Passage rapide et furtif dans les rues de Shibuya près du parc de Miyashita. Le chien Hachiko sur la troisième photographie n’est pas celui de la place devant la gare. Il est installé dans le parc de Miyashita, lui-même situé en hauteur au dessus d’un nouveau complexe commercial. Ce nouvel Hachiko est une installation de Yasuhiro Suzuki s’intitulant ‘La boussole de Shibuya | L’espace d’Hachiko’ 「渋谷の方位磁針|ハチの宇宙」. Je prends assez souvent en photographie le mystérieux building Humax Pavillon par l’architecte Hiroyuki Wakabayashi, situé juste à côté du Department Store Seibu, car ses formes futuristes noires m’intriguent beaucoup voire même me fascinent. Le clocher qui coiffe le building ressemble à un phare dont la lumière serait éteinte. C’est dommage qu’un magasin Disney se soit installé au rez-de-chaussée car il ne correspond pas très bien à l’ambiance générale que dégage le bâtiment. Dans les rues du centre de Shibuya, de nombreuses affiches vertes montrent une nouvelle collaboration de la marque d’écouteurs Beats de Dr Dre, après celle de Billie Eilish. Il s’agit en quelque sorte d’une guérilla publicitaire dans le sens où les affiches sont placées en grand nombre à des endroits parfois inhabituels, comme des graffitis de rue. Les emplacements sont en fait bien prévus à l’avance et l’affichage n’a bien entendu rien d’illégal. La subtilité est de le faire croire pour se donner une image transgressive comme celle du rap porté par Dre. Depuis les affichages de l’agence Wack il y a plusieurs mois dans Shibuya, je suis assez attentif à ce genre de méthodes d’affichages urbains. La collaboration de la marque Beats se fait cette fois-ci avec la marque japonaise de bijoux expérimentaux Ambush, fondée par le couple Yoon et Verbal. On connaît Verbal en tant que membre du groupe hip-hop japonais M-Flo et du super-groupe Teriyaki Boyz. J’avais déjà évoqué rapidement cette formation dans un billet précédent, pour leur morceau utilisé dans le film Tokyo Drift de la série Fast and Furious. En plus de concevoir les bijoux et objets de la marque Ambush, l’americano-coréenne Yoon est également designer des bijoux pour Dior Homme. Un peu plus loin sur la rue Meiji en direction d’Harajuku, on trouve de nouvelles toilettes publiques de la même série que celles transparentes conçues par Shigeru Ban. Celles-ci se trouvent dans le petit parc Jingū-dōri et sont dessinées par Tadao Ando. La rondeur de l’ensemble est très élégante et en même temps très ennuyeuse. J’aurais grandement préféré voir du béton brut accompagné de quelques gestes de nature, comme on peut le voir dans l’architecture emblématique de Tadao Ando. Ce projet n’a malheureusement rien de transcendant. En marchant dans les rues de Shibuya, je recherche sans cesse les autocollants intéressants placardés sur les murs ou autres surfaces urbaines. Sur la dernière photographie, ces affiches pour Coca Cola m’intriguent car elles semblent avoir été posées sur des espaces non autorisés, comme des graffitis et à l’opposé des affiches de Beats & Ambush par exemple. J’en viens à me demander si elles ont été posées en accord avec la marque. En fait, sur ce petit morceau de mur métallique, c’est l’autocollant représentant Takashi Murakami qui m’intrigue en particulier avec le sous-titre « everything is fine, Buy Art » et les yeux remplis de fleurs de la représentation de Murakami. J’y soupçonne un message critique mais je n’arrive pas à le comprendre très clairement. Peut être est ce lié à son statut de superstar envahissante de la scène artistique contemporaine japonaise.
