oublier les cerisiers (4)

Les cerisiers en fleurs sont ici ceux du parc Tako à Ebisu et de l’avenue Meiji au niveau du passage surélevé pour piétons de Shibuyabashi. Je prends en photo tous les ans les cerisiers en fleurs de l’avenue Meiji, car c’est un des plus bels endroits de Tokyo. Ils sont particulièrement denses entre Shibuyabashi et Tengenjibashi, et formeraient presque un tunnel si on étirait les branches un peu de chaque côté. Les autres photos de ce billet s’éloignent des sakura, car il faut bien les oublier progressivement, et s’attardent sur ce qui attire mon regard dans les rues encombrées de Shibuya et d’Ebisu: une mosaïque de l’artiste Invader, une affiche d’une statue de Bouddha pour une exposition dédiée à Nara, une moto Kawasaki vintage en rouge et noir, un magasin de disques vinyles appelé Ultra Shibuya avec une enseigne rétro-futuriste en néon et une affiche du groupe Kinoko Hotel (que je n’ai pas encore écouté mais qui m’intrigue depuis quelques temps) posée sur la baie vitrée. J’observe également beaucoup l’évolution des graffitis de rue, et j’aperçois récemment ceux du groupe appelé « Tokyo Zombie Crew« , qui me rappellent un peu le « Tokyo is yours » qu’on a aussi beaucoup vu dans les rues de Tokyo. On ne trouve bien entendu que peu d’informations sur ces grapheurs même si certains sites web essaient de les répertorier.

pendant le mankai des cerisiers

Pendant quelques jours seulement, les cerisiers étaient en fleur et les foules étaient de sortie à tous les coins et recoins de Tokyo. Cette année, le pic de floraison, le mankai, tombait en partie pendant le week-end, ce qui nous a donné l’occasion d’aller les admirer à plusieurs endroits. Nous préférons toujours faire hanami en marchant, plutôt que de rester assis dans le froid sur une tâche bleue. Nous sommes revenu à Naka-Meguro, pour constater que la rivière Meguro était prise d’assaut par la foule des marcheurs. Il n’a pas de place le long de la rivière pour s’arrêter, et on avance donc pas à pas porté par le flot. Le tunnel de fleurs sakura s’est bien formé au dessus de la rivière et cela donne vraiment un bel effet. Depuis la station de Naka-Meguro, nous marchons jusqu’au petit pont rouge piéton. La foule se fait plus diffuse à ce niveau là, sauf sur ce pont rouge où il faut faire très attention de ne pas se prendre une perche à selfie en pleine figure. Juste à côté, on construit un grand bâtiment de béton. Je ne sais pas s’il s’agit d’une résidence privée, d’une salle d’exposition ou d’un bâtiment public, mais ce bloc de béton est très bien placé en plus d’être très joliment fini.

La première photographie de ce billet a été prise sur la rue Meiji depuis la passerelle piétonne de Shibuyabashi lorsque l’on regarde en direction de Hiroo. Marcher de Shibuyabashi vers Tengengibashi est également une jolie promenade pour admirer les sakura. Je n’ai pas pris de photos, mais nous aimons beaucoup aller voir du côté de Ark Hills sur la petite route recouverte de cerisiers entourant le complexe. Nous y passons à chaque fois au ralenti en voiture, tout comme au cimetière de Aoyama, ou sur la rue traversant Tokyo Mid-Town ou encore celle derrière Roppongi Hills. Au fur et à mesure des années, nous nous sommes défini un parcours que nous ne manquons pas de suivre. Le problème est qu’il est bien entendu difficile de prendre des photos en conduisant, et je me contente dons de l’impression du moment. Je ne suis pas mécontent des photographies de ce billet, mais en général, c’est assez difficile de rendre en photo la beauté des cerisiers, car cette beauté vient de l’accumulation et de la densité des fleurs que l’on a du mal a capturer dans toutes leurs splendeurs.

Les deux dernières photographies sont prises à Ebisu, tout près d’un restaurant de Udon que l’on apprécie tout particulièrement. Le passage de la pluie commençait déjà à faire tomber les fleurs de cerisiers sur le sol. Le spectacle des cerisiers en fleur se termine souvent brusquement par pluie et bourrasque de vent, histoire de garder le phénomène le plus éphémère possible.

l’expérience de la distance

羽田 Haneda, Mar-2017. Un décor spatial à l’intérieur du terminal domestique numéro 2.

根津 Nezu, Avr-2016. Un oiseau ou un avion fait l’expérience de la distance dans le ciel de Nezu.

下北沢 Shimo-Kitazawa, Mar-2017. Voyage à la plage.

渋谷橋 Shibuyabashi, Mar-2017. Watching the street everyday.

恵比寿 Ebisu, Mar-2017. Cute skull sur la rue Komazawa.

ROCK/MOON (2)

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Dans ce deuxième épisode de la petite série serrée entre la roche et la lune, ou la pierre de lune, on trouvera dans l’ordre: la rue en pente Komazawa depuis le pont suspendu pour piétons de Shibuyabashi, l’arrière de maisons donnant sur une rivière à Tachiaigawa (au sud de Shinagawa), des enfants autour de bus miniatures, la façade du salon de thé Toraya à Akasaka, une autre vue sur le Harumi passenger ship terminal, des jets d’eau au parc de Ueno, une autre vue sur l’immeuble Fuji tv de Tange, un emblème de temple à Akasaka, des immeubles à Shimbashi près de Shiodome et la station de la ligne Yurikamome et pour terminer, une vue sur Roppongi Hills.

Côté musique alternative, je suis pris de passion ces derniers temps pour quelques morceaux de Grimes, trois morceaux de l’album Halfaxa de 2011: Weregild, Dream Fortress et My sister says the saddest things, et Crystal Ball sur le mini album Darkbloom de 2011 également. C’est une musique très particulière et il faut s’habituer au ton de voix de l’artiste canadienne Claire Boucher.

From an empty road (2)

Ce deuxième billet est jumeau du premier, comme les deux petites filles sur l’avant dernière photo du premier billet. On revient en photos à Kamakurayama en partant d’une voie vide, celle de la rivière bétonnée de Shibuya. A Kamakurayama, juste à côté de Kamakura no ie, on trouve Wood Deck House par Tezuka Architects, une des premières maisons individuelles de ces deux architectes (si on en croit le website). Elle date de 1999. Masahiro Ikeda signe également cette maison mais je ne sais pas exactement quelle partie (la structure peut être). Pour Masahiro Ikeda, souvenez vous des formes du Natural Ellipse à Shibuya. Cette maison en bois est bien différente. C’est quand même amusant de faire des recherches sur internet, à partir d’une photo et d’un nom de lieu, on trouve toute sorte de liens avec des choses connues, des morceaux de puzzle qui se raccordent.

J’apprécie de plus en plus la vue horizontale. C’est en plus un exercice intéressant de se forcer à n’utiliser que ce format alors que mes automatismes vont plutôt vers le format vertical. Ca permet de voir un petit peu autrement, de repenser le cadre quand un sujet se prendrait plus naturellement à la verticale.