気がつけば

Traversée rapide de Shibuya en fixant quelques visages qui me regardent le temps de se rendre compte de la photographie. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de mélanges d’images. Les traînées de lumière qui viennent se superposer à la foule de Shibuya ont été prises exactement au même endroit, au carrefour, mais la nuit et un autre jour, il y a plusieurs mois peut être. L’envie de parasiter mes photographies me revient toujours en tête quand j’écoute du shoegazing, où d’une manière similaire mais en musique rock alternative, le bruit des guitares vient rendre plus flou les contours de la voix humaine. Tout en évitant tous les groupes qui essaient de trop ressembler à My Bloody Valentine, j’écoute quelques très bons morceaux de shoegazing japonais, notamment le morceau PRISM (プリズム) de Seventeen Years Old And Berlin Wall (17歳とベルリンの壁) sur le mini album Reflect sorti en avril 2017 et Underwater Girl de For Tracy Hyde sur l’album he(r)art sorti en novembre 2017. En fait, je m’étais procuré cet album de For Tracy Hyde sur iTunes au moment de sa sortie après avoir écouté quelques morceaux, et il m’était resté un avis un peu mitigé. Trois morceaux au milieu de l’album, Underwater Girl, Ghost Town Polaroïds et Frozen Beach sont vraiment excellents, dans le style shoegazing, alors que le reste de l’album revient vers un style pop rock des plus classiques qui m’intéresse moins. Mais depuis novembre 2017, je reviens très souvent vers ces trois morceaux. Je me rends compte d’une chose avec la musique alternative japonaise, c’est qu’à part quelques exceptions, j’ai un peu de mal à apprécier un album en entier. Je pioche donc des morceaux par-ci par-là et quand j’aime ces morceaux, j’ai tendance à les écouter en boucle pendant plusieurs jours (une boucle de 5 ou 6 morceaux de différents artistes en général). Pour revenir à For Tracy Hyde, ce nom de groupe m’avait en fait intrigué. Après quelques recherches rapides, Le nom du groupe fait en fait référence à une actrice anglaise ayant tourné dans un film sorti en 1971 appelé Melody. Ce film eut apparemment beaucoup de succès au Japon à l’époque et j’avais même pousser ma curiosité jusqu’à regarder ce film sur YouTube à la fin de l’année dernière.