Pendant cette dernière partie d’année, nous avons visité de nombreux sanctuaires et temples avec comme prétexte d’y récupérer le sceau goshuin. Sachant que nous ne sommes pas beaucoup sortis de Tokyo cette année. Ces visites des sanctuaires et temples tokyoïtes étaient une occasion de découvrir des lieux de Tokyo que nous ne connaissions pas ou peu. Les trois sanctuaires de ce billet ne sont pourtant pas dans des zones à la périphérie de Tokyo, car situés à Shinagawa, mais dans des endroits que nous n’avions jamais parcouru. Je suis en fait déjà venu dans ces rues il y a quelques années, mais sans avoir visité ces sanctuaires. Lors de mon premier passage, je me souviens qu’on y tournait une scène de drama ou de films. Le sanctuaire de la première photographie se nomme Irugi Jinja et se trouve à Osaki dans l’arrondissement de Shinagawa. Il se situe en haut d’une petite colline et le sanctuaire apparaît devant nous après avoir monter un large escalier. L’espace intérieur est vaste et nous fait oublier la ville pendant quelques dizaines de minutes le temps de notre visite. Les sanctuaires comme celui-ci sont des endroits à part, préservés de tout changement. Nous allons ensuite pour le reste des photographies le long de l’ancienne route reliant Edo à Kyoto appelée Kyu-Tokaido, à mi-chemin entre Kita Shinagawa et Shinbanba. Certaines devantures de vieilles boutiques sur cette rue montrent des illustrations ressemblant à des ukiyo-e pour nous rappeler l’histoire de cette route. Une boutique surprend les passants car on y fabrique des personnages à taille humaine qu’on appelle Yuru Kyara. En voyant ces personnages statistiques derrière cette vitrine, j’ai l’impression qu’ils vont finir par bouger dans une scène qui me rappellerait plus un film d’horreur qu’autre chose. A quelques centaines de mètres de là, on trouve le tout petit temple appelé Isshinji (一心寺), coincé dans une rangée de bâtiments de taille basse. Nous marcherons ensuite vers le Sanctuaire Ebara près de Shinbanba. Le sanctuaire était désert et on a même pensé qu’il était abandonné. En fait non, si on regarde sur le toit du sanctuaire, on peut voir deux dragons apparaître. Je n’avais jamais vu ce genre d’ornement sur le toit d’un sanctuaire. On se sent comme observés pendant notre visite. A côté, il y a une dépendance que je montre sur la dernière photographie. La lumière forte et ronde à l’intérieur m’intrigue. J’aimerais imaginer qu’il s’agit de l’esprit des lieux, mais il ne s’agit probablement que de la lumière se frayant un chemin entre les arbres.