海へ

Je trouve encore de l’inspiration pour mes images de Tokyo envahi par les éléments. Ici, les vagues, la mer prennent place à Shibuya, Ebisu ou encore au pied de la tour de Tokyo. L’ambiance est de plus en plus sombre alors que j’avance petit à petit dans cette série, il faudra que je reprenne un peu de couleurs prochainement.

Alors que je parlais de ma découverte d’un nouveau morceau de Deerhunter dans le billet précédent, le nouvel album Halcyon Digest est sorti le jour d’après, le 25 septembre sur iTunes Japon. Je n’ai pas l’habitude d’acheter un album en entier, mais plutôt de le découvrir petit à petit, morceau par morceau, mais j’ai fait une exception pour celui-ci. Je le découvre donc en ce moment, tranquillement, et en étant déjà pris par l’ambiance de Earthquake, le morceau d’ouverture, Desire Lines avec sa partie instrumentale comme sait si bien le faire Deerhunter, le magnifique Helicopter, Revival que je redécouvre. J’aime vraiment beaucoup ce son. A lire, la critique sur Pitchfork.

Ray of sun and cloud

Je suis assez souvent allé au National Art Center Tokyo (4 ou 5 fois) mais sans jamais assister a l’exposition du moment. J’y suis toujours passé en coup de vent, mais je n’ai cependant jamais manqué une occasion de prendre le bâtiment en photo. Difficile d’ailleurs de prendre une photo originale, tellement j’ai pu prendre l’interieur en photo, les cônes notamment. Je m’essaie donc cette fois-ci à une modification de texture. Ce ciel nuageux et rayon de soleil se calquant sur un des cônes inverses est bien entendu imaginaire.

Mari et Zoa étaient occupés samedi matin dernier. Je profite d’une matinée seul pour aller voir ma première exposition au NACT. J’avais très envie de voir l’exposition de Man Ray, visible en ce moment. J’etais intéressé d’en savoir un peu plus sur ses fameuses rayographies et ses expérimentations photographiques. Je dois dire que malheureusement, je suis passé un peu a côté de l’exposition. L’expo s’intitule Unconcerned but not indifferent, et je peux dire que personnellement je n’ai pas été indifférent à la qualité de son oeuvre et à son avant-gardisme à l’époque, mais pas vraiment touché. J’avais en tête de voir de nombreuses expérimentations photographiques, mais il n’y en avait en fait assez peu. C’est ma grande déception. Beaucoup de portraits de personnalités qu’il a cotoyé, de ses compagnes, quelques photos commerciales, beaucoup d’esquisses, du design de jeux d’échec… L’exposition donne l’impression de tourner autour du sujet important, la photographie avant-gardiste, sans le montrer ou en le montrant trop peu. Man Ray touchait à tout et on nous rappelle à plusieurs reprises qu’il considérait plutôt la photographie comme secondaire, instrument pour photographier ses oeuvres.

Un point anecdotique que j’avais également remarqué dans l’exposition Le Corbusier au Mori Art museum de Roppongi Hills. Les expositions d’artistes étrangers aiment montrer les liens tissés avec le Japon, avec des artistes japonais contemporains par exemple. Pour Le Corbusier, il s’agissait de montrer en photos la rencontre entre Corbu et les architectes japonais Kunio Maekawa, Junzo Sakakura et Takamasa Yoshizaka (pour le National Museum of Western Art, Tokyo a Ueno). Pour Man Ray, on nous montre également en photos la rencontre avec l’artiste Aiko Miyawaki, l’épouse de l’architecte japonais Arata Isozaki. Elle se concentre depuis 1980 sur la création de structures métalliques nommées Utsurohi, qui symbolisent un lien entre le ciel, le vent et la lumière. On peut en voir sur l’esplanade de La Defense à Paris, devant le Cnit.

En revenant de l’exposition, j’aperçois cette maison individuelle près de Ebisu. Elle s’appelle Cloud. Les nuages ne sont pas le reflet du ciel ou une incrustation virtuelle dont j’aurais pu être l’auteur, mais un motif véritable de cette paroi lisse et noire.

Changements de tons

Du blanc au noir au gris. Il s’agit d’un petit coin près de la gare d’Ebisu tout près de la faille, une photo regroupant des surfaces très diverses, des changements de tons, de matériaux, d’angles, le tout recouvert de graffitis et d’écritures pour créer un patchwork complexe. Je continue donc encore un peu les photos argentiques noir et blanc.