Il suffisait bien que je dise dans mon billet précédent que j’avais pris pour habitude de regarder un nouveau concert de Sheena Ringo ou de Tokyo Jihen chaque Vendredi soir, pour que je manque à cette règle ce week-end. La raison est technique car le lecteur DVD et Blu-ray portable que je connecte à mon iMac vient de rendre de l’âme. J’ai l’impression qu’il fait de la résistance et qu’il essaie de me signifier par des moyens détournés que je devrais peut être regarder un peu autre chose que SR/TJ. Mais je ne vais pas me laisser décourager par la technologie et je cours le lendemain trouver un remplaçant. Je le dis peut être à chaque fois, mais, plus je regarde ces concerts plus j’ai envie d’en voir d’autres. Je commence même à me dire qu’il faudrait que je ralentisse un peu la cadence car viendra bientôt le moment où je n’aurais plus de ‘nouveaux’ concerts à regarder. Mais je n’en suis pas encore là et il reste encore une multitude de choses à voir. Le nombre de concerts sortis en DVD/Blu-Ray est très important comme si Sheena Ringo et Tokyo Jihen étaient bien conscients d’être meilleurs en live qu’en studio. Je continue donc mes découvertes progressives avec le DVD Intitulé DISCOVERY sorti le 15 Février 2012.
DISCOVERY correspond au ‘Tokyo Jihen Live Tour 2011 Discovery’ qui était une tournée en 26 dates dans tout le Japon du 30 Septembre au 26 Décembre 2011. La tournée démarra de Tokyo pour se conclure à Fukushima, et a couvert le pays d’Est en Ouest, avec un passage obligé à Fukuoka avec 2 dates et un retour à Tokyo au début Décembre avec quatre dates supplémentaires. J’imagine que le choix de terminer par Fukushima était volontaire et symbolique vus les événements catastrophiques qui s’y sont passés au mois de Mars de cette même année. La captation vidéo du concert sur le DVD (ou le Blu-Ray) est une de celles de Tokyo, le 7 Décembre 2011 au Tokyo International Forum Hall A, tout comme pour la tournée précédente Ultra C.
Le concert démarre d’emblée avec des effets spéciaux sur le premier morceau Tengoku he Yōkoso. Des boules de poussière blanchâtre, affichées sur une membrane semi-transparente, tombent du ciel comme des missiles sur la scène. Le groupe joue derrière mais on ne les distingue qu’assez peu. Ils apparaitront tous ensuite vêtus de blanc sur le morceau Sora ga Natteiru, que j’avais plutôt pris l’habitude d’entendre en fin de concert. Ces deux morceaux sont issus de l’album Daihakken. Tous les morceaux de cet album sont interprétés pendant ce concert, ce qui veut dire que certains morceaux ne sont joués que lors de cette tournée. C’est le cas du troisième morceau très rock Kaze ni Ayakatte Yuke, que j’avais un peu oublié mais qui est excellemment interprété à quatre guitares. Sheena Ringo est encore une fois habillée d’une manière très particulière, comme en robe de mariée mais animale dirais-je, avec une tête d’animal à cornes en guise de chapeau et des longues bottes en fourrure blanche. Des traits de maquillage rouge sous les yeux me fait penser au style jirai assez populaire en ce moment.
La scène est assez sombre comme pour la plupart des concerts de Tokyo Jihen, mais des effets spéciaux en fond viennent ajouter de l’action, comme par exemple une pluie de poussière sur Kaze ni Ayakatte Yuke. Sheena Ringo interprète deux morceaux de sa carrière solo: Carnation sorti pendant cette tournée le 2 Novembre et Karisome Otome qui prend une version plus rock que celle Death Jazz avec Soil & « Pimp » Sessions. Je préfère la version plus agressive sur ce concert, mais Sheena y conserve la danse volontairement disgracieuse qu’elle effectuait lors du concert Ringo Expo 08, mais dans une tenue toute autre. Juste avant, le groupe joue Kaitei ni Sukū Otoko, avec un très beau final instrumental où Sheena est face à la batterie, comme elle le fait souvent. On perçoit toujours énormément de complicité avec le batteur Toshiki Hata. Dans l’ensemble, le groupe semble plus détendu qu’à l’habitude. On ressent plus de complicité entre les membres du groupe. Et j’aime toujours beaucoup regarder les mimiques de Seiji Kameda lorsqu’il joue de la basse en se courbant. La mise en scène du concert est relativement sobre et classique, mais la manière de filmer est un peu différente des autres concerts avec des effets de flou par moment et des vues en contre-plongée. La première partie du concert se termine sur le morceau Kinjirareta Asobi, avec un écran qui se referme sur la scène ne laissant apparaitre que des silhouettes en ombres chinoises, qui s’accélèrent soudainement ce qui me fait penser à du David Lynch pour son côté irréel. Sur le même écran, on y voit ensuite des images à la fois aquatiques et célestes. C’est le moment des changements de tenues.
