Y✷S✷Y

Quelques photographies prises à Yoyogi puis à Shimokitazawa et à Yokohama, en démarrant par le gymnase olympique de Kenzo Tange que j’aime tant revoir et photographier. Il s’y déroulait ce jour-là un concert de LiSA auquel je n’ai pas assisté. Il y avait plusieurs stands à l’extérieur vendant des articles liés à cette tournée et des boissons aux couleurs étranges, qui sont expliquées par le fait que cette tournée s’appelait Cocktail Party. J’aime regarder le public de ce genre de concert pour observer le niveau d’adhesion vestimentaire, qui était assez élevé pour LiSA. Après la petite forêt de bambous bordant le musée Nezu à Aoyama, on passe vers Shimokitazawa. Je remarque toujours la maison avec un pan de mur à l’oblique près de la station de Kitazawa, mais le nom de l’architecte ne me revient pas en tête. Je l’ai noté quelque part, mais l’organisation de mes notes et bookmarks laisse à désirer. J’aime aussi prendre en photo le petit théâtre The Suzunari. Le renouvellement urbanistique de Shimokitazawa n’a heureusement pas encore atteint cette partie du quartier mais il s’approche petit à petit. Je passe régulièrement devant ce théâtre, le magasin Disk Union se trouvant dans la même rue. Les trois dernières photographies sont prises à Yokohama depuis l’hôtel The Kahala, avec une vue sur les toits du centre d’exhibition Pacifico Yokohama (パシフィコ横浜) et l’hôtel Intercontinental en forme de croissant de lune. C’est la première fois que je saisis le quartier de Minato Mirai sous cet angle.

En toute fin d’année, j’aime revenir vers l’année écoulée avec quelques statistiques sur l’activité de Made in Tokyo. Cette année, j’ai publié 138 billets, ce qui est un peu plus que l’année 2023 avec 131 billets en tout. Le nombre de commentaires s’élève, au moment de l’écriture de ce billet, à 199 ce qui est inférieur au 241 de l’année dernière, mais qui reste très important considérant qu’il y a très majoritairement deux personnes qui laissent des commentaires sur Made in Tokyo et qui par conséquent m’aident à continuer ce blog et à avancer tranquillement. J’ai un peu moins écrit dans l’ensemble car la totalité des billets de cette année correspond à environ 125,500 mots. Le nombre de visites est par contre en augmentation progressive avec 19,950 visites cette année, qui est le plus haut niveau depuis 2015 (sachant qu’en 2015, il y avait plus du double de visites). Peut-être que ce nombre atteindra le niveau des 20,000 visites avant la fin de cette année, mais les visiteurs réguliers se seront bien sûr rendu compte que je ne tiens pas ce blog pour atteindre des sommets en terme de visites et de nombre de clics. Cette année, je pense avoir un peu délaissé les réseaux sociaux car je n’ai montré que 18 photos (ou séries de photos) sur Instagram et je ne publie plus rien sur X Twitter depuis le mois de Septembre. A vrai dire, j’utilise beaucoup moins X Twitter qui ne permet plus depuis longtemps d’auto-publier depuis WordPress un lien vers les nouveaux billets. Cette fonction est par contre disponible sur Threads, que je préfère donc maintenant même si le contenu de mon fils Threads a beaucoup de mal à m’intéresser.

国立代々木競技場 (2)

Continuons la visite du gymnase de Yoyogi de Kenzo Tange par le deuxième stade, le plus petit dédié notamment aux sports de lutte. J’ai toujours cru que l’entrée dans l’enceinte du gymnase n’était pas libre à moins d’avoir un billet pour un match ou pour une activité sportive dans les stades. Ce lundi matin de décembre, je suis passé près du garde à l’entrée l’air de rien en pensant qu’il allait me stopper pour vérifier que la raison de ma visite était bien légitime. Finalement non, et j’ai l’impression que l’enceinte du gymnase est libre d’accès, mais peut être seulement ouvert au public aux horaires des compétitions sportives. Par chance, il y avait en effet une compétition de jeunes lutteurs dans le petit stade qui m’a permit d’y entrer pour visiter l’intérieur.

En levant les yeux au plafond, on peut admirer la charpente d’acier tubulaire, ancrée au sommet du pilier central de béton et qui vient se dérouler en colimaçon autour de celui-ci. Un système de câbles vient ensuite supporter le toit et donner une forme arrondie similaire au grand stade. Que ça soit en vue extérieure (les lignes du pilier central) ou intérieure (la mécanique supportant le toit), c’est un travail d’art vraiment impressionnant.

Je fais le tour des gradins en admirant l’édifice plus que la compétition qui se déroule, mais je suis content de découvrir cet espace en utilisation. J’aurais retrouver pendant cette courte matinée de décembre l’enthousiasme et l’excitation de la découverte architecturale, une escapade trop courte qui se termine déjà sur ces quelques photos.

国立代々木競技場 (1)

Revenons sur ce lundi de décembre. Tôt le matin, j’avais pris la direction de Ana Hachiman à Waseda pou ensuite revenir vers Nishi Shinjuku pour voir d’un peu plus près la tour Cocoon. Comme troisième étape de cette matinée, je poursuis ma promenade architecturale vers un chef d’oeuvre de Kenzo Tange, peut être le point culminant de sa carrière: le Gymnase National des Jeux Olympiques de Tokyo (été 1964). Ce gymnase près du parc Yoyogi (国立代々木競技場 Kokuritsu Yoyogi Kyōgi-jō) est composé de deux stades construits entre 1961 et 1964. Le grand stade (en photos ci-dessus) est destiné à la natation, patin à glace tandis que le petit couvre le basketball, la boxe, les sports de lutte. Je reviendrais sur le petit stade dans un prochain billet.

La caractéristique la plus frappante de ce gymnase est son toit suspendu. Le stade est composé de deux demi-cercles décalés. Les décalages aux deux extrémités ouvrent les entrées principales avec accès aux guichets. Le toit suspendu est soutenu par deux piliers de béton armé et par un système de câbles d’acier permettant ces formes courbes. La forme courbe rend d’ailleurs le toit plus résistant aux intempéries, notamment aux typhons venant du Pacifique qui frappent régulièrement l’archipel.

L’ensemble du bâtiment allie élégance, force et légèreté, délicatesse et prouesse technique. C’est un parfait équilibre entre technologies modernes et formes architecturales traditionnelles japonaises. En 1964, pour les Jeux Olympiques, Tokyo devait montrer une image marquante et Kenzo Tange montra au monde entier une oeuvre profondément unique.

ktange-yoyogi-drawings

Pour terminer et donner une meilleure idée de la composition du grand stade, ci-dessus quelques schémas provenant du site Citylab.wikia.com: une vue du dessus montrant les deux demi-cercles décalés (1), une vue en coupe dans la longueur donnant une idée de la disposition du terrain de Jeu (2) et une vue en coupe dans la largeur montrant les élévations des bords donnant cette sensation de légèreté du bâtiment (3).