En marchant depuis Monzen-Nakachō en direction du sanctuaire de Suitengu, je ne pensais pas arriver aussi vite sur la jonction d’autoroutes d’Hakozaki. Après avoir traversé la rivière Sumida, l’autoroute à étages devient soudainement plus dense. On a même du mal à appréhender le nombre de niveaux qui la compose. Cet ensemble à quelque chose de monstrueux. Certains y verront même une ambiance cyberpunk et voudront y appliquer un filtre bleuté pour donner une atmosphère proche de celle de Blade Runner. Je ne suis pas contre le fait de mystifier la ville de Tokyo mais cette comparaison avec l’univers de Blade Runner a été trop fait. J’ai déjà pris en photo l’année dernière la jonction d’Hakozaki que j’avais choisi de montrer en noir et blanc. Conserver les couleurs sur la série ci-dessus donne une certaine chaleur, comme si la bête mécanique était bien vivante. C’est l’impression que me donne la troisième photographie. En la regardant, j’ai l’impression que les courbes des voies sont sur le point d’onduler. Tout cet ouvrage ne tient que sur quelques piliers, comme s’il ne s’agissait que d’un fil qui maintenait tout l’ensemble au sol.