Sheena Ringo apparait ensuite en tenue plus sobre noire avec une coiffure rosée au carré, tenant une petite pomme verte à la main qui s’avère être des crécelles. Le morceau Osorubeki Otonatachi est joué pour ce redémarrage avec un final superbe d’ichiyo Izawa au clavier. Il fera également un petit solo sur le morceau suivant Katsute ha Otoko to Onna. Il faut dire qu’il est entièrement entouré de claviers, dont certains semblent avoir été empruntés à son voisin guitariste car ils ont des autocollants Petrolz dessus. Sur Handsome Sugite, j’aime voir Hata souffrir à la batterie, mais en gardant le sourire car Sheena le regarde juste en face en sautillant avec un tambourin à grelots à la main comme pour l’encourager. Alors que la plupart des morceaux jusqu’à maintenant proviennent de Daihakken, le concert mélange ensuite des morceaux plus anciens comme Himitsu et Bōtomin. La surprise intervient sur Himitsu car Izawa et Ukigumo se mettent soudainement à rapper après avoir lâcher leurs guitares. Pendant que Kameda attire l’attention à la basse devant la batterie de Hata, Ukigumo reprend sa guitare et monte les marches d’un gigantesque panneau de lumières. Ce panneau est monté à son honneur car son nom y est écrit en grand. On a l’impression qu’il s’est élevé dans les airs comme un nuage mouvant, sous le regard de Sheena qui trépigne de joie. C’est un des grands moments du concert et la meilleure interprétation que je connaisse de ce morceau, car Izawa et Ukigumo se débrouillent en fait tès bien dans leurs phrasés rappés. La version de Bōtomin est également très bonne, très théâtrale dans les positionnements de Sheena sur scène. Théâtral est peut être l’adjectif qui va le mieux au prestation de Sheena Ringo sur scène, car on ressent qu’elle porte beaucoup d’attention à ses mouvements. Ces scènes deviennent même iconiques lorsque Sheena a une guitare entre les mains.
Un électrocardiogramme en fond d’écran fait son apparition sur le morceau Dopamint!, ce qui me rappelle un peu celui sur la scène de Gekokujyo Ecstasy. Sous le manteau noir qu’elle enlève soudainement à la fin du morceau, ce cachait en fait une tenue rose ´shocking pink’ pour le morceau Onna no Ko ha Daredemo. Je n’aime pas beaucoup ce morceau ni cette tenue d’ailleurs. Mais l’ambiance change heureusement juste après avec le morceau Kabuki du 2ème album Adult. Le groupe porte désormais des tenues au design futuriste, pour un nouveau tournant plus rock. Le morceau Mirrorball prend une orchestration légèrement différente de l’originale, ce qui me fait dire encore une fois tout l’intérêt de regarder les concerts un à un. Comme je le disais plus haut, ce qui est notable est que la prestation est dans l’ensemble plus enjouée et détendue que d’habitude. Je compare surtout avec le concert précédent Ultra C, qui était extrêmement intense et sérieux, alors que sur Discovery, le groupe laisse échapper beaucoup plus de sourires et de petites phrases criées au public. Dans les deux cas, cela reste Tokyo Jihen, dans le sens où c’est extrêmement professionnel. Viennent ensuite les immanquables, Nōdōteki Sanpunkan et OSCA avec toujours le solo de basse de Kameda. Ce qui est amusant sur ce morceau, c’est que Sheena contrôle la pédale de la guitare basse de Kameda et qu’elle coupe soudainement le son vers la fin de sa prestation solo comme si elle contrôlait tout et qu’elle sifflait la fin de la récréation. Je ne sais pas si Tokyo Jihen peut faire un concert sans OSCA et ça manquerait de toute façon car c’est toujours un moment où le groupe y ajoute un peu d’improvisions. Ici Ukigumo joue un petit air connu (que je ne reconnais pas) et Izawa lui répond au clavier tout en se demandant, d’une tête interrogative, ce que c’est que cette musique. Cette version d’OSCA est cependant un peu moins sauvage que celles que j’ai déjà vu sur d’autres concerts (quoique).
