Outre le temple Kitamuki Kannon, Anrakuji est un des autres temples à voir à Bessho Onsen (別所温泉), notamment pour sa pagode en bois de forme octogonale. Il s’agit de la seule pagode octogonale en bois restante dans tout le Japon et elle a été désignée comme Trésor National. Le temple Anrakuji (安楽寺) a des formes très élégantes et le jardin est bien entretenu. On peut accéder à la pagode octogonale par un escalier longeant un petit étang aux eaux troubles. J’imagine qu’il s’agit d’une source chaude. La pagode se trouve au milieu du cimetière. Une petit allée grimpant la montagne nous permet d’avoir une vue d’ensemble, mais on nous dit que cette tour de bois doit se regarder depuis sa base pour bien apprécier les structures de sa toiture. Cette pagode est bien mystérieuse car elle n’a pas d’ouvertures ou de portes apparentes. Je me demande bien si on peut entrer à l’intérieur. Nous redescendons de l’escalier du cimetière sans avoir résolu ce mystère. Une heure de route environ nous attend en direction du centre ville de Nagano. Mais avant d’aller explorer le temple Zenkō-ji, nous irons dans les montagnes vers le sanctuaire Togakushi.
Étiquette : Bessho Onsen
petit voyage de printemps (5)
Une petite route de montagne nous amène de Matsumoto vers la ville d’Ueda (上田市) à proximité de la rivière Chikuma. Notre destination est la petite station thermale de Bessho Onsen (別所温泉), se trouvant en pleine campagne au bord des montagnes dans la lointaine périphérie de la ville d’Ueda. Une petite ligne de train à un seul wagon, la Bessho Line, relie Ueda à la station de Bessho Onsen, datant de 1921 mais renouvelée en 1950. Nous avons beaucoup cherché et hésité dans le choix du lieu où nous allions passer cette première nuit de notre voyage. Nous avons d’abord pensé revenir sur nos pas vers le lac Suwa, mais ça nous éloignait ensuite de notre destination du lendemain, à savoir la ville de Nagano et le temple Zenkō-ji. En recherchant un hôtel ou ryokan, je trouve ce petit village à flanc de montagne qu’on nous annonce comme étant le Kamakura du Shinshū (l’ancien nom de la province correspondant à l’actuelle préfecture de Nagano). Bessho Onsen tient cette appellation car elle servait de quartier général au gouverneur de la province de Shinshū pendant la période de Kamakura s’étendant de 1192 à 1333. Des temples y furent construits et cette petite ville de montagne connue la prospérité. Elle fut reconnue comme un centre de culture et de religion dans la région. On se rendra compte quand même que cette appellation s’avère un peu exagéré. On trouve plusieurs sources chaudes onsen ouvertes au public, dont les trois que je montre en photos dans ce billet (celle appelée Oyu sur la première photographie, Daishiyu sur la quatrième et Ishiyu sur la septième). Les ryokan, dont celui où nous avons passé la nuit, comprennent également leur propres bains onsen, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’en essayer un à l’extérieur (Oyu de le première photo). Nous sommes arrivés avant le coucher du soleil, ce qui nous a permis de faire le tour de la petite ville à pieds. Cette ville ressemble plus à un gros village et on a assez vite fait le tour. Il y a très peu de touristes et nous avons même l’impression d’être les seuls sur place. Le temple Kitamuki Kannon (北向観音) se trouve dans le centre du village dont il surplombe une partie. Son nom vient du fait qu’il est tourné vers le Nord en direction de Zenkō-ji. Une étroite rue commerçante le dessert. Cette petite ville a un charme désuet qui me plaît bien. Elle est tellement calme qu’on a l’impression d’être sur une autre ligne de temps et ça m’inspire. De la chambre du ryokan, on a une vue sur une petite rue la plupart du temps déserte (celle des deux dernières photos). Le matin après le réveil, ouvrir les fenêtres et les portes coulissantes shoji nous montrent les montagnes couvertes d’une fine épaisseur de neige ou de givre. M’asseoir à cette fenêtre m’a inspiré l’écriture du septième chapitre de l’histoire de Kei, Du songe à la lumière. J’ai écrit la quasi-totalité de ce chapitre dans cette chambre du ryokan, assis devant cette fenêtre, et cela reste pour moi un moment privilégié de ce voyage. Je reprends certains éléments de cette petite ville dans mon histoire mais cela reste bien entendu une fiction. Je n’avais pas écrit de nouveaux épisodes depuis un an. Je me rends même compte que je n’ai écrit qu’à peu près un chapitre par an, car j’ai démarré en Octobre 2017. Je laisse l’inspiration venir sans forcer, mais il faudrait que j’essaie de la déclencher un peu plus souvent, sinon finir cette histoire va me prendre plus de 10 ans.