Dans son petit guide de 1995, Tokyo: A guide to recent architecture, Noriyuki Tajima nous montre en premier lieu le réseau d’autoroutes métropolitaines au dessus de Tokyo. Sans être de l’architecture, il s’agit de l’ensemble le plus important et massif de Tokyo, une structure à la fois laide et fascinante qui se lézarde entre les buildings avec virages abruptes, survolent les avenues ou cachent les rivières. c’est un ensemble unique comme peut l’être, pour d’autres caractéristiques, la Tokyo Bay Aqualine. Cette autoroute d’une quinzaine de kilomètres traverse la baie de Tokyo pour relier Kawasaki (préfecture de Kanagawa) à Chiba au niveau de Kisarazu. Cette voie maritime permet de traverser la baie en 15 minutes, et évite une traversée de 100 kms en plein Tokyo. La Tokyo Bay Aqualine consiste en 9.5 kms de tunnel et 4.4 kms de ponts. En voiture, on descend sous l’eau depuis Kawasaki par l’accès de Ukishima pour remonter en plein milieu de la baie sur l’île artificielle de Umihotaru. Le reste de la traversée se fait sur un pont jusqu’à Kisarazu. Le tunnel se trouve 60 mètres sous la surface de l’eau et à mi-trajet, une ouverture appelée kazenotou, la tour du vent, intervient comme un point central du système de ventilation. Les photos ci-dessus montrent l’île artificielle de Umihotaru, juste avant le pont vers Chiba. On peut également y apercevoir au loin la tour du vent.