Le morceau suivant Zettaichitai Sōtaichi, de Daihakken, repasse à 4 guitares alignés sur le devant de la scène, et suit ensuite un autre morceau classique des concerts, Denpa Tsūshin. Il manque d’ailleurs FOUL dans la playlist car j’avais pris l’habitude de le voir juste après OSCA et avec Denpa Tsūshin pas très loin. Encore une fois, sur ce morceau, chaque mouvement est extrêmement théâtral avec Sheena en position figée de rockeur sur la fin du morceau. Le morceau suivant Denki no Nai Toshi est plus calme et me fait un peu penser au morceau Superstar d’Adult, avec une interprétation très poignante au bord des pleurs. Pendant ce morceau, Sheena joue de la guitare par intermittence, avec une jambe pliée en l’air sans perdre l’équilibre. A la fin du morceau, elle positionne la guitare devant elle, comme un rampart pour se protéger. Je ne peux m’empêcher de voir un signe dans ce geste nous signifiant que la musique passe avant tout et que la chose privée doit rester ainsi. C’est toujours ce que je constate au moment des commentaires vers le public qui sont assez succincts et dévoilent assez peu ses sentiments privées. Pour les messages au public, Ukigumo est même envoyé seul sous les projecteurs pour adresser maladroitement quelques commentaires qui font sourire. On sent qu’il n’est pas super à l’aise ni spontané. Le plus inhabituel est que Hata est aussi chargé de donner un petit message au public un peu plus tard vers la fin du concert. Il a écrit son message à l’avance sur un petit papier, mais on ne saura pas s’il a été au bout de tout ce qu’il a écrit. Le fait que les membres du groupe soient excellents lorsqu’ils jouent sur scène et qu’ils soient assez timides en dehors des morceaux m’amusent toujours beaucoup. En fait, j’attends toujours ces moments avec impatience.
Le vingt-deuxième morceau du concert est 21-seiki Uchū no Ko. C’est le morceau que je comprends le moins du groupe, mais il passe mieux en concert. Il me fait toujours penser à un morceau de commande, car il est assez atypique dans discographie de Tokyo Jihen et ressemble beaucoup à d’autres morceaux de J-POP un peu insipides, comme ceux d’Ikimono Gakari par exemple. Le concert se termine sur Senkō Shōjo qui est également un grand classique des concerts de Tokyo Jihen. Sheena sort de scène en premier pendant la partie finale du morceau et le groupe la suit ensuite avant d’être rappelé sur scène par le public. Le nouveau morceau Konya ha Kara Sawagi qui n’est pas encore sorti à cette époque, car il sortira plus tard sur le mini-album Color bars, commence les rappels, suivi de Gunjō Biyori du 1er album Kyōiku et de Atarashii Bunmeikaika qui termine pour de bon le set. Mais c’est la dernière tenue de Sheena Ringo qui marque les esprits, avec une coiffure à plumes d’indien, ou de paon. Le concert vaut le coup d’être vu rien que pour ce dernier costume, qui doit être un des plus beaux qu’elle ait porté avec celui en fleur au début du concert Bon Voyage. La foule est d’abord surprise en l’apercevant et on voit qu’elle apprécie elle-même beaucoup cet accoutrement car elle fait un tour rapide sur elle-même pour montrer le mouvement des plumes. Le reste du groupe n’est pas non plus en manque d’originalité, avec une note spéciale pour Izawa habillé en toréador bleu clair. Ce sont ces costumes que l’on voit sur la pochette du DVD et du Blu-ray. Le concert se termine dans l’extravagance du morceau Atarashii Bunmeikaika, après un message final de Sheena vers la foule. Les crédits de fin sont accompagnés du morceau Gnossienne No. 1 d’Erik Satie qui donne un contraste assez étonnant avec le concert en lui-même, mais ce morceau est de toute façon très beau.
