçois une succession d’affiches publicitaires qui attirent le regard. C’est fait exprès. Il s’agit d’une publicité pour la marque de vêtements Franco-japonaise Maison Kitsune, qui s’est, à n’en pas douter, inspirée des campagnes d’affichage de la marque New Yorkaise Supreme. On en voit moins en ce moment, mais Supreme avait pris l’habitude d’aligner les affiches publicitaires identiques sur deux ou trois rangées. On voyait sur ces affiches, des personnalités américaines, de Kate Moss à Neil Young. La caractéristique des affiches Supreme est qu’elles étaient toujours un peu déchirées. J’ai d’ailleurs toujours pensé que c’était fait exprès pour représenter une certaine forme d’art urbain. Allez, Maison Kitsune, déchirez un peu vos affiches! La dernière photographie est prise à la station de Shibuya, toujours remplie elle aussi d’affiches publicitaires. Cette fois-ci, c’est l’actrice Suzu Hirose, assise en tenue de collégienne au milieu du croisement de Shibuya, qui occupe l’espace d’affichage stratégique de la station. J’avais vu cette actrice pour la première fois au cinéma dans le très beau film Notre Petite Sœur de Hirokazu Kore-Eda. Le dernier film de Kore-Eda, Manbiki Kazoku, qui a reçu la palme d’or à Cannes cette année, n’est pas encore sorti au cinéma, mais j’ai très envie de le voir. D’ailleurs un peu avant le début du festival de Cannes, j’avais regardé un autre film de Kore-Eda, Nobody Knows. Je voulais le voir depuis longtemps mais l’occasion ne s’était jamais vraiment présentée. Je ne le découvre qu’il y a quelques semaines et c’est un sacré choc. Les jeunes acteurs sont excellents tout comme la mère jouée par YOU. On croit tellement à cette histoire d’abandon que ça nous prend au cœur. C’est tiré d’un fait divers, me semble t’il. J’ai beaucoup pensé à ce film et à cette histoire après l’avoir vu. Le fait d’être parent joue certainement beaucoup sur l’émotion qui se dégage quand on regarde ces images. Derrière l’affiche de Suzu monopolisant tout l’espace du croisement de Shibuya, l’immeuble de Kengo Kuma grandit de plus en plus. Il doit avoir atteint sa taille finale et on s’occupe maintenant des vitrages. Je suis venu exprès devant la station pour voir l’avancement des travaux et surtout pour constater de mes yeux le travail de « deconstruction » d’une des façades, que j’avais pu constater avec beaucoup de surprise sur une maquette à l’exposition de Kengo Kuma à la galerie de la gare de Tokyo, le mois dernier.

Photographies extraites de la video du morceau 災難だわ (Sainan dawa) de Megumi Wata 綿めぐみ disponible sur Youtube.

Je continue mes recherches et découvertes musicales japonaises avec Megumi Wata 綿めぐみ, sur le label indépendant Tokyo Recordings, fondé en 2015 par un certain Nariaki Obukuro 小袋成彬, dont je parlais précédent pour son album Bunriha no Natsu. En fait, de Megumi Wata, je n’ai écouté que ce morceau, sorti en Janvier 2015, intitulé 災難だわ (Sainan dawa) qu’on traduirait par C’est une calamité, qui est génial. Le rythme un peu mécanique de la voix et des mouvements de Megumi Wata sur la vidéo en noir et blanc, et le phrasé rapide qui se construit de répétition de quelques phrases sont vraiment addictifs. Les voix féminines sont souvent trop aiguës pour mon goût mais ça passe bien sur ce morceau (pas sûr pour le reste de ses morceaux par contre). Toujours est il que cette calamité-là est la bienvenue dans mes oreilles. Je l’écoute en boucle avec quelques autres morceaux dont je parlerais certainement plus tard dans un prochain billet.