Au final, c’est difficile de dire si ce concert est meilleur que le précédent Ultra C, car même si la playlist est plus inégale sur Discovery, il y a un côté plus fun qu’on ne trouvait pas sur Ultra C. Ultra C était par contre plus intense en émotions sur certains morceaux. De toute façon, il n’y a pas d’impératif à choisir l’un ou l’autre et ça me réconforte plutôt dans le fait qu’il faut que les regarde tous les uns après les autres.
Pour référence ultérieure, je note ci-dessous la playlist de DISCOVERY:
1. Tengoku he Yōkoso (天国へようこそ) du 5ème album Daihakken (大発見)
2. Sora ga Natteiru (空が鳴っている) du 5ème album Daihakken (大発見)
3. Kaze ni Ayakatte Yuke (風に肖って行け) du 5ème album Daihakken (大発見)
4. Carnation (カーネーション), morceau qui sera plus tard inclus sur le 6ème album studio de Sheena Ringo, Hi Izuru Tokoro (日出処)
5. Kaitei ni Sukū Otoko (海底に巣くう男) du 5ème album Daihakken (大発見)
6. Karisome Otome (カリソメ乙女) de l’album Sanmon Gossip (三文ゴシップ) de Sheena Ringo
7. Kinjirareta Asobi (禁じられた遊び) du 5ème album Daihakken (大発見)
8. Osorubeki Otonatachi (恐るべき大人達) du 5ème album Daihakken (大発見)
9. Katsute ha Otoko to Onna (かつては男と女) du 5ème album Daihakken (大発見)
10. Handsome Sugite (ハンサム過ぎて), morceau présent sur le DVD CS Channel et sur la compilation de B-sides Shin’ya Waku (深夜枠)
11. Himitsu (秘密) du 2ème album Adult (大人/アダルト)
12. Bōtomin (某都民) du 3ème album Variety (娯楽/バラエティ)
13. Dopamint! (ドーパミント!) du 5ème album Daihakken (大発見)
14. Onna no Ko ha Daredemo (女の子は誰でも) du 5ème album Daihakken (大発見)
15. Kabuki (歌舞伎) du 2ème album Adult (大人/アダルト)
16. Mirrorball (ミラーボール) du 3ème album Variety (娯楽/バラエティ)
17. Nōdōteki Sanpunkan (能動的三分間) du 4ème album Sports (スポーツ)
18. OSCA du 3ème album Variety (娯楽/バラエティ)
19. Zettaichitai Sōtaichi (絶対値対相対値) du 5ème album Daihakken (大発見)
20. Denpa Tsūshin (電波通信) du 4ème album Sports (スポーツ)
21. Denki no Nai Toshi (電気のない都市) du 5ème album Daihakken (大発見)
22. 21-seiki Uchū no Ko (21世紀宇宙の子) du 5ème album Daihakken (大発見)
23. Senkō Shōjo (閃光少女) du 4ème album Sports (スポーツ)
24. (Encore) Konya ha Kara Sawagi (今夜はから騒ぎ) du mini-album Colors
25. (Encore) Gunjō Biyori (群青日和) du 1er album Kyōiku (教育)
26. (Encore) Atarashii Bunmeikaika (新しい文明開化) du 5ème album Daihakken (大発見)